"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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| Sujet: Coeurs de lion... Jeu 21 Oct 2010, 16:29 | |
| Ses pas étaient lourds, le ciel orageux, illuminé par les éclaires, projetait son ombre menaçante sur le sol. Le tonnerre grondait si fort, que l'on aurait pu croire que les nuages eux même déchainaient leur colère contre le jeune homme, dont le corps était recouvert de plusieurs couches de manteaux et de capes déchirées de part et d'autres. Il marchait en s'appuyant sur un bâton, fatiguer par son long voyage. Cela faisait un mois qu'il avançait, cherchant l'objet de ses désirs, sans même savoir de quoi il s'agissait. Shizo Hirogên, maitre des arcanes, sorcier des runes, solitaire et mystérieux, Shizo, et sa malédiction de l'Hirogên. Le jeune néko s'arrêta quelques secondes sous la pluie, reprenant son souffle en regardant la mer déchainée, sauvage et bestiale. Une bête indomptable et incorrigible, le portrait craché de notre cher protagoniste, une personne, ou plutôt, un animal à l'état pur. Lorsqu'il eu retrouvé un rythme normal, il reprit son chemin entre les rocailles qui formaient la crique de Sépaka, sans destination précise, il marchait droit devant. C'est alors qu'il aperçut de la fumée s'élever au loin, à en juger par sa couleure, il ne pouvait s'agir que d'un feu de camp, ou plutôt d'une habitation ce qui semblait plus probable sous cette pluie battante. Shizo laissa tomber sa canne qui lui servait d'appui et pressa le pas, se déplaçant presque sur ses quatre membres, se glissant à vive allure dans la nuit. Face à lui se dressait une paroi rocheuse d'une dizaine de mètres de hauteur, mais un tel obstacle ne semblait pas être un problème pour lui, et ce malgré les trombes d'eau qui tombaient du ciel. Il bondi sur le mur de roche et grimpa aussi rapidement jusqu'au sommet. Le regard aiguisé, il observait la fumée s'élevant, en cherchant son origine, le jeune homme aperçut des lueurs un peu plus bas, et ce qu'il pensait tout d'abord être un simple feu de camp s'avéra en réalité être une petite ville côtière. Il rencontrait de nouveau la civilisation, et ce depuis longtemps, c'était l'occasion pour lui se prendre un peu de repos et de parfaire sa culture du monde qui l'entourait. Shizo se laissa glisser de l'autre coté du rochet avant de se rattraper un peu plus bas sur le sable. Une telle ville devait très certainement être habitée par des pécheurs et des voyageurs venant de la mère, ou cherchant à quitter l'île. La première chose qu'il remarqua en entrant dans cette petite ville, ce fut l'odeur du poisson, et malgré sa nature semi féline, il était loin de l'apprécier. Son premier reflex fut de passer l'un de ses foulards autour de son visage pour parer à l'odeur fétide. Il se dirigea rapidement vers ce qui semblait être une petite taverne. Il poussa de sa main la porte en bois grinçante et entrant tel une ombre, manquant de se cogner la tête contre le plafond. Du haut de ses deux mètres vingt, il s'avança vers le bar dans le fond, attirant sur lui le regard de bon nombre d'hommes et de femmes, à la fois impressionnés par sa carrure et intrigués par sa nature. C'est alors qu'il révéla son visage en enleva son foulard, il s'éclaircit la voix avant de prendre la parole.
-Un diner, et un lit pour la nuit, envoya t-il de sa voix grave.
Le tavernier le regarda d'un drôle d'œil avant de rire aux éclats, lui, ainsi que quelques clients dans la taverne. Shizo se débarrassa de ses foulards et autres pièces de tissus sombres et les laissa tomber sur le plancher, laissant apparaitre sa chemise en soie noire et son short trop long pour pouvoir être appeler ainsi. Le jeune néko déboutonna sa chemise, arborant avec honneur les marques sur mon corps. Il posa ses deux mains sur le comptoir, les yeux plongés dans ceux du tavernier et repris avec insistance:
-Un diner, et un lit pour la nuit! -Désolé gamin, on sert pas les gars dans ton genre ici, et si tu veux dormir, vas donc te trouver une place dans le poulailler! Répondit l'elfe en croisant ses bras sur son torse.
Shizo n'avait plus que deux solutions, soit il s'énervait et mettait tout en sac en dessinant une petite rune sur comptoir, soit il sortait d'ici comme il était entré et allait se cherche un litière bien sagement. Il opta pour la seconde solution, sans grand plaisir il fallait l'avouer. Le jeune néko récupéra ses affaires sur le sol et s'en alla sans causer d'incident, à l'extérieur il remarqua une petite étable qui aurait bien pu suffire. Shizo traversa rapidement la rue sous la pluie et se cacha sous son abris de fortune, il posa ses affaire dans la paille et s'y allongea avant de se couvrir pour passer la nuit. Ses paupières se fermèrent lentement, pour finalement s'endormir, bercé par le bruit de la pluie battant la nuit de toute ses forces.
Dernière édition par Shizo Hirogên le Jeu 21 Oct 2010, 19:17, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Jeu 21 Oct 2010, 18:02 | |
| Chié de chié… temps de merde !...
Un éclair zébra le ciel sombre et nuageux. Balsa plissa les yeux et serra les dents. Mais la foudre ne la frappa pas. Elle en avait pourtant tellement peur. Elle-même était surprise de se retrouver à craindre quelque chose aussi fort. Cela ne lui ressemblait pas. Elle accéléra le pas, souhaitant trouver rapidement la ville qui devait être tout proche. C’est du moins ce qu’on lui avait dit. Ses enjambées étaient longues et rapides, elle bondissait tel un animal au cœur de sa fuite. Et cela lui déplaisait, elle qui se plaçait plutôt comme la bête qui courait derrière sa proie. Bientôt une odeur de fumée parvint à ses narines, puis celle plus forte du poisson. La civilisation, la ville, ses habitants. Voila bien longtemps que la chimère n’avait pas eu à les côtoyer. Cela fit remonter à sa mémoire des souvenirs plutôt déplaisants. Les hommes et leur regard inquisiteur, leur manque de tolérance et leur peur face à l’inconnu. Un instant elle regretta son choix de revenir vers ce monde. Puis, alors que ses pas se faisaient plus lents, elle se rappela qu’elle ne retournait pas vers les hommes, mais qu’elle allait à la rencontre du peuple des elfes. Elle se rappela les récits de Akin concernant ces êtres immortels. Ils étaient plus sages et bien plus ouverts que les hommes. Et puis, elle devait trouver de l’aide. Bien qu’elle doute que le commun des elfes ne saurait la lui apporter, elle avait l’espoir que parmi eux se trouve un érudit qui connaissait suffisamment la magie. Restait à savoir si elle pourrait lui accorder sa confiance. Une once d’espoir retrouvé, elle accéléra le pas.
Quelques minutes après, elle passait les portes de la ville, partagée entre la curiosité et la crainte. L’orage grondait toujours au-dessus d’elle et de lourdes gouttes ruisselaient sur ses vêtements sales et usés. Elle marchait lentement, regardant tout autour d’elle. L’architecture, la conformation des rues, les enseignes, tout semblait différent du monde des hommes. Quand la chimère croisa un elfe, probablement un garde vu qu’il portait une armure, elle s’arrête carrément et le regarda marcher d’un pas vif. Il ne la vit pas, ou fit mine de ne pas la voir et continua son chemin. Il avait les oreilles pointues, comme Balsa s’y attendait. Elle sourit intérieurement et s’enfonça plus profond dans la ville.
Bon… et maintenant où aller ?... il est tard, la plupart des gens doivent être chez eux… et puis de toutes façons, je vais pas aborder le premier pélot croisé en lui demandant « hey ! vous connaîtriez pas quelqu’un doué en magie ? »… ça se fait pas…
Comme elle n’avait pas le moindre sou sur elle, il n’était pas non plus question d’acheter de quoi manger. Elle avait pourtant faim et les particules odorantes qui provenaient du port de pêche faisaient gargouiller son ventre. Heureusement elle avait dans le sac de toile qu’elle portait en bandoulière de quoi grignoter.
Mais d’abord… trouver un coin tranquille, à l’abri !...
Ce qui semblait si simple ne l’était pas. Certes il y avait les perrons de plusieurs habitations qui auraient pu la protéger de la pluie, mais elle voulait trouver un endroit où elle pourrait se faire discrète. Et surtout, elle voulait éviter de s’accaparer la demeure d’autrui. Finie l’époque où elle vivait avec le sentiment que tout lui était du. Ici, à présent, elle désirait être une personne civilisée et respectable. Elle atteint le centre ville, où les rues se faisaient plus étroites, mais aussi plus belles. Les pavés détrempés dessinaient au sol des figures colorées, les maisons avaient des façades ornées de bois, de colonnes de pierre et pour certaines de métaux précieux. Elle passa devant des édifices plus imposants, dont la fonction était écrite au-dessus de leurs lourdes portes. Mais la chimère avait déjà du mal à lire l’écriture des hommes, alors déchiffrer celle des elfes relevait de l’impossible. Mais en essayant de deviner à quoi chaque bâtiment pouvait servir, elle eut une idée qu’elle trouva raisonnable. Puisqu’elle cherchait des individus plutôt savants, elle devait se concentrer sur les zones et les bâtiments culturels. Elle ne connaissait pas bien les coutumes des elfes, cependant elle estima qu’ils devaient posséder des temples, des bibliothèques et des écoles.
