Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]

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MessageSujet: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptyVen 26 Aoû 2011, 19:24

Spoiler:

Nous voilà à nouveau sur l’île de Rosyel. Si ça continue, cela deviendra un lieu de pèlerinage pour notre équipage. C’est ici que notre chère Norui a refait son apparition il y a quelque temps. C’est dans la crique de Sépaka qu’elle est apparue devant notre capitaine. Mais, bon, aujourd’hui si nous sommes venus ici, c’est surtout pour remplir cette caverne, qui regorge de trésor. Une fois de plus nous devons transférer le contenu du bateau à l’intérieur de la grotte. Les Elfes marins, nos alliés en cet endroit, sont les gardiens de notre trésor. Nous leur accordons notre pleine confiance depuis très longtemps déjà et jamais nous n’avons eu à nous plaindre. Encore une preuve qu’une entente entre des races différentes est possible.

Le soleil amorce sa descente dans l’immense mer qui borde l’île. Je ne me trouve pas à la crique, je ne suis pas resté avec mes compagnons, j’ai pris une petite embarcation et je suis allé admirer le soleil couchant depuis la plage. J’aime me retrouver seul de temps en temps, cela me permet de faire le vide dans mon esprit, de me retrouver, me ressourcer. Derrière moi se trouve la forêt dense des elfes. Je ne sais pas vraiment quels types d’elfes on y trouve alors, je préfère rester ici. Sait-on jamais. Je rejoindrais les autres dans la nuit, nous lèverons l’ancre à l’aube comme toujours.

Je fais quelques pas le long de la plage, j’ai tiré ma petite embarcation sur le sable afin qu’elle ne s’échappe pas et m’en éloigne tranquillement. J’observe le flux et reflux des vagues, la mer est étrangement calme en ce moment. On pourrait penser que nous sommes en période de paix, et pourtant, les récents événements prouvent le contraire. Notre alliance renforcée avec les succubes, le retour de Norui, le comportement étrange de Crystella…Et j’en passe.

Marchant donc paisiblement le long de l’eau, j’aperçois au loin une embarcation étrangement petite, pour une seule personne. Qui peut bien naviguer sur une barque ? J’observe ici et là, aucun bateau à l’horizon. Cela m’interpelle. Je m’y dirige lentement, ma main sur Ten Commandements, juste au cas où . Finalement, la frêle embarcation est déserte. Deux rames et une étoffe de lin, voilà ce qu’elle contient à première vue. En m’y approchant un peu plus, je découvre sous la fine étoffe de lin, une boussole. Bref, rien de bien palpitant. J’en tire tout de même quelques informations, une personne seule a accosté ici il y a peu de temps. Une personne qui doit sans doute appartenir a un équipage, un navire ne devrait pas être loin. À moins d’un naufrage…

Je suis perplexe. J’observe des traces de pas alentour, visiblement, il n’y aurait effectivement qu’une seule personne. Les traces mènent en direction de la forêt. Un elfe peut-être ? Quel équipage pourrait avoir un elfe à son bord ? Cette race est rarement hors de ses terres d’après ce que j’en sais, c’est un peuple qui communie plus avec la nature, la forêt, etc…

Bha, qu’importe après tout, cela ne me concerne pas. Je décide de faire demi-tour et de rejoindre mon embarcation, j’aurais un meilleur point de vue sur le soleil couchant et puis, je n’aimerais pas devoir rentrer à la nage si la marée se mettait à monter. On n’est jamais à l’abri d’une condition climatique capricieuse lorsque l’on est marin.

Mais, alors que je tourne les talons, j’aperçois une silhouette en direction de la sombre forêt. La lumière orangée du soleil masque ce que peut être exactement la créature qui vient vers moi, du moins vers sa barque, enfin, je suppose. Je me fige et observe sa démarche, assez gracieuse pour que ce ne soit ni un homme ni un être étrange. Une elfe peut-être ? Quoi d’autre pourrait sortir de cette forêt après tout. Au fur et à mesure que la silhouette se rapproche je perçois un peu plus les traits de cette jeune inconnue. Oui c’est une jeune femme, une elfe visiblement. Une vingtaine d’années en apparence, sans doute bien plus en âge elfique. Je fais quelques pas à sa rencontre, dans mon dos se tient ma fidèle lame, on ne sait jamais.

