"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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Petit membre
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| Sujet: Colombe versus Chataîgne Mer 03 Nov 2010, 19:58 | |
| Loin, très très loin, dans un pays merveilleux, les lutins vivent en harmonie avec les biches et ils chantent ensemble des chansons de bon gout. Leurs cheveux sont peignés, ils portent de jolis vêtements et sont aimables. Dans ce pays, la nature est toujours verte, les oiseaux roses à pois bleus et les anges n’existent pas.
Mais revenons à nos moutons. Ceux-ci paissaient paisiblement dans une clairière de la profonde forêt de Yelli et Niel, notre lutin, sautait gaiement en leur foutant des coups de pieds dans les parties qu’ils pouvaient atteindre, c’est à dire les sabots, écrasant les fleurs en chantant :
« C’est la viiiie ! Cui cui. C’est un oiseauuuu, un animauuuuuuux Hahahahahahahahaha »
Se désintéressant soudain de sa cible, il se mit à quatre pattes et commença à creuser la terre alentour. Il y dénicha un long ver de terre, grimpa sur un mouton et en fit un nœud dont il entoura le coup de l’animal.
« Huuuu ! Allez au trot ! Au galooop ! »
Ses pieds tapaient en vain le flanc laineux du mouton qui, mâchouillant son pissenlit, leva les yeux au ciel et esquissa un soupir. *Qu’on le laisse ruminer en paix !* Il fit un tour sur lui-même ce qui eu pour effet de désarçonner le lutin. Se retournant, il lui mit un coup de sabot dans le menton et s’enfuit en bondissant par dessus les fleurs.
«Oooh non ! » dit Niel." Pourquoi je n’arrive pas à dresser les moutons ? … Ca doit être parce qu’ils sont trop bêtes... Je devrait plutôt aller me chercher un VRAI oiseau. Un beau avec des ailes et tout. En fait, le plus simple serait d’avoir des ailes, grandes, blanches... Haaaaaaa»
Rêvant ainsi, le lutin s’éloigna de la clairière ensoleillé en pestant sur l’injustice de la nature. Il levait les yeux au ciel, espérant apercevoir un nid quand son regard croisa une paire d’ailes immaculés. Non … pas une… TROIS. Et ces six ailes appartenait à un seul être, assit sur une branche avec une décontraction classieuse.
Les pas de Niel se firent silence alors qu’il escaladait le grand chataîgnier. Il se plaça à mi-hauteur de l’animal, face au vent, devenant indétectable. Et soudain, il bondit sur l’individu, mains en avant, dans une position de panthère en chasse :
« MA GROSSE COLOOOOOOOMBE !!! »
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| | | Invité
| Sujet: Re: Colombe versus Chataîgne Jeu 04 Nov 2010, 22:03 | |
| Zaphkiel s’ennuyait profondément, quelque chose de concret. Pour la dixième fois au moins, il changea de position sur sa branche, constata qu’il avait toujours aussi mal aux fesses, et que son assise n’en était pas meilleure, alors il laissa filer entre ses lèvres un long soupir anté-suicidaire et se remémora une fois encore, par pur plaisir masochiste, de quelle manière il en était arrivé là. Il y a trois jours de cela, Zaphkiel marchait à travers champs. Une route tracée par les sabots de quelques moutons formait devant lui un long ruban de poussières qui serpentait à travers les herbes grasses. La plaine s’étendait à perte de vue en un plateau creux, au travers de deux petites collines que surplombait, pour une, un grand arbre qui fleurait bon le printemps. Zaphkiel y avait posé son saint fondement et n’en était pas descendue depuis. Grave erreur de sa part. Il aurait dû savoir que trois jours était en général le cota maximum pour tout seuil de tolérance, quel que soit la matière abordée. Mais malheureusement, il avait conscience d’un proverbe nain qui dit « huit, ça suffit », ainsi il entendit fort loin l’écho d’un cris inarticulé, une chanson digne du fabuleux canon « diguediguedondaine » qui lui écorcha les oreilles bien qu’il n’en comprenne pas les paroles, qui se perdaient dans la fraîcheur de l’air. ( paris réussis ) Pourtant, dans son ignorence du danger qui le fâchait, accentué par sa profonde lassitude, il ne prit pas la peine de chercher d’où pouvait émaner un tel grincement et son regard se perdit à nouveau dans le bleu du ciel. Soupir laconique. Comme il regrettait son Paradis… Ses fontaines de cristal, ses murs immaculés, ses vues superbes, ses longs bureaux remplis de toute la culture du monde, sa poésie, son art sa flore, sa faune, avec ses oiseaux mystérieux et ses… - GROSSE COLOOOOOOOMBE !!!Zaphkiel eu un hoquet de stupeur, s’écarta promptement, et emplafonna avec savoir faire sa main dans la tête de ce qui s’avéra être un lutin, vaguement téméraire. - Oups. Lâcha l’ange en considérant son acte du haut de sa branche. Le lutin s’était écrasé par terre. Zaphkiel sauta sur le sol dans un mouvement empreint d’une grâce toute naturelle, et s’approcha du petit corps meurtri. Autant pour moi, je ne m’attendais pas à me faire agresser par un lutin. Tu vas survivre ? |
| | | Petit membre
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| Sujet: Re: Colombe versus Chataîgne Dim 07 Nov 2010, 02:11 | |
| Et paf ! Le lutin se prit une main gauche proprement adressé à sa petite et innocente personne, il bascula et s’effondra dans l’humus qui entourait le vénérable châtaignier. En tombant, il décrocha une bogue de sa branche qui vint s’écraser avec un bruit sec sur son nez.
