Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Statue rouillée...

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Arhid Gramar
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MessageSujet: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptySam 27 Sep 2008, 00:08

Des frissons revenaient à chacune de ses respirations. Ils balayaient sa peau en vagues, vagues longues et froides. Le sol sous lui paraissait rêche et dur, il appuyait douloureusement sur ses hanches. Malgré cette sensation désagréable, malgré que l’odeur de l’océan ne vienne pas chatouiller ses narines, il n’éprouvait aucunement l’envie d’ouvrir les yeux. Cela lui paraissait si difficile de soulever ses deux fines membranes. Cependant des sensations qui n’auraient pas du être, venaient pousser ses yeux a s’ouvrirent. Alors, il dut le faire. Ses paupiéres se soulevérent comme deux vieux rideaux cassés…

Rouge, du sang rouge. Une couleur qui avait souvent voilé ses yeux cependant il ne correspondait pas au bleu abyssal des fonds marins. Echoué sur le coté, seul ses orbes se levèrent… Des images trônaient sur le sang. Des images…de lui ? Cela commença à éveiller son esprit éteint. Son corps était déjà celui d’un humain mais se lever sur ses deux jambes lui prit un certain temps. Il déploya son buste à la colonne rouillé et d’une démarche lente il s’approcha des murs sanglant. Des photos de lui, enfant, adolescent et à tous les autres âges. Si seulement çà n’avait été que des portraits de lui à chaque période de sa croissance mais, là, figeait dans le temps s’étendaient ses plus intimes secrets, ses hontes, ses joies et surtout…ses pleurs… D’où venaient ces images ? Qui avaient put les capturer ? Qui avaient osé ? Il sentit son sang bouillonner et le liquide sur les murs tentaient ses vieux démons. Il secoua la tète pour les chasser, fermant les yeux face aux scènes qui les ravivaient. Le bleu se mariait trop souvent au rouge…

Alors qu’il osait entrouvrir les yeux, il aperçut une photo de lui, surement une des plus récentes. Tous les détails de son corps ressortaient alors qu’il se trouvait dans les limbes noirs des eaux profondes. Son buste blanc était finement musclé bien que maigre dont les témoins étaient ses clavicules seyantes. Au niveau de ses hanches sa peau devenait plus lisse et plus brillante, elle n’avait pas d’écailles mais prenait un ton gris au reflet violet. Une queue de créature marine suivait la courbe de son corps, une queue de requins pour être précis. Alors que l’image restait statistique on avait l’impression que la queue se balançait doucement de droite à gauche. En réalité, il savait que le mouvement n’était pas si fluide mais ressemblait plus a une veille machine continuant inlassablement sa routine… A ses hanches et à ses avant-bras de longues nageoires grises le stabilisaient sur les courants. Sur son dos trônait un grand aileron dorsal… Sur la photo son visage n’était pas visible, ses longs cheveux créaient une auréole claire autour de lui semblant voler lourdement…

Arhid, car tel était son nom, se recula des images. Voulant se soustraire à ses visions de lui-même, il tomba de Charybde en Sylla. Il ne les avait remarqués au premier coup d’œil mais incrustés entre les photos, des miroirs lui renvoyaient son image présente. Devant, derrière, sur son profil, a ses trois quarts… A nouveau tous les détails de son apparence se dévoilaient. Les nageoires avaient disparut laissant a la place de sa queue deux jambes effilées et musclées. Ses cheveux dégringolés autour de lui, descendant quasiment jusqu’à ses reins en très légère vagues, entre un gris et un violet clair. Face à lui, son visage ne pouvait être caché. Son menton était pointu tout comme son nez. Des lèvres charnues cependant aussi blanche que sa peau. Ses yeux, autrefois deux grandes amandes turquoise, semblaient s’être affaissés sur l’arrière conférant à son visage une morosité palpable. La couleur s’était ternie comme délavé par les larmes de rage versées. Il cligna une fois des paupières, au fond de son regard éteint semblait encore bruler une petite étincelle de sa folie passé… Il ressemblait a un fantôme…

L’inquiétude et la peur à nouveau passé, ces faits étranges semblaient déjà le lasser. La tète légèrement penché en avant ses mèches de cheveux sauvages camouflés partiellement son visage. Il restait statique, attendant comme toujours que les choses viennent a lui. Ses bras mous semblaient désarticulés, pendant lamentablement a ses cotés…
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Ether
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptySam 27 Sep 2008, 14:58

