"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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Invité
| Sujet: Reica le rêveur Lun 19 Juil 2010, 17:12 | |
| Réveillé par une douleur, je venais de chuter sur le sol, mais étrangement rien ne trainait par terre, je ne sentais pas la moindre visse, le moindre écrou sous mon corps. A vrai dire, maintenant que j'y pensais même la douleur dans ma jambe avait disparut. Je cherchais ma béquille sur le sol, les yeux fermés, refusant l'évidence, je devais être mort. Comme je ne la trouvais pas je me résignais à me lever sans support pour m'appuyer, une fois debout j'attendis la vague de feu qui allait envahir ma patte droite et pourtant rien ne vint, à vrai dire je ne m'étais jamais sentis aussi bien.
J'ouvris enfin mes yeux et je ne découvris que du noir, une sombre obscurité taché de légère trace rouge. Je fis un pas en avant et soudain toute la pièce s'illumina, m'aveuglant. La lumière ne provenait pas d'une quelconque bougie ou autre artifice, elle provenait directement des murs rouge sang. Où étais-je ? Allais-je devoir attendre dans cette pièce sans porte ni fenêtre un quelconque jugement divin ?
Un reflet attira mon regard, j'étais entouré de miroir, et au-dessus de chaque miroir se trouvait une photo me représentant à plusieurs stade de ma vie. En regardant bien, je vis que les miroirs me reflétaient eux-aussi à différent stade de ma vie. Je m'approchais du premier, sur celui-ci j'avais dix ans à peu près, j'avais la peau couleur blanc laiteux, presque transparente, quelques taches de graisse me souillant le visage, mes cheveux blond était tellement pale qu'il tirait presque sur le blanc. La peau me collait sur les os et mon seul vêtements, un simple pantalon, était troué. Sur la photo j'avais la tête tourné vers le ciel, un air triste sur le visage.
Sur le second miroir j'avais à peux près dix-sept ans, j'avais l'air mieux, bien qu'encore un peu faible, la peaux moins blanche, un petit peux plus musclé, les vêtements moins usés et les cheveux un peu plus blond. Mais la vrai différence se trouvait sur la photo, l'expression de mon visage avait changé, j'avais l'air heureux ! Puis vint le dernier miroir, me représentant tel que je l'était maintenant, grand et musclé, les cheveux blond d'où débordait des oreilles pointus, et les yeux gris. J'étais vêtu d'une veste noir et d'un pantalon gris. Doucement je découvris ma jambe droite, une longue cicatrice la parcourait. La photo au-dessus du miroir représentait un homme vu de loin, étrangement il était entrain de voler dans le ciel, une sorte de machine sous forme d'aile accroché dans son dos.
Les photos et les miroirs faisaient ressurgir de mauvais souvenir, doucement je m'assis et pris ma tête dans mes mains, attendant que l'on vienne me chercher... |
| | | ~*Reine des Abysses*~
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| Sujet: Re: Reica le rêveur Jeu 22 Juil 2010, 00:09 | |
| Paisible reflet, j'observais cet homme éteint au centre de mon royaume. Tranquille et caché, je le regardais découvrir mon empire qui, pour un temps, lui était consacré. Il semblait dérangé par ce qu'on lui avait volé: son apparence. Il était peut-être offusqué, mais cela se voyait peu: comme tout le reste chez lui, c'était une donnée presque effacée, si pâle qu'on pouvait à peine l'entrevoir. Et puis enfin, il me dévisagea, moi qui l'attendait sagement dans le miroir. Je gardais un temps son visage, ses mimiques, ses expressions. Avec un petit sourire, le reflet que j'étais se fit rebelle, décidant de garder la tête droite. Les yeux pâles que je lui avais empruntés commencèrent à changer, devenant mes prunelles brunes. Son visage monochrome sembla soudain percé par deux soleils boueux. Sans attendre qu'il me regarde, je plaquais mes mains contre la surface insensible de la glace. Aussitôt, mon côté du miroir commença à être envahi par l'eau. La montée était régulière: les chevilles, les genoux puis bientôt les hanches. Sur le liquide, une clé d'un rouge blasphématoire flottait bien qu'elle sembla taillée dans un métal pesant. Mon torse fut noyé, puis mon menton. Je fermais les yeux avant de les rouvrir sous l'eau. Puis enfin, le miroir entier fut saturé d'eau. La clé se mit à couler, et plus elle s'enfonçait plus elle semblait se désagréger. Quand il ne resta rien de l'objet rouge, le miroir éclata, dispersant seulement quelques gouttes d'eau. Là où je me tenais l'instant d'avant, le passage noire menant à la pièce suivante attendait la venue de mon jumeau. |
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