Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
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 Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire...

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Isilwen Loendë
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Isilwen Loendë


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MessageSujet: Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire...   Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire... EmptyLun 06 Oct 2008, 21:10

Nous avions touut notre teeemps ou celuii des papillons ...
[ =3 ]

Ce qui la frappa en premier, c’était le silence.
Ses oreilles n’avaient jamais rien entendu de tel. Toujours, pour le briser, il y avait eu le sifflement du vent, les piaillements des oiseaux, le fracas des vagues, les grincements du bateau ou les voix lointaines des gens lointains.

Et là, rien. Sa première pensée fut de garder les yeux fermés. L’ambiance qui régnait autour d’elle était anormale… Elle n’avait pas envie de savoir pourquoi, pas envie de découvrir quelque chose de terrible, ou d’effrayant. Elle voulait entendre à nouveau le bruit des vagues. Tant que seul les bruits de son cœur battant et sa respiration haletante se feraient entendre, elle ne bougerait pas un orteil.

Après avoir passé un bon moment roulé en boule a même le sol, Isilwen, qui n’avait, comme promis, pas bougé d’un poil, finit par souffrir de crampes. La douleur, c’est la vie. Et tant qu’il y a de la vie, y’a de l’espoir, comme disait l’autre.

Etonnant qu’une créature aussi curieuse que la demoiselle n’ait pas déjà ouvert les yeux. N’y tenant plus, elle les ouvrit -tout en se redressant et en se retrouvant a genoux- pour être agressée visuellement par ce rouge sang qui couvrait les murs.
Enfin, les murs…ce qu’il en restait. Ils étaient couverts jusqu’au plafond d’images de diverses tailles, de grandes plaques réfléchissantes (ouais, des miroirs u_u )…

Elle savait bien qu’elle n’aurait pas du ouvrir les yeux. La jeune femme se couvrit le visage des mains. Ses longs doigts fins ne tardèrent pas a s’écarter légèrement. Juste assez pour voir, mais juste assez pour ne pas être vue. Un peu comme devant un film d’horreur, lorsqu’on a trop peur pour regarder, mais qu’on veut tout de même suivre.
Elle se trouvait face-à-face avec elle-même. Le grand miroir situé sur le mur, devant elle, lui renvoyait l’image d’une jeune femme vêtue d’une robe blanche, agenouillée comme devant un autel, les mains sur le visage… et un épais rideau de cheveux noirs lui tombant sur les épaules et lui coulant dans le dos. (Sauf que ouais, le dos, elle le voyait pas, mais bon.)

Elle abaissa les bras, et se releva en appuyant les mains sur les cuisses. Comme bien d’autres avant elle, elle entreprit de faire le tour de la seule. Les êtres humains ont toujours la même stratégie. La découverte, la reflexion, l’attaque. Et pour les gens comme Isilwen, il y avait aussi une phase de désespoir et de perte totale de confiance.
Mais passons.

Elle arpenta la pièce d’un pas lent, découvrant avec une surprise mêlée de frayeur tous ces souvenirs, heureux comme malheureux. Bien évidemment elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait là. Etait-ce l’antre d’un obsédé qui allait la tuer et rajouter son corps empaillé au beau milieu de tous ces clichés, ou celle du gardien des âmes, qui vous garde au chaud, vous laissant méditer en attendant votre jugement… Du coup, ces réflexions en amenait une autre, plus vitale, et c’est le cas de le dire : Etait elle morte ou vive ? Consciente ou en plein rêve ?

Elle mit de côté ses questions pour se consacrer aux gravures, photographies et autres images. Toutes la representait.

Sur celle-ci, c’était bien elle, ses yeux verts, son teint pâle et sa chevelure de jais, allongée dans l’herbe… On voyait les jambes d’un cheval s’incruster sur le côté de la photo. Elle ne se rappelait pas de ce détail.
Sur une autre, elle était dans la forêt avec quelques gamins de son âge. Elle semblait rire.
Plus loin, le même cliché, sauf qu’elle était seule, et avait du chagrin.