Statue rouillée... Oeil2wd9


Paisible reflet, j'observais cet homme éteint au centre de mon royaume. Tranquille et caché, je le regardais découvrir mon empire qui, pour un temps, lui était consacré. Il semblait dérangé par ce qu'on lui avait volé: son apparence. Il était peut-être offusqué, mais cela se voyait peu: comme tout le reste chez lui, c'était une donnée presque effacée, si pâle qu'on pouvait à peine l'entrevoir. Et puis enfin, il me dévisagea, moi qui l'attendait sagement dans le miroir. Je gardais un temps son visage, ses mimiques, ses expressions. Avec un petit sourire, le reflet que j'étais se fit rebelle, décidant de garder la tête droite. Les yeux pâles que je lui avais empruntés commencèrent à changer, devenant mes prunelles brunes. Son visage monochrome sembla soudain percé par deux soleils boueux. Sans attendre qu'il me regarde, je plaquais mes mains contre la surface insensible de la glace. Aussitôt, mon côté du miroir commença à être envahi par l'eau. La montée était régulière: les chevilles, les genoux puis bientôt les hanches. Sur le liquide, une clé d'un rouge blasphématoire flottait bien qu'elle sembla taillée dans un métal pesant. Mon torse fut noyé, puis mon menton. Je fermais les yeux avant de les rouvrir sous l'eau. Puis enfin, le miroir entier fut saturé d'eau. La clé se mit à couler, et plus elle s'enfonçait plus elle semblait se désagréger. Quand il ne resta rien de l'objet rouge, le miroir éclata, dispersant seulement quelques gouttes d'eau. Là où je me tenais l'instant d'avant, le passage noire menant à la pièce suivante attendait la venue de mon jumeau.


Statue rouillée... Clrouge2ch7


Dernière édition par Ether le Jeu 03 Déc 2009, 13:35, édité 2 fois
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Arhid Gramar
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptySam 27 Sep 2008, 20:12

Derrière ses mèches, il donnait l’impression d’attendre une sanction qui ne venait pas. Les cheveux, un voile si facile pour se cacher de la réalité, fin rideau de soie apportant une sécurité illusoire…
A travers les filaments gris il eut l’impression que quelque chose bougé. Ne sachant si c’était un mirage qui habitait ses yeux perdus, il releva ses deux miroirs de l’âme pour observer celui qui lui renvoyait son apparence. Son propre reflet semblait avoir prit vie. Il avait bougé plaquant ses mains sur la paroi alors que les siennes continuaient à pendre. Son visage sembla plus vivant et surtout ses yeux étaient lumineux. Il aurait put penser que s’était son ancien regard qui le dévisageait. Il avait possédé un jour deux turquoises d’une intensité anormale, deux pierres rondes incrusté entre ses cils. Néanmoins, le regard face à lui n’avait jamais été le sien. De l’émeraude se rajoutait éloignant l’idée que ce put être les siens. Qui étai-ce ?

Suivant du regard le corps quasiment identique au sien il se rendit compte que l’opposé du miroir se remplissait d’eau. Lentement le liquide recouvrait les parties du corps de son autre, sans que celui-ci ne s’en inquiète. Un objet rouge qu’il n’arrivait pas identifié flottait… Arhid continuait de fixer son reflet face a lui, il n’avait pas bougé seul ses yeux semblaient se rendre compte que quelque chose d’anormal se passait. L’eau remplie totalement l’espace et l’objet se mit à glisser doucement dans l’eau. C’était une clef… L’œil éteint, il la vie commencer à devenir comme flou, semblant partir en fumé. Bientôt il ne restât plus rien de l’étrange objet…
Au moment où la dernière lueur rouge disparut son reflet se brisa. La face du miroir éclata, lui arrachant un petit mouvement de recul s’attendant a la pression de l’eau…Cependant le liquide ne s’abattu pas sur lui, seul quelques gouttes restèrent témoins de la montée des eaux. Ce phénomène ne lui parut pas étrange, comme le miroir, cela ne semblait pas l’atteindre comme s’il se trouvait dans un autre monde…

