Hiko. Ou louve.

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Tout est froid. Noir. Glacial. Un bruit qui est sourd et qui résonne dans les oreilles. Qu’est-ce que c’est ? Elle était là… Allongée sur le sol comme morte, étendue de tout son long. Les yeux qui s’ouvrent lentement, très lentement. Où était-elle ? Les premiers mots de son esprit furent ceux-là : « Où suis-je ? ». Puis finalement, le redressement. Elle se mit debout et regarda légèrement autour d’elle afin de savoir où elle était. Qu’est-ce que… Quel étrange endroit que celui dans lequel elle avait atterri. Qu’est-ce que c’était ? Des miroirs ? Ou de simples photos ? Les deux à la fois. Des miroirs poussaient un peu partout, tels des plantes grimpantes. Pourtant, pourquoi vivrait-on dans un endroit aussi froid. Sa main se gela presque quand elle toucha le sol pour se lever. Il n’y avait rien ici… A part ces miroirs. Et cette sensation de solitude.

Hiko tourna sur elle-même, il fallait bien examiner cet endroit d’un peu plus près. On aurait dit un palais de glaces. Mais pas que dans le sens des miroirs. Non… De la vraie glace. Comme une grotte où les stalagmites et stalactites étaient de la glace. Mais pourquoi était-ce rouge ? On aurait dit des rubis. Un peu trop grands peut-être pour en être. Hiko s’approcha, tendant lentement la main. Toucher l’un d’eux. Ah ! Un froid la remplit instantanément. Réflexe, elle retira sa main. Bon… Il ne fallait plus toucher à cette glace. Alors autant s’intéresser à ces autres choses…

Les miroirs semblables à des plantes. S’en approcher. Était-ce dangereux ? Mais la curiosité est la plus forte. S’approcher lentement. Quelque chose… On dirait… Elle ? Mais enfant. Était-ce vraiment cette petite chose ? Un bébé. Avec de beaux yeux marrons. Il était mignon. Si mignonne que ça quand elle était petite ? Ça avait changé. Autre photo… Un peu plus âgée on dirait. Pouffer de rire en silence. On dirait qu’elle avait quatre ans. Les cheveux avaient bien poussé. De longs cheveux noirs. Un noir profond. Elle les avait plus courts désormais. Ah oui. Là. A 7 ans environ. Peut-être huit. A l’école. Déjà à porter des pantalons. C’était assez amusant de se revoir à cet âge-là. Les cheveux étaient déjà plus courts. Bien plus courts. Coupés au niveau de la nuque. Et en dégradé.

Ensuite… Ah. Ça devait être vers 10 ans ça. Pourquoi cet air coléreux ? Ah oui. On la prenait pour un garçon. Son côté androgyne. Hiko l’était pas mal. Aujourd’hui encore on la prenait parfois pour un homme. Allez… Continuons. Ça allait de plus en plus vers les âges. Mais très lentement. Il y avait de tout. Tous les âges étaient représentés, et en plusieurs fois. Dans des moments de n’importe qu’elle manière. Elle se voyait de plus en plus âgée. Vers ses 15 ans. Chez le tatoueur. Le bras. Hiko regarda son bras droit, sur lequel était gravé un squelette. Puis sa main droite. Entre le pouce et l’index était une araignée. A quel âge celui-là ? C’était plus récent. Ça devait être parmi ces photos. Ah la voilà. A 17 ans. Tiens. Les cheveux étaient déjà rouges ? Voyons voir…

Hiko regarda tout autour d’elle. Il devait bien y avoir quelque chose en rapport avec ça. Oui. Quelques photos de séances chez le coiffeur. Oh ? Une devant son miroir en train de se maquiller les yeux de noir. On aurait dit que l’appareil photo avait été caché dans la glace devant laquelle elle était. Étrange… Son regard tourna encore tout autour. Un homme ? Elle s’approcha lentement et regarda plus attentivement. Conquête. Ah oui. Il n’y en avait pas qu’une. Beaucoup de photos d’hommes et femmes avec qui elle avait eu une aventure. Hiko qui rougit assez en se voyant dans un moment particulièrement intime. Son corps était si élancé que ça ? Et pourquoi… Des vilaines cicatrices un peu de part et d’autres. Rares étaient les vilaines. Mais il y en avait pas mal, qui restaient toute fois discrètes. Pourquoi… ?

