Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
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"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
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"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Ciaran Donnelly, pour vous servir.

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Ciaran Donnelly
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Ciaran Donnelly

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MessageSujet: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyMer 31 Aoû 2011, 03:50

Vous vous êtes déjà imaginés ce que l’on ressent lorsque l’on est écrasé par une enclume ? Attention, je ne vous parle pas d’avoir une enclume posée simplement contre vous, compressant vos os les uns contre les autres, écrasant vos organes et coupant votre souffle, non. Je vous parle du choc, du contact violent entre un objet lourd et solide, à savoir l’enclume, qu’on lâche de très haut et un objet lourd mais beaucoup moins solide, à savoir vous, qui lui sert de point d'arrêt. Ça doit être vraiment très douloureux, vous ne croyez pas ?

En fait, c’était très, très douloureux. Je me trouvai allongé au sol, contemplant un plafond couleur de sang depuis un moment déjà. Combien de temps exactement ? J’étais incapable de le dire, je m’y étais réveillé mais cette question ne me venait même pas à l’esprit, dans la mesure où ma tête me faisait bien trop mal pour que je réfléchisse. Je me frottai le crâne, soupirant de ressentir une telle douleur et c’est seulement après ce qui me sembla être une bonne quinzaine de minutes que mon mal s'atténua légèrement. Je me décidai donc à me redresser pour enfin contempler ce qui fut pour le moins une étrange découverte.

Toute la pièce autour de moi était couverte d’un rouge écarlate. Les murs, le sol, le plafond, tout était de cette teinte. Depuis ma tendre enfance, j’avais toujours détesté cette couleur et je ne pus m’empêcher de soupirer en voyant cela. Tournant sur moi-même, je constatai qu’il n’y avait aucune porte pour sortir de cet endroit. J’étais donc coincé dans une pièce rouge avec cette impression insupportable qu’un étalon tirant une charrette remplie de grosses femmes assises avec leurs gros enfants sur leurs gros genoux m’était passé dessus. La joie, pour ainsi dire.


« Autant s’occuper… » marmonnai-je en regardant les tableaux qui pendaient aux murs.

De là où je me trouvais, je ne voyais pas ce qui se trouvait dans les cadres. La pièce était grande –bien plus grande que n’importe quelle pièce que j’avais eu la chance de voir jusqu’à alors, et j’en avais vu des pièces !- et comptait quatre tableaux exposés. Ils se trouvaient à distance égale de la salle et c’est en suivant leurs axes que je vis qu’elles se dirigeaient toutes dans ma direction, comme si tout avait été conçu pour que je vois les choses disposées sous cet angle. Et si j’avais roulé pendant mon sommeil ?

Je m’approchai du premier tableau. Mes pas résonnaient dans la pièce, me donnant toujours plus ce sentiment gênant d’être de trop, ou d’être trop peu. Ce fut seulement à deux mètres du cadre que je reconnus ma défunte mère, portant un enfant dans ses bras. Mon père, lui, était absent. Il avait toujours été absent, de toute façon. Comme ma mère n’eut qu’un seul enfant, je devinai que c’était moi qu’elle tenait dans ses bras. Était-ce de la peinture ? Je n’en avais aucune idée, mais par respect pour ce que je voyais, je ne me permis pas de toucher.

Sur cette image, je devais avoir environ un an, peut-être moins, mais mon crâne était déjà garni de longs cheveux bruns. Pas aussi long que maintenant, bien entendu, mais long pour mon âge –son âge, au bébé. Mes yeux étaient déjà aux couleurs de noisettes, tandis que quelques taches de rousseur émergeaient sur mon visage. Je n’avais pas tellement changé, en fait. J’avais simplement vieilli.

Je marchai vers le second cadre, à ma droite, envisageant de faire le tour de la pièce en suivant les aiguilles d’une montre. Je fis face à un portrait de moi à l’âge de treize ans. Je figurais à côté des quelques gamins que je fréquentais à l’époque, et c’est avec un sourire moqueur que je fus forcé de constater que j’étais le plus petit du groupe. Edwin, le rouquin qui faisait le fier à ma gauche, mourut six années plus tard. Il était plus grand que moi à l’adolescence, mais bien plus petit le jour de sa mort et raccourci d’une tête encore quand celle-ci se présenta à lui. Etant gosse, j’avais toujours été le plus petit de la bande. Les vieilles du village me hurlaient de manger plus de légumes et elles ne se privaient pas de faire toutes sortes de remarques à ma mère sur le fait que j’étais chétif, faible et que, après tout, « une bouche à nourrir pour rien était une bouche de trop. » Non, les vieilles de chez-moi n’étaient pas gentilles, mais elles-aussi sont mortes et sans doute cela les pardonnent-elles.