Il y avait aussi un grand tableau. Une peinture. On la reconnaissait, serrant une corde dans la main, debout sur le bord d’un grand bateau. Comme si elle allait sauter a l’eau. On distinguait ses longs cheveux qui volaient, on devinait le vent marin… Sa peau pâle faisait concurrence au quart de lune, haut dans le ciel. Une larme vint flouter le regard d’émeraude de la jeune fille. On distinguait également sa mère, dans les vagues… avant sa noyade.

Elle s’essuya du revers de la manche, et continua. Une autre image, ou elle embrassait un homme. Celui-ci, elle ne l’avait jamais revu.
Le rouge lui monta aux joues quand elle put voir le cliché d’un moment un peu plus intime de sa vie. (Rhoo, mais Qui donc l’espionnait aux toilettes ?)

Ensuite, une photo qu’elle aurait voulu décrocher du mur et garder sur elle pour toujours, si elle sortait d’ici.
On voyait un elfe, ses cheveux gris tirés en arrière et retenus par de fines tresses. Il souriait, et ses yeux brillaient d’un éclat intense. Il tenait contre lui une toute jeune humaine, belle et souriante, qui elle, serrait contre elle un paquet de tissu. Et l’on devinait qu’il s’agissait d’un bébé. Et par déduction, Isilwen supposait qu’il s’agissait la de ses parents =’)
Avec un sourire, elle se dit que si ça se trouve, c’était des clichés d’elle dans le futur.

Mais elle chasse bien vite cette idée, pour continuer sa marche. Elle finit par rejoindre son point de départ. Elle ne pouvait mesurer le temps, mais elle commençait a le trouver long.
Ne cédant pas a l’accablement, elle laissa ses questions refaire surface.

Pourquoi, comment, a qui la faute .. ?
Avoir peur, être confiante, crier, pleurer, sourire, dormir… ?

Elle s’approcha d’un miroir, se confrontant a elle-même.
Elle n’avait d’ailleurs jamais pu se voir aussi nettement, songea t-elle.
A par les petits miroirs qui ne logent pas le corps en entier, et le reflet de l’eau, jamais rien ne l’avait aussi fidèlement representée.

Elle ne savait plus que faire. Refaire le tour de la pièce, et attendre ?

Il fallait réfléchir. Or, c'est bien connu, rien ne réfléchit mieux qu'un miroir (hahaha)

En proie au doute, mais pas a la peur, elle se concentra sur son reflet, plongeant son regard jusqu’au fond de ses pupilles, a la recherche de…de la clé du mystère .. ?


I love you
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Ether
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MessageSujet: Re: Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire...   Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire... EmptyVen 10 Oct 2008, 11:26

Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire... Oeil3sg2


Elle me dévisageait sans gêne et sans pudeur alors j'en fis de même. Après avoir longuement parcourue la pièce, découvrant les clichés, la jeune femme me troua de son regard verdoyant, elle croyait peut-être se percer elle-même à jour. Je la laissais me vaincre sans bouger, sage reflet pacifique et interrogateur. J'étais ravi et agacé de voir une frêle créature dans son genre qui savait sourire devant certaines photos et pleurer devant d'autres. J'aurai sans doute voulu lui soutirer un peu plus de panique. Comme une dernière mise à l'épreuve pour voir si elle était réellement prête, je laissais apparaitre sur son visage, dans le miroir, mon oeil étrange. Il y avait une sorte de défi et de menace séduisante, j'étais vexé qu'elle ne soit pas plus impressionnée que cela. Peut-être aurais-je voulu la garder un peu plus, jalousement? Dans un clignement de paupière, mes cils en pétales se refermèrent comme une grande fleur et quand celle-ci s'épanouit à nouveau, le feu était partout. Les photographies s'embrasèrent, la chaleur montait, insoutenable et pourtant épargnant miraculeusement la demi-humaine. Je plaquais ma main contre la paroi, y appuyant la clé rouge qui commençait à fondre, magma de métal en fusion. L'objet rougeoyait comme une braise, un petit soleil qui se serait mis à couler entre mes doigts. Les miroirs commençaient à se gondoler, changeant de teintes comme des tâches d'essence sous le brasier. Je souriais à la jeune femme avec provocation et beinveillance, puis je m'embrassais soudain, sans un bruit, mon miroir en cendre et bris de verre, dévoilant un passage menant à une noirceur froide.


Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire... Clrouge2ch7
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Isilwen Loendë
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MessageSujet: Re: Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire...   Un début sans histoire, une histoire sans vécu, un vécu sans mémoire... EmptySam 18 Oct 2008, 00:55

La jeune fille vit avec stupeur son reflet changer. Ce n’était plus son regard mélancolique qu’elle voyait, mais l’œil embrasé d’une Chose étrange. C’était elle sans l’être vraiment.
Mais pas le temps de percer cette nouvelle énigme, un incendie était né dans la salle sans issue…
Etonnée de ne pas sentir sa peau chauffer, de ne souffrir d’aucunes brulures, Isilwen était restée immobile a regarder les flammes dévorer toutes les représentations d’elle même affichées au mur.
Lorsqu’elle avait reposé son regard sur son reflet, elle put voir ce liquide rougeoyant couler le long du miroir qui semblait fondre.

Un dernier sourire, pas vraiment encourageant mais pas non plus hargneux, et la jeune femme du miroir disparut. Ne restait que cette sombre entrée vers l’inconnu. Vers la suite. Vers la mort ?

Constatant que les flammes continuaient a lécher les parois de la pièce, Isilwen s’inquiéta, et ne resta pas plus longtemps dans sa prison aux murs couleur de sang.

Lorsque ses pas ne résonnèrent pas dans la salle noire, l’ouverture se referma silencieusement derrière elle.
La lumière que dispensait la Salle rouge-lumière de provenance inconnue d’ailleurs- n’avait pas suffi a la jeune fille pour inspecter l’endroit.
Elle se retrouvait donc dans le noir le plus complet, dans un endroit inconnu, avec le souvenir vivace de la précédente pièce. Souvenir ô combien rassurant, soit dit en passant.

Elle choisit sa tactique préférée. Ne pas bouger. Ne pas parler. Ne pas paniquer.
Elle croisa les jambes en s’abaissant, pour se retrouver assise en tailleur.
La, elle posa chaque main sur un genou et joignit pouce et index, pour prendre une position de méditation comme on ne les fait plus.

Des sons l’assaillirent. Ce n’étaient pas des voix humaines…peut-être que si… elle comprenait leur langage… Que disaient-elles ? Non, elle refusait de les entendre, plaquant les mains sur ses oreilles dans une vaine tentative de barrage. Même des boules quiès auraient été impuissantes face a cette attaque sonore u_u

Des chuchotements qui semblaient courir autour d’elle, rebondir sur les murs, vouloir percer le plafond et revenir vers elle, emplis de violence et de haine. Peut-être étaient-ils aussi hargneux par ce qu’ils étaient enfermés ?
Enfermés dans cette endroit noir comme la nuit, comme la mort… et peut-être aussi, enfermés dans sa tête.
Car elle s’entendait dire des choses qu’elle savait, des choses qu’elle ne voulait pas entendre, des vérités qu’elle ne voulait pas affronter, des secrets qu’elle ne voulait pas déterrer.

