"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
|
| Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée] | |
| Auteur | Message |
---|
=Aïkologue=
Nombre de messages : 2326 Localisation : Lan Rei Ouest Métier/Fonction : Conteuse // Floodeuse Ceinture Orange // Juré du Tournoi
| Sujet: Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée] Ven 07 Déc 2007, 01:13 | |
| Mais quelle folie s’était emparée d’Elle ? Cela faisait maintenant une longue journée qu’Isilwen se posait encore cette même question. Une vague vint se fracasser contre le bateau, déséquilibrant la jeune fille. Elle se rattrapa de justesse, se redressa gracieusement et s’accouda avec lassitude à la vieille rambarde de bois, pour observer l’horizon. Son récent chagrin fut ravivé par la beauté du coucher de soleil sur la mer… Elle repensa aux moments privilégiés qu’elle avait passé avec cette mère qui l’avait quitté si tôt, et si brutalement. Les couchers de soleil sur la mer, les nuits a regarder les étoiles, les parties de pêche, les baignades en pleine mer et les découvertes des îles de l’archipel…et tant d’autres moments… Ses souvenirs la submergèrent…
«Elle s’était réveille en larmes, après avoir fait Le Rêve, qui comme toutes les autres années l’avait profondément chamboulé. Elle était restée quelques minutes sans bouger, passant simplement une de ses belles et fines mains blanches sur son visage encore ensommeillé, tandis que son autre main allait ramener une longue mèche brune derrière son oreille, tentant de se rappeler le moindre détail du Songe, lorsqu’un cri de désespoir l’avait brutalement arrachée à sa « méditation. Elle n’avait pas pensé à sa mère, Mara, qui aspirait tant a trouver l’Ile Impénétrable, et qui de ce fait ne vivait pas bien du tout Le Rêve. A chaque fois, il ravivait sa soif d’aventure et sa fille devait déployer des trésors de tendresse et d’amour pour garder auprès d’elle cette mère instable et pour qui elle avait si peur... Entendant donc ce cri, la jeune fille avait alors repoussé ses couvertures et avait bondi hors de sa couche, se précipitant hors de sa cabine. Mais la chambre de sa mère était déserte. Envahie par un mauvais pressentiment, elle s’était alors mise à courir vers le pont, priant qu’il ne soit pas trop tard, cette fois. Et Elle était la, debout sur la rambarde, dansant avec les rafales de vents, en chemise de nuit, les bras écartés pour garder un semblant d’équilibre. Le vent qui gonflait les voiles du bateau faisait virevolter Sa longue chevelure brune, et menaçait de La faire tomber de l’embarcation ballottée sans merci par les flots… Un sourire triste aux lèvres, Elle semblait attendre sa fille. Lorsque Elle l’avait vu arriver en courant, l’air hagard, la peau encore plus pâle que d’habitude et les larmes aux yeux, Elle avait eu un petit regard d’excuse et avait annoncé, d’une voix calme, si sereine… « Je veux tellement y aller tu sais. Ca fait si longtemps que j’attend ..! »
La pleine lune éclairait la scène d'une lumière diffuse, lui donnant un air lugubre... La lune...Sa mère avait toujours adoré cet astre, songea Isilwen, qui eut un regard embué vers l'objet celeste avant de reporter son regard vers sa mère. Enfin vers l'endroit d'ou elle avait sauté,sans rien ajouter, sans attendre plus longtemps, et sans davantage de cérémonies, donnant l’impression qu’elle allait s’envoler, ou être emportée par le vent avec la grâce d’un ange… Elle ne s’était pas envolée…Elle avait simplement atterrie dans l’eau dans un bruit sonore, et rien ni personne alentours n’allait pouvoir la sauver. Flipper le dauphin n’étant jamais la quand on a besoin de lui, Isilwen n’avait écouté que son courage, et l’amour qu’elle portait à sa mère l’avait poussé a se jeter dans les flots. Elle ne savait pas vraiment nager, tout au plus se maintenir hors de l’eau. Tout au plus éviter la noyade. Elle s’était tout naturellement mise à lutter pour rester à la surface. L’eau glacée de l’Océan engourdissait déjà ses membres, mais elle ne pouvait pas abandonner sa mère… Elle revoyait son regard, ou s'etait refleté la blancheur blafarde de la lune un instant avant...ces yeux d’un vert profond si envoûtant… Elle ferait tout pour revoir ce regard si doux et aimant…Mais l’intéressée ne lui facilitait pas la tache, Elle ne produisait pas un son, ne se débattait pas…et ou était-Elle d’ailleurs ? Il y a deux secondes Elle était la-bas, on voyait sa tête et…plus rien…mais comment voulez vous être sauvée si vous n’y mettez pas du votre ?!
