Ou suis-je?

Tout est rouge autour de moi, est ce un désir de sang? Je m'aperçois que non, c'est juste la couleur de la salle qui m'entoure. Mais quelle sont ces pulsions étranges que je ressens en moi? Comme si tout mon être réagit au mur rouge vif qui m'entoure. Est ce de la peur ou... du plaisir, Après m'être relevé , j'aperçus des cadres dans la pièce.
Je m’avançai, quoique techniquement j’y allai en lévitant, vers le cadre plus proche, il s’agissait d’un miroir recouvert de poussière et sur son contour richement orné où était inscrit des inscriptions en hiéroglyphes. Je soufflai dessus pour enlever la poussière. Dans le miroir  j’aperçus un sarcophage ouvert et dont émergeait une momie partiellement couverte de bandelette ; ses bras et ses jambes de couleur grise était décharnées et se terminaient par de longues griffes, et son visage était un crane d’où perçait un regard rouge pénétrant et deux cornes ceignaient sont front. La momie s’empara d’un masque funéraire doré, posé sur le bord du cercueil et se la mit sur le visage La scène disparut. Je repris ma route en observant une rang de photos, devant chaque photos il y avait une bougie allumée. Chaque photos représentait un individus, hommes ou femmes d’âge variés, à priori différent si ce n’est qu’ils menaient un train de vie faste, mais à chaque fois on pouvait y déceler la présence de la « momie » , que ce soit en apercevant le masque posé sur un meuble de l’artiste ou dans une autre , on reconnaissait la main griffu qui tenait un verre trinquant avec son hôte. Sur certaine, la momie était plus distincte et on s’apercevait qu’au fur et a mesure son apparence changeait, ses traits se remplumaient, rosissant et s’affinant et elle avait une courte puis longue chevelure noire d’abord sale et détaché puis soigneusement attaché, bien qu’elle portait toujours son masque et qu’elle avait toujours le même regard pénétrant. Ses griffes s’étaient raccourcies et avaient disparus, tout comme la paire de corne, .Vêtue à l'origine de bandelette puis de haillon sombre, puis d’une tenue élégante rouge et noire. La créature paraissait s’humaniser au fil des contacts. Enfin, un autre détail à remarquer sur les photos et que sur chaque personne était marqué en rouge sang la mention « mort(e) » tandis qu'a mon passage les bougies s'éteignaient d'un seul coup. J’arrivai au bout de la rangée de photos et me retrouvait devant un second miroir, beaucoup plus moderne que le premier. Je l’observai et me retrouvai face à face avec la créature masqué. Elle attrapa son masque et le retira, dévoilant le faciès d’une jeune femme d’une grande beauté , dont l'expression trahissait la ruse et la perfidie, et a l’apparence humaine si ce n’était que ses pupilles étaient rouges. Je souris en tenant mon masque dans les mains.

-Je suis Belphegor!

Après le rouge, le noir

- Comme c’est gentil de penser à moi en mettant des couleurs que j’aime. C’est adorable ! Minaudai-je.
-Non contente d’etre une parasite de l’enfer. Il faut aussi que tu sois nombriliste, Belphégor

Je dois admettre que malgré mon statut de démon, cela me fit drôle d’entendre ma propre voix se moquer de moi. Je m’apprendrais à répondre mais je fus devancée par ma propre voix.

- Pour toi, bien et mal sont des concepts abstraits. Proposer des pactes au gens pour les aider à accomplir leurs inventions en échange de leur ames.C’est ta façon de vivre et cela est aussi naturel que le fait que le jour succède à la nuit et la nuit au jour. Ne penses-tu jamais à tes victimes

-Exactement, après tout il faut bien manger pour vivre, y compris pour un démon. Cela fait mourir des gens mais c’est quand quelqu’un qui tue un animal pour le manger, c’est la dure loi de sélection naturelle. Et je ne suis pas ingrate, je leur aide a accomplir leurs rêves sans difficulté, sans faire de distinction entre les gens. Quoique j’adore avoir du fun : je resterai plus longtemps avec un partenaire qui m’amuse que quelqu’un de ronchon. D’ailleurs, tu sembles amusantes, voix qui me ressemble. Tu ne veux pas qu’on joue ensemble, hein, hein ! Dis-je en lévitant dans la pièce pour voir si je trouvais d’où elle provenait. Tu verras comme je suis époustouflante!