Le troisième cadre, qui se trouvait en face du premier, m’exposait lorsque j’avais tout juste vingt ans. J’étais assis à une table, serrant les dents pendant que l’on me tatouait un poignard à l’annulaire droit, et une tête de mort au majeur droit. Edwin, le rouquin mort, m’avait dit qu’un de ses amis –il avait de nombreux amis, le roux, qui en réalité ne le connaissaient pas- pouvait me faire un tatouage convenable. Je m’étais donc rendu voir ce type, qui avait fait un assez bon boulot bien qu’assez douloureux. Injecter de l’encre dans la peau des gens avec une grosse aiguille est toujours douloureux. Quoi qu’il en soit, à cette époque, j’étais devenu un homme, un vrai et j’étais donc beaucoup plus grand et beaucoup moins chétif. Les vieilles étaient déjà mortes, ma mère aussi d’ailleurs, elles n’avaient donc jamais présenté leurs excuses. J’avais de longs cheveux bruns comme aujourd’hui, et mes taches de rousseur n’avaient pas disparues avec le temps. Au contraire, elles étaient un peu partout sur mon visage. Quelques filles trouvaient ça moches, d’autres racontaient que ça me « donnait du charme » en pensant finalement que c’était moche mais, moi, je trouvais ça plutôt joli. Ça me donnait vraiment du charme, sauf que dans la bouche d’une fille quelque chose de charmant n’est pas beau, et pas charmant non plus.

En progressant vers le quatrième tableau –que je ne voyais pas de là où je me trouvais, je me demandai comment quelqu’un avait-il pu reproduire de cette façon des événements de ma vie. M’avait-on suivi ? Si c’était le cas, cette personne était sacrément douée. Ça ne m’inquiétait pas plus que ça, dans la mesure où je n’avais rien à cacher mais, si j’avais un admirateur ou une admiratrice, j’aurais sans doute apprécié le/la rencontrer.

C’est avec un brin de surprise que je constatai que le quatrième cadre était en fait un miroir. Je me faisais face, et accueilli avec le sourire le fait que je n’avais pas réellement été défiguré par une enclume. J’étais là, me défiant du regard, et je ne pus m’empêcher de me comparer aux images que je venais de voir. La seule différence avec mes vingt ans était que j’avais une barbe, maintenant, et que la vie que j’avais menée s’écrivait sur mon visage. Ciaran Donnelly, un gamin petit et chétif, aux cheveux bruns et yeux couleurs de noisettes à qui on avait fait manger de la soupe toute son enfance pour qu’il devienne l’homme grand et fort qu’il était aujourd’hui. Un type qui en avait bavé.


« Merci Maman. Merci Mamies… »
chuchotai-je avec un brin de raillerie dans la voix.


Dernière édition par Ciaran Donnelly le Mer 31 Aoû 2011, 16:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyMer 31 Aoû 2011, 11:56

Ciaran Donnelly, pour vous servir.  Yeux1yv7


Terriblement Sexy... Ayant volé à mon visiteur son apparence pour la revêtir, je me trouvais vraiment irrésistible. Evidemment, ça ne me servait pas à grand chose, je restais cloitré derrière mon miroir, à le singer, lui qui gachait le potentiel de ce fabuleux corps. Mais c'était d'un tel confort...! Je repensais à toutes ces fois où j'avais été contraint de me glisser dans le reflet d'une créature hideuse, un troll bedonnant, une humaine trop poilue... Yeurk! Alors là, forcement, je savoure!
Lorsqu'il se tourne enfin vers moi, je le dévore des yeux. Visez moi ce regard! Certes, le mien n'a rien à lui envier, il le constatera par lui même tout à l'heure, mais pour un humain, il se défend bien! Si je n'étais pas un simple reflet, je me mettrais volontiers à roucouler de plaisir.

Lorsqu'il me fixe moi, j'en profite pour me mirer, mais ça ne me suffit pas, je me tourne, contemple ma nouvelle paire de fesses, je fais la moue, teste divers expressions sur ce charmant minois. Je minaude, mes yeux verts et féminins ayant pris place dans cet appetissant tableau.
Je lui fais un de ses plus beaux sourires, tout en sortant une lourde clef rouge d'une de mes poches. Je fais jouer l'objet sur mes lèvres, souriant toujours. Je n'ai pas envie de le laisser partir et de renoncer à mon nouveau corps de mec, un vrai, un dur. Mais ai-je le choix? Comme pour le remercier d'avoir passé un si bon moment en sa compagnie, je lui fais un clin d'oeil malicieux. Aussitôt, la clef se liquéfie, laissant une trace rouge sur ma bouche et mon menton, dans la abrbe. L'instant d'après, la pièce est entièrement plongée dans le noir, il n'y a plus rien, juste son âme, perdue.




Ciaran Donnelly, pour vous servir.  Clrouge2ch7
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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyMer 31 Aoû 2011, 13:32

L’obscurité, la pénombre. La solitude.

