Que le temps est long [ Ellaryain]

Kaplen sortait tout juste de la forêt. Il avait longé la plage maintes et maintes fois en essayant d'apercevoir son propre navire qui ne se présentait pas puis s'était lassé de cette attente.
Quoi qu'ils fussent parti faire qui ne respectait pas ses voeux, il était nécessaire que son équipage se présente sur cette plage très bientôt, cela faisait trop longtemps qu'il restait à terre...

Il avait alors longé la cote, escaladé les rochers et les nombreux escarpements, glissé sur le goémon que révélait la marée basse, il avait passé ses légères blessures dans l'eau salée, appréciant silencieusement la douce brulure que provoquait le sel rongeant ses plaies. Il savait que ces douleurs n'étaient pas inutiles, et qu'il pourrait repartir avec des blessures saines et nettes, nettoyées de toute mauvaise germe et protégées de l'infection.

Son ventre grognait par moment, mais il n'avait pas faim. Le jeune homme connaissait les jours de disette, les longues heures d'attente entre des repas tous plus frugaux les uns que les autres, et cela ne le gênait pas. Il était seul, il était libre et avait l'océan à ses pieds, c'était tout ce qui lui importait pour le moment. Après plusieurs heures à crapahuter en longeant la cote, il était tombé sur une immense crique dont il n'aurait jamais deviné l'existence.

Les quelques bateaux amarrés sur les quais en bois grinçaient sous le soleil qui descendait de plus en plus en direction de l'horizon, et leurs mats cliquetaient dans la brise qui s'engouffrait dans la crique.
Bien que la vue des embarcations le laissait penser à la présence d'autres êtres vivants, il ne vit rien d'autre que des goélands qui se battaient pour quelques poissons remontés à la surface.

Tout était calme, très calme. Et en cette soirée aux températures douceâtres et à la brise caressante, Kaplen se sentait apaisé. Il s'installa sur un rocher qui dominait les autres et se laissa à la contemplation de l'océan qui s'étendait devant lui. La crique était orientée pleine ouest, il pourrait ainsi regarder le soleil se coucher avant de rechercher un endroit où dormir.

Invité

Ellaryain était sortit de la forêt depuis dix bonnes minutes lorsqu’elle ressentit la présence de sel dans l’air qui l’entourait. Son affinité avec son élément était de plus en plus accrue au fur et à mesure que son voyage avançait. Elle était sur qu’elle finirait par ressentir la moindre goutte d’eau dans l’air et prévoir le temps qui savait.

Un sourire se fit ses lèvres, prévoir le temps et puis quoi encore. Parfois elle avait des idées tellement stupide, pourtant prévoir le temps serait pas mal pensa t’elle, après tout on n’était jamais à l’abri d’une tempête surtout si c’était elle qui la déclenchait. Elle vola dans le sens inverse du vent qui lui renvoyait ses effluves salées. Elle se retrouva bientôt devant la mer. Belle et immense, elle se dressait devant elle de toute sa force et de tout son être.

Ella n’avait jamais rien vu d’aussi beau depuis longtemps. Elle avait toujours voulu voir la mer, cependant elle n’avait jamais ressentit sa présence dans le vent. Depuis que ses pouvoirs augmentaient, elle sentait plus de chose et cela la ravit. Si tout allait bien, elle allait enfin pouvoir se trouver un compagnon de route qui savait, elle ne serait plus inutile. Et ses parents ne pourraient plus dire qu’une fée se doit de rester avec ses pairs parce que personne ne les accepte.

Elle alla voler sur la mer, se laissant aller sur les courant chaud-froid que provoquait les reflue. Elle dansait presque au dessus dans le vent qui la portait tranquillement de ci de là. Elle s’était toujours demandé qu’elle sensation lui procurerait la vu de l’immense de la mer, elle savait maintenant que cela lui procurait un bien être incroyable. Peut être que la mer pourrait devenir un refuge permanent, cependant il faudrait trouver un ami marin.

