J'avais mal, mon cœur battait d'un rythme que je ne lui connaissait pas.
Je tremblais, de froid? non je ne sentais rien, je n'entendais rien. L'atmosphère qui régnait m’angoissait.
J'avais peur, oui peur de ce qu'il pouvait m'arriver, après tout ce sentiment était humain. Une humaine seule dans un endroit inconnu rien de bien rassurant.
Fébrilement j'ouvris les yeux, je ne vit rien, les ténèbres m'enveloppaient. Étais-je morte? Non j'entendais mon cœur battre, son rythme se calma et une lumière douce apparu.

Je me trouvais dans une pièce où le premier mot qui me vint à l'esprit fut

"Sang"

Oui cette pièce avait la couleur du sang et son odeur flottait dans l'air.
C'est angoissée que j'avançais pour savoir où j'étais. Au fond de la pièce se trouvais des miroirs.
Pourquoi étaient-ils là ? Je l'ignorais mais je fus interloqué par l'image qu'ils me renvoyèrent.

L'image que je voyais n'étais pas moi.
Ces yeux couleur topaze, ces cheveux couleur du soleil, la façon dont ils étaient attachés qui faisaient paraître sévère cette femme que je voyais .
Ce teint pale qui mettait en valeur la couleur rosé des lèvres.
La taille svelte qui lui donnait l'air d'être fragile au point de se briser à la moindre étreinte brusque.
Non rien que je pouvais voir dans ses miroirs était moi.
Et pourtant, lorsque je me touchais le visage, arrangeais mes habits noirs, regardais mes mains, cette image faisait pareil.

Affolée, je cherchais de l'aide du regard, n'importe quoi m'aurais fait l'affaire, c'est à ce moment là que je vis des photos.
Je m'approchais de cette découverte, par curiosité sans doute. Ce que je vis me laissa sans voix.
Les photos étaient classées par ordre chronologie.
Je voyais devant moi les étapes de ma vie, de ma vraie vie.

Cette petite fille aux yeux couleur azure, aux cheveux ébène, à l'air espiègle essayant d'attraper ce papillon fuyant le filet que je tenais
Je regardais plus vers la gauche et je me vis adolescente, les cheveux long lâché, l'air fière et déterminé tenant dans mes mains un sabre en bois.
Puis plus vers la gauche, une dernière photo à l'âge adulte.
Ma posture était droite, mon regard dur, mes traits tirés, je pouvais lire une certaine lassitude sur mon visage. Je ne tenais plus un sabre en bois mais une épée. Mes habits quand à eux étaient d'une couleur noir également, ils n’étaient pas pareil à ceux que je portaient, ils étaient moins précieux.

Des larmes coulèrent sur mes joues, je venais de comprendre que visiblement je n'étais plus dans mon corps. Je n'avais aucun souvenir sur ce qu'il c'était passé mais je ne pus m'empêcher de dire ces quelques mots

"Que m'est-il arrivée?"

Puis comme pour me dire que ma scène était fini, les ténèbres m'enveloppèrent de nouveau.
Qu'allait-il m'arriver?

J'étais de nouveau dans le noir et de nouveau cette peur refaisait surface.

Le faite d'être dans ses ténèbres éternels me tétanisaient, pourquoi?
Car cette couleur symbolisait pour moi la fin de toutes choses.
Enfant ma mère disait souvent:

"La vie est fugace, la morte elle, est éternelle."

Je comprenais enfin ce qu'elle voulais dire, n'étais-ce pas trop tard?
Puis le silence pesant se rompit, laissant entendre des murmures.
Au début à peine audible, puis ils s’amplifièrent pour devenir des voix qui parlaient à l'unisson.

Je n'aurai pas pu dire si c'était des voix de femmes, d'hommes ou d'autres créatures que les dieux avaient créée.
Elles ne formulaient aucunes phrases, juste des mots qui faisaient ressurgir des émotions que je ne m'imaginais pas avoir.

"Haine"

Oui j'éprouvais de la haine. Une haine profonde envers tout être vivant qui pouvait m'entourer. Cette haine me consumait au plus profond de moi et agissait tel un poison mortel. Je ne pouvais la contrôler et je luttais chaque minutes que Dieu faisant pour ne pas qu'elle vienne déformer mon visage.

"Envie"

Oui j'étais un monstre d'envie. J'enviais tous ceux qui avait eu une meilleur vie que moi .Mon envie n'avait aucune limite, elle se manifestait par mon regard. J'arborais même regard qu'un chien a en regardant ce qu'il n'aura jamais, maudissant celui ou celle qui avait la chance de l'avoir

"Colère"

Oui j'étais en colère. En colère contre le monde entier, contre moi même, car je n'avais rien pu faire pour empêcher mon malheur. Elle était comme l'eau se déchainant et brisant les rocher incontrôlable. Quand j'étais en colère, rien, ne pouvais m’arrêter, mes trait devenait dure, mon visage se déformait et ma haine envers ce monde se mélangeait à ma colère

"Peur"

Oui j'avais peur, peur de savoir ce qu'il m'était arrivée, peur du regard des autres, peur de moi même.Tel un enfant effrayé par ses cauchemars, tremblant, recroquevillé sur lui même, ma peur me tétanisait, m’empêchant de bouger, de penser.

