Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Les Dessous de la Reine

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Oanig Ain'Hoa
~*Reine des Abysses*~

Oanig Ain'Hoa

~*Reine des Abysses*~

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Les Dessous de la Reine Empty
MessageSujet: Les Dessous de la Reine   Les Dessous de la Reine EmptyJeu 01 Sep 2011, 22:13

    Tout comme Reilor ne s'est pas construite en un jour, Oanig n'est pas devenue Souveraine des Succubes en claquant des doigts. Bien qu'elle aurait adoré...

    Les textes apparaissant ici relateront son histoire, de ses débuts hésitants à ses ébats violents.


    Et pour ceux qui seraient déçus en pensant réellement voir ses dessous, sachez qu'elle en porte très peu, coquins! è.é


Les Dessous de la Reine Ladybugbymyambeond30n41

Il avait les cheveux blonds…

Il était aux environs de midi lorsque la succube moula sa première empreinte dans le sable de Ghurol. Elle eut un haut-le-cœur et se retint de vomir, ses mains tremblantes plaquées sur sa bouche.

Il était aux environs de minuit lorsque le pied de la démone fut troué par un caillou de Reilor. Elle eut un éclair de douleur qui la parcourut jusqu’à la nuque et se retint de hurler, ses mains tremblantes plaquées sur sa bouche. Ça avait recommencé. Son corps entier s’était mis en transe, elle ne se souvenait pas d’évènement déclencheur, et elle s’était téléportée. Ici.
Elle se mordit la lèvre très fort et délogea le cruel caillou de sa chair. Mais elle ne le jeta pas plus loin comme le lui dictait sa rage, non… Elle arracha une bande de sa robe, l’enroula autour de son poignet, fit un nœud serré et y glissa le mauvais souvenir. Il ne fallait pas oublier que dans le monde réel, elle était faible, que lui avait dit Sonya. Il ne fallait pas négliger que sa robe était fragile, non plus, tu parles d’une qualité !

La petite rue sombre dans laquelle elle se trouvait était un cul de sac. Quelques pavés qu’elle sentait sous ses plantes nues, disséminés ci et là, devaient lui servir d’alibi pour ne pas l’incriminer de n’être qu’une voie d’égouts. Lentement, les pans de son habit retenus hauts contre elle pour ne pas les souiller, elle se laissa guider par son instinct. En réalité, il s’agissait plutôt de ses cinq sens mais à l’époque elle n’avait pas conscience de ce potentiel, et l’ « instinct » ça colle à tout ce qu’on ne s’explique pas. C’est ainsi qu’elle se retrouva, l’estomac serré, devant une petite porte en bois flanquée d’une haute fenêtre sale. C’était là. Et évidemment, la porte était fermée.

« Si tu crois que ça peut arrêter les pires cauchemars ! »

Elle se dressa sur la pointe des pieds et testa la deuxième option. Cette dernière, dans un grincement suivi d’un juron, s’ouvrit vers l’intérieur. Chic, il n’y avait plus qu’à y monter ! Heureusement que dans les ruelles malfamées il y avait toujours un vieux tonneau vide… Ou plein, saleté de *ù*m$^wxsqdezedf^mùm*ùù$ ! Elle dut amortir sa chute sur le flanc avec ses pieds, le faire rouler jusqu’à la fenêtre et une fois bien placé, inutile d’essayer de le remettre debout. Essoufflée, la succube se lança dans la plus périlleuse des ascensions avec pour seule aide un crachat dans ses mains et une hargne digne des taroo les plus malades. Ne pas penser aux égratignures qui lui brulaient chaque parcelle de peau qui raclait contre le vieux (dé)crépis était plus aisé que de refouler les assauts de son orgueil froissé. A quoi bon être un démon, hein ? Le chien, quand il a faim, il n’a qu’à donner la patte, lui ! Tu parles d’une puissance…

Elle attrapa le rebord intérieur de l’embrasure et se tira, déchirant sa robe puis son ventre dans le passage, gémissant d’effort. Ses pieds battaient dans le vide, réflexe stupide ou aide réelle ? Et puis, elle tomba. Lourdement, coupant l’envie du parquet qui subit le poids de ses fesses de protester en grinçant. Au lieu de ça, un souffle.
Elle s’accroupit furtivement, remit ses cheveux en place en quelques caresses, et tendit l’oreille. Il y avait une porte à droite, close.