Depuis quelques minutes, ma respiration était plus haletante et mon cœur battait plus fort. Je le sentais dans mes tempes, c’était franchement désagréable mais ce qui l’était bien plus, c’était de voir mon reflet me singer. Sourire aux lèvres, ce reflet que je ne reconnaissais plus et qui pourtant me ressemblait me faisait face, prenant différentes poses comme pour mieux me mettre en valeur. Un peu surpris –qui ne l’aurait pas été ?-, je reculai de quelques pas sans jamais détourner le regard de ce qui se passait sous mes yeux.

Quelques minutes passèrent et mon reflet sembla se lasser de me faire face et sortit finalement une espèce de grosse clé rouge vive qu’il mit dans sa bouche en prenant des airs sexy, sensuels. J’étais terriblement mal à l’aise, quelque part. M’imaginer en train de faire ce genre de choses était totalement dingue, et constater que mon reflet faisait ça dans ce qui semblait être la réalité me faisait vraiment perdre la tête. Je me pinçai, comme pour tenter de me réveiller mais la douleur était bien là et, moi, je n’avais pas bougé de place. J’étais peut-être mort, qui sait. Dans le coma, peut-être, véritablement écrasé par une enclume. Face à un reflet de moi-même en espèce de gourgandine travestie, toutes les explications étaient plausibles.

Soudain, la clé que mon double tenait entre ses lèvres fondit comme neige au soleil, laissant une encre rougeâtre et visqueuse sur son visage. Même si tout ce qui s’affichait dans ce miroir semblait être hors de ma réalité, je ne pus m’empêcher de me caresser la barbe pour vérifier que je n’étais pas tâché, moi-aussi. Je ne l’étais pas.

La pièce tomba dans la pénombre et s’ouvrit alors une porte dans le mur qui donnait sur un couloir éclairé. Au fond de ce dernier : une autre salle, elle-aussi dans la pénombre. Il fallait bien avancer, c’est donc toujours avec mon palpitant battant à toute allure que je continuai ma progression vers la seconde salle. En fait, je ne comprenais pas ce qui se passait ici, je ne cernais rien du tout et cette idée me gênait vraiment. J’avais pour habitude de tout expliquer par des mots simples et des idées claires, sans même véritablement chercher le fond des choses. J’en avais rien à faire, du fond des choses, moi.

En entrant dans la pièce sur laquelle donnait le corridor que je venais de traverser, la porte derrière-moi se referma pour me laisser dans l’obscurité totale. Je jurai presque immédiatement, non pas parce que je craignais l’obscurité ou le fait d’être enfermé avec des inconnus –j’étais rarement enfermé avec des inconnus, mais je savais par avance que ça ne me faisait pas aussi peur que d’être enfermé avec des gens de mon entourage- mais simplement car je n'aimais pas être piégé.


« Tu as peur, Ciaran ? »

Je sursautai. Une voix toute proche mais qui me semblait étrangement lointaine venait de me parler, sans même que je n’en trouve l’origine. Elle resta longtemps gravée dans mon esprit sans que je ne réponde rien, analysant avec le peu de sang-froid que je possédais encore ce qui venait de se passer. Cette voix n’était ni celle d’un homme –ce qui me rassura- ni celle d’une femme –ce qui m’inquiéta un peu plus. Elle semblait entre deux eaux, comme certains damoiseaux dans les bordels du Port de Reilor.

Comme la voix ne se manifesta pas tout de suite, je commençai à progresser à petit pas dans l’obscurité, mon bras droit tendu en avant que je balançais à 180 degrés en espérant toucher quelque chose. C’est seulement lorsque ma main s’écrasa contre ce qui semblait être le mur d’en face que je compris que la salle était vide, ou que la personne qui m’avait parlé devait m’avoir évité. Je me retournai, faisant face aux ténèbres.


« Qui est là ? demandai-je d’une voix claire, feignant de ne pas avoir peur.
- Tu as peur, Ciaran ? »


Je ne pus m’empêcher de reculer d’un pas en entendant cette voix. Si elle me voyait, elle devait deviner que j’étais effrayé, mais je pris sur moi pour lui répondre.

« Quel est le sens de tout ceci ?
- Réponds à la question. Tu as peur, Ciaran ?
- Très… Très bien. J’ai peur, oui, j’ai peur. »


J’entendis un petit rire satisfait, comme si la voix approuvait ma réponse. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne s’adresse à nouveau à moi.

« Est-ce que tu te crois au-dessus de Dieu ? demanda-t-elle sur le même ton monocorde que depuis notre rencontre.
- Je ne vois pas où vous voulez en venir…
- Si… Tu vois très bien, Ciaran. Tu vois très bien où je veux en venir. Tu penses valoir mieux que les Dieux, toi qui souffres ici-bas alors qu’ils s’amusent bien cachés dans les cieux, n’est-ce-pas ? Ils jouent avec ta vie et celles de tous les êtres vivants sur cette Terre. »


Sa voix résonnait dans ma tête, comme si une partie de mon esprit se disputait avec l’autre pendant qu’une dernière partie arbitrait en tentant de trouver le vrai et le faux.


