Il faisait noir, j'avais l'impression de flotter dans le vide, le néant complet. Je n'aimais pas cet endroit, je me devais de me réveiller ou au moins essayer... J'ouvris alors mes yeux et me levais, où suis-je ? Telle était la question sans réponse que je venais de me poser. J'étais dans une salle circulaire dont les murs étaient couverts de miroir et je me voyais, moi et mon reflet. Oui, mon reflet d'humain...
La première chose que l'on remarquait sur mon visage était mon étrange cicatrice rouge sang, une vraie balafre... Je remarquais ensuite que mes yeux étaient vairons et que mon œil gauche était rouge alors que celui de droite était d'un bleu profond où vous révérez de plongez votre regard. Je n'étais pas un géant, je ne mesurais qu'un bon mètre soixante-dix et j'en étais fier.
Ma couleur de peau : pâle, trop pâle pour un humain direz-vous, je n'avais sans doute pas passé des heures sous le soleil à bronzer. Mes cheveux aussi était blanc, d'un beau blanc, comme la neige... Il m'arrivait jusque ma nuque, ma coupe n'était pas symétrique, j'avais une longue mèche qui m'arrivait jusqu'à mes épaules.

J'avais mal à la tête, une affreuse migraine et l'un de mes bras était lourd, si lourd, je baissais mon regard pour voir ma main et je vis alors une faux, j'ignorais ce que cela faisait là, mais je l'avais, c'était à moi et à personne d'autre. Je fermais les yeux un petit moment, il se put que je m'endormis alors, je l'ignorais, mais en rouvrant mes yeux, j'eus l'impression de ne plus être dans la même pièce, elle semblait tellement différente, même s'il y avait toujours les miroirs, mais il y avait des photos et les miroirs étaient recouverts d'un affreux rouge qui me rappelait le sang.

Le sang. Mes pieds étaient mouillées, j'étais dans une mare de sang, je m’approchais des miroirs pour regarder les photographies : sur certaine, je n'arrivais pas à distinguer grand chose, elles étaient beaucoup trop recouverte de tâche de sang et était devenue illisible, mais sur d'autre, la netteté était de mise. Rapidement, je constatais que j'étais sur toutes les photos, sans exception, je me reconnus bébé, enfant, adolescent, puis en tant que jeune adulte que je suis aujourd'hui.

Ma tenue vestimentaire n'avait pas changé durant l'espace de ces nombreuses années, toujours vêtus de noir qui avait fait un énorme contraste avec la pâleur de ma peau, serais-je albinos ? C'était probable, mais je ne connaissais pas non plus la réponse à cette question. Mais autre chose m'intriguait : je n'avais pas trouvé de photo de moi durant les périodes de ma vie où je devais avoir entre cinq et dix ans, qu'étais-je devenue durant ces cinq longues années. J'essayais de m'en souvenir, mais plus j'essayais, plus ma tête me faisait mal, à croire que je n'avais pas le droit de la savoir... Tant pis... Je le serais bien plus tard, non ? D'ailleurs, avant cette période, je n'avais pas de cicatrice et après, je l'avais sur mon visage, mon regard avait changé également, on aurait dit celui d'un... meurtrier...

La douleur fut plus intense que toute à l'heure et tout devint noir. Je ne savais pas si c'était moi qui avait fermé les yeux ou si la lumière n'était plus, qu'importe... du moment que la douleur partait, je serais prêt à tout...

Noir. C'est une très belle couleur vous ne trouvez pas ? D'ailleurs, c'était la couleur de la salle, une salle sans lumière où des voix semblaient parfois très lointaine et parfois, elle n'était que des murmures à mon oreilles. Je me demandais alors quelle salle était la pire ? Celle d'avant ou celle-ci ? Dans tous les cas, elles étaient toutes les deux terrifiante. J'en avais assez, je voulais me réveiller pour de bon... Je n'aimais pas ce qu'elle me disait ces voix...

-Meurtrier... Meurtrier... AS-SA-SSIN !!!

Mais qu'elles se taisent donc... Je ne voyais pas pourquoi elle me disait ça, je ne comprenais pas... Je jetais un coup d’œil à mon arme qui était à présent couverte de sang, de peur, je l'a jetée et j'ai regardé mes mains, elles étaient blanches comme le reste de mon corps, mais elles se couvrirent alors de sang... Je poussais alors un hurlement.

-As-tu oublié ? demanda une voix.
-Oui... Oui, il a tout oublié, ricana une autre, nous lui rappellerons tout cela après...