Malheureusement elle ignora mon invitation. Cela m’énerva quelques peu mais j’avais l’habitude d’écouter ce qu’on me disait et de patientait en esquissant une moue boudeuse. D’ailleurs je me dis que j’allais faire une sieste tranquillement. Je baillai un grand coup

- Indolente et arrogante démone, as-tu l’intention de passer une décennie ici ? Ou est donc passé l’être que l’on prend parfois pour un prince des ténèbres. Gronda une voix rauque.
- Je proteste, je n’ai rien fait, enfin rien de différent de ce que je fait d’habitudes pour que les hommes avec leurs croyances stupide me vénère. Quoique je doive bien reconnaitre que ce genre de situation me plait bien quand cela se produit. C’est agréable de vivre dans le luxe et le pouvoir.
-Pouvoir que tu obtiens au dépens des autres ! Dit une voix chevrotante.
-Tout a fait, ce qui prouve bien qu’avaler des âmes, c’est bon pour la santé ! D’ailleurs je vous recommande d’en manger cinq par jours !

Tout en parlant, je me dandinais comme une enfant, accrochée au plafond comme une chauve souris. Je ne racontais pas de blagues cependant car plus je suis bien nourrie, plus je suis puissante. Je ne dévore pas forcément les âmes en entier, je peux n’en grignoter qu’une partie, autant en laisser suffisamment, et puis je suis affilié à la paresse pas à la gourmandise, s’il s’agit d’un bon plat pour qu’il se renouvelle et que je puisse avoir une autre opportunité d’en profiter ultérieurement. Et puis au bout de tellement d’année d’existence, je peux vous dire que c’est quand même agréable d’avoir de la compagnie.
Quel genre de terrain de jeu va m’attendre une fois hors de ce sympathique endroit.



(Désolé pour mon retard pour répondre mais je ne suis pas un démon de la paresse pour rien. Par ailleurs, je suis tout a fait d’accord pour parler par mp de mon histoire, mes pouvoirs, mes ambitions…Faire le mental m’as donné des axes de réflexion par rapport à cela)

Les voix s'éteignirent mais pourtant je les ressentis toujours en moi. J'endurai cela en restant debout, tête haute. J'entendis quelque chose tombait et un cliquetis. Il devait s'agir de la clé mais que voulait dire le cliquetis. Une serrure? Une ouverture lumineuse en forme de dalle apparut au niveau du sol. La lumière était vive. Elle était à la fois intimidante, ce qui était plutôt logique pour une démone, mais elle avait aussi quelque chose d'attirante. Je devinais que je n'aurais pas d'autre issue si je voulais sortir d'ici et que je devrai respecter les règles du jeu. Je m’engouffrai dans l'ouverture lumineuse qui m'engloutit.


Quand mes yeux s'accoutumèrent à la lumière. Une autre salle, blanche ce coup-ci. Elle contrastait avec la salle précédente. Je regardais autour de moi en tendant l’oreille.

-Voyons à quel genre de surprise je vais avoir droit maintenant.

Je ressentis une étrange sensation, pas forte mais néanmoins présente au niveau de mes pieds. Je jetai un regard sur le sol. Celui-ci était limpide imprimé d’un léger mouvement constant tel un flot silencieux.

Dans l’eau Je vis un sarcophage qui s’ouvrit et je m’en vis sortir sous forme de momie ; ma « naissance » dans ce monde. J’étais nouveau née à l’époque, agissant à l’instinct et de façon bestiale, tuant sans distinction et sauvagement. Le mot "finesse" m'était inconnu.

- Il faut bien reconnaitre que j’étais moche et bête à l’époque ! Je peux comprendre qu'on prennent peur en me voyant.

L’image s’estompa mais à peine tournai je mon regard que je vis une autre scène.

Je, toujours en momie, venais d’être malmené car je m’étais attaqué a plus fort que moi ; une démone que j’avais pris pour une humaine. Elle aurait pu m’éliminer mais elle décida de devenir mon mentor. Elle se nommait Astaroth, elle avait de court cheveux blond et le teint halé. Je n’étais pas le premier démon qu’elle prenait sous son aile. Elle était une démone majeure avec une réputation certaine parmi les démons de l'air que j'avais rejoint.

Je continuai à marcher sur le sol liquide de la salle blanche en remontant mon passé.