Ces voix, ni féminines, ni masculines, n’avaient d’humain que les mots, et l’agressivité qu’elles faisait passer.
Tout remontait, trahison, secret, rien n’était oublié, rien n’était fait pour épargner la malheureuse proie. Elles s’acharnaient et Isilwen dut prendre sur elle pour ne pas hurler, ou pleurer, ou devenir folle…
C’était dans sa nature. Soit elle tournait a l’hystérie, soit elle s’enfermait dans une tranquillité et une indifférence dérangeantes. Sans être lunatique, elle était changeante comme l’océan, voilà tout.
Passionnée un jour, Je-m’en foutiste le lendemain, a la fois optimiste et fataliste…
Isilwen était une jeune fille « qui se cherche », comme on dit.

Assaillie de toute part par ces incessants reproches, elle s’accrocha a un souvenir heureux qui la hantait.
En vérité elle ne se souvenait de rien avant cette salle rouge de sang, tout était flou, comme un fait exprès. Mais dans cet endroit, elle avait vu cette photo, d’elle même, sa mère, ce père si beau, et si inconnu . Et elle retenait cette vision de bonheur, qui semblait lui permettre de lutter contre les murmures qui l’entouraient et la pénétraient violemment. (rhoo chuut u_u)

Elle se sentait agressée, ne savait pas comment se défendre. Tant de mots s’enchaînaient, elle ne saisissait que la moitié des paroles, happant une phrase au vol…
S'arrachant presque les cheveux tant elle appuyait sur ses oreilles, elle jappa d'une voix effrayée, des mots de gamine butée, qui sonnèrent faux

"J'écoute pas !! J'n'entend rieeen !"

Globalement, l’idée générale, c'était qu’elle avait tout raté, qu'elle avait toutes les raisons du monde de s'en vouloir et qu'un pistolet l'attendait dans la salle suivante, si l'envie lui en prenait d'en finir.

Elle sentait bien qu’elle devait se justifier. Mais parler, a quoi bon ? l’angoisse de l’obscurité la rongeait de plus en plus, elle ne se sentait pas de taille face a ces invisibles interlocuteurs qui n’avaient rien d’humain.
« Tu n’as rien fait, tu aurais pu, tu aurais du . Pourquoi ? »
« Et si tout etait a refaire, serais tu aussi egoiste ? »
« Qu’a tu fait de bon dans ta courte vie ? »
« Le remord, la culpabilité… vis avec, car c’est ton chatiment »
« Quel mérite as-tu ? »
« Pourquoi ? ou vas tu ? que fais tu ? »
« Lâche… »
« As tu donné autant que tu as reçu ? Bien sur que non… »

Notre jeune fille, toujours assise sur le sol de ce sombre endroit, semblait avoir été taillée dans le marbre. Elle était glacée, de peur. Elle était figée, choquée.
Combien de temps avait passé depuis que ces voix lui tournaient autour, depuis qu’elle s’enfoncait dans son apathie ? Combien de temps encore ?
Les larmes d’innocence coulaient sans bruits sur sa joue, tandis qu’elle se remémorait le sourire de sa mère décédée. Isilwen, pure et naïve, se croyait responsable de sa mort…
Cela la fragilisait, elle ne grandissait plus. Elle restait une enfant dans un corps qui chaque jour vieillissait un peu plus.

Fragile petite chose, elle se laissait balloter par les courants en attendant le destin, ou l’ange qui la prendrait sous son aile.
Elle attendait, toujours, avec son fatalisme habituel « si ça arrive, c’est que ca doit arriver ».

Et là, elle s’était momentanément absentée d’elle-même. Coupant la connexion avec son cerveau et son corps désormais roulé en boule dans un reflexe de défense, son âme s’était fermée sur elle-même pour se protéger de ces méchants piaillements qui la harcelait sans donner l’impression d’avoir l’intention de s’arrêter un jour.

Douce et paisible semi-elfe, elle avait cessé de lutter, dans une totale acceptation de ce qui lui arrivait, et de ce qui l’attendait.
*en esperant que ce ne soit ni Cerbère ni Arachnée*
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