La réponse qui ne se fait pas vraiment attendre. Entourée de loups. Pourquoi était-elle entourée de loups ? Sans crainte. Comme une impression que tout allait bien. Un partage de pitance. Les dents… Les canines étaient assez pointues. Un peu plus que la normale. Et d’autres derrière. Mais cela restait discret. On dirait des sortes de petits crocs. Entre les dents et les crocs. Hiko se retourna. Pourquoi… Pourquoi toutes ces photos ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Et qui les avait prises ? Elle se voyait sans cesse. Comme s’il n’y avait qu’elle… Et tous les autres elle-même.

Sujet: Re: Hiko. Ou louve. Mer 27 Jan 2010, 21:42

Dans le miroir qui faisait face à la créature, moi, son reflet, je clignais des paupières, et lorsque les membranes se relevèrent, je n'étais plus sa copie conforme, mes yeux avaient pris place, sauvages et brûlés, ceux d'un félin infernal. Mes prunelles sur sa face devaient être dérangeantes, comme une tâche délibérément causée par un vandale sur un tableau. Apparaissant avec la brièveté d'un éclair, sorte d'images subliminales, des veinures sombres serpentèrent sur les murs écarlates, entre les photos et les miroirs. Toutes ses artères gonflées se dirigeaient vers moi, droit sur la surface lisse de la glace. Enfin, j'eus la force d'agir par ma propre volonté, sans plus avoir à jouer son ombre. Je gardais son apparence toutefois, hormis pour les yeux. Une clé rougeâtre se dessina dans ma main, je la contemplais avec mes yeux, elle la contemplait avec les siens. J'avançais doucement ma main vers elle, toujours plus près de la limite plane du miroir, comme pour lui offrir ce présent. Dans un dernier élan, je trouvais la force de me détruire. Mon poing refermé sur la clé heurta silencieusement la surface de la glace. Elle resta en place un instant, juste assez longtemps pour voir la clé s'évaporer, puis les éclats tombèrent, laissant le passage béant vers la prochaine salle.

Hiko. Ou louve. Clrouge2ch7

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Des yeux. Une vision étrange à travers les miroirs. Ouvrir grand les yeux. Qu’est-ce c’était… ? Hiko était assez perturbée et en même temps fascinée par ces yeux étranges. Il les baissait… Que regardait-il ? La curiosité qui l’emporte et Hiko baisse également les yeux vers… une clé. Tiens… Elle n’y était pas avant. La prendre ? Pourquoi pas. Hiko tendit la main, suivie par tout le bras pour prendre l’objet à la fois connu et inconnu. Relever les yeux. On aurait dit que les yeux partaient… Pourquoi ? Un poids en moins dans la main. Baisser les yeux à nouveau. C’était la clé… Elle s’évaporait, donnant lieu à une lumière accrue sur le côté.

Les yeux qui sont attirés par cette lumière. Hiko s’approcha alors, comme le lièvre aveuglé et fasciné par les phares de la voiture qui va l’écraser… Était-ce cela qui l’attendait ? Cette pensée effleura son esprit mais la tentation était la plus forte et elle s’approcha alors, se glissant dans l’ouverture. Une nouvelle salle. C’était bien sombre… mais grâce à la lumière derrière elle, elle pourrait peut-être se repérer. Une lumière… Quelle lumière ? Il n’y avait plus rien. Le noir total. Hiko ne voyait même pas sa propre main qu’elle posa sur son visage. Silence. Noir absolu. Que se passait-il maintenant… ?

Hiko, Hiko, Hiko.

Une voix. Etrange voix. Et de quelle nature ? Etait-ce un homme ou une femme ? Rien de tout cela. Comme Morphée. Un homme anonyme, une femme digne des plus beaux trésors. Ni homme ni femme. Cette voix lui fit penser à Morphée, de plus dans ce noir absolu… Etait-ce un rêve qu’elle faisait ? Ou allait-elle dormir et sombrer dans les songes ? Mais était-ce vraiment le moment d’y penser ? La voix de Hiko était assez androgyne également. Un timbre un peu rauque pour une femme… mais toujours le son d’une femme et non d’un homme pour elle.

Dis-moi… Je voudrais savoir pourquoi une telle créature existe ?

Une question. Toute question doit avoir une réponse. Alors il fallait répondre.

Ca veut dire ?

Regarde-toi. Comment crois-tu vivre ? N’as-tu pas l’impression de simplement souiller ce que tu foules de tes pieds ?

En quoi « souillerais »-je quelque chose ?

Ton attitude. Tu ne cesses d’aller à l’encontre des conventions, à l’encontre des règles ? N’en as-tu pas assez ?

Pourquoi suivrais-je les lois ? Elles sont écrites pour être enfreintes.

Plies-toi à elles.