"Cruauté"

Oui j'étais cruelle. Cruelle au point de m'amuser de la souffrance d’autrui. Comme un enfant s'amusant à arracher les ailes d'un oiseau, je m'amusais à torturer quiconque se dresserait devant moi . La souffrance, les cris, la douleurs, composaient une mélodie jouissive et m'apportait l'extase que je désirait tant. Oui

"Vulnérable"

Oui, j'étais vulnérable et je m'en voulais d'être aussi faible. J'étais consciente de mes faiblesse , incapable de les faire disparaître, j'étais comme un nouveau né en proie à ce monde dure et sans pitié, qui devait essayer de survivre malgré ses faiblesses.

"Folie"

Oui j'étais folle. Folle au point de vouloir être Dieu lui même et redonner la vie à ceux qui j'avais perdu. Je n'entendais pas de voix, je n'avais que des mots, des idées qui se bousculait dans mon esprit. Me donnant les pires idées, les pires solutions, me faisant faire les pires actions et en me faisant croire que ce je faisant était juste.

Puis les voix formulèrent une seule question:

"Qui crois-tu être?"

"Mes émotions font de moi une humaine et c'est en tant qu'humaine que je vous montrerai que je peux tout réaliser.
Ma volonté ne faiblira pas, mon ambition grandira de jour en jour, ma vengeance ne connaîtra aucune limite, ma soif de sang fera trembler le monde entier, je suis Feryss Eris et je vous montrerai ce que je suis capable d'accomplir!"

Puis tout redeviens silencieux, les avais-je déçus? Ma vie allait-elle s'arrêtait là?
Ma détermination ne pouvait être ébranler et j'étais prête à leur prouver.

Mon angoisse augmentait de plus en plus et ces ténèbres me rendaient folle.
Puis soudain, une lumière douce apparue. Mon angoisse disparue comme par magie.
Cette lumière chaleureuse, si douce, m’apaisait et me rassurait.
J'avançais pour regarder de plus près cette pièce et fut surprise de remarquer que le sol était recouvert d'une eau relativement paisible. Elle était si pur, si calme. en me penchant pour la toucher, je vis mon reflet, toujours cette image qui n'étais pas la mienne.
Puis je ne sais pas pourquoi, mon regard fut appelé en direction de la source lumineuse.

Au début je ne vis rien d'autre que cette lumière salvatrice, mais bien vite, une image apparue, celle de mon village natale.
Ah il n'était pas bien grand, pas bien riche, mais il y faisait bon vivre.
Il se trouvait en Lan Rei Est, sa particularité était qu'il était éloigné de tout, mais il était en communion avec la nature. Une forêt verdoyante longeait le village.
Une multitude de souvenir me vint en tête, je me voyais enfant gambadant dans la forêt avec ma sœur ainée, à la recherche de fleur pour notre mère. Je revoyais mes parents d’honnête marchand toujours prêt à aider leur prochain.Je revoyais mes amis, toujours prêt à faire les quatre cents coups, qui aimaient tourmenter le religieux du village en lui faisant des faces, ce derniers paniquaient en pensant que c'était un signe des dieux.
En me rappelant cette époque de joie et de bonheur, je ne pus empêcher mes larmes de couler.

"Que ne donnerais-je pas pour revivre cette époque bénie"

Puis l'image de mon bonheur s'estompa et disparue dans cette lumière.
Même si mes larmes coulaient, j'étais heureuse de m'être souvenu de ce temps heureux.
Puis une nouvelle image se dessina. Au début flou, puis de plus en plus net. Sa vision déchaina ma colère et ma haine.
Cette image n'était autre qu'une ombre, une ombre qui m'avait tout prit.
Le souvenir de ce jour funeste refit surface malgré moi.

Ce jour là était un jour de fête, le jour de la fête des moissons, tout les village était en effervescence. Mes parents aidaient à la mise en place des tables et des chaises, les viandes grillaient à la broche et fidèle à moi même, je taquinais avec ma sœur et mes amis le religieux.

Le soir tomba et la fête commença. Danses effrénées,Chants à tue têtes, victuailles et boissons à volonté, la fête battait son plein et tout se passaient pour le mieux, jusqu'au moment où cette ombre arriva.
Des cris de terreurs commencèrent à se faire entendre.

Mon père me trouva et m'ordonna d'aller dans la grange derrière moi et de me cacher dans la paille, sans faire de bruit.