J’arrive à sa hauteur, elle m’a vue, mais ne s’est pas arrêtée pour autant avant d’être face à moi. Nous nous observons un instant, elle semble aussi surprise que moi de croiser quelque ici. Je la détaille du regard, elle porte un sac lourdement chargé sur son dos, quelques feuilles en sortent par endroits. Une herboriste ? Je le saurais en l’interrogeant. Je n’ai pas le choix, il faut bien que l’un de nous rompe le silence.


« Bonsoir, drôle d’endroit pour faire une rencontre vous ne trouvez pas ? Vous résidez par ici ? Cette barque vous appartient ? »

Allez, hop, j’enchaine rapidement les questions. Je n’aime pas laisser aux gens le temps de réfléchir. De plus, je pense à mon équipage toujours dans la crique. S’il y a un autre équipage non loin, je dois le savoir rapidement, il ne faut jamais sous-estimer le danger qui rode.

« Je demande cela, car, la marée risque de monter et vous pourriez vous retrouver coincée ici. Vous voyagez seule ? »

Encore deux petites questions rapides qui vont me permettre d’en savoir un peu plus sur cette jeune, mais néanmoins jolie inconnue. J’essaie de capter son regard, mais quelque chose me dérange. Je sens une certaine hostilité, je ne sais pas, un petit quelque chose qui me dit que nous n’allons sans doute pas déguster du lait de coco sur la sable fin immédiatement…


Dernière édition par Dante Bélial le Jeu 29 Sep 2011, 00:52, édité 1 fois
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Lunielle Elwindor
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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptySam 27 Aoû 2011, 14:44

Spoiler:

L'air était sec et le temps magnifique. Un temps parfait pour passer la journée entière à regarder le ciel, l'horizon et les méandres de l'océan depuis la vigie.

C'était, du moins, ce que j'avais prévue de faire au début.

Poussant un soupire résigné, je me replonge dans ma contemplation. Encore cinq petites minutes ...

Le ciel est magnifique aujourd'hui. Un beau bleu, aussi pur que les eaux sur lesquelles nous navigons en ce moment même. Tout est calme, un doux silence m'entoure, seulement troublé par l'incessant roulis du navire. L'Opale, splendide bâtiment, fier, un véritable navire comme il n'en existe que dans les légendes.

Après un dernier regard las vers les nuages cotonneux qui me narguent, je décroise mes bras et me redresse. M'asseyant tranquillement, je laisse défiler quelques secondes afin que le sang remonte à mon visage. Recoiffant rapidement mes longs cheveux, je renonce à l'idée de me faire une natte, me contentant de les laisser libres, comme d'habitude.

Observer le monde à l'envers est vraiment fascinant. Il n'est pas plus différent qu'à l'endroit mais c'est amusant et joli aussi. Malgré l'inversement, rien ne change. Le ciel, l'horizon et la mer sont toujours là et ils le seront toujours. Cela me rassure parfois de savoir qu'il y a des choses en ce monde qui ne sont pas éphémères.

Je me lève ensuite, tend les bras et me promène sur le haut du mât de misaine. Je sens alors une petite brise se lever. Fermant les yeux, je laisse le Vent caresser ma peau, jouer avec mes cheveux, comme un vieil ami. Doucement, je rouvre les yeux, attrappe une corde que je passe rapidement autour de mes poignets, puis je me laisse tomber dans le vide, un sourire enfantin sur le visage. Arrivant au bout du mou, la corde se tend, me faisant planer sur quelques mètres. Puis mes pieds nus finissent par toucher le solide plancher du pont et je libère mes poignets.

Je me dirige ensuite vers mes cuisardes brunes que j'enfile d'un geste rapide puis, je passe ensuite plusieurs minutes à vérifier tous les endroits astucieux de mes chaussures, là où se cachent quelques petites lames ou piques. J'ai toujours sur moi du matériel de secours, le nécessaire à forcer une porte, ou escalader un bâtiment escarpé.