A genoux, J'écoutais ma mentor me prodiguer des conseils qui, selon elle, me permettrait d'être un démon qui verrait son espérance de vie et de carrière augmentait grandement. Son enseignements me parurent ridicule la première fois qu'elle en parlât, elle m'expliqua notamment plutôt que de chasser sauvagement, autant faire en sorte que nos victimes nous donne leurs âmes de leurs pleins grès plutôt qu'en provoquant un carnage. Astaroth est une démone sage(même si ce qualificatif peut paraitre insolite pour désigner un démon) m’enseigna à agir avec réflexion et subtilité cependant cela me posa problème au début.

-Avec le respect que je vous dois, Astaroth-sama, permettez moi de vous dire que cela absurde. Les humains sont peut des créatures sottes et couardes, mais comment pourrais-je les amener à me céder volontairement leurs âmes?
-Cela c'est à toi de le découvrir par toi même. Etudies les êtres vivants et apprends à les connaître, leurs forces et leurs faiblesses!Ne me déçois pas Belphegor!

L'image disparut mais sur une autre apparut dans l'une des dalles adjacentes.

Je me vis en train de marcher dans une forêt. Je réfléchissais à ce que m'avait dis ma mentor.

Je vis un chevalier assis sur un tronc d'arbre. Il paraissait mélancolique. Je me dis que dans son cas, je pourrais le prendre par surprise et que ce serait une âme facilement gagné. Je me lançais en direction de son dos. Je marchais lamentablement sur une brindille qui craqua. Le chevalier se retourna et se leva. Cependant il ne pas dégaina son arme mais je vis bien q alors que je m'avançais d'un air menaçant. Cela me stoppa.

-Fais ce que tu as faire démon si cela te chante! A quoi bon continuer à vivre si je ne peux sauver mon village!

C'est la première fois que je tombais sur quelqu'un de suicidaire. Certes je n'aime pas prendre trop de risque mais la c'était vraiment peu amusant. Les paroles d'Astaroth me revinrent en mémoire.

- Dis-moi humain! Si je t'aidais à résoudre tes problèmes, accepterais-tu...de me laisser ton âme en retour?

Le chevalier poussa une exclamation et me regarda dans les yeux.
-Pourquoi m'aiderai tu? Et pourquoi te ferais-je confiance?
- Hi Hi, c'est simple! Car je veux ton âme mais dans ton état actuel, la flamme de ton ame risque d'être bien terne et de peu de valeur. Et si tu ne me fais confiance, tu n'auras pas d’autres espoirs de sauver ton village.
- J'ai du mal imaginé qu'un démon avec ton allure puisse être médecin.

-Pourquoi un médecin?
- Sais-tu ce qu’est ce qu'est le mal de pétrification?
-J'en ai entendu parler ceux que sa touche se transforme peu à peu en statue de pierre,entrainant une mort assez horrible.
-Exact, mon village est victime d'une véritable épidémie. Je recherche un antidote contre cela.

Je pris le temps de réfléchir. Je ricanai.

-Comme je le pensais, cela t'amuse vil créature!
-Une vil créature qui t'aidera à préparer un remède pour guérir ton village de la maladie fossile. A condition que tu la payes de ton âme. Alors, qu'en dis-tu?

Le chevalier hésita puis répondit qu'il acceptait ma proposition. Je l'accompagnai prés de son village pour qu'il montre des victimes totalement pétrifié afin que je prélève des échantillons pour comprendre ce mal.

- Alors, penses-tu pouvoir faire quelque chose contre cela?
-Bien sûr, il va juste me falloir quelques ingrédients que tu vas aller me récupérer. Aprés tout c'est le justicier.

Ainsi sur mes conseils, il collecta les ingrédients et prépara l'antidote avec mon aide. Le village fut sauvé. Une fête fut organisée le soir. Je l'attendis dans la forêt à la fin de la fête. Il respecta sa parole et vint seul. Il avait les traits fermés.