"Mais maman et Alice? "

"Je vais les trouver et les cacher ne t'en fais pas fais ce que je te dit!"

Je ne comprenais pas ce qu'il se passais et je décidais donc d'obéir à mon père. C'est donc avec zèle que je pénétrais dans la grange et que je me cachais à l'étage dans la paille comme il me l'avais demandé.
Le choix de mettre caché à l'étage était tout bonnement stratégique, cette grange possédait une fenêtre à l'étage et donc je pouvais voir ce qu'il se passait.
En faisant une ouverture dans la botte de paille, je pus voir ce qu'il se passait à la fenêtre. Certes le champs de vision n'était pas grand , mais cela me permettais de voir qui entrait dans la grange et ce qu'il s'y passait devant.
Je ne voyais rien, j'entendais juste des hurlement qui me glaçaient les os.
Puis soudain, je vis mon père avec son épée. Il était couvert de sang, sa voix tremblait et je ne comprenant pas ce qu'il disait je pouvait juste deviner qu'il pleurait.
Il leva son épée comme pour pourfendre un adversaire et à ce moment là une main noir lui attrapa la gorge.

J'entendis un rire qui me pétrifia de peur, ce rire n'était pas humain, je le savais. Je ne pouvais détacher mon regarde de cette scène, la main souleva mon père qui essayait de sortir de son étreinte et brusquement, je vis un liquide rouge gicler de mon père, en regardant plus attentivement, la tête de mon père avait disparue.
Je voulais crier, mais aucun son ne franchirent ma bouche.
Mes larmes commencèrent à obstruer ma vision, je ne pouvais plus bouger.
La main s'avança et je pu distinguer une silhouette. Elle tourna sa tête face à la grange et je pus voir son regard rougeoyant comme les flammes.
Son regard me transperça, comme pour me dire qu'il m'avait vu.Puis la silhouette disparu

J'avais peur, je tremblais, je ne voulais pas connaître le même sort que mon père, je n'avais que neuf ans.
Comme pour me rassurer, je murmurais:

"Il ne m'a pas vu, je suis bien caché, il ne m'a pas vu...."

Il se passa un moment avant que je sorte de ma cachette, j'avais peur, peur de découvrir le sort des autres habitants.
Lorsque je sortis de la grange, je fus anéantis de voir ce macabre spectacle.
Il n'y avait que des corps jonchant le sol, baignant dans le sang.
Devant moi le corps sans tête de mon père.
Je ne pouvais réfréner mes larmes, mon sentiment d'impuissance était grand et je maudissais l'auteur de ce carnage.

Puis après un long moment, je décidais de partir en quête de survivants, j'espérais trouver ma mère et ma soeur en vie, après tout si mon père avait pu me mettre à l’abri il devait en être pareil pour elles. Cet espoire était devenu ma seule force pour avancer dans ces rues morbides.
Mais bien vite cet espoir se volatilisa en fumée à la vu des corps de ma mère et ma sœur morte empalées sur le portail de l'église. Je compris à ce moment là que j'étais la seule survivante de ce massacre sans nom.
Mes larmes coulèrent, ma rage grandi et je prononçais ces quelques mots:

"Je jure sur ma vie que je ne trouverai aucun répits avant de trouver celui qui a fait ça et de lui faire payer au centuple son crimes."

L'image s'estompa comme la première.
Avoir repensais à ces événements m'avais troublé
Pourquoi devais-je me rappeler de cela?
Puis comme pour ne pas me laisser le temps de réfléchir à la question, une nouvelle image apparue et de nouveaux souvenirs refirent surfaces.
Je me voyais toujours devant les cadavres des ma mère et de ma sœur.

Je sentis une main se poser sur mon épaule. Ce contact me laisser croire à un survivant, c'est donc heureuse que je me tournais vers le propriétaire de cette main. Je fus surprise de voir qu'elle appartenait à une personne que je ne connaissais pas.
Je vis un homme grand mince, en armure, portant une épée à se ceinture.

Il me regarda dans les yeux et me dit simplement:

"En as tu la force?"

Son regard était glacial, il me faisait penser à celui d'un prédateur qui guette sa proie, ses cheveux sales, plaqué par la saleté d'une couleur brune, une couleur commune chez les hommes.
Il me dévisagea et ajouta:

"Tu as tout perdue, seule tu es vouée à la mort, si tu penses tes paroles, alors je te donnerais la force d'accomplir ta vengeance"

Si il pouvais me donner les moyens d'assouvir ma vengeance, je le suivrai

"Donne moi la force qu'il me manque et je te montrerai que ma vengeance n'a aucune limite"

Mes trait avaient changé, mon regard était devenu dur.