Tout à ses pensée, elle ne vit pas arriver sur elle le goéland qui la prenait peut être pour un poisson volant. Elle se retourna juste à temps pour voir l’énorme oiseau lui foncé dessus. Elle invoqua alors une bourrasque de vent qui entra en contact avec le vent présent sur la mer et l’envoya valser à plusieurs kilomètre de l’endroit ou elle était. Continuant toujours sa course, elle entra en contact avec quelque chose ou quelqu’un. Encore à moitié assommée, elle leva les yeux et rencontra une grande masse devant elle. Elle était rentrée dans quelqu’un. Chancelante, elle bredouilla des excuses :

-Désolé, un énorme oiseau m’a pris pour son diner, je me suis défendu mais mon vent à percuter le vent actuelle et m’a envoyé par la je ne voulais pas vous rentrer dedans.

Toujours dans le vague, elle tomba sur ses fesses et regarda l’inconnu qui semblait encore flou. Dit donc elle avait fait une sacré voltige. Elle ne savait pas si sa phrase avait un sens mais espérait que l’inconnu ne lui en veuille pas de trop. De toute façon elle était bien trop assommée pour répliquer à quoi que ce soit.

Kaplen regardait l'océan. Il appréciait cet instant de bonheur ultime où il se savait seul avec son élément. Ses sens accrus, il pouvait percevoir la moindre nuance de couleur dans les flots infinis, la moindre vague qui venait mourir sur le sable poussant un dernier soupir de ressac salé, la moindre variation dans l'odeur du vent. Il était vraiment très bien, pensa t-il. Le soleil, bien que bas, continuait à réchauffer les parties de son corps qu'il avait trempées dans les flots glacés, et son ventre avait cessé de gargouiller.

Soudain il sentit un choc contre son épaule gauche, quelque chose venait de lui rentrer dedans. Pensant à une pierre tombée de la falaise au dessus de lui, le jeune homme leva la tête en direction des immenses excroissances de granite mais n'y vit rien d'apparent. il se retourna pour regarder si ce qui l'avait heurté était toujours là, mais il n'y avait rien devant lui. Pas de pierre, pas de morceaux de bois...

Il allait se remettre dans sa position initiale et continuer ce qu'il faisait lorsqu'il entendit quelque chose sur sa droite. Un léger bruissement revenait à ses oreilles, qui n'avait rien de celui qu'aurait pu faire une feuille volant au vent. Avant d'avoir aperçu ce qui faisait tout se bruit, Kaplen entendit une voix s'élever derrière lui.

-Désolé, un énorme oiseau m’a pris pour son diner, je me suis défendu mais mon vent à percuter le vent actuelle et m’a envoyé par la je ne voulais pas vous rentrer dedans.

Le jeune homme haussa les sourcils et lorsqu'il aperçut le tout petit être qui se trouvait assis derrière lui, il retint un sourire. Une fée? Une fée lui était donc rentré dedans? Et lui qui pensait que le choc était du à une petite pierre, voila qui était très intéressant. Il approcha sa tête de la jeune fille afin de la voir mieux. Elle était mignonne, avec ses longs cheveux bleus et ses tous petits doigts. Kaplen n'aurait jamais imaginé qu'il puisse exister des êtres aussi petits doués d'une quelconque facultés de penser. Mais ce qu'il voyait sous ses yeux le démentait.

-Ce n'est pas grave... Vous n'êtes pas blessée au moins?

Il avait subitement l'impression d'être un géant. Sa voix grave dénotait avec la jeune fée. Avançant une main dans sa direction pour lui proposer un appui afin qu'elle puisse se relever, il se rendit compte qu'elle mesurait exactement, de la tête aux pieds, la taille de sa main.

Invité

Ellaryain sortait doucement de sont état assommée. Dit donc c’était un sacré choc, jamais elle n’aurait pensé valdinguer ainsi avec une toute petite bourrasque de vent, heureusement qu’elle n’avait rien invoqué de plus sévère, parce que elle se serait retrouvé au bout du monde. Enfin sortit de la brume qui s’élevait de son cerveau, elle le va les yeux vers le visage de son inconnu. Il avait vraiment de jolis yeux. Comme envouté, elle ne savait pas que dire jusqu’à ce que sa voix grave s’élève et dise :

-Ce n'est pas grave... Vous n'êtes pas blessée au moins?

Il lui tendit sa main. Ellaryain la regarda avec des yeux ronds et pouffa de rire. Elle était de la même taille que sa main. Soit elle était vraiment petite, soit il était terriblement grand, elle opta cependant pour la première hypothèse, et s’appuya gracieusement sur sa main. Sa peau était rugueuse et douce, un étrange mélange, et le vent rapportait en plus de l’odeur saline de la mer, son odeur à lui, mélange salin et humain, c’était assez marrant.