-Je suis bien obligé de te remercier pour ton aide démon. Tu as respecté ta part du contrat et... j'exécuterai la mienne.
Je souris en plaçant l'une de mes paumes contre sa poitrine. Normalement je la lui aurai enfoncée pour me servir sauvagement mais je voulais faire ça proprement et tester quelque chose de nouveaux sans lui infliger trop de souffrance vu qu'il respectait son engagement. Ma main s'entoura d'un halo vert et je sentis qu'elle attirait l'âme du chevalier à moi. Quand j'eus finis, il tomba raide mort et j'avais une grande flamme verte dans ma main. J'ingérai l'âme. J'entendis des bruissements venant de buisson derrière moi. Je fis volte face et vis Astaroth. Elle était entouré de deux autres individus que je devinais être des démons. L’un ressemblait a un minotaure avec des serpents sur la tète, il portait une cotte matelassée et tenait un trident dans une main et un filet dans l’autre. L’autre démon était vêtu d’une sinistre armure et tenait une faux, il évoquait un vampire avec son teint pale et ses canines mais je reconnus Anachronox qui était le « bras droit » d’Astaroth. Je me prosternai devant elle.

-Astaroth-sama, cela fait-il longtemps que vous êtes ici?

Elle acquiesça.

-Suffisamment longtemps. Bravo, tu t'es bien débrouillé. Cependant, tu as relâché ta vigilance. Imagines si ta victime aurait rameuté ses compatriote et voulu t'éliminer. Rassure-moi, l'antidote que tu as leur donné est incomplet?

-Oui, maitresse, j'ai fait en sorte que son effet soit temporaire et s'affaiblira au cours des années. De cette manière, il est probable qu'un habitant désespéré fasse à nouveau appel à mes services là-bas. En quelque sorte un contrat de fidélité.
-Magnifique, on dirait que mes enseignements ont des résultats. Tu as finalement compris qu'utiliser ton cerveau vaut mieux que la force brute. Hum, je vois que quelque chose à l'air de te perturber.
-Oui, c'est au sujet de cette épidémie. Elle est d'origine magique et je pense qu'elle n'est pas tombée là par hasard. Je pense que c'est votre œuvre ou de l'un de vos fidèles.
Astaroth éclata de rire.
-Quel meilleur moyen pour voir si tu as compris la leçon que de te mettre à l'épreuve que de confronter à la pratique. Gargozius (elle désigna le minotaure) est passé par la et lancé une malédiction sur le village.
L'image disparut et je passé à la recherche d'un autre de mes souvenirs. J'en trouvai un...

Une vingtaine d'année était passé depuis mon premier contrat et j'avais évolué. J'avais appris à savourer le pouvoir des âmes et à en tirer profit. Avec le temps, j'avais pu revitaliser mon enveloppe charnelle et lui redonner son apparence d'antan. J'avais l'aspect d'une jeune femme. Cela me facilitait grandement la tache pour m'introduire parmi les humains sans devoir me camoufler. L’absorption d’âme est une faculté génial car il me permet aussi de me régénerer et d'augmenter mes capacités cependant ce dernier effet est temporaire e je le maitrise mal; Astaroth m'a dit qu'il me faudrait quelque chose pour catalyser mon absorption d'âme en attendant que je maitrise cette capacité. Toutefois ce genre d'outils ne s'obtiendrait pas n'importe où. Il fallait que ce soit forger avec l'aide d'esprits. Pour cela rien de tel qu'un nécromancien.
A défaut de pouvoir mettre la main sur un nécromancien assez compétent pour cela, J’avais eu connaissance d'un chaman nommé Béato Gourry qui me permettrait l'accès à la forge des esprits. Je partis à sa rencontre. Je fus surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une jeune femme .Les autres habitants de la ville la redoutait et se tenaient loin d'elle, hormis quand ils avaient besoin de son aide; encore une belle illustration de l'hypocrisie des humains. La chamane avait accepté cette fatalité.
Je décidais de faire d'une pierre deux coups en lui proposant mes services et ma compagnie contre l'aide la création du catalyseur et aussi pour son âme. Je m’attendais a ce que l’affaire fut vit expédiée mais je vécu ainsi plusieurs années aux coté de Béato. Même si je lui servis de domestique, elle me traitait amicalement bien qu’elle savait que j’étais une démone. C’était la première fois que je me sentais si proche d’un de mes client/victime.
Il arrivait que mes relations avec mes clients/victimes soit plus ou moins bonnes avec chacun en fonction du plaisir ( comme ce lycan clown excentrique mais sympathique qui voulait que le monde entier rie à ses blagues, hélas une crise de lycanthropie au milieu du plus grand spectacle lui valu la haine du public qu’il voulaient tant distraire et il me dit alors qu’il ne pouvait vivre ainsi de faire ce que j’avais faire)ou l’ennui (je pense à un chef elfe noir ambitieux qui avait voulu régner sur tout aiklando et dont j’ai eu plaisir a arracher l’ame), que j’avais en leur compagnie mais je gardais toujours en vu mon objectif principal a savoir empocher leur âmes au bout du comptes. Mais cette chamane me traitait vraiment en égale, elle avait accepté sans rechigner de convoquer la forge des esprits et a marchander avec eux. Il faut savoir que ces derniers ne sont pas des tendres et négocier avec eux nécessite beaucoup de circonspections. Finalement, contre quelques âmes que j’avais en stock et quels objets magiques de la collection de Béato, j’eus mon catalyseur qui était une dague nommé Soulreaver qui absorbait les âmes de ceux dans lequel je la plantais. Cependant cette arme était assorti à son utilisateur, et donc elle se renforcé avec les âmes qu’elle absorbées, devenant une épée longue a la lame ondulée puis auréolée d’une aura verte. Il y a d’autres évolutions mais je n’ai pas encore eu l’occasion de les atteindre. Le chef des esprits forgeron me suggéra de revenir en cas de besoin dans … quelques décennies.