Il me tapota l'épaule et m'emmena avec lui.
Ma rencontre avec lui changea mon destin.
Il se nommait Arthur et lui aussi avait perdu sa famille lors d'une attaque de démon.
Il m'apprit à me défendre avec une épée, à contrôler ma rage, a être efficace.Mon entrainement dura neuf année.
Pour mes dix huit ans, me laissa partir assouvir ma vengeance.

"Feryss, je suis fière de toi, aujourd'hui, tu as fini ton entrainement, grâce à ça tu pourras te venger du démon qui t'a tout prit. Et n’oublie pas mon enfant, un bon démon est un démon mort!"

Puis avant de partir, il me tendis une épée, son épée.

"Je ne peux pas je sais à quel point tu tiens à Durandal"

"Prends là, tu en auras besoin , plus que j'en aurais besoin. J'ai vengé il a bien longtemps la mort des êtres qui m'étaient chers, aujourd'hui c'est ton tour."

Il me serra dans ses bras et me laissa partir. J'appris plus tard qu'il avait était attaqué par un démon après mon départ. Encore une fois je maudissais ma faiblesse.

L'image s’effaça doucement me laissant un gout de remord.
Ce souvenir me montrait encore une fois mon impuissance, si j’avais été plus forte, les personnes que je chérissais ne serai pas morte.
Puis une dernière image arriva devant moi.

Je vis une femme d'une grande beauté, elle avait les cheveux dorée, les yeux topaze. Je la reconnue car cette image était l'image que je voyais depuis que je m'étais réveillée.
Elle semblait me sourire.
J'essayais de la toucher mais en vint.
Puis je me vit en face d'elle tenant une boite.
Nous parlions , mais je n'entendais pas de quoi. La jeune femme posa sa main sur la boîte, elle sembla prononcer des mots et subitement une lumière jailli nous enveloppant toute les deux.
Je n'entendis qu'un mot

Elane

Puis comme les précédente, l'image disparue en douceur.
Je compris alors ce que je devais faire, je devais venger ma famille et retrouver cette femme qui savait pourquoi j'avais son corps.

Rude est la tâche de la rétrospection. Douloureuses ont été les premières étapes. Dans Notre infinie bonté, Nous concédons un bref instant de repos. Dans la clarté du firmament, dans la quiétude des eaux tièdes, tel un foetus à l'abri du ventre protecteur de sa mère. Nous sommes une femme enceinte, Nous sommes le cordon, Nous sommes le placenta. Nous le nourrissons, Nous le protégeons et le faisons grandir.

Nous la berçons en Notre sein.

Mais alors les souvenirs se peignent, des aquarelles s'étirent sur l'onde et dansent. Les images pénètrent un coeur encore aveugle. En Notre ventre elle bouge, se débat encore. Ce sont des scènes violentes, c'est un passé difficile. Elle se tortille et Nous pare de coups, Nous adorons ça. Elle a mal, Elle s'extirpe puis s'emmêle à son cordon. Mais Nos mains l'empêchent à ce geste désemparé. Nous la retenons face à face avec elle-même. Il faut qu'elle se regarde, il faut qu'elle s'accepte à présent, avant de renaître en Nous.

Nous la tenons en Notre main.

Elle voit. Elle sent. Il ne pleure plus, notre enfant...
Balayés les tableaux sanglants, ne reste que lui maintenant. Son coeur, sa vie peut lui être rendue. Il est prêt. Dans Notre soupir naît la clef, immaculée, ouvrant la porte à sa nouvelle existence. Nous n'aurons plus besoin de lui tenir la main, elle marchera, fière. Mais Nous pourrons veiller sur elle, toujours. Car Nous adorons ça....



Sois la bienvenue, tu peux désormais attaquer les choses sérieuses! J'espère que tu te plairas sur nos terres.


Et voilà le traditionnel petit guide du parfait nouveau:

Pour trouver tes premiers partenaires de RP, tu peux évidemment faire tes demandes par MP, en discutant dans le flood ou sur la Miaou-Box, mais tu peux aussi passer par le sujet dédié, ICI

Après, il faudra aussi que tu ailles dans la catégorie des Miroirs, toute récente. Pour l'instant, tu n'as pas encore de sujets ni rien, donc tu n'en verras peut-etre pas encore l'utilité, et tu n'es pas obligé de remplir tout, tout de suite, mais il faudra le faire dès que tu commenceras vraiment à jouer. Les Explications et le Topic de Demande.

Tant qu'on y est, pense à te recenser Ici!

Tu peux évidemment aller participer au flood, mais aussi aux jeux d'écriture que l'on propose =)

Tu sais que si tu as besoin, tu n'as qu'à demander!
Pour la suite de tes rp (et je pense notamment à ta quête, pour retrouver la femme avec qui tu as échangé de corps etc), si tu as les moindres doutes ou questions, n'hésitez pas à venir me trouver!

Bon jeu =D