-Merci pour l’aide, je ne me suis pas fait mal juste un peu assomée. Et désolé d’avoir rigolée, en voyant votre main je me suis dit que j’étais vraiment minuscule.

Elle se leva et se tenait sur ses jambes, enfin la brume s’était dissipé. Elle s’éleva alors à sa hauteur pour éviter qu’il ne se torde le coup à essayer de la voir. Vu sa taille, il valait mieux faire des efforts et dire qu’elle avait déjà atteint sa taille adulte. Elle était pourtant parmi les plus grand dans son peuple, m’enfin la elle était dans le monde des grands. Et bien qu’il ressemblait à un géant, Ella n’avait pas peur de lui aussi, elle le regarda avec un sourire et lui dit :

-Bonjour, je m’appelle Ellaryain, et comme tu le vois je suis une fée. Je maitrise le vent.

Elle regarda la mer, dieu qu’elle était belle cette étendue d’eau à perte de vue, le vent lui apportant les effluves marines la régénéré, comme si cela effaçait ses blessures, ses bleus, ses courbatures et autres. Le son était apaisant et chassait tout ce qui pouvait vous mettre hors de vous, ce son était comme un calmant. Ellaryain contemplait toujours la mer lorsqu’elle se rendit compte que le jeune homme la regardait toujours. Rouge de confusion, elle s’exclama:

-Oh pardon je … enfin vous voyez… enfaite… je n’avais jamais vu la mer à part dans les livres alors le son et les effluves que le vent renvoie, c’est comme dans un rêve pour moi désolé.

Elle espérait ne pas trop passer pour une gamine alors qu’elle était assez âgé, mais elle n’avait jamais vu la mer de sa vie, alors elle se sentait vraiment excitée à l’idée de pouvoir enfin la contempler. Elle reprit pourtant la parole :

-Dite vous êtes un marin ? Vous en avez l’allure. Moi j’ai toujours aimé les histoires sur la mer, les marins, les sirènes et tout ce qui touchait à l’océan. Alors je me disais que peut être vous …

Sa phrase resta en suspend quand elle se rendit compte qu’elle n’arrêtait pas de parler. Elle posa une main sur sa bouche et regarda les yeux si noirs qu’on pourrait s’y perdre facilement. Elle remarqua alors la cicatrise sur son visage et se demanda ce qui lui était arrivé. Elle avait d’avancer sa main vers cette cicatrice, mais elle savait que ce ne serait pas bien aussi, la main toujours sur la bouche, elle attendait patiemment que le jeune homme lui parle.

Le tout petit être s'agitait devant lui. La jeune fée ne cessait de se tourner dans tous les sens, d'ouvrir et de fermer la bouche sans arrêt, de jeter de longs regards à l'océan puis de tourner son regard dans sa direction en gestes prompts et vifs.
Ce qui soutira un léger sourire à Kaplen qui trouvait réellement cette créature amusante plus qu'autre chose. Toutes ses émotions se lisaient sur son visage, et à chacun de ses gestes, un panel accru de réactions apparaissait sur sa face.

Puis elle lui avait donné son nom, sa race, ses pouvoirs... Elle avait continué à parler jusqu'à ce que d'elle même elle se rende compte que le jeune homme n'avait pas pu caser un mot dans tout son monologue.
Elle était réellement hyperactive, et même après avoir arrêté de parler, son corps ne cessait de s'agiter et de bouger dans tous les sens. Ses petites ailes frémissaient sous la légère brise qui soufflait et ses grands yeux ne cessaient d'aller et venir entre Kaplen et l'océan.

-Dites vous êtes un marin ? Vous en avez l’allure. Moi j’ai toujours aimé les histoires sur la mer, les marins, les sirènes et tout ce qui touchait à l’océan. Alors je me disais que peut être vous …

La jeune fée l'amusait. Et il venait de comprendre pourquoi. Tout en elle, sa façon d'être, de parler, sa taille... Lui faisait penser à un enfant. Quel était donc le monde dans lequel elle vivait pour être aussi naïve et franche?