Ouais… demain je chercherais tout ça… je suis sûre que n’importe qui ici saura m’indiquer le chemin…
Fière d’avoir trouvé un point de départ pour ses recherches, elle avait le cœur plus léger. Quand elle entendit le tumulte d’une eau qui coulait abondamment, elle eut une nouvelle idée qu’elle trouva parfaite. Ses pas se firent plus assurés et bien qu’elle observât toujours autour d’elle, elle avança en se concentrant plus particulièrement sur le bruit de la rivière. Ce n’était pas si facile étant donné que les grondements de l’orage résonnaient fort dans les rues de la ville. Elle parvint tout de même à atteindre un large fleuve dont l’eau était souillée de boue drainée par l’eau qui tombait du ciel depuis un bon moment. En longeant la rive, elle trouva rapidement un pont de pierre qui enjambait le monstre d’eau. Et comme elle l’imaginait, et que la chance semblait lui sourire, le quai qui longeait le fleuve passait sous ce pont. Un abri idéal quand on n’a pas de chez soit. Elle s’installa au sec, posa son sac contre le mur et en sortit deux fruit rouge couverts de filaments dorés. Elle s’assit à côté et souffla enfin. Ce n’était pas un endroit reluisant ni même propre, mais elle avait vécu dans la jungle pendant plusieurs mois alors elle n’en avait cure. Elle engloutit les fruits sucrés, quoique un peu âpres, et se laissa gagner par le sommeil.
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Jeu 21 Oct 2010, 21:18 | |
| L'orage gronda dans le quartier, réveillant Shizo en sursaut, frôlant la crise cardiaque. L'état du ciel ne semblait pas s'arranger, bien au contraire. Le jeune homme se releva après s'être étiré de toute sa hauteur, autour de lui les chevaux s'agitèrent, effrayés par la foudre. Shizo s'approcha de la rue tout en restant à l'abri, les yeux tournés vers les nuages tourbillonnants dans tout les sens, c'était bien étrange. Shizo ramassa un petit clou sur le sol et grava deux cercles concentriques sur le sol, puis entre ses deux cercles, il dessina trois autres petits cercles à intervalles réguliers, pour finir, il ajouta au centre du symbole un triangle équilatéral. L'arcane placée, il jeta son crayon improvisé et posa la paume de sa main contre la rune. Tout en regardant le ciel, il prit une profonde inspiration et entama son incantation:
-Ego Energa...
Shizo n'eut pas le temps de terminer son incantation qu'un éclair fendit l'air au dessus de lui, il eut à peine le temps de s'écarter que le foudre frappa le sol à l'endroit précis où se trouvait l'arcane, embrasant les lignes en un instant. Les yeux de Shizo s'écarquillèrent, il ne pensait pas avoir un tel résultat sans même pouvoir achever l'incantation. La rune qu'il avait dessiné était l'Arcane des Énergies, elle servait aux maitres des arcanes pour retrouver leur chemin à travers les énergies, comme une boussole magique. La marque sur le sol indiquer le centre de la ville, comme si il s'y trouvait une importante source d'énergie, mais cette énergie pouvait se retrouver sous des formes bien différentes. Il pouvait s'agir de n'importe quoi, une créature magique extrêmement puissante, voir une grande concentration d'arcanes. Le néko ramassa ses affaires et les enfila les unes après les autres, impatient de découvrir d'où cela pouvait venir. Il observa une dernière fois la marque au sol qui disparu lentement, il posa son capuchon sur sa tête, cachant son visage dans l'ombre par la même occasion. Il s'élança alors sous la pluie à travers les rues pavées de la ville, croisant de nombreux elfes qu'il dépassait d'une tête ou deux. Il cherchait tout ce qui pouvait ressembler à une bibliothèque, ou une sale des arcanes, bien qu'il aurait été étonnant de trouver un tel édifice dans cette ville. Peut être aurait il put demander son chemin, mais il n'espérait grande aide de la part des elfes de cette ville.
Un tel orage, réagissant aux arcanes avec tant de facilité, il ne pouvait s'agir que d'un signe, comme un appel des dieux, ou du destin, peut importe le nom, c'était un message qui lui était destiné. Certes, il aurait pu trouver un meilleur moment pour chercher une bibliothèque, mais sa soif de savoir, et de magie, étaient bien trop grandes pour pouvoir être contenues. Il arriva alors sur une place pavée au milieu de la quelle se trouvait une fontaine, elle devait être radieuse en temps normal, mais sous la pluie, il ne s'agissait que d'un bassin en marbre. De l'autre coté il aperçut un bâtiment différent, comme plus important. Il traversa la place à toute jambe, s'approchant rapidement de la porte, parsemées de magnifiques pièces de vitraux de différentes couleurs. Il regarda à travers, fier d'avoir trouvé la fameuse bibliothèque qu'il recherchait. Shizo posa sa main sur la poignée, mais la porte semblait bien fermée, à une heure si tardive, ce n'était pas très étonnant, mais il fallait qu'il entre à l'intérieur, il ne lui restait qu'une solution. Il se regarda autour de lui si personne ne le regardait tout en remontant sa manche droite, à l'aide d'une de ses griffes il entailla un des symboles tatoué sur son corps, rouvrant d'anciennes cicatrices. L'arcane du septième ciel redessinée dans son bras, le sang servit d'incantation pour lui prêter le pouvoir de contrôler le vent. Shizo se tourna dos au mur, caché dans l'ombre afin que personne ne le voit, et d'un mouvement de la main, il se propulsa dans les airs. Il arriva sur le toit du bâtiment en atterrissant sur son arrière train, il avait contrôler le vent, il ne pouvait pas voler pour autant. Sur ce fameux toit de trouvaient une sorte de grand vitrail qui devait propager une lumière très agréable les jours de beau temps, le néko fit de nouveau un geste de la main, soulevant l'air sous de le verre, éclatant la fenêtre dans un léger fracas.
Le maitre des arcanes se laissa tomber à l'intérieur de la bibliothèque, au milieu des livres et des parchemins, il se sentait toucher au but. Parcourant les divers étagèrent qui l'entouraient, il cherchait tout ce qui pouvait se rapporter aux runes ou aux arcanes, espérant pouvoir y trouver quelque qu'il l'aiderait, en bien comme en mal. Il attrapa un premier ouvrage dans la main et le parcouru rapidement, mais tout écrit en elfique, mais ce dialecte était différent de celui qu'il avait eu l'occasion d'apprendre par le passé, et il était incapable de comprendre entièrement les textes qu'il lisait. Il reposa le tome qu'il avait venait de lire et laissa s'échapper un long soupir.
-Eh bien, je crois qu'il va me falloir toute la nuit... |
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Ven 22 Oct 2010, 14:54 | |
| - Spoiler:
Mais, mais... ne serait-ce pas de l'alchimie à la Edouard Elric que je vois là ? Plus sérieusement, je sais pas où ça va nous mener tout ça. J'espère que Shizo a eu la présence d'esprit de quitter les lieux avant l'arrivée des elfes le matin. Quant à l'ouverture sur le toit, oui certes, il y avait probablement de l'eau dans le hall, mais peu probable qu'ils aient fermé la bibliothèque pour ça non ? Tout au plus ils regarderont les étrangers de travers ^^ Oh ! et j'espère que tu m'en veux pas pour le passage accéléré jusqu'au lendemain.