Comme le Vent, je suis insaisissable à celui qui ne me comprend pas.

Saisissant mon sac de voyage, je le place sur mon épaule. Je n'y ai laissé que le minimum, ce qui est nécessaire à la suite de mon voyage, enfin, à ma petite escapade, c'est-à-dire une petite boîte richement décoré contenant des baies nutritives, quelques lotions de soin de ma fabrication, des bandages, la potion dont j'ai volé la recette au vieux débris qui me sert de grand-père ainsi que deux bouteilles de rhum. Oui, l'alcool m'est très utile voir indispensable. J'avais d'abord voulu en emporter plus mais avais vite renoncé en voyant les faibles réserves du navire.

Je mis ensuite une chaloupe à la mer et je rejoignis mes alliés de toujours. Je m'éloignais rapidement de l'Opale et bientôt, le navire ne fut plus qu'un petit point noir à l'horizon. Le capitaine n'avait pas voulu s'approcher plus de Rosyel, j'avais donc une sacrée trotte à faire avant d'atteindre l'île redoutée.

Redoutée pour plusieurs raisons. D'une, je n'avais aucune envie de croiser ce vieux débris, quoique je ne savais pas s'il était encore en vie. De deux, j'avais perdu beaucoup d'êtres chers sur cette île. Et de trois, même si dix-sept ans s'étaient écoulés depuis que je ne suis plus bannis, je reste quand même une personne non désirable d'après certains de mes congénères. Je préferais donc ne pas m'attarder afin de ne pas faire d'inutiles et blessantes rencontres.

Après une heure de ramage intensif, je finis par arriver sur la plage si familière. Dès que mes pieds touchèrent le sol, une foule de souvenirs m'envahirent. J'avais un lourd passé, je le savais très bien mais j'essayais de faire avec.

Cet endroit n'avait changé en rien. Sans m'attarder davantage de peur de laisser une vague de souvenirs trop douloureux m'envahir, j'avançais droit devant, entrant dans l'immense forêt. Je trouvais sans peine les herbes médicinales que j'étais venue chercher. Les autres membres de l'équipage avaient besoin de soin, avec ces herbes et l'aide de Niüna je pourrais faire des lotions qui leur faciliteraient bien la vie et leur permettraient de récupérer plus vite, l'épisode prison ayant été assez éprouvant.

Voilà, je cueillis encore quelques racines et rangeais le tout dans mon sac qui était devenu très lourd au cours de ma cueillette. J'avais de quoi soigner l'équipage pour un mois au moins si ce n'est plus !

Je m'apprétais à faire demi-tour quand un souvenir s'échappa malgré ma surveillance. Instinctivement, je pris un chemin empreinté des milliers de fois auparavant. Peu de temps après, j'arrivais dans un petit endroit où les arbres se faisaient plus rares. Au centre du cercle herbeux se trouvait une tombe, grise, glaciale. Je passais mes doigts fins dessus, les faisant courir sur les caractères gravés dans la pierre, puis je m'éloignais.

" Ici reposent FINARFIN ELWINDOR et MIRIELLE ELWINDOR"

Disait l'inscription.

Je revins ensuite à la plage. Regardant l'horizon, je vis que le soleil était en train de se coucher. C'était magnifique. Ma mémoire ne parvenait pas à me dire combien de fois j'avais vu cette scène, ici même, sur cette petite plage.

Je sortis ensuite de la forêt et remarquais alors un homme. Assez grand, ce devait être un humain. Il avait des tatouages et les cheveux noirs, ainsi que des vêtements de marin. Il me remarqua aussi et je me repprochais, intriguée de savoir ce qu'il faisait ici. Je m'arrêtais, face à lui. Je le vis me dévisager, le laissais faire. Il portait une lame dans le dos, c'était donc un combattant. Reposition légèrement mes pieds, je me mis doucement en garde.