« Je… Non. Je ne me crois pas au-dessus de Dieu.
- CESSES TES MENSONGES ! »


Je sursautai à nouveau puis fermai les yeux. La voix s’était soudainement faite plus grave, plus imposante et je me sentis comme un enfant de huit ans pris la main dans le sac, l’air penaud. Je tentai de faire à nouveau face au vide, mais je ne pus, me contentant de regarder mes pieds.

« Depuis la mort de ta mère, tu ne fais que te plaindre. Le jour de son enterrement, alors même que vous n’étiez que tous les deux, tu as trouvé le temps de te plaindre sur ton sort plutôt que de la plaindre, elle, sur le sien. Ta mère est morte, et tu t’es plaint ce jour-là comme si ça n’avait pas d’importance. Tu as geint comme un enfant gâté, égoïste et trop fier pour laisser couler une larme sur le pauvre cadavre de ta mère. N’est-ce pas ? »

Mon cœur se serra en entendant ces mots. Etrangement, le fait que cette voix résonne dans ma tête me donnait un fort sentiment de culpabilité, comme si cette partie de mon esprit qui s’insurgeait me faisait prendre conscience de ma petitesse. Après quelques secondes de réflexion, le regard toujours rivé vers le sol, je hochai la tête en signe d’approbation. Oui, j’avais geint. Oui, je m’étais plaint ce jour-là devant le cercueil de ma mère. Pas parce que je l’avais perdu, mais simplement parce que je refusais l’idée qu’elle m’abandonne.

« Tu as lui fait des reproches sur son lit de mort. »

Des larmes me montèrent aux yeux et je les chassai immédiatement d’un revers de la main avant de déglutir et de respirer longuement, comme pour reprendre mes esprits.

« Oui. Mais j’étais un gosse.
- Tu avais dix-neuf ans. »


Alors que je me sentais véritablement acculé par cette voix, un fort sentiment d’injustice s’immisça en moi. J’enrageais de me voir juger de la sorte par quelque chose ou quelqu’un dont j’ignorais l’origine, et mon sang commença à bouillir de colère.

« Tu es en colère, hein ? Tu n’aimes pas que tu l’on te dise la vérité, que l’on te juge. Tu n’aimes pas que l’on te dise que tu n’es qu’un sale gamin égoïste qui n’a…
- CA SUFFIT ! »


En poussant ce hurlement, je relevai les yeux et pointai l'index vers la pénombre comme pour la menacer. Mon cœur battait à toute vitesse. Ma lèvre inférieure tremblait, comme presque tout mon corps. Une colère puissante, pleine de fierté et d'orgueil me faisait tenir tête à mon juge.A bien y regarder, c’était ridicule mais c’était l’attitude que j’avais lorsque je me mettais en colère. J’étais ridicule.

« Qui t’es, toi, d’abord ? Hein ? Tu crois que tu peux me juger comme ça, tenter de comprendre ce que je suis, ce que j’ai vécu simplement sous prétexte que je ne te vois pas et que tu disposes de deux ou trois informations sur moi dont tu as tiré des conclusions hâtives ? D’accord, je me suis plaint sur le cercueil de ma mère. Je lui ai fait des reproches, mais comment t’aurais réagi ? Tu l’aurais remercié ? Tu lui aurais souhaité bon voyage ? C’est des conneries ça, et ne viens pas me dire que je suis dans le faux, car si tu regardes un peu dans tes notes, tu devrais voir que j’aimais bien trop ma mère pour la laisser partir comme ça. J’étais seul, t’entends, SEUL !
- Et le fait que tu sois seul te donne le droit de ne penser qu’à toi ? me demanda la voix sur un ton inquisiteur.
- Parce que tu crois que quelqu’un d’autre que ma mère a déjà pensé à moi ? Tu crois que l’homme de Dieu qui a béni le corps de ma mère s’est soucié de son orphelin ? Tu crois que mes amis se sont souciés de moi ? Non ! Je me suis retrouvé tout seul à dix-neuf ans, et j’étais pas prêt, bordel. J’étais pas prêt ! »


Le silence se fit dans la pièce, les battements de mon cœur résonnait dans mon crâne. Un ange passa, puis deux, et finalement la voix reprit de plus belle.