Au petit matin, la pluie avait cessé. Les nuages s’étaient quelque peu dissipés et le soleil levant caressait la ville de ses rayons chaleureux. L’eau s’était faite gouttes, puis flaques, et à présent elle disparaissait lentement, ruisselant sur les pavés ou s’évaporant imperceptiblement. Le sommeil de la chimère avait été agité. Elle s’était souvent réveillée en sursaut, alors qu’un éclair plus fort que les autres s’abattait tout près. Ce ne fut que tard dans la nuit, alors que les intempéries s’en allaient, qu’elle avait pu profiter d’un sommeil plus profond. Bien qu’elle passât d’habitude beaucoup de temps à dormir, elle se leva tôt ce matin là. L’excitation, l’impatience. Elle s’étira longuement, bras tendus au-dessus d’elle, déroulant chaque articulation avec méthode. Dormir contre du dur n’était pas sans conséquence, et son cou et son dos était tout souffreteux. Douleurs qui disparaîtraient vite après quelques minutes de marche. Mais avant de se lever, elle souleva le pan de toile de son sac usé et le fouilla sans grande conviction. Une gourde en métal, du tissu qui complétait auparavant ses vêtements, son couteau et trois peaux d’un animal à la fourrure incroyablement blanche. Elle espérait pouvoir les vendre en ville si le besoin d’argent se faisait sentir. Le sac ne contenait rien à manger. Tant pis, elle pouvait jeuner un moment. Enfin la chimère se redressa et marcha d’abord vers la rivière. L’eau était encore trouble, soulevée de remous bouillonnants. Alors elle se dirigea vers une flaque dont les particules avaient décanté. Elle y plongea ses mains, inscrivant une expression de douleur sur son visage, porta l’eau fraiche à sa bouche, but de petites gorgées et enfin elle se débarbouilla le visage. Ceci fait, elle récupéra son sac et quitta les lieux. Dans les rues une multitude d’elfes vaquaient à leurs occupations. Les échoppes étaient ouvertes et on y entrait et en sortait à chaque instant. Les gens parlaient, marchaient, traînait avec eux des charrettes ou des objets lourds. Tant d’agitation donnait presque le tournis à la chimère habituée au calme de la forêt. D’un pas rapide, elle avançait à la rechercher d’un endroit plus ouvert où elle se sentirait moins oppressée par la foule. Elle trouva une grande place au milieu de laquelle trônait une fontaine. Elle était imposante, faite de marbre et incrustée de pierres et de métaux précieux. En son centre, une statue représentait un couple de ce que Balsa prit d’abord pour des sirènes. Mais à y regarder de plus près, les créatures semblaient bien proches des elfes si on exceptait leur nageoire caudale. Les deux elfe-poissons s’enroulaient l’un autour de l’autre et de leurs mains ouvertes s’écoulaient quatre filets d’eau claire. Sur le bord de la fontaine, un enfant jouait à éclabousser les deux créatures de marbre. Sa mère veillait sur lui avec un regard protecteur et bienveillant. Comme ces deux elfes étaient les seuls alentour à ne rien faire, Balsa choisit d’interpeler la mère. Elle fit un pas vers elle, hésita un instant, puis la rejoignit l’air déterminé. L’elfe, jeune femme d’une beauté à couper le souffle, ses longs cheveux argentés coulant sur sa nuque, observa la chimère s’approché de ses yeux bleus perçants. Quand Balsa fut à distance respectable, elle s’inclina légèrement et se surpris à prendre la parole d’un ton plus assuré qu’elle ne se serait cru capable. - Excusez-moi. Je viens d’arriver en ville et je cherche un temple, ainsi que la bibliothèque. Pourriez-vous m’indiquer le chemin ? L’elfe sourit un peu, comme elle aurait probablement sourit à un enfant, ce qui déplut à la chimère. Puis elle désigna la fontaine et laissa entendre sa voix presque chantante. - C’est ici que tout à commencé. Quand les créatures de la mer s’associèrent aux elfes des terres, ils bâtirent cette ville. Car l’eau est la vie, nous devrions toujours lui rendre hommage. Balsa avait les sourcils froncés. En quoi les dires de l’inconnue l’aidaient-elle ? Elle allait reposer sa question quand l’elfe reprit : - La Fontaine de l’Alliance est un temple en elle-même, et si vous cherchez la bibliothèque (elle indiqua le bâtiment derrière elles) elle est juste ici. - Je vous remercie beaucoup. Balsa s’inclina à nouveau, ce qui eut pour effet d’inscrire un nouveau sourire condescendant sur le visage de l’elfe. Puis la chimère se tourna et marcha doucement vers la façade couverte de vitraux multicolores. Des deux lourdes portes en bois massif, une seule était entrouverte. Un individu sortit, non sans jeter un coup d’œil interloqué à Balsa. Oui c’est bizarre que je sois là… oui je viens là et je sais pas lire… remarque, j’aurais pu lui demander de m’aider… arf, il est partit maintenant… Alors la chimère prit une grande inspiration qui emplit ses poumons d’oxygène et son cœur de courage. Elle passa par l’entrebâillement des portes et arriva dans un hall très haut de plafond, autour duquel des étages reliés entre eux par des escaliers en colimaçon portaient des étagères couvertes de livres. C’était très impressionnant, Balsa se sentait toute petite. Elle aurait pu se renseigner auprès de l’elfe homme qui la regardait depuis qu’elle était entrée. Mais dans les yeux de ce dernier on pouvait lire une certaine aversion et un fort doute quand à la raison de la présence de la chimère en un tel lieu. Alors Balsa fit mine de savoir parfaitement où elle allait, et monta au premier étage. |
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Ven 22 Oct 2010, 23:45 | |
| Toute la nuit durant, Shizo écuma les livres de la bibliothèque, vérifiant de temps à autres si le jour ne c'était pas levé. Mais il plongeait de plus en plus dans ses recherches, à l'affut de la moindre chose qui pourrait le mettre sur la chemin de ce qu'il recherchait. Parmi tout les ouvrages qu'il avait consulté, aucun ne lui montrait ce qu'il avait besoin de voir, et en plus cela, il ne comprenait quasiment rien de ce qu'il lisait. Il était conscient du fait qu'il perdait son temps ici, mais un léger doute subsistait, voir peut être un espoir. Trouver une réponse, n'importe la quelle, du moment qu'elle lui permette de se remettre en route sans plus attendre. Au milieu de l'allée où il se trouvait c'était formée une flaque d'eau qui commençait à s'infiltrer, les éclairs illuminaient l'étage de temps en temps, éblouissant Shizo qui utilisait ses facultés de félin pour y voir dans le noir. Ses vêtements commençaient en sentir l'animal trempé, il se débarrassa de tout ce qui était superflus et resta en chemise, sans perdre sa concentration. Lorsque le soleil se leva, la pluie stoppa, et le ciel commença à se dégager, les oiseaux commencèrent à chanter comme ils le faisaient les matins de printemps. La lumière s'engouffra dans la salle remplie de livres trainant un peu partout sur le sol ou mal rangés. Le jeune néko ne c'était même pas rendu compte qu'il avait passé la nuit éveillé, et les effets de la fatigue commençaient à se faire ressentir.
Alors qu'il était sur le point de s'assoupir au milieu des étagères, il entendit du bruit un peu plus bas, prit de cour, il se précipita prêt des escaliers. Quelqu'un était entré dans la bibliothèque, le gérant sans nul doute. Shizo eut à peine le temps de réfléchir, il se précipita sous la baie vitrée brisée, se rendant compte qu'elle était haute pour qu'il ne puisse l'atteindre. Le néko réalisa rapidement que quelqu'un était en train de monter les marches. Le pas léger, rapide et assuré: Un jeune homme en conclut Shizo, très certainement l'apprenti du bibliothécaire, à une heure pareil les chances pour qu'il s'agisse d'un client étaient mince. Il ne pouvait pas fuir par ce coté, néanmoins il ramassa ses affaires les jeta sur le toit pour masquer ces traces. Les bruits de pas se rapprochaient de plus en plus, le temps était compté. Shizo se jeta derrière une étagère de livre et attendit que l'elfe ne fasse son apparition. Il avait vu juste, il s'agissait bien d'un jeune homme aux longs cheveux dorés. Alors qu'il disparu entre deux allées, Shizo se glissa prêt du balcon et se laissa tomber dans le vide en se rattrapant au dernier moment à l'étage en dessous. Il n'avait pas tout de suite qu'il risquait une chute asses dangereuse compte tenu de son état, le sang qu'il avait perdu en utilisant son art l'avait déjà affaibli, et cela en plus de la fatigue qui l'affublait. Il restait là, accroupi, attendant de connaitre la suite des évènements, c'est à ce moment que l'assistant remarqua la flaque d'eau ainsi que le verres brisé.
-Maitre! Maitre! La baie vitrée est brisée! Cria t-il. -Commença cela? Aurait on jeté quelques pierres sur notre toit? -Je ne pense pas mon maitre, on dirait que quelqu'un est entré enlevant la vitre de l'extérieur!
"Et il fallait que je tombe sur un petit malin" pensa Shizo en serrant les dents, à présent ils étaient au courant que quelqu'un d'autre se trouvait à l'intérieur. C'est alors qu'une personne sorti de la bibliothèque sorti tandis qu'une autre entra quelques secondes plus tard. La première devait très certainement être partie avertir les autorités. Décidément, ce n'était pas son jour de chance. Deux étages le séparaient encore de la sortie, et trois personnes étaient susceptible de révéler sa position, il lui fallait être malin, rapide et vif, mais surtout, il lui fallait réfléchir avec intelligence. La troisième personne monta à son tour les marches menant aux étages supérieurs, en écoutant les pas, Shizo remarqua que le gérant était resté au rez de chaussé, certainement pour vérifier qu'il n'y ai personne. La femme qui avait fait son entrée s'arrêta au premier étage, ce qui laissait un étage de libre pour encore descendre. Mais son plan allait devoir s'avérer plus compliqué que cela.
-Maitre! Je vais vérifier le dernier étage et continuer en redescendant, vous devriez faire de même en montant, ainsi nous devrions être capable de le cerner!
"Arrêtes de parler comme un détective et laisse moi sortir oui!" pesta t-il dans sa tête, le jeune néko n'était pas prêt de sortir de si tôt. Néanmoins, il se laissa tomber d'un étage de plus lorsqu'il entendit le jeune elfe redescendre, mais lorsqu'il tenta de se rattraper à la rambarde en bois, cette dernière céda sous son poids. Dans un acte désespéré il appuya ses pattes arrières contre le mur et poussa aussi fort que possible, se projetant ainsi avec vacarme dans les escaliers. "Pas de quoi être fier là..." En effet, il venait de se faire remarquer, ce qui attira les deux hommes dans les escaliers, et pour couronner le tout, il se trouvait au même étage que la jeune femme. En voulant fait les choses bien, il c'était attiré d'avantage d'ennuis. Shizo se releva rapidement et alla se cacher entre les étagères du premier étage.