Sans qu’il n’ait le temps de se pencher sur le pour et le contre, une de ses jambes s’avança vers l’ouverture noire peu engageante. L’autre membre suivit le mouvement ses articulations semblant grincer…Lentement il s’approcha du gouffre, désirant au plus profond de lui s’éloigner de ces images. Il n’avait pas besoin qu’on lui montre ces clichés pour lui rappeler ces scènes. Chacune était encrée en lui avec netteté bien qu’il tente de lui-même de les couvrir d’un drap opaque…

Sans crainte, semblant sans volonté il passa à travers l’emplacement du miroir. Il avait attendu que les événements lui tendent leurs bras, s’était fait par les bras de son reflet.
Avant que ses yeux puissent s’habitué à l’obscurité ambiante, la lumière provenant de derrière lui, disparut. Le noir l’entouré le faisant perdre la notion du haut et du bas. La sensation était encore plus forte que dans les bas fond…Qu’il y avait-il a sa droite ? A sa gauche ? A nouveau son corps rouillé se bloqua…

Au lointain il lui sembla entendre des voix, lointaine et se répercutant en échos. Elle semblait passer à coter de lui sans l’atteindre cherchant tout de même à lui être adressé… Soudain, la voix le percutât. Elle l’avait trouvé et le son asexué l’accusait. Les paroles claquaient à ses oreilles se répercutant dans son esprit qui voulait les fuir. Mais la voix s’accroché a sa conscience, la questionnant, l’attaquant, la brutalisant…
Ses deux mains tremblantes se portèrent à son visage comme pour le soustraire aux accusations. Ses yeux écarquillés cherchaient un point à regarder dans le vide noir. Il n’y avait rien pour qu’il accroche ses pensées, même son corps n’était pas visible…Il n’y avait que son esprit, seulement lui qui se retrouvait soumis a un jugement…Il n’y avait plus que çà, ce qu’il tentait d’éteindre était violemment ravivait.

Les questions fusaient attendant qu’il défende son comportement. Bientôt il se retrouve enseveli sous les paroles difficiles à comprendre. Il était éteint, effacé. Il le savait et il le voulait. De la lâcheté ? Peut-être…Il était épuisé, le courage de se relevait ne lui appartenait plus. Il avait déjà trop souvent tentait de garder la tète haute de se battre contre ce qu’on lui imposé. Il avait trop de fois défié les destins qu’on imposait aux autres. Il avait lutté pendant longtemps, cherchant son bonheur et celui des siens mais rien ne lui avait été offert. Ou ce qui l’avait été, lui été arraché. Autrefois il était déterminé, furieux, voulant récupérer ce qui lui été prit, il en avait même plongé dans une folie meurtrière… Maintenant…Maintenant il n’en pouvait plus. Epuisé, lacéré par ses combats il n’attendait plus rien. Il ne voulait plus voir le monde. Il ne voulait plus connaître la colère et le goût du sang entre ses lèvres. Il passait de lui-même une brume opaque devant ses yeux. Il taisait lui-même ses volontés. Il est lâche, oui, mais il n’en que faire… Il ne désire qu’enfuir ses sentiments au plus profonds de lui, de faire disparaître sa folie et ne plus jamais les laisser ressortir…

Mermaïde solitaire il voyageait toujours avec la lenteur de son esprit fatigué. Pourquoi rester seul ? Pourquoi ne pas vouloir recommencer a zéro ? L’explication etait toujours la même chose il a déjà tentait de repartir a zéro mais çà a toujours la même fin. Il restait seul car il ne voulait plus voir la mort, il ne voulait plus que la même fin se répète inlassablement. Il est lâche et il le sait. Il ne se donne pas la mort par le suicide du corps mais par le suicide de l’esprit. Depuis combien de temps il est ainsi ? Il ne le sait plus…Il n’a plus la notion du temps, de toute manière le temps est pour lui que le défilé des eaux troubles…

Allait-il être jugé ici ? Allait-on le punir de sa lâcheté. De toute manière…Il s’en moquait, qu’il reste ici ou ailleurs çà n’avait pas d’importance…
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Ether
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptySam 27 Sep 2008, 22:40