La flaque suivante me montra en train de cuisiner avec Béato. La jeune chamane était de plus en plus rayonnantes chaque jour. Elle avait repris confiance en elle et se mêler a nouveaux à ceux de son espèce. Certains la fuyaient ou se montraient hostile mais d’autres l’avait accepté malgré ces différences. J’étais émerveillé par son évolution Ce jour-là je lui posais une question.

- Béato, tu n’as toujours pas formulé le souhait que tu veux que j’exauce pour toi. Décides- toi et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour te l’exaucer.

La chamane eut un rire cristallin tandis qu’elle posa son couteau et se rapprocha de moi qui lui tournais le dos.

-Mais voyons Bel, je n’ai besoin de rien. Tu m’as déjà tant apporté. Ta présence est suffisante. J’espère pouvoir te le rendre un jour ou si je n’en pas le loisir, je parlerais de toi à ma descendance, qui sait votre route se croisera peut-être.

Je baissais les yeux d’un air sombre :

-Tu veux dire … que je ne peux…. rien faire de plus pour toi.
-Voyons inutile de vouloir chercher à en faire plus. Voilà qui est insolite de la part de quelqu’un qui est surnommé« prince de la paresse ». Répondit-elle en plaisantant

Machinalement, une de mes mains se dirigea vers ma ceinture ou j’avais ma soulreaver que je commençai à dégainer.

- Je vois. Dis–je d’une voix terne. J’ai donc rempli mon contrat.

Avec effroi, je dégainai silencieusement ma lame dont l’éclat verdâtre, que j’affectionnais habituellement, me parut inquiétant.

-Oh là la, ne sois pas si sérieuse. S’exclama Béato hardiment. Dépêchons nous de finir cela. Que dirais tu de faire une promenade cette après midi…

Elle s’interrompit en me voyant me tournait vers elle avec un regard triste et mon épée à la main. Elle parut triste mais se reprise très vite.

-Je vois, j’avais oublié cette clause...
- Je…désolé. Je ne veux pas le faire… mais…je ne peux plus … me contrôler… Fuis…s’il te plait ! Dis-je difficilement avec une voix tremblottante que j’avais du mal à reconnaître.

Je sentis quelque chose de froid qui coulait sur mes joue ; de l’eau. Je me demandais ce qui se passait puis je me souvins qu’il y avait un phénomène correspondant chez les humains et qu’ils appeler « pleurer ».
Béato ne fuyait pas. Au contraire, elle fit un pas dans ma direction en tendant les bras.

- Je vois, tu es l’esclave de ton propre instinct. Très bien si tel est mon destin, je l’accepte.

J’avançais vers elle avec une démarche de pantin et levait le bras .Deux cris jaillirent tandis que l’épée transperça la poitrine, déversant un sang abondant...



-Pourquoi, Belphegor ?
- Je … refuse….BOUAAARGH

Je crachais un abondant flot de sang. Néanmoins celui-ci n’était rien comparé à la douleur que je ressentais en raison de l’épée planté dans ma poitrine. Je la retirai en couinant de souffrance.