Jamais. Je vis ma propre vie comme je l’entends.

Ne crains-tu pas d’être rejetée ?

Pourquoi ? Parce que je défie les lois, que j’ai envie de suivre ma propre voie ? Non je ne le crains pas. Je préfère être seule plutôt que mal accompagnée. Tant que je vis selon mes choix, je me fiche du regard des autres. S’ils veulent me reprocher quelque chose, qu’ils viennent. Je les attends.

N’as-tu pas réfléchi aux conséquences ? Toi qui aime penser…

Penser… Non, c’est la réflexion qui m’intéresse plus. J’aime bien analyser c’est tout. Et la conclusion à laquelle j’arrive après avoir peser le pour et le contre, c’est que je continuerai toujours à vivre comme je l’entends.

Et quelle est cette façon de vivre ? Peux-tu me la décrire hein ?

Très facile. La vie est un jeu.

Un jeu ?

Oui. J’aime jouer. Laisse-moi risquer ma vie si je le désire. Fais-moi aller en arrière si tu le veux, mais sache que je reviendrai toujours pour poser ma main dans les flammes crépitantes de la vie.

Et la brûlure ? Tu vas affirmer qu’elle ne t’effraie pas ?

Pas le moins du monde. Si je me brûle, tant mieux, je savourerai mieux mon existence, et je recommencerai.

La voix n’avait de cesse de parler. Pourquoi ? Un interrogatoire ? Etait-ce simplement un jeu ? Y’avait-il quelque chose derrière ? Hiko cherchait d’où venait cette voix, mais elle semblait être de l’Outre-Tombe, comme de nulle part et partout à la fois.

Sujet: Re: Hiko. Ou louve. Jeu 28 Jan 2010, 17:00

Nous les détestons avides et orgueilleux. Nous les aimons faibles et suppliants, pleurant à genoux pour un peu de silence. Et nous aimons encore plus répondre à leurs suppliques par de nouveaux cris, de nouvelles accusations. Ces êtres sont tous si répugnants, si malpropres, si fautifs! Et celle-ci ne vaut pas mieux. A peine est elle arrivé dans notre antre que nous nous jetons sur elle, nos voix plus acérées que des poignards. J'aimerais... voir du sang dans ses oreilles, voir ses pêchés se dissoudre dans ce liquide douloureux. Mais rien de tel ne se produit et elle tient tête. Je deviens tous les cris de haine et de tristesse qu'elle a pu engendrer. Je suis le souffle de la tempête qu'elle a semée.
Mais ses réponses nous surprennent. La plupart des accusés restent silencieux, souffrant de nos mots tranchants, acculés, au pied du mur. Elle fait de même, malgré son hypothétique douleur. Mais nous le savons, elle accepte, oui, tous nos dires sont vrais. C'est ainsi qu'elle est.
Pris au dépourvu, ne trouvons plus de venin à cracher, nous nous taisons. Notre but n'est pas de leur faire expier leurs fautes, simplement qu'elle accepte la vérité de ce qu'ils sont. Nous sommes frustrés que ça ne dure pas plus longtemps, nous avons faim, nos gorges voudraient crier encore. Mais nous n'avons pas le choix. Il n'y a plus rien à dire.

Je feule et mes lèvres, invisibles dans le noir, semblent vouloir susurrer une dernière menace près de l'oreille de ce diable déguisé. Elles mordent. Mais il n'y a que le silence, et puis un bruit de clé chutant sur le sol. Un carré de lumière y apparait, donnant sur une dernière salle.

Hiko. Ou louve. Clnoireyv6

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Plus de son. Le silence total. Cette voix s’est-elle donc tut ? Pourquoi cela ? N’avait-elle plus de question à poser ? Hiko fronça les sourcils, d’abord à cause de l’étonnement qui lui faisait penser que quelque chose clochait peut-être… Puis ensuite à cause d’une lumière aveuglante. Le même scénario. Il était là… avec sa lumière aveuglante qui allait certainement mener ailleurs. Et encore une fois, ce fut la curiosité qui l’emporta. Hiko avança vers l’ouverture et se glissa à l’intérieur, débarquant dans une nouvelle salle. Et encore des choses nouvelles très certainement…