Statue rouillée... Lvres2db7

L'entrée dans notre antre ne se fait jamais sans dommage. Nos visiteurs ne devraient pas entrer avec tant de désinvolture et comme des harpies jalouses de leur territoire, nous le leur faisons comprendre. Nous sommes des oiseaux cruels qui s'acharnent sur leur victime et nous sommes toutes les douleurs du monde. Toutes les peines que cet homme a créées. Comme les autres, je me jette sur lui, le bec en avant, ma voix plus accusatrice que la plus outragée des victimes. J'ai la même voix qu'une femme trompée, la même intonation qu'un ami à qu'on a volé, les mêmes inflexions que celles d'un enfant à qui on a promis la lune sans la lui donner. Et puis je hurle, de temps en temps. C'est l'expression pure de mon accusation. Toi qui te tiens au milieu de notre cercle, pourquoi as-tu abandonné? Nous aimerions entendre tes réponses mais tu restes muet et nous devons fouiller ton âme. Pas pour trouver des pardons. Simplement pour comprendre. Au fur et à mesure, nos cris se perdent, se font moins sûrs, hésitants, plus faibles. Une à une, on se tait, le noir se perce de ce silence alourdi par nos présences devenues lettres mortes. Les charognes sont rassasiées. Un peu confuse de notre comportement toujours si emporté, le repentir apportant une sorte de honte, je dépose un pieu baiser sur les lèvres de notre victime pardonnée. De mes lèvres tombe un objet qui émet à la rencontre du sol un tintement léger. Sur le sol, un carré de lumière se dessine. Nous sommes condamnées à toujours voir nos visiteurs disparaitre par cette bouche blanche.


Statue rouillée... Clnoireyv6
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Arhid Gramar
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptyVen 10 Oct 2008, 21:11

Son corps tremblait, ses jambes semblaient ne plus pouvoir le soutenir. Il gardait les mains plaqué sur son visage, sur ses yeux. Ses doits crispés enfonçaient leurs ongles dans sa peau fine. A chaque fois qu’une voix claqués ses dents s’entrechoquaient. Tout lui était mit en face, on l’oblige à réfléchir se défendre. Les voix ressemblaient a celle des gens qu’il avait rencontré, accusatrices et brutales. A un moment qui lui parut interminable les voix commencèrent à se calmer. De nouveau elles s’éloignaient. De nouveau elles disparaissaient. Elles auraient dut le laisser rassuré, soulagé mais le soudain silence était angoissant. Sa respiration saccadée était le seul bruit. Il retira les mains de son visage, ses yeux recherchant quelque chose à voir, à accrocher pour déposer son encre et sortir des méandres de son esprit. Ne s’y attendant pas, croyant que çà pouvait être le fruit de son imagination, il sentit un passage furtif sur ses lèvres, une poussée douce et légère. Il ne sut comment réagir et le tintement d’un objet chutant au sol l’empêcha de se pencher un peu plus sur ce baiser volé.
A ses pieds se forme un carré de lumière, un carré de lumière qui semble salvateur dans ce noir trop sombre. Son corps lui fut de nouveau apparent, fantomatique par la lumière envoyé depuis le sol. Il plisse les yeux et comme si c’était une évidence, comme s’il savait ce qu’il devait faire il s’engouffre dans la marque de lumière…

Le blanc agressa violemment ses yeux. Sortant du noir la couleur trop claire brulait ses pupilles. Même les paupières fermé en guise d’ombrelle, il ressentait l’agression. De nombreuses secondes passèrent avant qu’il ne put supporter la lumière pourtant douce du lieu.
Une nouvelle pièce, encore une. Rouge, noire, blanche…Son image, son esprit…Qu’allait-il se passer maintenant ? Quel était ce rituel ? Un jugement dernier ? Mais…peu importe…

Il ne voyait rien dans cette salle, aucun meuble, rien à part de l’eau…cette eau il ne l’avait pas remarqué au premier abord. Comme si sa peau était insensible, il ne ressentait ni chaud ni froid, seule sa vision encore un peu flou put lui indiquer sa présence. Agitait par un courant sans provenance, des vagues s’écrasaient sans bruit contre le mur. Il laissât son regard vagabonder sur l’eau limpide appréhendant sans le montrer la suite des événements. Sur sa droite l’eau commençait à s’assombrir, devenir comme opaque. Des couleurs apparurent. Au départ ce n’était qu’un mélange sans distinction. Elles s’entremêlaient comme prisent dans un tourbillon virulent. Le courant sembla pourtant se calmer et bientôt les couleurs se distinguèrent et prirent des forment spécifique. Un visage se format, un visage qui se révéla être celui de son père. Les courbes de son visage ressemblaient beaucoup au siennes, un peu plus carrées peut-être. Le corps élégant et musclé de son père se dessina en entier et virevoltant autour de sa longue queue, un petit enfant a moitié requin…