"Puisque c'est comme ça...on va la jouer vieille école!" Shizo remonta la manche droite de sa chemise en soie noire. "L'arcane des flammes infernales? Non, pas avec les livres, l'arcane déchainée peut être, mais le résultat d'être le même en faisant tout flamber! Ah pourquoi je n'ai pas pensé à me graver des runes interdites!" Le néko se passa la main dans la crinière, il se releva lentement sans faire de bruit, respirant aussi calmement que possible, se glissant entre les livres en silence, c'est qu'il senti ces poils se dresser sur son corps. Il stoppa sa marche brutalement, il ne comprenait pas, c'était comme si il se trouvait près de la foudre. Il jeta un œil de l'autre coté de l'étagère à coté de la quelle il se trouvait et y vit la jeune femme. Décidément, il enchainait les erreurs aujourd'hui, il fit un pas en arrière afin de ne pas attirer l'attention et s'accroupit en attendant de savoir comment les autres allaient réagir, avec de la chance il allait pouvoir sauter jusqu'en bas et disparaître comme si de rien n'était.
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Mer 27 Oct 2010, 01:40 | |
| Des étagères, encore des étagères, couvertes d’une multitude de livres. Cela donnait le tournis à Balsa. Elle ne savait pas par où commencer, car elle n’avait jamais fréquenté ce genre d’endroit. Elle stoppa sa marche dans un des rayons du premier étage et soupira.
Voyons voir si j’ai de la chance…
Elle tira un livre au hasard et le contempla. Le titre était en elfique et en feuilletant ses pages, la chimère compris que c’était le cas pour l’ensemble de l’ouvrage. Tant pis, ce fut un échec. Elle en prit un autre, tout aussi incompréhensible, et un troisième. Celui-ci était écrit en langue des hommes. Elle déchiffra plus qu’elle ne lut le titre.
Les gramin… graminées de la région du Lac Olia… Totalement inutile !...
Une chose était sûre, elle se trouvait loin du rayon qui l’intéressait. Nouveau soupir. Mais elle ne perdait pas espoir. Elle allait quitter l’étage et tenter celui d’au-dessus quand une voix retentit, venant de tout en bas.
- Maitre! Je vais vérifier le dernier étage et continuer en redescendant, vous devriez faire de même en montant, ainsi nous devrions être capable de le cerner!
Vérifier ?... Ils cherchent quelqu’un ?... Moi ?... Non ça serait stupide, ils m’ont vu, ils ont pas à me chercher… Et puis j’ai rien fait, merde !...
Ce fut alors qu’un fracas résonna dans la grande bibliothèque. Et le bruit était tout proche. Celui ou celle que les elfes cherchaient probablement. La première idée qui vint à l’esprit de la chimère était la fuite. Elle avait toujours vécu dans la culpabilité, alors c’était naturel. Puis elle se ressaisit. Elle n’avait rien à se reprocher, alors pourquoi devrait-elle adopter une attitude qui suggèrerait le contraire. Non, elle allait faire comme si de rien n’était. Elle reposait délicatement l’ouvrage de botanique quand une odeur quelque peu déplacée vint chatouiller ses narines. Une odeur forte, animale. En fouillant dans sa mémoire, elle se rappela une rencontre avec un lynx sur Lan Rei. Oui, c’était ce genre de senteur. Et la bête était toute proche. Balsa sentait sa présence, toute proche. L’animal s’approchait lentement. Il s’arrêta à l’angle du rayon juste à côté. De deux choses l’une. Balsa pouvait attirer l’attention des elfes, dénoncer l’animal imprudent qui se trouvait là et se faire suffisamment bien voir pour leur demander leur aide. Ils sauraient certainement la renseigner sur ce qui l’intéressait. Cependant, elle était très mal à l’aise avec l’idée de faire arrêter un inconnu, à l’odeur si agréable qui plus est, pour parvenir à ses fins. Tout allait très vite dans sa tête, alors qu’elle restait parfaitement immobile.
Bon… je vais certainement regretter ça, mais je peux pas les laisser faire, ils m’énervent déjà ces elfes…
La chimère glissa doucement vers le fauve accroupi derrière les rangées de livres, croisant les doigts pour qu’il n’aille pas se cacher ailleurs. Mais sa position laissait penser qu’il avait repérer Balsa, alors peut-être avait-il compris qu’elle n’était pas son ennemie. Elle tourna à l’angle et le regarda, tout accroupi qu’il était, avant se baisser à son tour. Ce n’était pas exactement un animal, mais il en avait de nombreux attribut. Le plus frappant était son visage félin, couvert d’une épaisse crinière brune dont quelques mèches lui tombaient sur les yeux. Il était légèrement vêtu et ses habits étaient dans un sal état. Au moins il ne la jugerait pas pour avoir elle-aussi des vêtements qui ressemblaient plus à des haillons. Les dernières marches de l’escalier qui menait au premier étage grincèrent. Quelqu’un approchait. Il fallait agir vite. L’esprit de Balsa fonctionna en accéléré. Elle se mordit la lèvre inférieure, tout en dévisageant l’inconnu. Un plan s’échafaudait dans sa tête, assez simpliste et risqué, mais qui ne tente rien n’as rien. Enfin, elle prononça quelque mots, parlant vite et à voix basse.
- Si je vous aide à sortir d’ici, vous m’aiderez en retour ?
N’attendant pas vraiment de réponse, elle se releva et s’éloigna rapidement vers l’elfe qui s’approchait dangereusement. Elle n’était pas vraiment bonne comédienne, mais elle tenta le diable en affichant un visage inquiet, voir un peu apeuré. L’elfe s’arrêta en la voyant fondre sur lui.
- Un problème ? - Non, enfin… il y a une personne vraiment étrange au dernier étage, je crois que c’est un humain mais…
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Mer 27 Oct 2010, 17:50 | |
| Shizo n'eut même pas le de répondre que la jeune femme se releva et se dirigea vers l'elfe en lui indiquant le quatrième étage de la bibliothèque, quel intérêt pouvait elle bien avoir à lui sauver la peau? Mais le jeune néko n'avait pas le temps pour ce genre d'interrogation, alors que l'homme semblait faire demi tour vers les escaliers, Shizo se releva lentement se glissa lentement dans le dos de la jeune femme. En s'approchant, il senti ses poils se dresser sur ses bras, comme si il y avait de l'orage dans l'air, et pourtant il y avait un soleil radieux. Il tenta de placer rapidement sa main sur la bouche de la jeune afin qu'elle ne fasse aucun bruit, son plan était de dissimuler une prise d'otage afin qu'elle reste hors de danger, ainsi personne ne pourrait la blâmer d'avoir aidé le félin. Mais le plan de Shizo n'allait pas se dérouler comme prévu, au contact de la peau de la jeune femme il reçut une décharge électrique. Il laissa échapper un léger cri de douleur, mais suffisamment fort pour alerter les deux elfes. Plus le temps de réfléchir il fallait agir rapidement, Shizo attrapa une poignet de livre et d'un geste brusque il les envoya sur le libraire qui n'eut d'autre choix que de se protéger avec son bras. Cette diversion laissa asses de temps au jeune homme pour soulever la jeune femme sur son épaule, il lança un dernier regarder à l'elfe, comme si il était désolé, et il sauta dans le vide. En atterrissant sur le sol du rez de chaussé, Shizo senti dans son pied droit une vive douleur, comme un de ses os c'était mal placé au moment de la réception, mais là encore, il n'y avait pas le temps pour les pleurnicheries. L'adrénaline qui coulait dans ses veines lui permit d'oublier la douleur et il sorti rapidement de la bibliothèque en boitant légèrement, toujours en portant la jeune femme sur son épaule tel un vulgaire sac de patate.
Dans la rue les passants de regardaient d'un drôle d'air, il fallait les comprendre, ce n'est pas tout les jours que l'on croise un nékothrope portant une jeune femme sur son épaule en boitant et en décrivant des zig zag, car il ne fallait pas l'oublier, il avait tout de même reçut une certaine décharge électrique. Il s'étonnait lui même que son bras n'avait pas été paralysé par le choc. Ceci étant, il était désormais devenu un fugitif, et un preneur d'otage qui plus est, et il s'en voulait légèrement, même si par définition, il ne faisait pas réellement parti de ceux que l'on pourrait appeler, les "gentils". Mais malgré tout, il avait un bon fond, il était ce qu'il était malgré lui. La suite de son plan était simple, il lui fallait trouver un coin calme pour pouvoir faire une petite pause. Ni une ni deux, il s'engouffra dans les ruelles les plus étroites, les moins fréquentées de préférence, là il pourrait reprendre son souffle et remettre son pied en état de porter ces presque cent kilos de viande. Finalement, il trouva un petit coin tranquille entre deux grand bâtiments, il reposa la jeune femme au sol et alla s'assoir derrière une poubelle à l'abri des regards. A première vu, sa cheville c'était démise et replacée dans une position très peu confortable, il était même étonnant que Shizo puisse tenir debout et courir en plus de cela.