Cela ne servait à rien d'avoir peur, à quoi bon... Je ne savais pas si quelqu'un se cachait dans le coin ou si c'était une farce - en fait, cela n'avait guère d'importance à mes yeux également - j'allais ramasser mon arme qui était un peu plus loin et je dis alors en brandissant ma faux :

-Montre-vous, bande de gueux ! Tremblez ! Prosternez-vous dans la peur ! Car moi, Alexander Nikolaevich Her, dit Sacha vous montra ce que souffrir et craindre signifie !

Et Dieu seul savait à quel point j'étais un sadique qui prenait un malin plaisir à faire souffrir moralement ou physiquement les gens qui se mettaient en travers de ma route. J'aimais cela, que voulez-vous... Le borsch. C'est quoi vous allez me dire, eh bien, c'est un plat russe que j'adore... Je venais de me donner faim tout seul, si c'est pas monstrueux comme endroit... Les voix se mirent alors à rire, et j'avais l'impression d'être entouré par cette présence étouffante que je ne pouvais déterminer, étais-ce réellement humain ? Non, c'était mon avis sur la question...

-Vous moqueriez-vous de moi ?! Montrez-vous, bande de pleutre !

Oui, je suis de nature assez fier, arrogant et fier, c'est ainsi que les autres devaient me voir et ils n'avaient pas tords, quoique... Ne vit-on pas dans le cœur de toutes les personnes que l'on connaît ? Pour l'un, ne serais-je pas l'amant parfait et pour un autre le pire être que le monde n'a jamais porté ? Voyez moi comme vous le souhaitez, pour me part, j'ai mon propre avis sur ma personne...
Ses voix m'exaspéraient, je n'étais pas très patient... mais pas du tout, si je trouvais la personne qui faisait ça, aujourd'hui ou dans dix ans (pour dire qu'il est bien rancunier), je lui montrerais ce qui coûte de me pupuer [Auto-censure pour les âmes les chastes et pures de ce forum], cela sera... très... amusant...

-Et sanglant aussi, ricana une voix dans ma tête.

C'était la première fois que je l'entendais celle-là d'ailleurs, mais pourtant, elle me semblait si familière, tellement familière... En fait, c'était ma voix, mais ce n'était pas moi.

-Tu as vraiment oublié ? Mais je suis toi également.

Je me mis à rire, enfin lui, pas moi, mon autre moi si vous voulez. Double personnalité, j'étais donc fou... En me concentrant entre toutes ses voix qui étaient parfois incompréhensible, je me concentrais sur la sienne et sur ses pensées... J'entendis alors ses pensées qui étaient des plus étranges... Sang. Haine. Vengeance. Meurtres. Massacre. Génocide. Joie. Et j'en passe, mais c'était des mots qui volaient dans ses pensées et qui étaient récurrents. Un tueur compulsif, c'est qu'il était. Rien d'autre qu'un psychopathe, un fanatique du sang et du meurtre... Nous nous complétons à merveille, vous ne trouvez pas ?

Je souris à cette idée, attendant la suite des événements comme si de rien n'était, cependant, je n'avais pas oublié où j'étais et les voix me tapaient sur le système, contribuant à ma souffrance, maudit mal de tête...

Blanc. L'obscurité avait disparu et je me retrouvais baigner dans une lumière proche du divin. Étais-je mort ? Je ne l'espérais pas en tout cas... La douleur avait disparu, je me sentais bien ici, c'était beaucoup plus agréable que de rester dans cette espèce de salle noir ou rouge. Je tournais la tête vers le sol, il y avait de l'eau, une eau si pure et si limpide...

La lumière se fit soudain plus présente sur la droite, plus aveuglante, j'essayais de protéger mes pauvres yeux avec ma main, c'est alors que quelque chose m'agrippa, une chose que je ne pouvais pas voir... C'est alors que mon passé défila tout autour de moi, il y avait trop d'informations à emmagasiner d'un coup, c'était douloureux, ma tête, je crus bien qu'elle allait exploser...

Je me regardais naître d'une mère qui rendit l'âme aussi tôt après, où était mon père ? Pas à ses côtés en tout cas. Les scientifiques m'emmenèrent après que j'eus reçu mon nom, le nom de ma mère et le prénom de mon père indigne d'exister. Je fus ensuite placer dans un étrange centre, appelé La Firme... On y faisait des expériences affreuses sur les humains, testant leur résistance à la douleur, les faisant se battre entre eux pour essayer de survivre dans cet enfer.

Je n'échappais pas à se massacre et une fois mes cinq ans atteint, ma vie devint un véritable enfer, c'est à ce moment là qu'il se manifesta : Bloody Sacha. C'était le nom que je lui avais donné une fois qu'il était apparu. C'était durant mon premier meurtre : j'étais en présence d'un jeune blond aux yeux bleus qui s'était sauvagement jeté sur moi dans le but de me massacrer, il avait essayé de m'étrangler et il le faisait bien... J'étais trop maigrichon et faible pour me dégager, j'allais mourir et c'est à ce moment qu'il me dit dans ma tête :

-Veux-tu vivre ?