Arhid sentait ses yeux à nouveaux s’écarquiller. Ses jambes tremblantes qui ne supportaient déjà plus son poids le lâchèrent brusquement. Ses articulations craquèrent sombrement envoyant une douleur vive à ses genoux. Au sol, maintenu par ses bras, il posa à nouveau son regard sur l’image. Elle s’était brouillée était-ce a cause de sa chute ? Ou bien seulement qu’une entité de cette pièce avait bien voulu la faire disparaître ? Allait-il devoir vois à nouveau des images de lui ? Allait-il devoir revoir son histoire ?

L’image se stabilisa à nouveau. Il se vit lui-même « Arhid Gramar », son père un puissant triton a ses cotés, il devait avoir 16 années qu’un gamin pour les sirènes. Les deux tritons nageaient inquiet devant une porte qui leur était visiblement interdite. La porte s’ouvrit sur une sirène dont il ne se souvenait pas le nom. Immédiatement, son père et lui s’engouffrèrent dans ce qui était sa maison. Sur la sorte de lit, une petite sirène aux longs cheveux bleus leurs sourient faiblement. Sa mère, douce créature fragile… Dans ses bras un petit poisson encore un peu bleuté serrait ses petits points.

- Eridor…

Sa voix grave et cassé vibra doucement… Son petit frère. Si petit. Si fragile. Il n’aurait jamais imaginé pouvoir revoir une nouvelle fois sa frimousse qui venait de connaître l’eau salé. Il ne put que sourire tendrement avançant doucement sa main comme pour pouvoir touché la peau encore fripée du nouveau né. Au moment où il allait atteindre l’eau, l’image se brouillât… Une image dévoilant une grande étendu d’eau apparut. Visiblement ils étaient vers la surface. Toute sa famille se trouvait là, paisible, inconsciente du danger qui les attendait…

- Non…Non…

Arhid voulu détourner les yeux mais une force l’en empêcher. Plus il les observait plus il avait l’impression d’y être et bientôt, il y fut…

~*~*~*~

Le jeune triton tenait doucement son petit frère dans ses bras, l’enfant avait une santé fragile et malgré qu’il atteigne bientôt six mois il donnait toujours l’impression de n’être qu’un nourrisson… Il leva doucement son regard… Sous le fin voile de la surface deux silhouettes semblaient être poursuivit par de doux rayons de soleil qui après les avoir atteint repartaient en long filament… Un bruit déchira les flots, un bruit vibrant qui se tut dans un choc… Un torrent rouge entoura sa mère, s’échappa de sa bouche trop blanche. Son corps s’arquait doucement comme si elle effectuait une dernière dance, ses cheveux azurs semblèrent se transformaient en volutes de fumé. Puis, le corps remontât comme emportait par des ailles qu’il ne possédait pas. Le visage de son père semblait avoir étaient attaqué et remodelé. Ses yeux si verts semblaient être devenus aussi noir que les grands fonds… Ses bras finement gravés par sa fore se tendirent et se saisirent de ce qui avait tuait la femme…Il disparut de l’eau ne laissant derrière lui que le nuage rouge du sang de sa femme…

Toujours aussi doucement le nuage descendit autour de lui, d’Arhid. Le goût acre traversa ses lèvres entres ouvertes. Il n’avait put bouger, il n’avait pas osé bouger, spectateur sans bruit face a une scène silencieuse… Il n’osait pas comprendre, il ne voulait pas comprendre…Tout ceci ne pouvait être que faux… Pourtant… Les larmes montèrent à ses yeux, se mêlant au sang qui l’entourait… Une toux fragile perça la bulle et Arhid fermi les yeux se laissant tomber lentement en arrière…

~*~*~*~


La mort de ses parents… Sous l’apparence d‘un rêve la première chose qui commença à l’entraîner dans sa folie… Il avait eu alors plus qu’une peur…Celle de perdre Eridor, ce petit être sans défenses… Eridor était devenu sa vie, il lui vouait une obsession grandissante. Il était jeune et on avait voulu lui prendre l’enfant pour le passer à une famille d’accueil. Horrifié, il avait tout simplement fuit en l’emportant avec lui. Plus tard, il l’avait souvent regrettait, Eridor était énormément fragile au niveau de santé. Il se fit de nombreuses frayeurs et il dut apprendre à s’occuper d’un bébé sur le tas.