-Oui en effet je suis un marin... Et vous vous êtes une jeune femme qui ne devrait pas faire tant confiance que cela à un étranger... Mais déjà si vous allez bien c'est le principal... N'êtes-vous donc jamais sortit de cette forêt?

Invité

Ellaryain ne cessait pas de regarder la mer puis le jeune homme, elle ne savait pas comment se calmer. C’était plutôt rare, elle qui était d’habitude d’un calme olympien et d’une prudence à toute épreuves, la c’était comme si elle ne savait plus quoi faire ni comment le faire. Elle se sentait à l’aise avec le jeune bien qu’elle ne sache pas comment cela se faisait. Elle le regarda encore une fois, puis il lui dit :

-Oui en effet je suis un marin... Et vous vous êtes une jeune femme qui ne devrait pas faire tant confiance que cela à un étranger... Mais déjà si vous allez bien c'est le principal...

En réalité, elle ne savait pas pourquoi elle lui faisait confiance, elle était sure de pouvoir le faire, comme si le vent lui avait donné les réponses à ses questions. Pourtant elle n’était réellement sur de rien. Elle commença à se calmer, ses ailes retombèrent et elle entendit la dernière phrase :

-N'êtes-vous donc jamais sortit de cette forêt?

Là Ellaryain s’assit tranquillement sur un petit rocher non loin du jeune homme, elle avait finit de voler. Devait-elle lui expliquer ce qu’elle faisait là ? Elle se le demandait, il était vrai qu’après tout elle ne le connaissait pas, mais elle n’était pas réellement sans défense, elle pouvait tuer n’importe qui si elle le voulait. Ce n’était pas parce qu’elle était petite qu’elle était sans défense. Elle regarda la mer d’un air triste puis lui dit finalement :

-Non, je ne suis pas sortit de cette forêt très souvent, en réalité, je me suis enfuit de chez moi il y a quelques temps. Je ne voulais pas être obligé de faire ce que mes parents me diraient, je voulais vivre ma vie, la mienne à moi. Je ne voulais pas répéter les erreurs de mes parents, mais faire mes propres erreurs.

Elle s’arrêta un instant le regard perdu au loin puis reprit :

-Je sais que je peux paraitre bête et gamine et démunit aussi, mais vous savez, je n’ai pas besoin qu’on me protège, je sais le faire moi-même. Mon vent me protège déjà très bien. Je veux vivre mais pas être dépende que quelqu’un vous voyez ? J’ai envie de me construire une vie à moi. J’aurais aimée aider sur les bateau mais ils me trouveront forcément trop petite pourtant je peux porter de lourde charge.

Et pour lui montrer, Ellaryain souleva le jeune homme d’une bourrasque de vent, pas trop haut juste de quoi lui montrer qu’elle était capable d’aider. Qu’elle pouvait faire plein de chose. D’ailleurs soulever le jeune homme ne lui demanda même pas d’effort. Elle le regarda espérant qu’il la comprendrait. Elle avait tellement envie de changer et de prouver aux gens que les fées n’étaient pas que des petites choses fragiles dont il faut faire attention. Elle aimerait vraiment montrée qu’elle était aussi capable qu’un grand dans la mesure du possible. Toujours le regard dans le vague, elle dit finalement avec un sourire :

-Je sais que je peux avoir l’air d’une enfant, mais je suis déjà assez âgé, et je suis une femme dans mon peuple. Pourtant ca ne m’empêche pas d’être encore émerveillé par toutes les choses que je découvre chaque jour.

-Je sais que je peux avoir l’air d’une enfant, mais je suis déjà assez âgé, et je suis une femme dans mon peuple. Pourtant ca ne m’empêche pas d’être encore émerveillé par toutes les choses que je découvre chaque jour.

Lorsqu'il avait ressentit le vent qui le poussait vers le haut, le jeune homme s'était mis à rire. Voila bien longtemps qu'il n'avait rencontré quelqu'un d'aussi atypique et agréable. Une fée! C'était la première fois qu'il en rencontrait une, mais cela était intéressant, et reposant. Il savait qu'il aurait renvoyé quiconque l'aurait approché, profitant au maximum de sa solitude, mais la jeune femme était extraordinairement calme et posée, malgré ses gestes et ses mimiques, ses grands yeux qui ne cessaient d'aller et venir, et ses ailes qui accompagnaient chacun de ses sentiments, à la manière des oreilles d'un cheval.