Blanc. Douceur. Pureté. Clarté. Et pourtant un sentiment étrange. Une méfiance peut-être ? Avec tout ce qu’il s’était passé dans les deux autres salles dans lesquelles elle s’était retrouvée, il y avait de quoi se méfier. Quelque chose de doux enveloppa ses pieds, étreignant avec douceur ses chevilles. Qu’était-ce ? Hiko baissa les yeux et vit de l’eau… Si douce. On aurait dit un courant d’air tout simplement. Elle s’accroupit, contemplant son reflet. Comme cette salle aux miroirs ? Non. C’était bien elle cette fois. Elle à son âge, à 23 ans. Le sol était recouvert de galets blancs. Bizarre qu’elle ne les avait pas sentis…

Elle se releva et regarda tout autour d’elle. Il s’agissait de trouver la sortie et ce n’était pas en se regardant dans l’eau qu’elle trouverait. Reflet. Quelque chose qui attira son regard. Un instant immobile. Puis finalement, y aller. S’approcher prudemment et se pencher pour regarder. Mais c’était déjà parti. Qu’est-ce que c’était ? Hiko plongea lentement la main dans l’eau, comme si elle pourrait trouver ainsi ce qu’était cette chose inconnue. Hum ? Pourquoi n’arrivait pas à la retirer ? Une emprise soudain. Et Hiko qui se fait tirer à l’intérieur de l’eau. Si profond ? Comment est-ce possible ? Elle avait fermé les yeux par réflexe. Elle les rouvrit en ne sentant plus d’emprise sur elle.

Elle était dans l’eau. Mais elle respirait. Bizarre. Mais qu’est-ce qui n’était pas bizarre ici ? Elle commencerait à s’habituer à tout cela peut-être. Qu’est-ce qui allait se passer maintenant ? Un cri. Se retourner. Qu’est-ce que… ? Tout autour d’elle, comme complètement immergée dedans. Dans le passé… Naissance. Sa mère. Seule. Où était son père ? Il n’était pas là. Normal… Jamais présent de toute façon. Même à ce moment-là il ne l’avait pas été ? Hiko se souvenait. Un père absent, mythomane et surtout infidèle. Même déjà… A la naissance de sa fille, il n’était pas là. Raison de plus de le haïr. Même si ça ne servait plus à rien.

Fermer les yeux. Mais les rouvrir en entendant un nouveau son. Une autre scène. Elle se regardait. Elle devait avoir quelques années, peut-être 3 ou 4 ans. C’était où déjà ? Pourquoi était-elle dans le noir ? Sous un lit… Le corps couvert d’hématomes. Les bruits de pas. Tout revenait. Elle qui avait tenté d’oublier ces mauvais moments. La bouteille d’alcool qui tombe sur le sol. Attendant sagement, sans un bruit, dans le meilleur des silences, Hiko restait cachée. Les pieds partirent et Hiko pu sortir. Mais elle se fit attraper. Et battre à nouveau. Par sa propre mère. Hiko ressentait psychologiquement la douleur. Une tristesse. Se faire battre par sa propre mère… et lui pardonner car on la sait sous l’emprise de l’alcool. A cause d’un père qui n’avait de cesse de la tromper et qui l’a abandonnée sans un mot. Une femme désespérée car détruite par l’homme qu’elle aimait.

Se mordre la lèvre. Elle n’en avait jamais voulu à sa mère. Encore ce son étrange. Hiko qui était dans la rue. Tant d’années. Elle se revoyait… Fouillant les poubelles pour manger. Blottie contre d’autres personnes pour contrer le froid en hiver. Toute une période de souffrance. Plus mentale que physique. Mais un caractère forgé dans l’acier trempé depuis. Une personnalité autre. Une longue période… De combien de temps déjà ? Au moins une dizaine d’années. Elle ne regrettait rien cependant. Une vie de liberté. Dure, mais au moins elle avait été elle-même. Libre.

Les images qui changent. Pour aller où maintenant ? A ses 15 ans. Verdure. La forêt. Quand était-ce déjà ? Ah oui… Le moment où elle était partie se promener. Elle avait rencontré ce loup. Blessé. Elle avait voulu le soigner… L’animal l’avait mordue. Sur le coup, elle avait juste poussé un cri de douleur. Tentative. A nouveau elle avait voulu le soigner. Malgré les représailles. Malgré les morsures. Malgré les coups de griffes. Elle l’avait fait. Hiko avait soigné le loup. Celui-ci avait tenté de s’excuser en léchant les plaies qu’il lui avait faites. Devenus comme amis. Non pas un animal de compagnie. Mais un ami. Et le début d’une nouvelle vie.