La jeune fille était finalement remontée sur le bateau, seule, frissonnante, secouée de sanglots et désespérée. Elle ignorait comment elle était remontée. L’Instinct de survie probablement, a ce qu’il paraît il fait des merveilles celui-la…
Elle était partie, la laissant seule, sans défense, complètement désemparée…La croyait-elle donc assez forte pour affronter seule la suite du voyage et assumer sa douleur en même temps ? Comment avait-Elle pu laisser son enfant, la chair de Sa chair, par simple égoïsme ?
Tout d’abord, Isilwen avait pleuré toutes les larmes de son corps, ne comprenant pas, redevenant une frêle petite créature dépassée par la violence des événements de la vie… Puis elle avait eu peur. En 5 ans, elle n’avait vécu qu’avec sa mère, et elle savait que ce qui l’attendait, elle devrait désormais l’affronter seule…et elle ne s’en sentait pas le courage… Ensuite, étaient venus les remords, la culpabilité. Peut-être sa mère était-elle partie, sans regrets, par sa faute ?
Mais après avoir épuisé les larmes, la colère, et tout le reste, notre jeune orpheline avait fini par décider quelle vérité elle allait croire, quelle version elle allait raconter aux curieux : Sa mère s’était suicidée parce qu-elle se savait dangereuse pour sa fille. Elle avait fini par perdre l’esprit, et la jeune isilwen n’avait rien pu faire d’autre que d’assister à sa lente déchéance, l’aidant comme elle pouvait... Oui c’était cela, condensé, résumé…Mais aucun mot n’aurait pu vraiment expliquer ce qu’il s’était passé cette nuit-la.
Le ciel était vide de tous nuages…un léger vent continuait à souffler, qui poussait le bateau. Après s'être tirée de ses pensées, Isilwen continuait à guetter la prochaine île qu’elle devait croiser, malgré la fatigue qui commencait a prendre le dessus. Elle ignorait de quelle terre il s’agissait, puisque sa mère, qui ne connaissait rien a la vraie navigation, n’utilisait aucun outil, comme la boussole, ou les cartes…Non, elle avançait en se fiant à son instinct… et sa descendante devrait faire de même.
Mais quelques chose, dans l’air, dans le ciel, ou peut-être dans la mer elle-même, indiquait à notre jeune aventurière que la terre n’était plus très loin.
Ce serait la dernière fois qu’elle accosterait dans un port. Sa décision était prise, elle allait s’établir sur Lan Rei, elle allait trouver un métier, peut-être un compagnon pourquoi pas, quelques amis aussi, elle aimerait bien… Elle oublierait les rêves que sa mère avait caressés, elle oublierait les voyages et l’aventures qui avaient bercé son adolescence. Quand elle aurait une vie stable, alors elle irait aller raconter aux différents peuples qu’elle avait rencontré la fin tragique de Mara, l’aventurière qui voulait aller au bout du monde…(et qui avait fait d’innombrables fois le tour de l’archipel.)