-Et cela n'est pas un défaut au contraire, seulement tu me semblais très franche envers un étranger... Mais peut être est-ce le monde des humains qui m'a ainsi perverti et me fait sans cesse me méfier des gens que je rencontre...

Le soleil commençait à disparaitre derrière l'horizon, peignant le ciel de couleurs pastel allant du bleu au rose en passant par l'orange.
Kaplen resta un instant à observer l'astre brulant qui plongeait sous les eaux et se pencha en direction de la jeune fée.

-Je t'aime bien. Dit il simplement. La franchise de la jeune fille lui faisait baisser ses barrières, il l'aimait bien c'était la vérité, elle l'apaisait, le faisait sourire depuis le temps où elle lui était rentré dedans, et l'amusait. Ce qu'il n'avait pas eu l'occasion de faire depuis si longtemps... Le jeune homme caressa la pierre qu'il gardait ceint à son front et lui lança un grand sourire. Je comprend ton amour pour la mer, je comprend ta curiosité, c'est une chose si belle et si magnifique, les gens qui ne l'aiment pas sont seuls ceux qui ont vécus dans les ports, connus les fragrances désagréables de poissons pourrissant au soleil, des goélands affairés tous autour d'un animal malade... Mais ceux la, n'ont connu que la mer des hommes, la mer sale qui n'a plus rien à voir avec sa réelle nature... L'océan, tel que tu le vois couvre la majeur partie de cette planète de son étendue bleue et infinie, et on y rencontre des créatures tellement étonnantes...

Kaplen s'arrêta dans son monologue et se rassit confortablement. Il remonta ses genoux et posa son menton dessus, oui la mer lui manquait, et il ne tardait d'y retourner, que ce fusse sur son propre navire ou à la nage. Mais l'océan l'appelait depuis si longtemps, et la pierre qui était posée sur son front ne cessait de le mener plus près de la mer, comme si elle y était née. Il soupira.

Invité

Ellaryain attendait la réaction du jeune homme, il ressemblait beaucoup à la mer, calme, posé, tranquille mais qui pouvait se réveiller et se révélé plutôt dangereux. Finalement, elle remercia le goéland qui l’avait fait obliger à utiliser le vent et qui l’avais fait valdinguer jusque lui. Elle l’entendit lui dire que son émerveillement n’était pas une mauvaise chose, et qu’elle était très franche envers un étranger. Il était vrai qu’elle n’avait pas fait réellement attention, mais le jeune homme n’avait pas l’air de lui vouloir du mal alors elle lui avait fait en quelque sorte confiance.

Il semblait avoir vécu des choses qu’Ella ne pouvait même pas imaginer, surement que les hommes n’était pas tous bon. Elle le savait déjà ayant fait l’expérience la dernière fois, quand un homme avait voulu l’attraper pour l’exposer comme un objet. Ellaryain avait très peu apprécié et c’était énervé, l’homme avait actuellement un bras cassé et ne remettrais pas de sitôt la main sur une fée. Elle sourit à cette pensée. Ellaryain se tourna vers la mer, voyant le soleil décroitre dans le ciel. Cela rendait la mer plus bleue que jamais surmonté d’un ciel rouge orangé, c’était réellement magnifique. Puis elle entendit le jeune bougé et dire :

-Je t’aime bien.

Levant la tête vers lui, Ellaryain ne savait que dire au départ, alors elle ne dit rien du tout se contentant de le regarder et de lui sourire, puis il toucha une pierre sur son front. Ellaryain se demandait bien d’où venait cette pierre qu’elle n’avait même pas vu au début. Elle le regarda puis il parla de la mer. La façon dont il en parlait prouvait qu’il l’aimait plus que tout, plus qu’une amie en réalité, la mer était sa vie. Elle se demanda ce qu’elle ressentirait si elle s’éloignait de la forêt, car même s’il était vrai que la forêt la fascinait, la mer l’attirait bien plus. Etrange pour une fée.