-Alors là c'est la merde, grogna t-il.
Il attrapa son pied droit des deux mains, et dans mouvement vif, il déboita son membre pour le replacer correctement. Tout du long de l'opération il se retint de ne pas hurler afin de ne pas attirer l'attention sur leur position, mais même sans cela, ils n'allaient pas tarder à être retrouver. Il lui fallait reprendre rapidement ses esprit et de nouveau quitter la civilisation, pour une durée encore indéterminée. Il se releva lentement avec difficulté et se dirigea vers la jeune femme.
-Maintenant je pense qu'on est à égalité, quand ils te retrouveront tu leur diras que je t'ai forcé.
Après ces mots il posa sa main sa tête comme il le ferait pour une enfant, sauf que la réaction qui s'en suivit n'était pas vraiment celle à la quelle il s'attendait. Une fois de plus il reçut une décharge électrique, mais celle si fut asses puissante pour le projeter contre le mur d'en face. Il s'effondra de tout son corps, entièrement paralyser, incapable de bouger le petit doigt. Les yeux fixés sur la jeune femme, il avait peine à comprendre ce qu'il venait de lui arriver.
-Eh bien ... tu parles d'un coup de foudre ... |
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Mer 27 Oct 2010, 20:32 | |
| Apparemment l’inconnu n’avait pas bien saisit le plan de Balsa. Certes elle ne le lui avait pas expliqué, mais il était clair qu’elle cherchait à faire diversion, non ? Pourtant l’homme-lion s’approcha de la chimère, au lieu de fuir discrètement quand les elfes allaient se diriger ensemble vers le haut de la bibliothèque. Il était tout près d’elle et les elfes montaient l’escalier d’un pas rapide.
Qu’est-ce qu’il fabrique ?... il va quand même pas…
Et bien si, il commit une lourde erreur en passant sa main sur la bouche de la chimère. Frappé d’un éclair invisible, il laissa échapper un cri de douleur suffisamment grave pour que les elfes comprennent qu’il ne s’agissait pas de la chimère. Elle se retourna et le regarda d’un air navré et inquiet. Au-dessus, on entendit les pas des elfes qui rappliquaient en courant. L’homme-lion eut le réflexe de jeter une poignée de livre sur le premier d’entre eux qui arrivait, puis il fit quelque chose de très surprenant. Il agrippa Balsa d’une poigne ferme et souleva sur son épaule. La chimère se débâtit, un peu apeurée, et elle commençait à se demander si elle avait fait le bon choix en choisissant de l’aider. Elle arrêta de bouger quand il sauta dans le vide. La montée d’adrénaline, si peu attendue, la calma bizarrement. De toute façon, elle n’avait pas la force de lutter. Et c’était là un sentiment qui lui était étranger que de se retrouver en position de faiblesse. Il fallait dire que l’inconnu était bien plus grand et plus puissant qu’elle. Balsa se demandait comment il faisait pour éviter les décharges qu’elle produisait. Peut-être connaissait-il une technique, et dans ce cas elle aurait bien voulu qu’il la lui enseigne.
Qui est-il au juste pour avoir cette apparence ?... un homme-lion, un neko ?... si animal ?...
Tandis que Balsa se perdait en réflexions inutiles, elle se laissait porter à travers la ville. Ils s’éloignèrent de la place à la fontaine pour s’engouffrer dans des ruelles sombres et étroites. Il semblait évident que l’homme-lion cherchait un endroit discret pour pouvoir arrêter de fuir. Et la chimère ne serait pas mécontente qu’il la repose au sol. Car voyager sur son épaule n’était pas des plus confortables. Finalement ils atteignirent un endroit calme que l’inconnu jugea suffisamment discret. Il rendit à Balsa sa liberté de mouvement et elle fit jouer ses articulations pour les dénouer. Puis il alla s’asseoir derrière une poubelle et regarda sa cheville. Effectivement, elle formait un angle un peu étrange avec son mollet.
- Alors là c'est la merde.
Oui, certes… Balsa ne savait pas trop quoi répondre. Elle ne savait même pas si elle se devait de répondre quelque chose. Alors elle garda le silence. D’autant qu’elle était impressionnée par le calme avec lequel il gérait la situation. Il replaça son pied dans l’axe sans même grogner de douleur. Quel sang-froid !... Il se redressa et s’adressa enfin à Balsa qui ne savait plus trop quoi penser de l’étrange situation dans laquelle elle se trouvait.
- Maintenant je pense qu'on est à égalité, quand ils te retrouveront tu leur diras que je t'ai forcé.
Ah, il la tutoyait. En même temps il venait de la porter sur son dos, alors il devait pouvoir se permettre cette familiarité. Par contre, celle qu’il ne pouvait pas se permettre était celle de poser sa main sur la tête de Balsa. Déjà parce qu’il allait recevoir une nouvelle décharge et ensuite parce qu’elle n’appréciait guère être infantilisé de la sorte. Il recula vivement à son contact, percuta le mur et s’effondra à terre.
- Aaaah, vous n’auriez pas du faire ça… Vous ?... - Je veux dire tu n’aurais pas du… - Eh bien... tu parles d'un coup de foudre...
Etrange remarque. Il prenait cela sur le ton de l’humour, ce qui dessina un léger sourire sur les lèvres de la chimère. Elle ne trouvait en rien sa malédiction – comme elle l’appelait – drôle, cependant la réaction de l’inconnu était amusante et touchante. Mais la question n’était pas là.
- Pourquoi tu as réagit comme ça ? tu n’as pas compris que j’allais les divertir, tu aurais pu fuir… Et aussi, pourquoi tu m’as emmenée ?
Cela faisait déjà deux questions, pourtant la chimère en aurait bien posé d’autres. Elle se retenait, ne voulant pas le noyer sous des interrogations alors qu’il était au plus mal. Elle s’en voulait pour ça d’ailleurs. Elle tendit l’oreille, mais aucun bruit de pas rapides ne venait dans leur direction. Il avait courut vite, sous l’emprise de la douleur, ce qui forçat d’avantage le respect qu’il inspirait à Balsa. Elle s’approcha doucement et s’assit en tailleur en face de lui, déroulant sa longue queue en arc de cercle autour d’elle. Elle hésita un moment, un peu confuse, et s’excusa :
- Désolée pour ça… je voulais pas, je ne peux pas m’en empêcher… et c’est bien ça le problème…
Elle baissa les yeux, s’attrapa le bras de sa main droite et le serra aussi fort qu’elle détestait cette électricité en elle. Puis elle le lâcha et leva les yeux jusqu’à croiser les pupilles du l’homme-lion.
- Au fait, je suis Balsa, une chimère… et toi ?
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Jeu 28 Oct 2010, 20:43 | |
| - Pourquoi tu as réagit comme ça ? tu n’as pas compris que j’allais les divertir, tu aurais pu fuir… Et aussi, pourquoi tu m’as emmenée ?
Très bonne question en réalité, il lui aurait suffit de l'assommer sur place au lieu de l'enlever, mais cela devait très certainement venir de son coté sympathique qu'il trainait avec lui. Il regarda la jeune femme en cherchant la réponse en lui même, mais elle semblait évidente. Nul besoin de tergiversé, il a d'abord pensé à sauver des vies, au lieu de les détruire comme il se l'était promis.
-Si je t'avais laissé là bas, ils auraient compris que tu me couvrais et t'aurais été coupable à ma place.
Peut était ce une mauvaise excuse, mais rien n'arrive par hasard, même si il ne savait pas exactement pourquoi il avait fait cela, il l'avait fait. Ces sensations dans les jambes revenaient, et il se serait volontiers passer de sa douleur dans la cheville, mais au moins c'était signe qu'elle ne l'avait pas fait cuir sur place, mais pour la question de se relever, ce n'était pas encore ça.
- Désolée pour ça… je voulais pas, je ne peux pas m’en empêcher… et c’est bien ça le problème… - Ouais, enfin t'aurais quand même put prévenir ça m'aurait évité d'avoir les cheveux en bataille.
En disant cela, Shizo se rendit vite compte que cela n'avait pas vraiment changé entre avant la décharge et après. Malgré tout ses effort il ne parvint pas à lever sa main pour recoiffer un peu, mais seul un doigt répondit présent. Il était condamné à rester ici et discuter le temps que la paralysie s'estompe. La jeune femme semblait gênée de ce qu'elle avait provoqué avec un simple contact de la main, elle s'installa en face de Shizo, comme si elle était prête à attendre qu'il aille mieux, plutôt intéressant comme réaction, tout aussi étrange en réalité. Elle se présenta comme s'appelant Balsa, "Pas moche" se disait Shizo en entendant son nom. Ce qui l'intrigua le plus ce qu'elle dit après: Une chimère? Comme dans les créatures de différentes races mêlées entre elles? Cela pourrait peut être expliquer ses dont surnaturels et son aspect semi animal.
- Je suis Shizo...