-Je... dois partir.
-Attends, je vais te soigner. HANSAPLAST.
Elle posa une main douce et apaisante sur l’un de mes bras. Je sentis mes souffrances diminuait. Je repoussai Béato violemment d’un coup de coude.

-DEGAGE ! NE M'APPROCHE PAS ! Criai –je d’un ton aussi ferme que possible.
-BELPHEGOR!

Elle s’interrompit et je vis qu’elle se mordait les lèvres pour ne pas pleurer.

-Tu vas partir ? Et je ne reverrais plus ? Dit la chamane avec tristesse.
- Je suis… obligée. Je risque de te tuer sinon pour le contrat. Adieu Béato!

Je me détournai d’elle en tenant fermement mon épée dont je me servais comme une canne pour avancer.

-Adieu, Belphegor. Et merci, je ne t’oublierai jamais.

Ces mots se gravèrent en moi plus profondément que la blessure que j’avais reçu. Cependant je ne me retournai pas.

Ce fut un soulagement de voir l’image se dissipé. Je me rappelais qu’ensuite, après avoir été soigné je m’étais fait punir pas Astaroth qui ne comprenait pourquoi je n’avais pris l’âme de Béato. Je refusai de lui répondre et endura des tortures pendant plusieurs jours jusqu'à ce qu’on m’envois sur un nouveau client.

Je continuai à remonter la rivière des souvenirs.

J’étais en train de léviter, de manière fort maladroite je dois le reconnaitre. A ma décharge, c’était l’une des premières fois que je faisais cela et annuler la gravité autour de moi n’était pas facile au début. Habituellement, je l’utilise de manière plus restreindre j’utilise cette capacité pour réduire ou augmenter la gravité des êtres vivant. Prenez une pomme par exemple, normalement si elle tombe sur la tête d’un humain qu’on appellera ….Newton, enfin c’est qu’un exemple, un nom aussi stupide ça n’existe pas, il n’aurait pas grand bobo normalement mais remplacer la pomme par un être humain dont la chute serait amplifié de manière exponentielle, il faudrait mieux qu'il porte un casque sous peine de se retrouver avec une énorme bosse, voir pire..
Bref, alors que j’étais en train de voler laborieusement en zigzaguant, pas pour me la jouer mais car j’avais des difficultés à diriger ma trajectoire, je devais avoir l’air bourrée, comme dirait les humains.

-Regardez Astaroth-sama, j’y arrive (même si ça manquait d’élégance et de fluidité).

BOUM*bruit d’une collision entre moi et un cristal flottant *

Je tombai sur les fesses en couinant. Je savais d’où provenait ce cristal.

-Décidément tu as encore beaucoup à apprendre. Ça ne sert à rien de voler si tu es incapable de contrôler ta trajectoire et de surveiller ce qui pourrait te menacer Commenta Astaroth d’un air mécontent. Imagine si tu es sur un champ de bataille et que doives échapper à une volée de flèches, tu te ferais abattre comme un vulgaire pigeon!
Ses yeux étaient devenus tout blanc et elle était entourée de plusieurs cristaux semblables à celui que j’avais reçu.

Ces derniers temps, ma mentor était plus sévère sur l’entrainement. Je me demandai si elle était fâchée contre moi et si elle avait d’autres soucis en tête.

-Je ne maitrise pas encore ce pouvoir mais le reste de mes capacités est à la hauteur. Je ne suis plus un démon mineur Il n’y a qu’a voir mes derniers résultats sur le nombre d’âmes que j’ai collecté. Vous m’en avez fait le compliment et il parait que sa majesté Damballa elle-même trouve cela remarqua…*Une volée de cristaux aiguisées filèrent dans ma direction et passèrent très prés de moi avant de se planter à proximité.* Je suis désolée, je ne voulais pas vous manquez de respect.
-Tu deviens dilettante en te reposant sur ce que tu as déjà réussi sans chercher à progresser. Cela pourrait te jouer des mauvais tours.

J’aurai pu répondre que je ne suis pas surnommé « le prince de la paresse » mais ça aurait été malvenu dans la situation actuelle.

-Belphegor.As tu entendu des rumeurs concernant la présence de démons renégats au sein de notre clan ?Demanda t-elle d'une voix plus calme.
Je fus surprise d’entendre qu’il y avait des traitres parmi nous.