Je ne savais pas quoi lui répondre, pourquoi voudrais-je vivre dans un enfer pareil ? Je n'étais qu'un misérable oiseau auquel on avait arraché ses ailes... Il avait ajouté alors :

-Partage ton corps avec moi et je te ferais sortir de cet enfer, tu goutteras à la joie de vivre et à la liberté auquel tu aspires depuis toujours.

J'avais ensuite accepté, mon corps bougea sous ses ordres et il attrapa un caillou à notre porté et il le frappa au visage jusqu'à ce qu'il meurt. Nous nous étions relevés ensemble en riant, nous pouvions le faire ensemble, survivre était possible avec lui. Nous avions et ris et continuions de le frapper, nous savions qu'il était mort, mais le sang qui coulait sur le sol et qui giclait sur notre visage si blanc... N'était-ce pas magnifique ?

Cela devait être à partir de ce moment que la folie m'avait envahi, mais qu'importe... La vie dans cette prison infernale avait continu pendant encore cinq longues années, une véritable éternité, les tortures que nous subissions étaient des plus horribles, je les haïssais tous, ces humains sans cœur et pitié pour des enfants comme nous. Vengeance. Ils allaient le payer un jour, j'en avais fais le serment. Étrangement, je m'étais fait rapidement une réputation au sein de cet Enfer, on m'appelait Sacha Le Martyr, pourquoi ? Peut-être parce que quand je tuais ses autres enfants, je pleurais, oui, je pleurais leurs morts... Je n'aimais pas les tuer, je voulais nous venger de ses adultes, pas les tuer... Leurs morts m'avaient toujours fait souffrir, mais pas mon autre moi qui prenait toujours un malin plaisir à tuer et massacrer ses pauvres enfants...

C'est eux qui avait apposé cette marque sur mon visage, je les avais maudit ce jour-là, mais cela me permettait également de ne jamais oublié tous ces morts, jamais je n'oublierais tous ses visages et tous ses cadavres que l'on brûlait ensuite. Je n'avais jamais eu d'ami dans cette prison, mis à part cette jeune femme, plus âgé que moi avec qui j'avais partagé ma cellule depuis le début. Elle était si douce, si bonne et si gentille avec moi, seule elle avait réussi à apaiser cette douleur qui était sur mon corps et dans mon cœur, elle était comme une grande-sœur pour moi et je l'aimais comme telle.

Mes larmes avaient coulé tandis que j'essayais d'attraper son image qui n'était plus que dans mes souvenirs et dans mon passé...

-Ils nous l'ont volée !

Bloody Sacha avait raison, ces maudits humains nous l'avaient retirée, notre tendre et cher Anouchka. C'était arrivé ce jour-là... J'avais dix ans...

Un homme au yeux vert et au cheveux noir comme le jais était venu nous chercher moi et Anouchka, il avait dit que nous allions sortir d'ici, nous l'avions donc suivi, craignant pour notre vie... Ce qui quittait ces lieux n'était que des cadavres et non des vivants... Il nous avait fait sortir du camp, nous ne comprenions pas, nous l'avions regardé perplexe comme s'il était fou... Il avait alors sorti un pistolet de sa poche et l'avait pointé sur moi. Anouchka s'était mise en travers de son chemin et il avait tiré... Un seul coup, un seul bruit qui détruisait ce silence...

Anouchka. J'avais vu les larmes sur son visage et ce sourire d'adieu qu'elle m'avait lancée avant qu'il l'a tue sans la moindre raison, mais il l'avait tué. Il me l'avait prise, il NOUS l'avait prise...

Il nous avait regardé tandis que nous pleurions sa mort sur son cadavre, il nous avait alors dit tandis que nous le regardions avec la plus grande haine que ce monde est pu nous offrir :

-Ça te fait mal, gamin ? Tu veux la venger ? Alors ramène-toi quand tu seras plus fort, ton âme te guidera à moi.

A l'époque je n'avais compris comment je devais le retrouver, maintenant, je ne comprenais toujours pas comment j'allais faire pour le retrouver, je ne savais pas où j'étais d'ailleurs, j'étais juste dans une étrange salle qui me montait mon passé de meurtrier.

Cet homme était un véritable monstre, le pire scientifique que ce n'avait jamais porté. Nous le connaissions tous de nom dans la Firme. C'était Vladimir Mikhaïlovitch dit l'Exterminator, c'était un véritable monstre, nous nous étonnions même que ce n'était pas un démon. Il avait massacré tant des nôtres, tant d'enfants, fille ou garçon, cela lui importait peu... Je le haïssais plus que tout, c'était cette voix qui me parlait parfois dans la salle où nous nous entre-tuions. Je venais d'entrer dans une nouvelle expérience dirigée par ce fou... Il m'avait ajouté ensuite :

-Pars ! J'ai laissé un ordre aux militaris de te laisser quitter le camp en partant dans la montagne. Et surtout... Essaye de survivre !