« Est-ce que tu te crois au-dessus des Dieux, Ciaran ?
- Mais bon sang, qu’est-ce que ça peut te faire ?! En quoi ça te regarde, hein ? T’es qui toi, d’abord ?
- Tu t’énerves, comme toujours. Tu es trop sanguin.
- Ouais je suis trop sanguin, et je t’emmerde, t’entends ? J’en ai rien à cirer de ton charabia.
- Les Dieux t’enervent, hein ?
- Ouais les Dieux m’énervent, et y’a plein d’autres choses qui m’énervent, figures-toi. Toi, déjà, tu m’énerves. Pas autant que les Dieux, mais d’ici quelques minutes tu devrais pas tarder à les rejoindre au panthéon des boulets. Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ? Tu veux que je me décrive ? Tu veux que j’approuve bêtement ? J’aime pas les Dieux, tout le monde le sait. Je suis égoïste ? Je me soigne. Je suis fier ? Ca m’a sauvé la vie. Si t’es là pour faire resurgir le bon type qui est en moi, je te rassure, il est pas mort. C’est juste que j’ai pas envie qu’il se montre.
- Alors tu te caches derrière la raillerie, l’ironie, le cynisme ? Tu trouves ça malin ?
- C’est peut-être pas malin mais ça m’évite de me faire mal.
- Tu penses avoir eu une vie dure ?
- Ouais.
- La plus dure de tout Lan Rei ?
- Non je ne crois pas avoir eu la vie la plus dure de tout Lan Rei, dis-je sur le même ton monocorde que cette voix.
- A t’entendre, on dirait pourtant que tu es le plus à plaindre.
- Bon, tu vas bien m’écouter, maintenant. J’ai pas eu la vie la plus dure du monde, mais est-ce que ça veut dire pour autant que je n’ai pas le droit de me plaindre ? Je ne crois pas. D’ailleurs, ça fait un bail que je ne me suis pas plaint. Je garde tout pour moi. Tout, t’entends ? Je me suis plaint, ça n’a pas ramené ma mère et je me suis plaint bien avant sa mort, et ça n’a pas ramené mon père non plus. Alors c’est bon, maintenant. Tu veux qu’on résume, c’est ça ? Les Dieux, c’est de la foutaise inventée par deux ou trois cinglés pour justifier le fait que des types crèvent bêtement et pour consoler les mères qui ont perdu leurs fils à la guerre. Ma mère ? Je l’aime, c’est tout. Mon père ? J’en ai rien à cirer. Je suis colérique, égoïste si tu veux, fier, cynique et le taquin, je te l'offre. »


Un nouveau blanc, et je repris comme pour donner une bonne fin à ma tirade :


« Et si t’es pas content, vas-t-en. Moi, j’t’ai rien demandé. »
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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyMer 31 Aoû 2011, 16:58

Ciaran Donnelly, pour vous servir.  Bouchecerise


Nous les détestons avides et orgueilleux. Nous les aimons faibles et suppliants, pleurant à genoux pour un peu de silence. Et nous aimons encore plus répondre à leurs suppliques par de nouveaux cris, de nouvelles accusations. Ces êtres sont tous si répugnants, si malpropres, si fautifs! Et celui ci, avec ses airs fiers, il est pire que tous. A peine est il arrivé dans notre antre que nous nous jetons sur lui, nos voix plus acérées que des poignards. J'aimerais... voir du sang dans ses oreilles, voir ses pêchés se dissoudre dans ce liquide douloureux. Mais rien de tel ne se produit. Je deviens tous les cris de haine et de tristesse qu'il a pu engendrer. Je suis le souffle de la tempête qu'il a semée.
Mais ses réponses nous surprennent. La plupart des accusés restent silencieux, souffrant de nos mots tranchants, acculés, au pied du mur. Mais lui, certes, il s'énerve, mais il finit par répondre, par acquiescer. Et sans sourciller, il accepte, oui, tous nos dires sont vrais.

Nous n'avons pas l'habitude de ce genre de comportement. Pris au dépourvu, nous nous taisons. Notre but n'est pas de leur faire expier leurs fautes, simplement qu'il accepte la vérité de ce qu'ils sont. Nous sommes frustrés que ça ne dure pas plus longtemps, nous avons faim, nos gorges voudraient crier encore. Mais nous n'avons pas le choix. Je feule et mes lèvres, invisibles dans le noir, semblent vouloir susurrer une dernière menace près de l'oreille de ce diable déguisé. Mais il n'y a que le silence, et puis un bruit de clé chutant sur le sol. Un carré de lumière y apparait, donnant sur une dernière salle.


[Bientôt fini Wink ]
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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 00:30

Un son de métal contre le sol, et un carré à mes pieds se mit à briller d’une blancheur éblouissante. Les voix semblaient être parties, et je m’avançai dans cette lueur sans m’inquiéter. C’était une belle couleur, en fait, et voir de la clarté après avoir passé si longtemps dans les ténèbres était vraiment rassurant. En entrant dans ce halo, je me sentis étrangement apaisé. Les tensions accumulées ces quelques dernières minutes retombèrent peu à peu.