Comme si le silence lui était insupportable ou juste pour le briser, il engagea une conversation :


« Bonsoir, drôle d’endroit pour faire une rencontre vous ne trouvez pas ? Vous résidez par ici ? Cette barque vous appartient ? »

Au moins, il était poli mais la politesse comme je l'avais apprise requierait qu'on se présente en premier avant de poser les questions. Je ne lui en tins pourtant pas rigueur et le laissa continuer, d'ayant d'autre choix pour le moment.

« Je demande cela, car, la marée risque de monter et vous pourriez vous retrouver coincée ici. Vous voyagez seule ? »

C'est quand même beaucoup de questions pour un simple inconnu et quelque chose me dit qu'il n'est pas ici par pur hasard. Je décidais néanmoins de lui répondre, préférant cela à une silence trop pesant en cette belle soirée. De plus, je mourrais d'envie d'en apprendre plus sur cet homme visiblement curieux.

- Bonsoir, les endroits où l'on fait les meilleures rencontres sont souvent les plus imprévisibles. Non, je ne réside pas ici et oui, c'est bien ma barque que vous voyez là-bas.

Réponses simples, suffisantes mais sans trop en dévoiler.

- Si la marée monte, vous serez coincé avec moi. Quand à votre dernière question ... je voyage seule mais en étant toujours accompagnée.

J'espérais bien avoir semé le trouble dans l'esprit de l'homme qui me faisait face. Il n'avait pas tort. La marée montait assez rapidement dans cette zone de l'île. Je fis ensuite un pas vers ma barque mais l'homme ne bougea pas d'un pouce.

- Veuillez m'excuser mais j'ai des compagnons de voyage qui m'attendent ... Et le captiaine n'est pas du genre à accepter les retardataires.

Il posa alors sa main sur mon épaule afin de m'arrêter et me demanda d'une voix franche :

- Attendez ! Comment se nomme votre navire ?

- L'Opale, pourquoi ?

Il ne répondit rien cependant je vis ses yeux se teinter de méfiance. Eh merde ! J'en avais encore trop dit !

Il porta la main à sa lame tandis que je me libérais violemment de son étreinte et reculais. Je lâchais mon sac qui tomba lourdement sur le sol et posais doucement mon arc sur le sable clair de la plage. Soulevant quelque peu ma jupe verte fendue sur le côté, je portais la main à mes deux jarretières de cuir et dégainais mes deux lames jumelles. Les poignards sortirent, s'allongèrent jusqu'à devenir des sabres luisants sous le soleil couchant.

Quelque chose m'étonna alors au plus haut point : la lame de mon adversaire changeait de forme ! Je n'avais jamais vu ça auparavant et pendant un instant, je me demandais s'il utilisait lui aussi la magie. Le bond qu'il fit dans ma direction me ramena à la réalité. Après quelques échanges de base, nous reculâmes une nouvelle fois, jugeant notre adversaire du regard, tentant d'évaluer sa force et trouver ses failles.

Il était fort, très fort même et, pour la troisième fois de ma vie, je n'étais pas sûre de gagner ce duel. Ravalant mes craintes, je partis à l'assaut, la première cette fois-ci. Malgré notre précision, nous n'arrivions pas à nous toucher, l'un réussissant toujours à parer l'attaque de l'autre.

C'est alors que Black Sun, la lame d'acier que je tenais dans la main gauche s'envola. Le sabre se planta dans le sol à une dizaine de mètres de moi. Mon adversaire se tenait entre moi et mon arme, il m'était donc impossible de la récupérer pour le moment. Ressérant ma prise sur ma deuxième lame, je fonçais droit sur l'inconnu, fermement décidé à en finir.

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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptySam 27 Aoû 2011, 19:58

Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] 0810

Hargneuse la jolie elfe ! Il a suffi que je me mette en garde pour qu’elle me saute au visage. Parfois c’est à se demander comment les gens interprètent nos fait et gestes. Bon, pour sa défense, il est vrai que je suis assez méfiant et toujours prêt à engager le combat. Donc cela serait sans doute fatalement arrivé. Au moins, pour une fois, on ne pourra pas dire que Sytry a cherché les problèmes. Faudra que je note cela dans le calendrier, les duels que je ne provoque pas n’arrivent vraiment pas souvent.