Les images qui défilent. Moments différents. Les hommes et femmes avec lesquels Hiko avait eu des aventures. Frivole Hiko. Mais pas infidèle. Juste des aventures très courtes. Sans attache. Pas d’amour. Juste un appel charnel et l’envie de s’amuser. Ce que cela lui avait donné. Une envie de jouer sans cesse. Sourire. Bons souvenirs ces moments-là. Elle ne regrettait rien de tout ce qu’elle avait vécu. Loin de là. Jouer avec la vie. Comme on joue avec elle.

Nuit ? La nuit. Pleine lune. Sa première transformation en loup. Quelle souffrance elle avait ressenti… Douleur insupportable. Et le loup qui l’avait aidée. Soutenue. Elle aimait bien maintenant. Une petite sensation parfois lorsqu’elle se transformait. Et pourtant, pas tellement de contrôle sur elle-même. Juste l’instinct animal. Mais c’était si agréable. Hurler à la mort. En pleine lune. Avec son ami loup. Quelle douceur…

Comme cette musique. 18 ans. Un magasin de guitare. Elle avait été dedans, et elle avait passé son temps à regarder tout autour. Fascination. Elle avait testé. Et Hiko avait été subjuguée. Depuis, elle avait choisi d’apprendre à en jouer. Depuis ses 18 ans elle ne faisait que cela. Et elle ne s’arrêtera pas. Sa belle ESP. La marque de sa guitare. Une Horizon II. Oui… Ça ne signifiait pas grand-chose pour ceux qui n’y connaissent rien. Juste une belle guitare. Presque parfaite. Comme son autre. Celle qui était jaune pailleté. Comme l’or.

Soupir. Et tout ça… C’était sa vie. Vie comment ? Pas de mot pour la décrire. La vie d’Hiko. C’était tout. Et aucun regret. Si c’était à recommencer ? Elle le ferait. Hiko ferma les yeux. Se laissant aller en arrière. Faisant la planche alors qu’elle était immergée. Don d’être ce qu’elle veut être. Don de pouvoir être soi-même et de ne pas chercher plus loin. Si elle avait un don, ce serait celui-là. Fermer les yeux à nouveau. Comme s’endormir.

Sujet: Re: Hiko. Ou louve. Ven 29 Jan 2010, 01:18

Voir ces gens revivre leur passé, se souvenir, regretter, vouloir oublier... C'était mon opium. Pire qu'un vampire attendant du sang nouveau, pire qu'un junkie réclamant sa dose. Il me fallait des vies à défleurer, des souvenirs, des enfances malheureuses, des amours contrariés, des proches morts, des combats, des réussites et des échecs. Je m'en contentais, faute de n'avoir une vie qui me soit propre. Je vivais par procuration, j'essayais d'imaginer la douleur ou le bonheur. Des termes tellement lointains pour le passeur que je suis.
Celle-ci avait une flopée de souvenirs a montrer comme tous les autres. Cette pointe de jalousie me taraudait tandis que je revivais avec elle ces sombres tranches de vie. Je savourais ses moments de vie romanesques, mais j'appréciais encore plus de contempler ce visage étrange tiraillé par divers sentiments.
Lorsque tout s'apaisa et que la jeune femme décida de se laisser aller dans le flot de ses souvenirs, je déclenchais la fin, un peu a regrets, comme à chaque Nouveau Départ.

Apparaissant dans une serrure inexistante jusque là, sur le mur, une petite clé blanche apparut. Ma main invisible s'occupe de la tourner. C'est comme avoir placer son coeur de glace au dessus d'une flamme. Je suis satisfait.
Une ouverture apparait et toute l'eau s'y deverse, entrainant la jeune louve...

Hiko. Ou louve. Clblancheyq8

Alors donc te voici validée mon ptit loup =)
Tu peux démarrer le RP !
Pour cela tu peux te diriger vers le sujet "Qui cherche trouve" dans l'Espace membres/admins, et faire uen demande, ou consulter celles qui y sont déjà. Tu peux également envoyer des MP aux autres joueurs.

Evidemment, la miaou-box et le flood t'attendent a bras ouverts, hésite pas a nous raconter ta vie, poster ta photo, tes oeuvres, participer aux jeux, etc, bref, fais-toi (et fais-nous) plaisir Very Happy

POur toute question ou plainte, tu peux me Mp, ou un autre modo, ou notre admin, au feeling Wink

Bon jeu =D

Invité

lol ^^

Thanks everybody =)
Bon, maintenant je vais enfin pouvoir mordre è.é grr grr è.é
xD

Sujet: Re: Hiko. Ou louve. Ven 29 Jan 2010, 19:54

Soit la bienvenue parmi nous! Comme l'a dit Isil, tu peux aussi venir me voir si besoin, ou à l'envie!

Bon Jeu!