La lumière commença à scintiller un peu plus. Elle m’éblouissait, mais je ne m’inquiétais pas. Je restais là, au centre de cette lueur, le regard fixé droit devant moi. Je plissai un peu les yeux pour mieux supporter cette clarté mais elle était si vive que très vite je me sentis happé par celle-ci. Je fermai les paupières l’espace d’un instant pour savourer ce sentiment de plénitude, inspirant à pleins poumons l’air environnant. J’étais en paix, tout simplement. La salle noire était désormais un lointain souvenir.

Lorsque j’ouvris à nouveau les yeux, la lueur s’était atténuée et je pouvais discerner une nouvelle salle similaire aux autres, à l’exception que celle-ci était blanche du sol au plafond. Un blanc pur, apaisant, dans lequel j’aurai pu baigner pendant des siècles. Ce qui se trouvait à quelques mètres de moi était un peu flou, comme si je flottais dans un nuage. D’ailleurs, un léger courant d’air froid soufflait à mes pieds. C’est seulement en avançant dans la pièce que j’entendis le bruissement de l’eau au sol. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’étais là, pieds nus, pataugeant dans un liquide si clair, si transparent et d’une température si neutre que je ne l’avais même pas remarqué.

Dans l’eau semblait apparaître des reflets qui n’avaient pas leur place. Des formes, des couleurs, des silhouettes se formaient et se déformaient tout autour de moi. En regardant sur ma droite, je vis mon propre reflet dans lequel nageaient d’autres couleurs, d’autres images qui ne formaient jusque-là rien de distinct. C’est là que quelque chose d’étrange se passa.

A quatre ou cinq mètres à ma droite, je vis une forme apparaître sous mes yeux. Je m’en approchai en faisant attention à ne pas me blesser sur les galets au sol, et je reconnus la silhouette de ma mère. Encore une fois, ma mère était présente. Ses cheveux bruns tombaient le long de ses épaules, et ses grands yeux bleus me scrutaient avec autant de curiosité que moi. Je repensais à elle, à mon enfance, à tout l’amour qu’elle m’avait donné avant de partir, emporté par la maladie lorsque j'avais dix-neuf ans. Elle en avait trente-huit. Le fait de la revoir comme dans mes souvenirs me toucha tant que je me revis face à son cercueil à lui reprocher de m’avoir abandonné. Elle ne m’avait pas abandonné. Elle m’avait élevé, elle avait pris soin de moi lorsque j’étais chétif et trop faible pour m’assumer –et ça avait duré longtemps-, et elle était partie, tout simplement, sûrement avec le regret de ne pas avoir pu rester quelques années de plus pour voir son fils devenir un homme bien, ou tout du moins qui tentait de l’être.


« Excuses-moi pour ce que je t’ai dit… »

Elle m’adressa un sourire et son image disparut dans l’eau. Je venais d’avoir l’occasion de lui dire une deuxième fois au revoir, comme je l’avais souhaité. Mes regrets s’en étaient allés avec son reflet, et je souris quand, à ma gauche, une deuxième image apparut. Je m’en approchai et vit la petite maison dans laquelle j’avais grandi aux abords de Reilor. C’était une fermette aux murs faits de bois et de torchis. Ma mère avait obtenu les quelques terres alentours grâce à mon père qui, gracieusement, les lui avaient offertes en partant. Pour faire simple, il ne voulait pas d’un bâtard dans sa belle maison, sa belle famille ou sa belle vie. Ma mère avait négocié son départ, bien consciente que si elle ne pouvait vivre d’amour, la peine serait moins difficile à supporter dans un minimum de confort. Avec le temps, j’avais appris à vivre avec l’idée d’être, au moins aux yeux d’une personne, un rebut. Une personne indesirée, indésirable.

A la mort de ma mère, je vendis ses terres et sa maison, bien conscient que je n’aurais jamais le courage d’entretenir des terres ni même de supporter le vide d’une maison que j’avais connu trop pleine d’amour.

L’argent obtenu avec la cession de mes terres m'avait permis de m’acheter une petite maison dans Reilor et de m’assurer d’être à l’abri du besoin pour de nombreuses années. D’ailleurs, je ne travaillais pas. De temps en temps, pour rendre service à un ami, il m’arrivait de bosser un peu mais ça n’était jamais une source de revenus. Avec le recul, je remarquai que j’étais beaucoup sollicité, sûrement car j’étais une espèce de pigeon-travailleur. Ca ne me gênait pas.

Le reflet de ma maison disparut, et un autre bruit un peu plus loin attira mon regard. Dans l’eau s’était dessiné le port de Reilor et quelques-uns de ses bateaux. En voyant ce paysage que je connaissais si bien –je m’y rendais tous les jours à l’aube- pour observer les pêcheurs rentrer à la maison, j'esquissai un plus large sourire. Je ne les connaissais pas, ces pêcheurs, mais l’idée d’être un marin, de voyager et d’être face à l’infini faisait battre mon cœur à la chamade. J’avais l’âme d’un voyageur, j’en étais certain mais je n’osais pas prendre le large. Étrangement, rien ne me retenait véritablement à cette ville mais je craignais de la quitter. Pas la ville en elle-même, mais ce monde que je connaissais comme ma poche et que je ne craignais plus. L’inconnu a ce mérite d’être à la fois attirant et repoussant. Notre curiosité d’être-vivant nous pousse à nous y rendre, mais notre prudence nous pousse à l’éviter comme la peste, de peur d’être déçu ou de ne plus pouvoir retourner sur nos pas.