Mais pour le moment, il vaut mieux que je me concentre sur la petite peste en face de moi. Elle n’a pas trop apprécié que je l’empêche de passer. Voila quelques instants que nos lames se croisent et s’entrechoquent a un rythme soutenu, si je parviens a sans trop de mal a parer ses attaques rapides, je ne parviens pourtant pas a percer sa défense. Elle se débrouille bien, très bien même. Une chose est sûre je ne suis pas tombé sur une herboriste comme je le pensais tout à l’heure, loin de là.

Je dois reconnaitre, qu’elle manie très bien ses deux lames, même si grâce à ma Ten Commandments, j’ai peu de chance d’être inquiété. Face à mon ennemie et ses deux lames rapides, je décide de changer de forme d’arme et d’adopter la Blue Crimsom. Me voici à présent avec deux épées, plus fines et plus longues que celles de mon adversaire. Cela augmente considérablement ma portée de frappe et augmente mes chances de la blesser. Je viens de la désarmer d’une de ces lames, elle se trouve en mauvaise posture. Je la sens reculer peu à peu, mais ses yeux semblent bien déterminés à ne pas en rester là. Je pense qu’elle va tenter quelque chose.

Nous reprenons notre souffle un court instant, durant lequel j’apprends que cette jeune femme fait partie de l’Opale. Désolé, jeune elfe, mais l’intérêt de ce combat viens de prendre tout son sens. Je regarde vers le ciel, la nuit commence à tomber, il va être l’heure de retourner au navire. Ils ont sans doute déjà quitté la crique de Sépaka. Je dois finir ce duel au prochain assaut. Que faire avec cette femme ? Je ne vais pas la tuer, elle appartient à l’Opale, cela reviendrait à leur déclarer la guerre, nous qui prônons la paix. La capturer ? Pourquoi pas, elle pourrait intéresser mon capitaine après tout. Et puis c’est elle qui a ouvert les hostilités. Je peux donc en faire une prisonnière provisoire, elle servirait à donner un avertissement à son équipage. Qu’ils tiennent leurs chiens féroces en laisse une fois de temps en temps.

Le dernier assaut donc. Elle fonce vers moi à une vitesse fulgurante. Je transforme ma lame, j’utilise Million Suns, l’épée du soleil. La voilà qui est aveuglée pour quelques instants. Je passe dans son dos et frappe violemment son crâne avec la garde de mon épée. Elle perd aussitôt connaissance et chute sur le sol. Je la retiens d’un bras et la pose sur mon épaule. Je récupère sa lame plantée sur le sable ainsi que ses affaires dans sa petite barque. Direction mon embarcation. Ensuite, nous irons à bord du navire. C’est Dante qui va être content lorsqu’il va voir ce que je lui ramène.

Je dépose la jeune elfe sur ma large barque. Au moins sur celle-ci il y a de la place. Je l’observe un instant. Elle qui était comme une folle furieuse tout à l'heure, semble à présent si paisible, si douce. Si elle ne m’avait pas foncée dessus, on n’en serait sans doute pas là. Bref, je dois me hâter. Elle ne tardera pas à se réveiller, c’est dommage, mais je dois la ligoter. Une chance que j’ai toujours ce qu’il faut sur mon petit bateau. Je l’attache convenablement, il faut qu’elle ne puisse pas s’échapper, mais qu’elle ne souffre pas pour autant. Je la bâillonne ensuite, ce n’est pas de gaieté de cœur, mais on ne sait jamais, ses hurlements pourraient attirer l’attention. Je sors ensuite mon épée, je change sa forme et adopte Silfarion, cette forme me sert souvent, elle me permet de me déplacer très rapidement. Pratique lorsque l’on aime pas ramer…

En quelques minutes seulement, j’arrive devant le Mary Céleste. Ma captive s’agite, elle vient de se réveiller. Ses yeux me lancent des éclairs, elle observe les alentours, de l’eau à perte de vue, l’île est bien loin derrière, sa destination, elle la comprend rapidement, l’immense navire qui nous fait face.