Arhid ne pouvait toujours qu’observer les images qui défilaient au sol. Pour l’instant un sourire tendre tiré sur se trait. Ce qui défilait sous lui était la seule partie de sa vie où il s’était trouvé réellement heureux, prés de son frère, prés de celui qui était sa raison d’être. Pourtant…ca n’avait pas durée… Une quelconque divinité décida que çà devait se finir, qu’il n’avait plus sa place auprès d’Eridor cet être trop innocent…

L’eau ondula et une simple image apparut. Une simple couche, un simple lit vide…
Cette vision qui ne signifiait rien pour les gens, était pour lui la fin du bonheur, la fin de sa vie, la fin d’Eridor… Ses grands yeux turquoise, ses courts cheveux bleus… il ne les revit plus jamais. Il n’avait que dix ans, que dix petites années et il n’en paraissait que six. Il avait disparut. Son petit frère, son si petit frère…
Arhid ne savait toujours pas pourquoi Eridor était partis, pourquoi était-il allait sur terre ? Etai-ce parce qu’il l’avait toujours empêché ? Il savait qu’il était parti, il avait retrouvé le collier serti d’un unique coquillage sur la plage. Quelqu’un le lui avait volé, c’était certain. Eridor ne savait pas marcher sur terre…
Cette terre, il la parcourra longtemps dans l’espoir vain de le retrouver. Une folie l’avait prix, il ne voyait rien, il ne ressentait plus l’appel de l’océan. Son frère…Il voulait juste son frère… Et puis un jour, des semaines après ? Des années? Des décennies? Sa folie se rendormit brusquement, le laissant pantelant et perdu. Il se laissa tomber dans un profond lagon et y vécut longtemps, seul…

Un jour il arriva. Lui, cet excité incapable de se calmer, sautant sans arrêt à la surface, ne sachant pas ce que signifiait le calme des eaux. Arhid ne le supportait pas, il ne supportait cette énergumène à queue de dauphin. Ha çà non il ne l’aimait pas cet Orick qui s’était mit en tète de vivre avec lui et de surtout, de le sortir de sa « dépression ». Et pourtant, un jour il se laissa entraîner dans sa joie de vivre. A force de patiente et de son air toujours heureux, Orick réussit à le faire devenir un peu comme avant. Il réussit a éloigné le fantôme de son petit frère qui l’empêchait de voir, il réussit ce que beaucoup avait jugé impossible…
Orick était devenu son meilleur ami…Une amitié entre requin et dauphin…Une amitié qui a son tour vola son cœur. Ce devait être çà, sa première folie, sa plus douce folie, celle de trop aimé…

Arhid leva une main et la fit glisser sur la surface de l’eau sans que cela crée une seule vibration. Si sa vie défilait, alors…Alors…Il allait devoir… Il allait devoir le vivre a nouveaux…

~*~*~*~

Arhid grogna. Il faisait nuit et l’eau autour de lui était d’un noir d’encre. Orick dans sa joie et son excitation avait décidé qu’ils iraient voir les étoiles en haute mer. Mais cette nuit là ne se prêtait pas à cela. Rien qu’en voyant qu’aucune lueur ne s’enfonçait dans l’océan on pouvait se douter que les étoiles avaient préféré se vêtir de nuage sombre. Le triton était méfiant, la peur lui broyait toujours le ventre dés qu’il devait aller vers la surface accompagné de son ami. Ses yeux recherchaient activement ceux qui lui avaient volé ses êtres chers mais autant chercher à regarder a travers une baleine. Seule la silhouette argentée d’Orick brillait au dessus de lui, perçant en riant la surface. Arhid, lui, se sentait de plus en plus mal, une appréhension inconnue venait le tirailler. Rapidement il peut lier se malaise a une sorte de présence non loin. Quelque chose de volumineux se déplaçait à la surface. Il ne pouvait pas le voir mais il savait déjà ce que c’était…