Un jour, je prendrai le large, je m’en étais fait la promesse. Mais pas tout de suite.

L’image disparut et une autre apparut encore une fois un peu plus loin. Le fait de marcher et de revoir des souvenirs était jusque-là très agréable, mais les choses devinrent beaucoup plus compliquées lorsque je discernai la silhouette d’Alannah.

Le fait de revoir son visage après toutes ces années me coupa le souffle quelques secondes. J’écarquillai les yeux, ne pouvant pas croire qu’elle était là, face à moi. Ses grands yeux vert-émeraudes me transperçaient de part en part, et j’eus l’impression qu’elle lisait en moi. Elle était belle, comme dans mes souvenirs. Ses lèvres étaient fines, son nez aquilin et sa peau d'une blancheur si pure qu'on l'aurait cru tombée du ciel. Ses cheveux, quant à eux, étaient châtains et lisses comme je les aimais, mais ils semblaient un peu plus courts. Ils avaient toujours été courts –à peu près à la hauteur du menton- et c’était l’une des nombreuses différences avec les autres filles que je fréquentais à l’époque. J’aimais ses différences, mais je n’aimais pas de la revoir. Pas depuis cinq ans.

A l’époque, j’avais vingt-deux ans. Je vivais d’amour, d’eau fraîche et de l’argent que je possédais. J’avais rencontré Alannah dans une taverne de la ville. Elle fêtait son vingtième anniversaire avec quelques amies. Moi, je fêtais mon deux-cent vingt-cinquièmes non-anniversaires de l’année avec des non-convives. En fait, je picolais bêtement, seul, dans une taverne en espérant trouver une raison de vivre. Je lui proposai une choppe d’hydromel, et elle accepta de délaisser quelques instants ses amies pour moi. C’était une femme merveilleuse dont je découvris au fil du temps le courage à toutes épreuves. Avec elle, j’étais prêt à braver des montagnes, à prendre la mer pour affronter le monde.

Notre histoire dura un peu plus de cinq mois, jusqu’au jour où on la retrouva pendue au mat du bateau que nous devions prendre le matin-même. Je n’eus une seule explication. Personne ne comprenait. Elle était si jeune, si joyeuse, si rayonnante... Ca n'avait aucune sens. Je n'avais même pas eu pas droit à un petit mot d’excuse. Ca ne l’aurait pas excusé, bien entendu, mais j’aurai pu le conserver quelques années jusqu’à ce qu’en le lisant au détour d’une promenade, le vent ne l’emporte.

Sa mort me fit du mal et c'était sans honte que je reconnaissais n'avoir eu aucun autre amour depuis elle. On dit souvent que les cœurs brisés par la mort ne se remettent jamais vraiment de la perte de l’être-aimé. L’oublierai-je un jour ? Je ne crois pas. Sa voix, son sourire, son rire, tout était encore gravé dans ma mémoire comme si elle n’était jamais vraiment partie. Mon cœur ne l’oubliait pas.

Cinq ans s’étaient écoulés, et pourtant le fait de la revoir dans le reflet de l’eau me désespéra. J’eus soudainement envie de m’approcher de l’eau, de contempler son regard d’un peu plus près. Je me penchai vers elle, de plus en plus près, au point que je crus l’espace d’un instant qu’elle était bien là, face à moi. Ma main se tendit instinctivement vers son visage, et l’eau se troubla à son contact.


« Non, non, non. Reviens, s’il te plait. »

Mais elle ne revint pas. Son reflet disparut et je m’agenouillai au milieu des galets, le regard fixé vers l’endroit où elle m’était apparue. Je déglutis, retenant mes larmes, mais ne je ne pouvais accepter l’idée de ne plus jamais la revoir. Les deux femmes que j’aimais le plus au monde, je les avais perdues et elles me manquaient chaque jour un peu plus.

C’était ça, ma vie. Constater que ma vie se résumait, dans l’ensemble, à des rêves repoussés et à des amours inoubliables me blessa plus profondément encore que ces regrets et ces amours perdus.

Je restai de longues minutes à contempler l’eau en espérant qu’elle me revienne, mais rien de plus n’apparut. Elles étaient parties, toutes les deux, et une fois de plus, je restais là. Seul. Et j’étais pas prêt, non.

Personne n’est vraiment prêt à dire adieu.
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Ether
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Ether

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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 10:23

Ciaran Donnelly, pour vous servir.  Coeurroselumineux


Raconte-Nous une histoire!