« Désolé de t’avoir ficelée ainsi, j’espère que tes liens ne te serrent pas trop, j’avais peur que tu ne t’échappes. »

Elle gigote un peu plus vivement, ses yeux semblent remplis de haine. Je la comprends. Et puis mes excuses doivent être bien ridicules, je suis content de l’avoir bâillonnée sans quoi je me serais fait insulter ou cracher dessus. Et puis, je l’imagine déjà en train de me dire que si je ne voulais pas la voir s’échapper, je n’avais pas à la kidnapper, enfin, qu’importe.

« Écoute, nous allons monter à bord du Mary Celeste. C’est le navire de mon capitaine, le prince des océans, Dante Bélial. S’il te plait, tiens-toi tranquille. Ce n‘est pas une menace, c’est un conseil, vraiment. Cet homme est le plus puissant qu’il puisse exister sur les mers. Notre flotte est immense et les membres de notre équipage sont aussi fort, voire plus fort que moi pour certains. Si tu te tiens tranquille, tu seras traité convenablement. Nous respections les gens, crois-moi. Sinon je ne t’aurais pas conduite ici. »

Je la prends par-dessus mon épaule à nouveau et me fais hisser à bord du navire. Toujours ligotée et bâillonnée, je la conduis dans la cabine du capitaine. Les cellules ne servent pas bien souvent, aussi nous avons comme habitude de conduire les prisonniers devant Dante, il décide ensuite de leur sort. Je frappe a la porte de la cabine et murmure une dernière fois a ma captive de ne pas faire de vagues, a présent son sort ne dépend plus de moi.

« Capitaine, voici une jeune elfe que j’ai trouvé sur la plage. »

« Très bien, et pourquoi ma l’avoir apporté ? »

« Elle était seule avec une petite embarcation, j’ai fouillé un peu son sac, il est rempli d’herbe médicinale, je l’ai d’abord prise pour une herboriste, mais c’est une sacrée guerrière. »

« D’accord, tu souhaites en faire quelque chose ? »

« En fait, je pense qu’elle pourrait vous intéresser, elle dit appartenir à l’Opale. »

« Cela change tout en effet. Laisse là donc ici, installe-la dans ce fauteuil, je lui ôterais ses liens moi-même, si elle se tient tranquille. A présent laisse nous, tu as fait du bon boulot. »

Je remercie le capitaine, lance un coup d’œil en direction de la jeune elfe. Je ne connais même pas son nom. J’espère qu’elle va se tenir à carreaux. J’ai aimé mon petit duel avec elle, en d’autres circonstances nous pourrions sans doute nous entendre…

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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptyLun 29 Aoû 2011, 16:21

Spoiler:

Je fonçais droit sur l'inconnu, fermement décidée à en finir. C'est alors que sa lame changea une nouvelle fois, adoptant alors une forme lumineuse qui m'aveugla complètement. Je n'avais pas du tout prévu ça dans mes calculs, je portais donc ma main vide à mes yeux, tentant de cacher mon regard à cette lumière trop vive.

Trop tard.

La seule chose que je sentis ensuite fut un coup sec derrière ma nuque. Puis ce fut le noir complet.

***

La première chose que je sentis avant d'ouvrir les yeux fut un mouvement. Comme un roulis, comme si j'étais dans une embarquation se déplacant ... sur la mer ? Oui, c'était bien le mouvement des vagues que je sentais.

J'ouvris alors doucement les yeux, clignant un peu des paupières avant de m'éveiller complètement. Mon regard se posa sur la mer, le ciel devenait de plus en plus sombre, c'était presque la Nuit. Souriant intérieurement, je me concentrais. J'étais plus dangereuse la Nuit. Ce n'est pas pour rien que je suis sa chevaucheuse.

Je regarde ensuite la barque dans laquelle je me trouve. Tiens, ce n'est pas la mienne !

Me remémorant les quelques instants précédents mon évanouissement, je me redresse brusquement. Enfin, je tentais de me redresser brusquement. Je ne réussis pas et me rendis alors compte que j'étais ligotée. Pas assez pour avoir mal mais suffisament pour ne pas m'enfuir. Je voulu parler mais un bandeau couvrait ma bouche. Je jurais alors intérieurement.