Une fois que le jeune homme eu finis son récit, il releva ses jambes et posa sa tête dessus. Si Ella faisait ca, on ne la verrait plus du tout d’ailleurs elle se demandait comment il faisait pour la regarder sans avoir eu de torticolis. Elle le regarda avant de parler, il semblait blasé et perdu, il lui manquait quelque chose, mais elle ne savait pas quoi. Alors elle lui dit :

-Moi aussi je t’aime bien, même si je ne sais toujours pas comment tu t’appel. Elle lui sourit et reprit. J’ai l’impression que pour toi la mer c’est ta vie, comme si elle t’avait donné la vie. Rester loin d’elle te fait souffrir non ? Je me mêle surement de ce qui ne me regarde pas, mais j’ai l’impression que tu es perdu sans elle.

Elle s’arrêta un instant pensant dépasser les bornes, puis voyant qu’il ne réagissait pas, elle s’approcha de lui et s’assit non loin de ses pieds. S’il voulait, il pourrait l’écraser sans problème, mais elle s’en fichait. Elle lui demanda alors :

-Dit moi la pierre sur ton front, elle me fait pensé à quelque chose mais je ne sais plus quoi, elle à une signification particulière pour toi ?

Attendant sa réponse en silence, elle le fixait en silence, espérant ne pas avoir touché une corde sensible, espérant ne pas l’avoir blessé avec ses paroles.

-Moi aussi je t’aime bien, même si je ne sais toujours pas comment tu t’appel. J’ai l’impression que pour toi la mer c’est ta vie, comme si elle t’avait donné la vie. Rester loin d’elle te fait souffrir non ? Je me mêle surement de ce qui ne me regarde pas, mais j’ai l’impression que tu es perdu sans elle.
Dis moi la pierre sur ton front, elle me fait pensé à quelque chose mais je ne sais plus quoi, elle à une signification particulière pour toi ?

Kaplen la dévisagea un instant avant de se laisser partir en arrière. Il proposa à son interlocutrice de descendre de leur promontoire avant que la nuit ne tombe complètement. Déjà les couleurs vives qui précédaient le crépuscules s'étaient muées dans une sorte de mélasse grisâtre. L'océan avait perdu ses couleurs pastelles et se préparait pour la nuit, il ressemblait désormais à un lac immense d'encre noire.

Le jeune homme savait à quel point il avait du mal à s'orienter dans le noir. Sa vision n'était déjà pas exceptionnelle, il était humain après tout, mais lorsqu'il faisait nuit, cela devenait un véritable problème.
Lorsqu'il se trouva une petite cavité légèrement en retrait sous la falaise qui ne baignait pas dans l'humidité, il s'y engagea sans aucun problème. L'entrée était large et profonde, et de nombreuses cryptes avaient été creusées par la mer et les intempéries.

-Je pense que ce sera mon abri pour la nuit, à moins que tu ne veuille passer la soirée en ma compagnie. Et pour répondre à tes questions, je crois avoir compris que tu maîtrisait l'air et le vent... Imagine toi quelques instants vivre sans... Et tu comprendra ce que je suis loin de l'océan. Je suis né sur un port, et presque sur un bateau, j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence au dessus de l'océan, je... Enfin je pense que tu peux aisément comprendre mon lien avec la mer...

Sans s'en rendre compte, il avait commencé à tutoyer la jeune fée depuis un long moment déjà. Peut être était-ce parce qu'elle le regardait avec de grands yeux naïfs et qu'elle lui inspirait confiance... Puis il se souvint de sa question par rapport à son saphir. Il caressa lentement la pierre et la détacha doucement de son front avant de la garder dans ses mains. Son éclat était terni par l'absence de luminosité, mais il rayonnait d'une toute autre lumière, lui aussi appréciait son étroite promiscuité avec l'océan.

-C'est une très longue histoire, mais je crois que cette pierre appartenait à ma mère... Je ne l'ai jamais connue, mais cela ne me trouble pas ne t'inquiète pas. C'est une sirène qui me l'a donnée et c'est le prince héritier lui même qui me l'a ceint au front... Je crois que ce saphir possède un grand pouvoir, mais plus que tout, pour moi c'était celui de ma mère et rien de ce qu'il ne pourra m'offrir n'y changera... Tu veux la voir?