-Des démons rénégats ! Mais ils n’ont pas une chance contre Damballa et ses fidèles!
- ET VOILA ! Tu refais la même erreur !
- Quel erreur ? Demandai-je en m’inclinant avec déférence.
-Sous estimer la menace. Cela ne concerne pas forcement Damballa. Les rivalités entre démons sont nombreuses, tous éléments ayant de la popularité, et qui pourrait finir à long terme par devenir prince démoniaque, peut être pris pour cible ça peut être mon cas. Et aussi le tien vu que tu es de mon coté.

Je me relevai d’un bond.

-Quelqu’un en a après moi ?
-Pas forcément mais tiens-toi sur tes gardes.

Cet avertissement en tête, mon existence repris son cours. Quelque mois plus tard, j’avais fait de grand progrès en ce qui concernait la lévitation. Je rentrais justement en volant d’un contrat qui s’était bien passé. .

-Astaroth aura bien du mal à redire de mon talent. Quelle journée magnifique !

Je me trompais lourdement cependant. En chemin, je croisais trois démons mineurs ailés et difformes. Je passais sans m’arrêter. Ces derniers me poursuivirent et commencèrent à vouloir me percuter.

-Ce n’est pas accidentel, ils en ont vraiment après moi.

Heureusement pour moi et malheureusement pour mes ennemis, j’avais fait le plein d’âmes .En plus je savais comment réagissais les démons de bas étages puisque cela avait été mon cas jadis. Je les vainquis facilement mais je ne savais pas qui les avaient envoyés, ils devaient travailler pour un démon plus fort. Je me hâtai pour retrouver Astaroth pour lui raconter cela et lui demandé conseil. Quand j’arrivai sur place, il était trop tard. Je vis tout plein de cristaux brisés et que certains avait la forme d’un bras ou d’une jambe. Je vis un visage brisé en cristal que je reconnus.

-ASTAROTH SAMAA !

Je m’inclinai à coté des restes de ma mentor. Je vis qu’à coté sur le sol était gravé « Belpheg »

-Le début de mon nom! Mais pourquoi ?

Un cristal se mit à luire. Je le pris. Il y eut un flash.

"
En face de moi, je vis d’Anachronox et Gargozius. Je demandai ce qui se passa mais aucun mot ne sortit de mes lèvres. A la place j’envoyai une flopée de cristaux ; Je compris à ce moment là que j’étais dans un souvenir d’Astaroth. Anachronox coupa les cristaux avec sa faux et continua à agiter celle-ci comme s’il taillader un adversaire invisible. La faux tranchait à travers les dimensions et je vis mon corps, enfin celui d’Astaroth, se faire lacérer malgré que sa peau ait pris l’aspect et la texture de cristal.

-Ton crime ne restera pas impuni, Anachronox. Dit Astaroth.
- J’ai déjà prévu quelque chose pour cela. Répondit Anachronox d’une voix rauque. Je vais faire accuser cette idiote de Belphegor. Damballa la bannira ou, avec un peu de chance, l’exécutera. Maintenant Astaroth*il se précipita en brandissant sa faux* MEURS !
"


Alors que la faux s'abattit sur Astaroth, il y eut un nouveau flash aveuglant. A ce moment j’entendis dans ma tête la voix d’Astaroth qui me dit de fuir. Le cristal était devenu terne. Je regardai l’inscription avec mon nom. C’était probablement une fausse preuve qu’Anachronox pour me faire accuser. Il allait revenir avec des gardes et me ferait accuser. J’imagine qu’il aura à ses cotés des témoins comme Gargozius. Dans l’état actuel des choses, je n’arriverais pas à prouver mon innocence. J’allais fuir mais je jurai de faire payer à Anachronox pour venger Astaroth et de rétablir mon honneur et mon statut auprès de Damballa.

De rage, je tapais violemment du pied sur la flaque de la salle blanche. Mes objectifs m’étaient revenus à l’esprit mais j’aurais besoin d’aide. Je me rappelais de Béato et j’envisageai de me mettre à la recherche de sa descendance. Avais-je le droit de la mêler à mes problèmes? Je réfléchirai a cela quand je l'aurai localisé.
Je levais une main avant de m’exclamer:

- Bon, merci pour la rétrospective sur ma vie, mais maintenant va falloir que j’y aille.