Mon regard tomba alors sur celui qui m'avait kidnappé. C'était l'homme de tout à l'heure, il avait l'air content de son coup. Je me mis alors à gigoter, essayant en vain de me libérer. C'était peine perdue. L'homme remarqua alors ma présence et me dit :


« Désolé de t’avoir ficelée ainsi, j’espère que tes liens ne te serrent pas trop, j’avais peur que tu ne t’échappes. »

Je lui aurais répondu, si seulement j'avais pu. Mais la seule chose qui sortit de ma bouche fut une suite de bruits étouffés et incompréhensibles. J'enrageais intérieurement et regardais l'homme avec des yeux de tueuse. Je détestais me trouver sans défense. J'avais peur. Peur de ce qui pourrait m'arriver si on décidait de me faire du mal. J'avais suffisament souffert pour le prochain siècle.

J'insultais muettement l'homme qui venait d'arrêter de ramer. Un immense navire nous faisait face. C'était donc là qu'il m'emmenait. Au moins, je connaissais maintenant ma destination même si ce splendide navire ne me disait rien.


« Écoute, nous allons monter à bord du Mary Celeste. C’est le navire de mon capitaine, le prince des océans, Dante Bélial. S’il te plait, tiens-toi tranquille. Ce n‘est pas une menace, c’est un conseil, vraiment. Cet homme est le plus puissant qu’il puisse exister sur les mers. Notre flotte est immense et les membres de notre équipage sont aussi fort, voire plus fort que moi pour certains. Si tu te tiens tranquille, tu seras traité convenablement. Nous respections les gens, crois-moi. Sinon je ne t’aurais pas conduite ici. »

Sa tirade eu sur moi l'effet escompté car je me calmais instantanément. Je n'arrivais pas à me libérer, ce n'était pas la peine de se fatiguer pour rien, surtout que je ne savais pas ce qui m'attendait à bord. J'avais vaguement entendu parler de cet homme et, puisqu'il était le prince des océans, je n'avais pas vraiment de chances de fuite.

Il me prend alors sur son épaule et monte à bord du bâtiment. Juste avant de quitter la barque, je remarque qu'il a récupéré mes effets. Je devrais le remercier pour ça, mes deux lames ayant une immense valeur sentimentale pour moi. Je me rendis ensuite compte que je ne connaissais même pas son nom et j'entrepris de bien mémoriser son visage.

Il me conduisit devant ce qui semblait être la cabine de ce fameux capitaine. Il frappa, me dit une dernière fois de me tenir tranquille, puis entra. L'intérieur de la cabine était vaste et spacieux. Je devais avouer que de Dante avait du goût en matière de décoration d'intérieur.

Me tenant toujours sur son épaule, mon kidnappeur s'adressa à son capitaine avec grand respect. Il devait être un homme assez important dans l'équipage.


« Capitaine, voici une jeune elfe que j’ai trouvé sur la plage. »

Cette phrase sonnait comme s'il m'avait cueillit, ce qui n'étais pas tout à fait faux ...

« Très bien, et pourquoi ma l’avoir apporté ? »

Visiblement, le capitaine n'en avait rien à faire, ce qui n'était pas forcément un bon signe pour moi, sachant que cet homme pouvait très bien décider de me tuer.

« Elle était seule avec une petite embarcation, j’ai fouillé un peu son sac, il est rempli d’herbe médicinale, je l’ai d’abord prise pour une herboriste, mais c’est une sacrée guerrière. »

Au moins, cet homme reconnaisait mes compétences. Il n'était pas si méchant que je le pensais. Je me trompe peut-être sur son compte ...

« D’accord, tu souhaites en faire quelque chose ? »

Cette question me ramena à la réalité. Après tout, j'étais en territoire inconnu, peut-être ennemi sur ce navire ...

« En fait, je pense qu’elle pourrait vous intéresser, elle dit appartenir à l’Opale. »

Je jurais intérieurement. Je savais que cette réplique allait causer ma perte.