Un oiseau. Isilwen ouvrit les yeux, et fut étonnée de découvrir que l'astre du jour s'était déjà levé. Elle battit plusieurs fois des paupières, s'habituant a la clarté du jour. Elle admira le lever du soleil, et s'étira voluptuseuement. Elle s’était assoupi sur le pont, laissant le bateau suivre la route qu’il voulait, et avait fini sa nuit, sereine. L'ombre tournoyante d'un oiseau de mer passant au dessus d'elle l’avait réveillée. Elle n'identifia pas l'oiseau mais elle etait sure de l'avoir deja vu soit sur Lan Reï, soit sur Loïli. Cela lui arracha un sourire. Elle approchait… Et en effet, après avoir porté son regard vers l’horizon, elle put distinguer les contours d’une île qui lui semblait être Lan Reï. Peut-être un coup de pouce ou un signe du destin, songea t-elle.
Le soleil avait continué au dessus d'elle sa lente ascension. Il devait être très tôt dans la matinée...Cela faisait une heure qu’elle voguait lentement, mais sûrement en direction du port de Reïlor. Elle le reconnaissait. Elle y était déjà passé, voilà quelques mois, peut-être même un an… Un soupir de lassitude, un soupçon de nostalgie… Elle amarra ce bateau qui constituait son seul bien, son seul héritages maternel ( avec ses beaux yeux d’un vert de jade, qui étaient eux aussi un héritage de sa mère), puis refit le tour complet de tous les recoins de l’embarcation. Elle remplit sa grande besace de tous les objets qui avaient ou une utilité, ou une importance sentimentale… Puis elle se résolut a aller chercher…a aller chercher quoi ? Chercher un toit, chercher une compagnie…elle ne savait pas vraiment… elle allait en tout cas chercher une bonne raison de continuer à vivre.
Son pied heurta les planches de la jetée sur laquelle elle avait sauté à pieds joints. Elle se revit sautant de la même façon, les bras rassurants de sa mère en plus. Elle se revit rire aux éclats quand elle ratait son atterrissage…et cet ange qui riait avec elle. Manque d’équilibre ou trop d’émotion...: Ses jambes ne la portèrent pas, et elle chancela. Elle se réceptionna finalement sur les genoux, les larmes aux yeux. C’était la première fois depuis 5 ans qu’elle descendait seule de ce bateau.
Après avoir passé cinq bonnes minutes agenouillée en silence, en larmes et semblant attendre une consolation qui ne viendrait jamais, elle se releva lentement, faisant battre en retraite les rares passants qui l’avaient aperçue et s’apprêtaient justement a venir l’aider.
Elle s’était attaché les cheveux en une longue queue de cheval qui se balançait dans son dos au moindre mouvement, mais de nombreuses mèches s’en étaient échappées et encadraient maintenant son jeune et fin visage. Isilwen se mit en marche et longea le port, allant vers la plage, regardant avec une envie mêlée de tristesse les silhouettes qu'elle devinait aux fenêtres des maisons… Et elle réalisa qu’elle venait d’avoir 18 ans… et qu’elle était orpheline. Mais elle était sur l’île ou elle était née, lui semblait-il. C’était un bon commencement pour la suite.
|
| | | ~¤ Maître du Jeu ¤~
Nombre de messages : 2
| Sujet: Re: Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée] Jeu 20 Déc 2007, 13:33 | |
| Ô douceur du malaise, l'envie de se sentir morte, se retrouvait dans la tombe avec ceux que l'on aime, laisser le temps et la terre recouvrir cette étreinte macabre. Ô temps, ne nous attend plus et laisse nous enfin savourer ce qui ressemble au bonheur! Avoir dans mes bras son corps de femme morte trop jeune, même si sa peau est trop pâle, voir ses cheveux si longs, même si la mort les a rendus blancs, lui donnant des allures de vieillard. Dans peu de temps, l'Eternité me prendra mes couleurs à moi aussi, et à nouveau, je lui ressemblerais parfaitement. Mais il n'y a pas de tombe, alors je nous érige un mausolée au fond des abîmes, j'imagine les algues se faisant linceul pour nous préserver. Dans les ténèbres des flots, nous serons bien, blotties l'une contre l'autre. Nous aurons peut-être froid, c'est vrai. Mais est-ce que nous sentirons encore ce genre de choses? Peu importe le marbre et les fleurs, l'encens, les cérémonies et les larmes. On en verse bien plus dans la vie que dans la mort, alors pourquoi s'attarder, à quoi s'accrocher? Mourrons, et vivons ailleurs! Mère, toi que j'aimais tant, me pardonneras-tu de ne pas avoir été là dans les derniers moments? Aurais-je pu te retenir, de toute manière? Et pourquoi m'as-tu laissée? Balayons ces questions, le passé aura-t-il une importance, quand nous ne respirerons plus?