Les pans de ses narines frémirent. Quel parfum ! Il flottait dans la pièce attenante à la chambre, comme la brume au-dessus d’un étang. Il emprisonnait les saveurs de son possesseur comme un nuage devant le soleil, capturant le moindre de ses éclats dorés et les démultipliant dans sa toile cotonneuse, laissant présager de la beauté de l’astre derrière son voile afin d’en garder encore un peu de mystère… Encore un peu de mystère. Voilà la succube par l’odeur alléchée, les pupilles dilatées, ouvrir ses sens à la nuit. Immobile, elle se laissait envahir des sensations qui traversaient sa peau. Au plancher rugueux, sa plante de pied devint moite. Ses orteils se fléchirent sur la surface en un grattement discret, qu’elle savoura en fermant les paupières. Le bois rêche, sec, pouvait alimenter sa fureur comme le sang nourrissait son corps. Dans des craquements, des rougeoiements, la réchauffer et la soulager. Ça la prenait à la manière d’une démangeaison, elle ne maîtrisait pas ce chatouillement qui l’irritait, la titillait, jusqu’à l’explosion. C’était aussi bon que de frotter un bouton…

Mais elle retint la brûlure, car une autre perception vint l’intéresser : celle, auditive, d’un doux chuintement. Une respiration calme, et profonde. En se concentrant, elle pouvait entendre l’air s’engouffrer dans les petites cavernes qui lui servaient de nez, murmurer dans ses bronches, caresser ses sacs alvéolaires pour leur prier de s’ouvrir. Oh, et le sang qui devait ruisseler contre ce tissu fragile, embrassant l’oxygène nouvellement arrivé et l’emportant dans sa danse charnelle ! Et, une fois la tâche accomplie, les muscles qui se relâchent et laissent s’échapper un souffle humide, et chaud. Le torse, qui se replie, sous l’armature osseuse des côtes. Telles les mats d’un voilier, s’écartant pour que le vent gonfle les grands draps rouges qui les écartent, rapprochant un peu plus l’embarcation de sa destination à chaque respiration.

Une seule destination, la mort.

Peu importe la manière, peu importe le sentier. Comme les Elfes le disent si bien, tous les chemins mènent à Rosyel. Évidemment, ces êtres sont immortels, ils ne verraient pas plus loin que le bout de leur terre. Pour les Hommes, c’est une autre histoire, un peu plus courte.

A présent que son appétit était attisé, la prochaine reine des succubes décida de prendre son premier repas. Son entrée dans le monde avide des Démones des Rêves.

Attrapant le devant de sa robe pour ne pas s’y prendre les pieds, elle amorça une marche lente et étouffée vers l’inéluctable. Bien sûr, des doutes ne tardèrent pas à assaillir son esprit, embrumés des ombres parfumées qui continuaient à s’infiltrer en elle. Et si la porte grinçait ? Et s’il se réveillait ? Et si elle n’arrivait pas à pénétrer dans son sommeil ? Et dans quel monde allait-elle vraiment abuser de lui ? Et si elle n’aimait pas son goût ? Et s’il lui faisait du mal ? La main plaquée contre le panneau de la porte, elle soupira. Elle ne le saurait pas tant qu’elle n’aurait pas essayé. C’était inquiétant, excitant, grisant ! Un frisson lui parcouru l’échine, et elle retint sa respiration. C’était Maintenant.