Les reste, sa malédiction, ce qu'il était, elle n'avait pas besoin de le savoir, pour son bien. Après tout, qui voudrait fréquenter un dangereux meurtrier psychotique passant le plus claire de son temps dans les livres et s'automutilant pour une oui ou pour un non. Non, il valait mieux qu'elle ne soit pas au courant des nombreux meurtres qui ont forgés le caractère si particulier de Shizo, l'odeur du sang qui c'était mêlées à la sienne, les meurtres en séries, parfois pour survivre, parfois pas plaisir, et d'autre fois encore, sans aucune raison, simplement pour passer le temps. Lui venait de lui permettre d'échapper aux autorités, il se demandait si il n'aurait pas mieux fait de partir tel un fantôme, ou mettre d'incendier la bibliothèque pour être sur que personne n'aille se lancer à sa poursuite. La compagnie d'autrui était une chose à la quelle il avait du mal à s'habituer, lui qui depuis toujours n'avait côtoyer que ses maitres.
- Tu dis que tu ne peux pas contrôler tes pouvoirs? |
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Ven 29 Oct 2010, 00:36 | |
| - Désolée pour ça… je voulais pas, je ne peux pas m’en empêcher… et c’est bien ça le problème… - Ouais, enfin t'aurais quand même put prévenir ça m'aurait évité d'avoir les cheveux en bataille. N’avait-il rien remarqué la première fois… not very smart… - Je suis Shizo...
Balsa hocha la tête et attendit la suite. Mais il ne dit rien concernant son espèce, ce qui déçue un peu la chimère. Cependant, elle n’allait pas demander. Pas pour l’instant en tout cas. Shizo garda un instant le silence, le visage impassible. Sa fourrure humide et sa crinière grise commençaient à sécher alors que les rayons du soleil parvenaient à glisser dans les rues de la ville. L’odeur de fauve qui s’évaporait chatouillait en continu les narines de Balsa.
- Tu dis que tu ne peux pas contrôler tes pouvoirs?
Etrange question, pensa la chimère. Son nez trémoussa et elle se ressaisit le bras de sa main. Elle parla tout en massant son coude qui lui faisait mal.
- Non... Je voudrais bien apprendre mais... Dis, tu sais lire, non ?... Je veux dire, tu étais à la bibliothèque alors…
Elle s’arrêta un instant, sentant sa question stupide. Elle tentait de lire sur le visage de l’homme-lion une réaction. Elle vit surtout la douleur. Il ne bougeait pas, peut-être parce qu’il ne le pouvait pas. Le ton de Balsa se fit un peu inquiet :
- Ça va aller ? Je peux faire quelque chose pour t’aider ?... Si c’est à cause de moi que tu es comme ça, c’est la moindre des choses.
Mais que pouvait-elle faire ? Une plaie ouverte, ça elle savait soigner. Elle l’avait fait tant de fois. Surtout pendant les deux mois qu’elle venait de passer dans la jungle. Mais la magie, il lui était bien impossible de la faire disparaître. Seuls les magiciens, ou les créatures magiques auraient pu l’aider. Une fée serait le mieux logiquement. Balsa connaissait une fée : Alissia. Elle n’avait par contre aucune idée de l’endroit où elle pouvait être. Lan Rei, surement.
- Je ne veux pas te faire peur, mais tu devrais prendre ça au sérieux. J’ai vu ce que ça pouvait faire sur des animaux.
Elle avait découvert que ses nouveaux talents pouvaient lui être fort utiles au cours d’une partie de chasse. Ou de pêche. Mais la persistance de cette charge électrique en elle avait contribuée à la mort accidentelle d’un animal. Un petit singe… Depuis, elle tentait de faire attention. Mais plus le temps passait et plus les occasions de blesser involontairement se multipliaient. Il y avait eut le lutin, Niel. Il avait été bien sonné par le choc, et s’il ne s’était pas réveillé, il se serait surement noyé dans les remous. Balsa n’avait même pas pu le tirer de là. Si elle l’avait touché alors qu’il était trempé, il risquait d’y passer pour de bon. Et maintenant lui, Shizo, qui venait de l’enlever dans une bibliothèque. Un homme-lion, puisqu’il ne voulait pas donner son espèce.
Ce sera Shizo, l’homme-lion dans ce cas… et si un lutin s’en sort, je suis sûre qu’un homme-lion s’en sort… Tiens bon, Shizo, l’homme-lion !...
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Lun 01 Nov 2010, 17:10 | |
| - Non... Je voudrais bien apprendre mais... Dis, tu sais lire, non ?... Je veux dire, tu étais à la bibliothèque alors…
"Ouais, on veut tous contrôler quelque chose dans nos pauvres vies sans fin et sans intérêt..." Pensa Shizo. Il la regarda dans les yeux, sentant son hésitation quant à sa question, mais il ne répondit pas, jugeant qu'elle avait bien de quoi y répondre par elle même, c'est alors qu'elle lui proposa de l'aider.
- Ne t'en fait pas pour moi ça devrait aller mieux d'ici cinq minutes, dit il avec un sourire en coin.
Dans effort presque sur humain, il replia ses jambes et parvint malgré tout à s'assoir un peu plus confortablement. Il sentait la magie qui l'avait frappé s'échapper de son corps et retourner à la terre mère. Malgré tout ce que l'on pouvait croire de la magie, c'était un art qui s'appuyait continuellement sur les principes fondateurs de la nature, car il était impossible de lutter contre la nature, il faut savoir vivre en allant dans son sens, ou alors se préparer à en subir les conséquences.
- Tu sais, reprit il. Personne ne peut apprendre à un autre comment apprivoiser ses propres dons, c'est un voyage qu'il faut faire seul. Inutile de chercher des livres, des manuscrits ou des professeurs, si le premier pas, si la volonté, ne vient pas de toi. Maitriser un don, est une chose que l'on peut très bien apprendre seul, si la volonté y est. Je peux t'aider à brider, voir peut être bloqué le phénomène, mais le reste entièrement de toi.
Ce qu'il venait de lui dire, c'est ce qu'il avait appris ses dépend, on lui a appris à lire les arcanes, mais personne ne lui aura jamais montrer comment comprendre la philosophie de chacune d'entre elle. Face à cela, il avait été seul, c'était uniquement grâce à son esprit qu'il put maitriser les arcanes. Ses talents il ne le devait qu'à lui même, les maitres qu'il avait côtoyé, n'avaient été là que pour lui montrer la direction, le reste, il l'avait fait seul.
Il attendit encore un peu, puis se releva tant bien que mal sur ses deux pattes arrières. Il tituba un instant et se stabilisa, comme si de rien n'était.
- Bien, sans vouloir paraitre vexant, mais je dois quitter la ville si je veux pas me faire attraper.
D'un geste simple il la saluât et s'éloigna en boitant légèrement, et sans s'arrêter il continua:
- Et n'oublies pas, ce n'est pas auprès des autres que tu apprendras quoi que ce soit. Le savoir dont tu as besoin, tu dois l'acquérir par la pratique ...
Sa cheville le fit quelque peut souffrir l'espace d'un instant, il s'appuya contre le mur, puis se remit en marche sans se retourner, en restant dans l'ombre. |
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Mer 10 Nov 2010, 21:59 | |
| Il crois que je n’ai pas de volonté ?! Que je n’ai pas essayé de contrôler ça ?!...
Balsa rageait intérieurement. Dans la ruelle aux pierres encore humide, la voix de l’homme-lion, bien que basse, résonnait et s’amplifiait. Les ondes rebondissaient sur les murs rapprochés et venaient frapper de concert les tympans de la chimère.
- … voir peut être bloquer le phénomène, mais le reste [dépend ?] entièrement de toi.
Alors que Balsa considérait les sous-entendus des propos de l’homme-lion, il se releva doucement, camouflant sa douleur. De la pudeur surement… Puis, comme si le temps pressait tout à coup, il la salua et s’en alla en boitant mine de rien.
- Et n'oublies pas, ce n'est pas auprès des autres que tu apprendras quoi que ce soit. Le savoir dont tu as besoin, tu dois l'acquérir par la pratique ... - Attends !
Il s’arrêta juste l’espace d’une seconde et repartit, sans se retourner. Il venait de l’ignorer, ce qui ne plut pas à la chimère. Bizarrement, elle ne s’inquiétait plus pour la santé de l’homme-lion. En quelques longues foulées elle arriva à sa hauteur, le dépassa et lui barra la route.
- Tu as dis que tu pouvais m’aider à bloquer ce truc, comment ?
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Non loin de là, dans un bureau de la préfecture, un capitaine avait rassemblé ses troupes. Tous des elfes dont le visage éclatant de beauté camouflait une longue existence et une grande expérience. Ils étaient douze, plus leur capitaine. Debout, face à eux, il leur expliqua la situation.
- Officiers, nous sommes à la recherche d’un individu étant rentré cette nuit par effraction à la bibliothèque. Au matin, le scribe chargé de l’ouverture et son assistant l’ont aperçu. Il a prit en otage ce qui semble être une femelle neko inconnue. Le suspect est facile à reconnaître, il a une tête de lion et de la fourrure sur tout le corps. Faites attention il est grand et à l’évidence puissant. Pour la neko, elle possède une longue queue et des marques au visage. Traitez-là en victime, mais arrangez-vous pour me la ramener là. Vous formez des équipes de trois et vous me balayez la ville proprement. Des questions ?