Ces pensées étaient-elles celles de Mélancolie, ou bien celle de la jeune aventurière agenouillée sur le quai? Peu importe, en tout cas, comme l'odeur du sang attire les charognards, le Maître du Jeu avait été attiré par les relents de peines que dégageait la demoiselle. La Reine des Désenchantés était-elle responsable de la chute de la jeune femme? Encore une fois, peu importe. Elle était penchée au dessus de cette mi-elfe mi-homme, agenouillée à ses côtés. Une de ses mains froides et imperceptibles se glissa dans la chevelure noire. Le vent semblait l'agiter avec douceur. Souviens-toi, souviens-toi! Comme c'était beau, et tiède! Vois comme ça fait mal! Comme tu es belle ma petite Isil! Comme c'est triste! Tu souffres, je le sais bien, et je te comprends. Je te comprends si bien! Et je serais toujours là pour toi, je suis tout ce que tu as, tout ce qui te restes! Il n'y a que sur moi que tu peux t'appuyer, le monde autour est noir, les gens te feront mal. Mais pleure pour l'instant, pleure pour ta vie qui ne mène à rien et tous ces gens qui souffrent, tous ceux qui te font ou te feront souffrir, pleure, car tu ne m'entends pas, tu ne me vois pas, et nous sommes seules!
L'index blanc de la Dame glissa lentement sur la joue de la malheureuse, et derrière lui, une larme emprunta le même sillage, comme si ce doigt semblable à la mort lui avait montré le chemin. D'autres larmes coulèrent, certaines sur la peau fraîche et réelle, d'autres contre les joues chimériques, d'autres paroles sombres furent soufflées dans l'oreille d'Isilwen. Puis Mélancolie se releva, et se recula de quelques pas. Libérée de l'accablement ardent, quoiqu'encore influencée par l'aura de l'entité, la jeune femme pu se relever, enfin.
[Désolée T.T Sinon, j'adore ta fiche, rien a dire, et ton esquisse est remplie donc ça marche =) Bon jeu, et merci de ta patience ^^' ] |
| | | ¤Admin¤
Nombre de messages : 10629 Localisation : ¤ Là où la mer et le ciel se rejoignent, sur l'horizon, là où le Rêve existe encore ¤ Métier/Fonction : ~¤Maître du Jeu¤~ / ~*Conteuse*~
| Sujet: Re: Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée] Jeu 06 Mar 2008, 22:20 | |
| Amstramgram... curieux hasard, c'est tombée sur la demoiselle là-mé-ki-poste-pa
Hihi, histoire de te booster... soit la bienvenue <3
On t'aime
Mais on t'aimera encore plus quand tu ecriras \o/
*envoie un baiser* |
| | | ~*Reine des Abysses*~
Nombre de messages : 4683 Localisation : *~ là où les corps rencontrent la nuit ~*
| Sujet: Re: Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée] Jeu 06 Mar 2008, 22:26 | |
| *enfile la jupe de chearleader* DONNE-MOI UN S *agite les pompoms* DONNE-MOI UN O *agite agite* Suite et fin au prochain post (dans le prochain épisode: Oa enlève sa c...*passage sous un tunnel* ...venue!!) |
| | | | Sujet: Re: Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée] | |
| |
| | | | Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée] | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|