Elle poussa, et ne put plus bouger. A six pieds devant elle, emmêlé dans ses couvertures, gisait l’homme le plus beau qu’il ne lui avait jamais été donné de voir. En même temps, c’était le premier…

Un rayon de lune baignait la pièce d’une atmosphère secrète, mêlant le clair et l’obscur, le vu et le caché. Ses pieds dépassaient du lit, blancs, entièrement détendus. Ses mollets disparaissaient sous un drap, recouvrant ses jambes jusqu’au pli de l’aine. Un endroit qui intrigua Oanig, captivant ses yeux sur les reliefs et les creux mis en valeur par ce jeu de cache-cache. Une ligne blonde, aux reflets dorés, les conduisit au-dehors, l’éloignant du tissu pour rejoindre son nombril. Il était un peu maigre, sa peau laiteuse s’étendant entre ses os comme sur le cercle d’un tambour. Le grill de son buste l’étira un peu plus lorsqu’il reprit une inspiration, saillant sous la surface sur laquelle le regard de la démone continua de grimper. Elle rencontra deux mamelons délicieusement roses, bordés de l’or de sa toison clairsemée. Ses dents se serrèrent à cette vision, et elle déglutit brusquement. Son cœur commençait à s’emballer, propulsant trop de chaleur dans ses artères. Le reflet de son impatience sur la gorge du dormeur l’excita un peu plus, imaginant sentir sous ses doigts les battements de sa jugulaire si puissants, renifler à même son cou le liquide brulant qui s’y écoulait.

« Humm. »

Le gémissement nocturne l’attisa, et ses lèvres, rondes sur les monts, et roses… Une bouche enfantine, délicieuse. L’innocente et la pureté émanaient de son haleine. Son nez fin surmontait cette délicate structure, présidant entre ses deux paupières clauses aux cils jaunes. Des mèches de cheveux aux couleurs de l’aube collaient à son front, ourlant son visage d’une auréole dorée.
Elle gargouilla. La démone avait l’impression de s’ébouillanter de l’intérieur, dans un mouvement de sauvegarde elle enfonça ses ongles dans le cadrant pour ne pas … Gémir, ou hurler, ou bondir ! Le réveiller... Elle prit de grandes bouffées d’air mais elle ne déchaina que l’enfer dans son ventre, attisant les flammes de sa faim avec ce goût présagé que l’odeur de l’homme laissait sur sa langue. Tous ses muscles bandés, elle écourta rapidement la distance les séparant toujours l’un de l’autre. Près de lui, il émanait cette chaleur moite qui enveloppa la peau d’Oanig de frissons. Elle approcha une main très retenue vers sa joue, et se pencha légèrement en avant. Ce qui fit tinter ses bijoux. Malgré lui, le jouvenceau dut percevoir cette présence anormale au-dessus de lui, car ses paupières battirent deux fois, confuses, et s’ouvrirent sous le regard effrayant de la succube.