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- Mais avant tout, quitter la ville hein ?... Je pense que je vais te suivre, je comptais pas rester de toute façon.
Balsa s’enleva du passage. Elle aurait voulu l’aider à marcher, mais elle allait surement le foudroyé, encore, si elle le tenait. C’était ça sa malédiction. Et si Shizo pouvait la rompre, elle ferait tout pour qu’il lui apprenne. Elle savait qu’il faudrait du temps mais elle avait tout le temps, et était très patiente. La chimère regarda au-dessus d’elle. Les maisons des elfes et leurs bâtiments étaient hauts mais leur toits étaient presque tous au même niveau. Ils étaient couverts d’une pierre proche de l’ardoise et leur pente était plutôt faible. Pour supporter le poids de la roche, les poutres devaient être épaisses et robustes. On en voyait d’ailleurs dépasser une à l’angle de la rue, juste au-dessus d’un balcon du troisième étage. Ayant considérer la chose, Balsa se tourna vers l’homme-lion.
- On devrait passer par au-dessus. Yaura personne, pas de témoins, ou au pire des gardes mais je peux m’en charger.
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Sam 13 Nov 2010, 13:42 | |
| - Je dis que je peux essayer, de le bloquer, mais il me faudra plus que de la simple magie pour y parvenir.
- Mais avant tout, quitter la ville hein ?... Je pense que je vais te suivre, je comptais pas rester de toute façon.
"Elle est bien pressée celle là..." Pensant Shizo en regardant à son tour les toits. Malgré tout cela ne semblait pas être une si mauvaise idées, et les bâtiments étaient asses rapprochés et pas trop élevés pour qu'il puisse y grimper avec sa pattes foulée.
- Va pour les toits alors, quitte à s'en aller en vitesse!
Shizo prit son élan dans la petite ruelle et s'élança vers le mur en s'y appuyant de tout son poids, le félin fit un bond dans les airs en direction du mur dans son dos. Mur contre le quel il sembla rebondir comme une balle de caoutchouc, et ce jusqu'à atteindre le sommet du bâtiment où il s'agrippa de ses mains fermes. Dans un mouvement puissant, il se hissa jusqu'au sommet avant de s'accroupir rapidement. Il se pencha au dessus de la ruelle et à l'aide d'une griffe il dessina une croix sur le mur avec à chaque branche un symbole particulier.
- Eux qui on enfermé le loup cruel, puissent ils me prêter leur étreinte!
Le mur se fissura légèrement en laissant s'échapper un long et fin ruban de soie aussi résistant que l'acier. Le ruban descendit jusqu'en bas à la hauteur de Balsa afin de lui permettre de grimper sans trop de mal. Mais l'utilisation de la magie avait forcé Shizo a utilisé sa propre énergie vitale, énergie qu'il aurait du économiser à la guérison de son pied. Mais la fuite était plus urgente, et la ville commençait à s'agiter quelque peu, il était vraiment temps pour eux de partir. Le néko attendit que sa partenaire de cavale soit presque arrivée à sa hauteur pour se remettre en route. Il se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait jusqu'à arriver au bord du toit. C'est alors qu'il se mit à se déplacer à quatre pattes pour faire un par dessus la rue en dessous de lui. Son ombre balaya un instant les elfes plus bas sans qu'il ne se rendent compte de quoi que ce soit.
Il leur fallait garder une bonne cadence si ils espéraient quitter la civilisation rapidement, Shizo se retourna rapidement et envoya à la jeune femme:
- Aller dépêches toi on a pas de temps à perdre!
C'est alors qu'il entendit des cliquetis bien singulier en bas, il jeta discrètement un œil dans le vide, et il aperçut un petit groupe de ce qui semblait être des soldats. Rien ne pouvait confirmer le fait qu'ils soient à leur recherche, mais dans le doute, autan les éviter autant que possible, tout en espérant qu'ils n'aient pas l'idée de se rendre eux aussi sur les toits.
"C'est vraiment pas le moment de perdre son temps par là" Pensât il. Sans perdre une seconde il reprit sa course en direction du prochain toit, sa destination: L'océan... |
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Lun 15 Nov 2010, 21:52 | |
| - Va pour les toits alors, quitte à s'en aller en vitesse !
Il acceptait son idée, elle était contente. Cela signifiait-il qu’il lui faisait confiance ? Ou alors, il admettait simplement que la fuite par les toits était le meilleur moyen de ne pas se faire repérer. Cela laissait à la chimère un sentiment de fierté. Elle se rendait utile en quelque sorte. Et s’il allait l’aider à contrôler la foudre en elle, elle considérait que c’était la moindre des choses. Elle le regarda avec délice bondir d’un mur à l’autre et atteindre les hauteurs en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Tout en lui reflétait la puissance et l’agilité du lion. Il se hissa finalement à la force de ses bras, montrant ainsi que sa douleur s’était grandement amenuisé, voir avait disparut. La chimère allait bondir à son tour mais ce que fit alors Shizo l’intrigua. D’une griffe aiguisée, il griffonna le mur en récitant une phrase étrange :
- Eux qui on enfermé le loup cruel, puissent ils me prêter leur étreinte !
Alors les pierres s’écartèrent et de la façade des maisons sortit un fin ruban qui vint se planter aux pieds de la chimère. Un marchepied ? Quel gentleman il faisait, cependant… Balsa fléchit les genoux et banda ses muscles. Puis, d’un mouvement rapide, elle les déroula. Ses pieds quittèrent le sol et son corps fut projeté quelques mètres plus haut. Sa queue agit comme un balancier et elle atteint avec précision le milieu du ruban que l’homme-lion avait fait apparaître. Puis, sans prendre le temps de souffler elle bondit à nouveau, jusqu’au toit cette fois, atterrissant accroupie juste à côté de Shizo qu’elle regarda avec un sourire en coin. Tu me sous-estime homme-lion. Il y a une panthère en moi qui est plus agile et légère que le lion. Certes elle avait utilisé l’invocation de Shizo, mais c’était pour qu’il n’ait pas fait cela en vain. Elle se redressa tranquillement. Ce qui n’était pas le cas de l’homme-lion, qui était déjà en train de courir. Elle le trouvait bien pressé et précipité. Elle courut derrière lui, surprise de le voir tout à coup se déplacer à quatre pattes. Elle ne faisait jamais cela. Il fallait croire qu’il était plus imprégné de l’animal qu’elle. Il bondit d’un toit à l’autre, ignorant royalement les elfes qui marchaient en-dessous. Ceux-ci ne levèrent pas les yeux et ne virent ni l’homme-lion ni la chimère qui le suivait de près. Balsa s’était arrêtée une seconde pour tenter d’entendre des bribes de leur conversation.
- Aller dépêches toi on a pas de temps à perdre! Oui, parles plus fort aussi, des fois qu’ils soient sourds…
Balsa garda cette remarque pour elle et bondit jusqu’à la hauteur de Shizo. Celui-ci s’était discrètement penché sur une rue où un groupe d’elfes en armure marchait à vive allure. Ils semblaient très affairés. Leurs ordres étaient clairs et la situation exigeait d’eux une grande vivacité d’esprit et de l’efficacité. L’homme-lion semblait avoir comprit qu’il ne fallait mieux pas traîner dans le coin. Il reprit sa course de plus belle. Balsa lui emboita le pas, un peu soucieuse de ce qu’ils venaient de voir. Il était facile de berner les humains. Leurs soldats étaient souvent jeunes et inexpérimentés. Mais les elfes… la chimère avait un mauvais pressentiment. L’odeur de sel que le vent portait depuis l’océan se fit plus forte. A bien y regarder, ils se dirigeaient vers la plage, alors quoi de plus normal ? Cependant, c’était un étrange choix stratégique pour une fuite. S’ils se faisaient suivre, ils se trouveraient acculés entre une bande d’archers redoutables et une étendue d’eau mouvementée. Et puis, si ce peuple d’elfe utilisait un tant soit peu les ressources de la mer, nul doute qu’ils tomberaient bientôt sur un port de pêche. Voir un port commercial. Etait-ce le plan de Shizo que de se mêler à la foule ? Malgré ses doutes, la chimère décida de lui faire confiance et continua de le suivre en silence.
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Sur la route en direction de l’Est de la ville, trois gardes avançaient en jetant des coups d’œil rapide aux ruelles perpendiculaires. Le plus grand d’entre eux gardait le silence, les deux autres discutaient. Le premier avec un ton léger : - Ahaaa… je me demande bien ce qu’ils foutaient à la bibliothèque quand même. L’autre lui répondit, plus sérieusement : - Il y a là-bas de grands secrets. Celui qui cherche à nuire au peuple des elfes y trouverait la meilleure façon de parvenir à ses fins. - Tu penses qu’on a affaire à un terroriste ? A la place de la réponse une voix perçante résonna jusqu’à leurs oreilles : - KyaaaaAAAAAAA ! - Qu’est-ce que c’est ? Ils accoururent vers l’origine du cri. Une elfe tenait son enfant entre ses bras et elle lança un regard apeuré aux gardes. - Qu’est-ce qui c’est passé ? - Une bête… non deux… ils ont bondit au-dessus de la rue… - Ils allaient dans quelle direction ?