Invité

Ellaryain regarda le jeune tranquillement, elle ne savait toujours pas son nom mais c’était sans importance finalement. Il lui fit signe pour descendre de l’endroit d’ou il se trouvait. Ellaryain voyait bien la nuit étendre lentement sa couleur sombre. Elle trouvait d’ailleurs que ces couleurs étaient magnifiques. Elle n’avait pas de problème avec le noir, cependant il semblait que lui en avait. Aussi, elle le suivit. Il trouva rapidement une cavité dans laquelle il se glissa. Ellaryain regarda une dernière fois la nuit s’étendre lentement puis le suivit.

Une fois à l’intérieur, elle pouvait sentir l’odeur saline de la mer imprégné dans toutes les fissures de la roche. Ellaryain descendit jusqu'à marcher, puis elle posa sa main sur la pierre. Douce et froide au toucher, le vent pouvait la faire tomber en cas de besoin. Elle sentait en elle une histoire vieille comme le monde. Cette pierre était la depuis fort longtemps. Elle s’attarda un moment, la main sur la paroi, marchant les yeux fermé. Elle pouvait sentir beaucoup de chose ici, comme si la cavité racontait une histoire. C’était assez impressionnant. Elle reprit son envol et rejoignit le jeune homme. Elle se laissa tomber sur une petite pierre posé là et le regarda. A ce moment il dit :

-Je pense que ce sera mon abri pour la nuit, à moins que tu ne veuille passer la soirée en ma compagnie. Et pour répondre à tes questions, je crois avoir compris que tu maîtrisais l'air et le vent... Imagine toi quelques instants vivre sans... Et tu comprendras ce que je suis loin de l'océan. Je suis né sur un port, et presque sur un bateau, j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence au dessus de l'océan, je... Enfin je pense que tu peux aisément comprendre mon lien avec la mer...

Ellaryain le regarda très sérieusement. Oh si elle n’avait plus de vent, elle serait totalement perdue. Le vent lui apportait bien plus qu’une défense. Elle l’utilisait tout le temps, pour se repéré, pour sentir les choses. Depuis qu’elle le maitrisait, il était devenu plus que son meilleur ami, un frère, un jumeau. C’était pour cela que dans sa tribu, maitriser le vent était un immense honneur car peu avait ce pouvoir. Elle regarda alors le jeune homme, elle comprenait mieux ce qui le reliait à la mer, pour lui aussi la mer était comme une jumelle.

Ensuite, elle le vit détacher la pierre de son front et la regarder comme si elle était une sœur, un objet bien plus précieux qu’elle le pensait. Quand il en parla, ses paroles semblèrent s’animer, prendre vie. Comme si la pierre elle-même devenait vivante. Ellaryain était totalement impressionnée, jamais elle n’avait eu de sensation pareille en sentant quelqu’un parler ainsi. Ellaryain repasser les paroles du jeune homme dans sa tête lorsqu’elle se rendit compte d’un détail, elle dit alors :

-Je comprends mieux ton lien avec la mer, il est vrai que si j’étais privé de l’air, je me sentirais vraiment mal, comme si rien d’autre ne pourrait me sustenté.

Elle s’arrêta un instant, puis reprit :

-Si un prince avait ceint cette pierre à son front, cela ne veut-il pas dire que toi aussi tu serais de lignée royal ? Enfin je dis cela, je ne dis rien, mais il me semble que cette pierre possède une volonté propre comme un pouvoir latent qui n’a jamais été façonné et qui ne reconnais qu’un porteur.

Puis elle repensa à la dernière question du jeune homme

-Tu veux la voir ?

Ellaryain ne savait pas trop, c’était un trésor spécifique et très personnel, finalement la curiosité l’emporta, elle avait une certaine manie à se laisser aller à la curiosité c’était impressionnant. Elle lui dit finalement :

-Euh… Je veux bien par contre je pourrais me pose sur ton épaule ou alors dans ta main ? Parce que sinon je serais trop petite pour la bien la voir. La pierre fait pratiquement la moitié de ma taille alors se serait plus simple pour moi. Enfin tu peux la poser par terre pour que je le regarde aussi mais j’ai peur de la salir. Enfin… Euh… comme tu le sens.

Elle lui adressa un sourire qui elle l’espérait ne laissait pas trop paraitre son embarras. Elle ne savait pas vraiment comment proposé ça, elle pouvait soulever la pierre, mais un manque de concentration pouvait la lui faire perdre et elle ne voulait en aucun cas la perdre. C’était un objet bien trop précieux. Elle attendit sur son petit rocher la réponse du jeune homme.

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