Le nom de son ami traversa ses lèvres mais…Mais déjà, le bulles fines transpercèrent son dos dans un bruit sinistre. Une aura rouge l’entourait alors que son corps s’arqué sous la puissance de l’arpon. Ce mouvement aussi fluide que désarticulé le fit remontait plus tôt dans son passé. Ce fut l’image fantomatique de sa mère qui se posa sur celle d’Orick. C’est le visage détruit de son père qui apparut, ce fut le doux sourire innocent d’Eridor qui vint le hanter, c’est le rire a présent éteint d’Orick qui vint frapper ses tympan…
Sans même penser, sans même réfléchir, il s’élança et se saisit du harpon. Il disparut des eaux…



Tout au fond de l’eau Arhid enfouissait son visage dans els cheveux nacré d’Orick.. Leur odeur si troublante se mêlait à celle métallique du sang. Du sang d’Orick, de son sang et du sang d’humain…
Il leva son regard vers la surface, un nuage rouge se faisait lacéré par de fines formes noires. Les longs requins faisaient en sorte de ne laisser aucune traces de son forfait. Il posa deux doits sur ses lèvres. Lui aussi avait goûté a la chair de ces êtres et lui aussi l’avait aimé…Les humains se nourrissaient de siens, pourquoi ne pourrait-il pas se nourrir des leurs ?
Sa gorge lâcha un, un son qui s’échappera de nombreuses fois. Un rire. Un rire mauvais. Un rire perdu dans les larmes qui ne se tarissaient plus…

~*~*~*~


Les yeux fous, Arhid tremblait. Des sueurs froides glissaient sur son corps et chutaient dans l’eau sous lui. Il avait reprit son apparence originel mais il n’en avait que faire, il luttait son la folie qui ne l’avait jamais quitté. Il luttait contre cette envie de chaires humaines, contre cette envie de sang. Il voulait stopper ce rire et ces pleurs qui accompagnaient chacun de ses massacres. Chacune de ses colères défilaient sous lui. Lui qui était devenu un prédateur sans scrupule, à la lame rapide, un être ne connaissant que le sadisme pour calmer ses tremblements. Il avait torturé de nombreuses proies avant de se repaitre de leur corps, ou plutôt, pendant qu’il se nourrissait. Même si il ne résidait en lui qu’une folie sans réflexion, chacun de ses forfaits étaient soigneusement méthodiques. Son allié le plus important était la bande de requin qui le suivait comme son ombre. Ils faisaient disparaître la moindre trace de ce qui restait des marins dans un balai sanglant. Lui, cherchait alors un moyen de faire couler le bateau, ce fut toujours des barques au petit bateau c’était facile alors pour lui de les faire couler… Une fois sa besogne faite il repartait à la recherche de nouvelles victimes, jamais sa faim se taisait jamais sa douleur ne disparaissait. Et elle était toujours là, douce et taquine elle restait au fond de lui attendant son heure…

Arhid tentât a plusieurs reprises de fermer les yeux mais rien à faire, les images rouges continuaient a défilé. Pendant combien de temps avait-il continuait ainsi ? Il ne s’en souvenait plus mais un jour…Un jour sa folie semblât disparaître. Comme le jour où il ne chercha plus son frère, elle le laissa épuisé et perdu. Face a ce qu’il avait commit il ne savait comment réagir. Mais une chose était certaine…Il n’en pouvait plus. Il avait à plusieurs reprises aimés trop fort, maintenant…maintenant s’était fini. Il était lassé de se laisser mener par le destin, de chercher à s’en échapper, lassé d’espérer tout simplement… A présent il nage. Son corps détruit par les combats grincé comme une machine rouillé, de se souplesse avait disparut, il n’était plus qu’une chose trop veille. Une créature perdue dans les eaux depuis plusieurs siècles… Silencieuse créature a la voix rocailleuse… Depuis quand nage-il ? Il ne s’en souvient plus… Il sait que la pèche des siens a disparut, il s’en est rendu compte un beau jour... C’était il y a deux cents ans…
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Ether
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptySam 11 Oct 2008, 23:43