Elle ne vit même pas la couleur de ses iris. Avant de pouvoir dire zut, elle se rendit compte qu’elle avait un morceau onctueux de chair entre ses dents et qu’une liqueur chaude ruisselait dans sa gorge. Elle savoura en le mâchant plus doucement. C’était onctueux, et délicieux ! Il fallait qu'elle essaye un autre morceau, alors elle entama la joue. Tout ce potentiel, c'était terrifiant. Elle dégusta ensuite une phalange. Chaque morceau, chaque bouchée, tout était tellement nouveau… Néanmoins, il y avait quelque chose de gênant. Un détail, faible mais irritant… Ah, oui. C’était le garçon, qui hurlait. Un sourire sadique crispa sa bouche, lorsqu’elle l’observa une nouvelle fois, avec ce trou rouge jaillissant de sang là où se trouvaient deux courbes roses une minute auparavant. Il fallait que ce bruit cesse, maintenant. S’asseyant à califourchon sur lui, repoussant toutes ses tentatives d’entraves, elle descendit ses lèvres à sa gorge. Le martèlement de sa carotide droite l’accueillit joyeusement, et elle passa sa langue sur la saillie instable qu’il provoquait. Le derme, salé, perla de sueur en réaction à ses avances. Elle se mordit sa lèvre, embrassant plantureusement la surface bourdonnante. Mordillant, suçotant, retardant l’éruption qui perdrait sûrement beaucoup trop de contenu à son goût. Ancrant ses mains de part et d’autre de sa nuque, elle ouvrit enfin sa bouche, plantant ses dents avec volupté dans la chair. Immédiatement, le sang se répandit dans sa bouche, se bousculant contre ses gencives, coulant sur sa langue, dévalant la pente de sa gorge. Il enduit aussi ses mains, et ses poignets, ainsi que les mèches de cheveux emmêlés qui prirent une teinte rousse. C’était merveilleux ! Elle sentait son organisme se repaître de cette nourriture et en réclamer encore, et encore ! Elle avait soif, et faim et… Autre chose, un autre désir, qui ne prenait pas source dans cette bouche là. Toute occupée à s’enivrer directement au goulot, elle se remémora le drap dissimulant sous la ligne de l’aine, l’objet de ses nouvelles envies. Il était sous elle. Elle le sentait car elle ne pouvait s’empêcher de remuer au-dessus de sa proie. Une de ses mains glissa plus bas afin d’explorer le contenu de cette cachette. La couverture s’échappa, mais ce qu’elle abritait était hors d’usage.

Déçue, Oanig se redressa. Les yeux vides du jeune homme la contemplaient avec un air d’excuse. Il ne respirait plus, les glouglouttement de sa gorge n’étaient plus qu’un vague souvenir. Frustrée, la succube lui assena une gifle si forte que ses vertèbres craquèrent. La tête mollement pendu sur le côté, il perdait de son charme.

Elle essaya de se satisfaire malgré tout, se frottant contre lui, enfouissant sa tête dans le creux de son épaule. Mais rien, non, le cœur n’y était plus. Après quelques minutes, elle se redressa dans un soupir, enjamba son corps inerte, et se retrouva debout près d’un cadavre. Elle n’avait pourtant pas fait tant de dégâts. Dépitée, elle s’écarta, les bras pendants. Une flaque de sang la fit déraper, et elle tenta de se rattraper à un pied, qui chuta avec elle sur le parquet. Les fesses trempant dans le liquide poisseux, elle constata à quel point elle était sale et engluée, déçue, et énervée. Le salaud ! Il n’avait même pas été capable de la satisfaire ! Il n’avait pas attendu qu’elle soit libérée de ses pulsions pour mourir ! Il n’avait rien fait pour elle, rien ! Sa colère la submergea perfidement, tandis qu’elle tenait un pied froid dans une main crispée, et tapait l’autre de rage sur le sol. Des larmes de rancœur coulèrent sur ses joues, décollant les plaques rouges de sa peau, sillonnant parmi les traces de sa première déception sentimentale.

Et au premier courant d’air passant la fenêtre par laquelle elle était rentrée, elle s’enflamma. Le brasier se propagea rapidement sur les planches, les draps, sa robe. La fumée s’épaissit d’une odeur croustillante de viande rôtie. La saleté qui la maculait disparut peu après ses vêtements. Les flammes, léchant le mur, à la conquête du plafond, firent tomber le cadrant de la porte devant elle. C’est ce qui la fit réagir. Elle jeta un dernier regard aux restes de son repas. Malgré massacre, cette opulence sanguine, la barrière jaune crépitant et l’écran de fumée, ses crins de paille luisaient encore sous la lune. Ce souvenir marqua sa mémoire. Il avait les cheveux blonds… Elle plissa le nez, et s’éclipsa avec dignité du petit appartement. Elle attendrait quelques jours pour recommencer. Ça laisserait croire aux autres qu’elle s’était repue.
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