« Nom de dieu ... " jura-t-il en se massant la truffe.
« - Oups. Autant pour moi, je ne m’attendais pas à me faire agresser par un lutin. Tu vas survivre ?? » dit l’inconnu qui avait daigné bougé son auguste popotin pour le rejoindre.
Et voilà, ça recommençait… Fallait-il que Niel fasse une rencontre que, immédiatement, celle-ci s’en prenait à sa nature sylvestre. Il avait beau être un petit lutin qui avait certes vu passer peu de lunes, il n’en demeurait pourtant pas moins intelligent que les autres races qui peuplaient Yelli, et il pouvait même se vanter d’avoir plus de jugeote qu’un congrès de biches philosophant. Et puis quelle était cette façon de juger sur l’apparence, c’était tout à fait inconvenant et malpoli de la part de l’individu qui lui avait détruit le cartilage. Il poussa un long soupir qui en disait beaucoup et se releva.
« Wouaou, on peut dire que vous vous savez recevoir. » dit-il en lui adressant son plus beau sourire hypocrite . Il s’apprêta à lui lancer un regard emplit d’amères reproches lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de l’inconnu.
« Mais … mais… qu’est ce que c’est au juste…vos yeux semblent fait de la matière brillante que les humains chérissent tant, c’est ça … comme de l’or fondu… mazette … vous êtes pas une colombe vous … ». Il révulsa la tête, essuya la bave qui naissait aux commissures de ses lèvres et contempla l’inconnu qui était grandement monté sur le piédestal de son estime. Il avança et commença une série de cercles autour de l’individu. Ne pouvant s’empêcher de penser tout haut, il prononça ses mots :
«C’est comme une brumeuse matinée d’hiver vos cheveux vous savez ? Ils volent comme les ailes d'un oiseau. Et vous êtes vachement grand aussi. Vous êtes un humain ? Ah non, les humains n’ont pas la couleur de votre peau ni votre musculature, on dirait presque que vous êtes fait pour vivre dans les arbres"
Fasciné, Niel mit fin à sa marche circulaire pour venir s'assoir, jambes croisées et mains sur les joues, juste devant l'inconnu, comme le ferait un enfant venant puiser la sagesse d'un conteur. De ses yeux brillants naquit une larme bleue. Un lac d'admiration, reflet d'une image inaccessible. Il existait donc de telles créatures, si parfaites qu'elle semblaient irréelles ou divines. Si oui, il s'en sentait si éloigné que cette pensée lui était insupportable. Jadis, le lutin avait renié sa nature terrestre et il pensait avoir tiré une leçon de la douleur qui en avait résulté , mais la tentation de recommencer était si forte....
"Par contre vous n’êtes pas trop vêtu" continua-t-il. "C’est assez choquant au premier abord mais vous en faites pas ça vous va très bien. Hé hé hé. Et puis vos…vos ailes blanches…toutes blancheeees…vous en avez… vous en avez… 6 !!! … … … MAIS C’EST COMPLETEMENT ILLEGAL CA !!! T’AS COUCHE AVEC DAME NATURE POUR EN AVOIR AUTANT ? AVOUES DEMON !!!" |
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