Statue rouillée... Coeurfs0


C'était toujours un déchirement d'infliger cela aux voyageurs. Je voyais cet homme s'écrouler sous le poids du passé et pourtant je continuais imperturbablement à propulser sur l'onde les fragments de son cœur, de ses entrailles. En cela était ma seule finalité, je n'existais que dans ce but, je ne me réalisais que lorsque j'égrenais le chapelet de l'histoire, le reste du temps je n'étais qu'une idée abstraite et avortée. Mais en vérité, j'aurai eu le choix, j'aurai pu tout arrêter, mais l'hybride n'aurait jamais pu quitter l'endroit et il serait resté prisonnier de cette salle. Il fallait donc toujours que je choisisse entre le meurtre et l'assassinat, en espérant faire ce qu'il y avait de mieux pour tous ces passants. J'observais avec eux leurs histoires, leurs souvenirs, discrètement penché au dessus de leurs têtes, j'espérais qu'aussi insaisissable qu'il soit, mon souffle puisse leur apporter une once de réconfort. J'avais vu tellement de passés que finalement ces moments de vies n'arrivaient plus à m'atteindre. Il n'y avait que la tristesse et la joie présentes, enfermées dans cette pièce, qui m'émouvaient encore.
La petite clé lumineuse, apparu dans un souffle, fila comme un carreau d'arbalète, s'extirpant des flots comme une improbable figure de proue. Elle barra l'air d'un soupir et se ficha dans la poitrine du malheureux. Déchirant la chair, je pu m'extirper enfin de cette cage, libéré par toutes ces épreuves. Un homme ne devrait jamais voir son cœur à nu. C'est pour cela qu'aucun ne se souvient de cette partie du Rêve.
Lourd cœur de métal, je flotte un instant puis je m'abats sur le sol, disparaissant dans l'ouverture que je dessine. L'eau s'enfuit dans le trou noir, il aspire tout, le triton est entrainé, comme tiré par les chevilles, les poignets. Maintenant qu'il a réussit, il peut tout oublier.



Statue rouillée... Clblancheyq8



[Tadam! Voilà, ton entrée est terminée! J'espère que tu as apprécié et que tu n'as pas trouvé trop long. Je te mets de suite dans le groupe des Sirènes =) et tu peux désormais commencer le vrai rp. Officiellement et avec ma vraie voix pas toute pleine d'entoure-les-poules comme dans les autres réponses, je te valide, toi le premier personnage fait et fini avec ce nouveau mode d'entrée que tu as inauguré °° J'espère que tu te plairas parmi nous, bonne et longue vie à toi, on t'aime déjà xD]


[ Ps: je précise juste un truc au passage: Les membres, ça y est, vous pouvez lui sauter dessus pour lui souhaiter la bienvenue xD]
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Isilwen Loendë
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptyDim 12 Oct 2008, 02:08

OUUUUAAAAAIIIIIS Il est Validééé *o*

Hahem, Alors tout d'abord, je voudrais te féliciter Arhid, merveilleuse entrée, j'ai a-do-ré =)
Beau travail. (et Ether aussi, beau travail !)
En plus c'est la première, jsuis toute emerveillée. (Ouais, Et je le serais certainement encore par toutes les autres, mais qu'importe) c'est la Fête, CHAMPOMY pour tout le monde !

Ensuite, j'espere que ça t'a plu, cette pitite entrée, et que tu vas vite trouver partenaire de rp à ton goût, et apprécier Aiklando, etc..

Voili voilou, en résumé, Bienvenue officiellement parmi nous !


Ziwen, Toujours Présente, surtout pour assaillir les nouveaux arrivants I love you
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Oanig Ain'Hoa
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptyDim 12 Oct 2008, 12:58

IL EST DES NOTRES! IL EST DES NOTRES! cheers

Quel courage, quel héroïsme Statue rouillée... 75187 Bravo à toi joli poisson x) *ronronne un peu trop près du bocal*

Non j'y ai pas mis la patte je le jure °°

Longue vie à toi sur l'archipel, je crois que tu as déjà pris tes marques.*

Encore toutes mes félicitations
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Ether
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptyMar 14 Oct 2008, 20:39

Han et j'ai oublié:

Tu peux d'ors et déjà te lancer dans le rp, pour trouver un compagnon d'écriture c'est , ou par mp.

Tu peux également participer au Scénario parallèle. Les explications sont ici, et l'inscription

Tu peux aussi te rendre dans le hors jeu, le flood, tu seras bien reçue =) [mais ça tu le sais déjà]
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Arhid Gramar
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... EmptyMar 14 Oct 2008, 22:16

Merchi tout le monde!
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MessageSujet: Re: Statue rouillée...   Statue rouillée... Empty

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