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| | | Invité
| Sujet: Re: Coeurs de lion... Dim 21 Nov 2010, 00:18 | |
| Il avait beau continuer à sauter de toit en toit, il sentait que quelque chose n'allait pas, et cela ne venait pas de sa partenaire. Quelques minutes plus tôt, il avait entendu un cri derrière lui, convaincu que cela n'avait aucun rapport avec leur fuite, il continuait d'avancer, mais les preuves allaient contre son raisonnement. Depuis peu ils semblaient être suivis par des cliquetis semblables à ceux des armures de la garde de la ville. Ils avaient été repérés, aucun doute là dessus, la question qui se présentait à présent était la suivante: Fallait il presser le pas, ou se débarrasser d'eux? Shizo était du premier avis, mais si il le suivait, il irait à l'inverse de ce que ça nature lui dicte.
Shizo stoppa sa course infernale au bord d'un toit, sous ses yeux il apercevait les elfes marins monter le long d'une échelle qui menait jusqu'à lui. Le jeune néko recula de deux mètres et attendit que les gardent arrivent à sa hauteur.
-Hé vous là! Plus un geste! Vous allez doucement vous approcher de nous, et vous rendre sans opposer de résistance!
Shizo pencha la tête sur le coté et regarda l'officier monter lentement sur le toit suivit de deux subalternes. "Vous n'y pensez pas!" Se dit il. Aussi tôt il se précipita vers eux et poussa l'officier dans le vide. L'elfe poussa un cri de terreur qui prit fin au moment ou sa nuque se brisa sur le sol de la ruelle. En voyant cela, l'homme sur sa droite dégaina son épée et tenta de le jeune néko qui n'eut pas qu'à faire un pas en arrière pour éviter l'attaque. L'elfe revint à l'assaut en essayant de ne pas blesser son camarade sur le coté qui était tétanisé en voyant comment le maitre des arcanes avait réagis. Ce dernier esquiva une nouvelle fois la lame du garde de la cité et empoigna sa tête d'une main ferme. La pression sur les tempes de l'elfe était insupportable et il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne meurt d'une hémorragie cérébrale.
Le monstre se retourna lentement vers la dernière proie encore vivante, un large sourire dessiné sur son visage et une lueur effrayante dans les yeux. Son tempérament calme et réfléchi avait laissé place à une créature sanguinaire et impitoyable.
-Mais ... Mais t'es qui!
Shizo se plaça au bord du toit et répondit d'une voix arrogante.
-Je suis l'Hirogên.
A ses mots il se laissa tomber dans la ruelle où d'autres soldats l'attendait de pied ferme. De toute sa masse il s'écrasa sur un garde à qui il ne laissa pas une seconde pour réagir. Un rire sadique raisonna tandis que de ses griffes acérés il commença à ouvrir les armures tels de vulgaires boites, rependant la chaire et le sang sur les murs et le sol. Le néko empoignât à la gorge un des elfes et la serra jusqu'à entièrement broyer les os de sa nuque.
-Au suivant! Hurlât il aux autres. |
| | | =Aïkologue=
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| Sujet: Re: Coeurs de lion... Sam 27 Nov 2010, 19:36 | |
| Les toits défilaient sous les bond de la chimère et de l’homme-lion qu’elle suivait. Ils s’éloignaient du centre de la ville et l’odeur de l’océan se faisait toujours plus forte. Mais Balsa n’avait plus l’esprit occupé par ces senteurs. Un cri avait résonné derrière eux, alors qu’ils franchissaient une rue en passant au-dessus. Quelqu’un les avait vu. Cela n’aurait pas posé de problème si quelques instants après des bruits de pas pressés, accompagnés de celui des pièces d’une armure qui s’entrechoquaient, semblaient les suivre de loin. Entrecoupés d’ordre aboyés plus que criés, les bruits des elfes gardes de la cité se rapprochaient, toujours plus nombreux.
Que comptes-tu faire maintenant, Shizo l’homme-lion ?...
Et bien il choisit de s’arrêter. Il allait au devant de l’affrontement, choisissant les toits pour terrain de la bataille à venir. Nul doute qu’il aurait l’avantage… à condition qu’ils ne soient pas trop nombreux. Alors que Shizo se plaçait à distance du bord du toit, une première vague de gardes emprunta l’échelle qui les mèneraient dans les griffes du félins. Ce fut alors le début d’un carnage dans les règles, dans lequel Shizo se jouait des frêles elfes qui tentaient de l’arrêter. Ses mouvements étaient assurés, précis, et il frappait sans jamais manquer ses cibles. Balsa n’avait non seulement pas besoin d’intervenir, mais en plus elle se plaisait à contempler le spectacle redoutable. Quelque chose semblait s’être brisée dans l’âme de l’homme-lion. Il n’était plus celui qui, dans un calme mesuré, lui avait soufflé qu’il pourrait l’aider, quelques minutes auparavant. Cette différence, ce changement de caractère était à la fois beau et terrifiant. Il ne resta bientôt sur les hauteurs qu’un seul elfe dont le cœur battait encore. Et à quel rythme ! Balsa entendait presque l’organe frapper dans la poitrine du garde avec une force et une vitesse qui n’avaient d’égal que la peur que Shizo inspirait.
- Mais ... Mais t'es qui!
L’homme-lion se détourna de lui, méprisant, et se dirigea vers le bord du toit. Il lâcha avant de sauter :
- Je suis l'Hirogên.
Alors Balsa se retrouva seul avec cet inconnu. Ils semblaient tout aussi étonné l’un que l’autre d’avoir entendu le terme d’ « hirogen ». Mais à l’étonnement de l’elfe s’ajoutait une crainte lisible dans son regard. Les yeux de la chimère n’en portaient pas une lueur. Elle observait l’être qui, tant bien que mal, se remettait de ses émotions et retrouvait sa confiance en lui. Il pointa sa longue épée en direction de la chimère et tenta de prendre un ton ferme.
- Dites-lui de s’arrêter, ou vous aurez des ennuis.
Ah… pauvre de lui. La chimère n’avait certes pas l’apparence aussi animale que l’homme-lion, mais elle était tout aussi dangereuse, sinon plus. Elle ne prit cependant pas l’air menaçant, choisissant plutôt le calme et l’indifférence.
- Je crois qu’il n’y a rien que je puisse faire… - Alors rendez-vous !
Qu’avait-il en tête ? Menacer la chimère pour faire stopper l’homme-lion ? Encore aurait-il fallu que la chimère se laisse attraper. Un élan de courage, une montée d’adrénaline, et voila notre elfe ragaillardit qui fonce sur Balsa. Elle ne s’écarte pas. Sa queue claqua sur le sol, signe d’énervement, et elle tendit la main vers la lame qui s’approchait dangereusement. Quand l’épée s’abatit sur elle, elle l’écarta de son avant bras. C’était à ce moment que sa colère était à son comble. Car elle ne supportait pas ces êtres si faibles qui osaient l’attaquer de front. Quand sa chair toucha le métal froid de la lame, la colère de la chimère se fit électricité. La foudre descendit à la vitesse de la lumière et frappa le corps du garde dans toute sa puissance. Il lâcha son arme et s’effondra sur le sol, secoué de spasmes, la bave aux lèvres et les extrémités noircies. La chimère se surprit alors à se demander s’il s’en sortirait, et même à espérer que ce fut le cas.
Puis le tumulte qui provenait de la rue la ramena à la réalité. Elle s’approcha de bord du toit et contempla le spectacle sanglant qui semblait toucher à sa fin. Le rouge était partout : sur le sol, sur les murs, sur les vêtements et le visage de Shizo. Et l’odeur de sang couvrait celle du sel porter depuis la mer par le vent. Cette scène fit remonter un souvenir à l’esprit de Balsa. Une nuit rouge écarlate en compagnie de la neko Kaleya. La même haine, la même rage presque aveugle. Le même bruit des corps qui tombaient pour ne jamais se relever. Pourtant les différences étaient là aussi : les victimes n’étaient pas de vulgaires humains, et les raisons de leur mort étaient bien minces… Ne faisaient-ils pas seulement leur travail, protéger leur cité ? Avaient-ils l’intention formelle de les tuer ? Les elfes haïssaient-ils les « félins » comme Niel le lutin le soulignait ?
- Shizo ! Qu’est-ce que tu fais ?
Balsa se laissa tomber au milieu des cadavres et s’approcha de l’homme-lion en le fixant avec détermination. Elle cherchait dans son regard si sa folie était passée. Toujours prudente, sur ses gardes et extrêmement méfiante, elle avançait doucement. Son cœur battait plus vite, avait-elle peur de l’homme-lion ? ou de l’ « hirogen » ? Une chose était sure, la tension qui régnait en elle était palpable et chaque parcelle de son corps chargée d’une force foudroyante qui sans qu’elle y pense la protégeait du danger.
- Je croyais que tu voulais quitter cette ville, qu’est-ce qu’on fait encore là alors qu’on pourrait être loin ?
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