Raconte-Nous ton histoire...

Celle qui t'a égratignée. Celle qui t'a poussée.
Celle qui t'a détruit puis reconstruit.
Celle qui t'a porté. D'abord une mère, puis les genoux et les mains. Et les pieds, après tout ça.

Comment survivre à cette déchirure narcissique? Tu n'es pas Nous. Tu n'es pas le monde. Tu vis à Nos dépends.
Nous sommes la pluie, le vent. Tu n'es qu'une pauvre tomate dans Notre potager. Et si Nous le décidons, tout peut s'arrêter.

Et après? Et après... Dis-Nous! Tu n'es qu'un parmi des milliers, qu'avons-Nous loupé? A la surface toutes ces plaies, et leurs pansements. Certains peuvent s'écarter, encore, d'autres semblent cicatrisés. Une blessure peut-être réellement cesser de saigner? Nous la grattons, pour voir... Parfois l'écho laissé à l'intérieur est si grand que Nous sommes capables de Nous y engouffrer tout entier.

C'est ainsi que Nous comprenons qui tu es. Les lignes primaires sont fragiles, mais ensuite tout est sutures, soudures, un bricolage de sentiments entremêlés pour mieux ficeler la carcasse. Un chef d'oeuvre abstrait que seul l'auteur n'essaye pas d'interpréter... Alors, tu es libre. Prends la clef, éteins la lumière. C'était une belle histoire...


Ciaran Donnelly, pour vous servir.  Clblancheyq8


[Et voilà, tu es officiellement validé! Tu fais donc désormais partie de la population d’aliénés d'Aïklando. En espérant que tu ne t'en mordes pas trop les doigts!

Je m'occupe de suite de te mettre dans le groupe des hommes, avec la couleur et le logo Wink

Pour le petit guide du parfait nouveau:

Pour trouver tes premiers partenaires de RP, tu peux évidemment faire tes demandes par Message Privé, en discutant dans le flood ou sur la boîte à Miaou, mais tu peux aussi passer par le sujet dédié, ICI

Après, il faudra aussi que tu ailles dans la catégorie des Miroirs, toute récente. Pour l'instant, tu n'as pas encore de sujets ni rien, donc tu n'en verras peut-etre pas encore l'utilité, et tu n'es pas obligé de remplir tout, tout de suite, mais il faudra le faire dès que tu commenceras vraiment à jouer. Les Explications et le Topic de Demande.

Il y a aussi le Flood mais tu connais déjà un peu.

Tu peux également participer aux jeux d'écriture que l'on propose =)

Ah oui, et tu peux télécharger la police d'écriture que l'on utilise sur le forum (pour les pseudos), tu verras, ça rend tout de suite bien mieux:ici Pour l'installer il suffit d'ouvrir dans ton ordinateur la partie Windows, puis Fonts, et de l'y coller ^^


Pour toutes questions, je suis à ta disposition, ce qui tombe bien puisque je suis donc ton admin préférée, c'est bon, on a comprit, tu peux arrêter de le repeter va, espèce de flatteur!

Bon jeu parmi nous!]
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Kaleya Lhil
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Kaleya Lhil

~¤ Chaton ¤~

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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 12:08

Bienvenue à toiii ! Very Happy Amuse toi bien ici ! cheers (normalement y a de quoi, à condition de supporter les fous... ou de l'être soi-même xD)
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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 12:27

Bienvenue parmi nous Wink
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Shiya
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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 12:33

Bienvenue Ciaran ! Content de voir un nouveau floodeur Smile
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Ciaran Donnelly
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Ciaran Donnelly

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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 12:42

Bonjour à tous et merci de votre accueil ! Smile Je vais sûrement aller me renseigner pour commencer à RP, je vais voir.
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Oanig Ain'Hoa
~*Reine des Abysses*~

Oanig Ain'Hoa

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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 12:43

Bienvenue petit homme brun ^^
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Lunielle Elwindor
*Elfe*

Lunielle Elwindor

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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 14:34

Un rookie et déjà floodeur oO

Bienvenue Razz (encore un petit humain ?!) ^^

Amuse-toi bien dans l'antre des fous/psycopathes/alcooliques/dépressifs/bisuteurs/floodeurs/geeks/rpgistes Wink

MWAHAHAHAHAHAHAHAHA
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Rána
=Aïkologue=

Rána


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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 14:55

Un bon ptit membre qui fait son entrée Very Happy Sois le bienvenu, amuse toi bien sur Aik, dans le jeu comme dans le flood!
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MessageSujet: Re: Ciaran Donnelly, pour vous servir.    Ciaran Donnelly, pour vous servir.  EmptyJeu 01 Sep 2011, 18:03

Oh ! Le petit humain que voilà !

Amuses-toi bien, bon courage pour ta survie en ce monde si dangereux! surtout pour un simple humain
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