Il ria et on me guida à la montagne où on me jeta sans rien, ni nourriture, ni eau, ni vêtement contre le froid... La vie en montagne était affreuse, pire que dans la Firme, il fallait chasser pour survivre et il n'était pas dit qu'on trouve toujours de la nourriture... Je mis deux semaines à les traverser et à trouver un endroit peuplé d'humain, deux semaine... Il ne me restait plus que la peau sur les os et j'étais tombé dans les pommes dans les bras d'une jeune femme. Ce jour-là, je crus bien que je devais payer pour tous mes crimes commis... J'aurais sans doute accepté ma mort sans rechigner si je n'étais pas envahi de haine contre cet homme, je me devais de vivre pour la venger, pour nous venger...

Je ne savais combien de temps j'avais passer à dormir, mais une chose est sûr, je devais beaucoup à cette jeune femme qui avait veillé sur moi pendant que j'étais entre la vie et la mort. A mon réveil, je me trouvais dans une chambre, allongé sur un lit, je me sentais en sécurité, comme quand j'étais avec Anouchka. Je me relevais et décidais de me lever, mais c'est à ce moment là que ma bienfaitrice entra dans la pièce avec une bassine d'eau chaude et une serviette, elle s'étonna de me voir sur pied, elle posa la bassine sur le bureau qui se trouvait à côté du lit et elle s'approcha de moi pour prendre ma température.

-Tu as une bonne mine et la fièvre est tombée, mais tu ferais mieux de t’asseoir, je vais aller te chercher à manger après, d'accord ? Je te laisse te laver comme un grand. Ah, je m'appelle Milena, et toi ?
-Alexander Nikolaevich Her, mais je t'autorise à m'appeler Sacha.

La vie reprit alors son cour, je vécus avec cette jeune fille jusqu'à mes dix-huit, travaillant avec elle pour gagner ma nourriture et ma nuit de sommeil dans un lit confortable, elle était un forgeron et elle m'avait pris comme apprenti, cela m'avait convenu. Je lui avais tout raconté à propos de ma vie, au début, elle ne m'avait pas cru, mais elle dû accepter l'évidence... Je savais également tout d'elle, c'était une famille de forgeron, ses parents étaient très bons avec moi, sans doute par pitié à mon égard qu'ils m'ont gardé ? J'avais forgé de nombreuses armes à leurs côtés, je m'étais forgé ma propre arme : cette faux en fer.

Je leur avais annoncé un jour que je souhaitais partir, ils savaient qu'un jour ou l'autre cela devait arriver, le père m'avait dit :

-Tu souhaites toujours te venger, n'est-ce-pas ?

Je n'avais pas répondu, mais il avait raison. Il avait ajouté alors :

-Prend Milena avec toi.
-Je refuse, elle pourrait être blesser, voir mourir.

Le père s'était fâché et en haussant la voix, il avait ajouté sur un ton qu'il ne m'était pas permis de refuser :

-Pour qui prend-tu notre famille ?! Nous savons tous me battre chez nous, homme comme femme et tu le sais parfaitement, alors t'embarque ma fille avec toi, au moins, on sera sûr que tu reviendras en vie et un seul morceau, fiston !

C'était bien la première fois qu'il m'avait appelé comme ça, cela m'avait fait plaisir et puis Milena était arrivée avec ses affaires en ajoutant :

-De toute manière, je t'aurais suivi que tu le veuilles ou non, Sacha.

Un long voyage venait de commencer.

C'était ma vie, celle que j'avais vécu en ce bas-monde... Mes souvenirs ne défilaient plus, on m'avait tous montré à moi et à lui. Qu'allions-nous devenir ? Il n'avait qu'une chose que je souhaitait : venger sa mort. Nous devions tuer cet homme.

-Notre vengeance ne fait que commencer Sacha Le Martyr.

Bienvenue parmi nous officiellement, Alexander. Et que le dieu des rp t'accompagne.

Bienvenuuue à toi ! ^^ Amuse toi bien avec ton personnage qui m'a l'air sacrément sympathique !

Bienvenue

Hummm ton perso à l'air très intéressant et "il nous l'ont volée" xD j'attendais tellement un "mon précieux" après... Bref, bienvenue sur le forum, amuses toi bien !

Bienvenue dans la troupe!

Merci pour la super accueil, j'avais trop envie de la mettre cette phrase XD

Bienvenue!!!! (en retard comme d'habitude xD)

Bienvenue, encore + en retard, mais je me fais désormais un devoir d'oublier personne...

=D