« Cela change tout en effet. Laisse là donc ici, installe-la dans ce fauteuil, je lui ôterais ses liens moi-même, si elle se tient tranquille. A présent laisse nous, tu as fait du bon boulot. »

Il le remercia et me posa dans un fauteuil confortable. Il me lança ensuite un rapide coup d'oeil puis sortit de la cabine, me laissant seul à seul avec le capitaine.

Je sentis ses yeux passer sur mon visage, mes vêtements, mon corps tout entier comme s'il cherchait quelque chose de particulier. Tandis qu'il me dévisageait, j'en fis de même. Il portait d'étranges vêtements mais s'était son visage qui m'intigua le plus. Il avait des cheveux bruns mais un autre détail attira mon attention. La couleur de ses yeux. L'un d'eux était vert, l'autre violet.

Je savais que c'était un démon, s'était l'une des rares choses dont j'étais sûre à propos de ce personnage. Il semblait calme comme s'il profitait de cet instant de supériorité. J'étais comme une petite souris entre les pattes d'un lion. Cependant la petite souris peut se faufiler dans un trou et disparaitre et si le lion n'y prend pas garde, elle pourrait même venir le mordre au moment où il s'y attendra le moins.

Sans une parole, il vint me libérer. Une fois mes liens défaits, ma première pensée fut de chercher une échappatoire. Je comptais bien utiliser la surprise pour m'enfuir, je pouvais peut-être être assez rapide pour déguerpir mais il maitrisait cet environnement beaucoup mieux que moi. Je me rendis alors compte que je ne pouvais m'échapper. Du moins, pas encore.

Le fixant droit dans les yeux, j'ouvris la bouche pour parler. Mais au lieu d'une salve d'insulter, ce fut cette simple question brûlant mes lèvres qui sortit :


- Pourquoi ?!

Vu qu'il ne répondait pas je répetais :

- Pourquoi vous intéressez-vous à moi ? Je n'ai rien de spécial, je suis une simple elfe guerrière ...
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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptyVen 02 Sep 2011, 18:10


Sytry m’a laissé cette offrande et s’en est allé. J’ai détaché la jeune elfe qui ne semble pas vouloir s’échapper. Enfin, elle aimerait bien, mais se demande sans doute encore comment faire. Ses deux lames sont posées non loin de moi, hors de portée de leur propriétaire. Je les prends en mains et les examines longuement. Pas mal. C’est peu commun de voir de si frêles elfes manier ce genre d’armes. Ces êtres sont certes agiles, mais en règle générale, ils manquent de force. Cette jeune femme doit arriver a allier force et agilité, ce qui est vraiment une sacrée prouesse.

Je pose les deux lames a cotés sur un coté du fauteuil, pour l’instant je ne compte pas les rendre a la jeune femme blonde. Je me lève et m’approche d’elle. Je dénoue ses liens rapidement, la fixant du regard. Sous-entendu que si elle tente quoi que se soit, je lui tords le cou. Je fais quelques pas dans la pièce sans mot dire et retourne m’asseoir face à elle. Je l’entends qui me parle d’ailleurs, me demandant ce que j’attends d’elle, pourquoi je m’intéresse à sa personne.

J’aime bien les prisonniers qui se mettent en situation délicate et qui, ensuite viennent demander ce que l’on va faire d’eux. Si elle s’était tenue tranquille, elle n’en serait pas là ! De plus, j’ai cru comprendre qu’elle avait attaqué Sytry la première. Elle est soit désespérée soit simplement timbrée. Ou les deux peut-être ? Avec les elfes, on ne sait jamais sur quel pied danser, la plupart de ceux que j’ai rencontrés étaient suffisants et arrogants, se sentant supérieurs. Mais la nouvelle génération semble plus encline à se tourner vers les autres. D’où mon intérêt pour cette jeune femme.

Je pose mes yeux sur elle, je la détaille, j’observe son comportement. Elle me fixe, observe la cabine, elle me craint, mais ne le montre pas. Elle cherche une issue si je décidais d’en finir avec elle. Je ne veux pas que les choses dégénèrent, pour l’instant je n’ai aucune raison de lui ôter la vie. Elle a juste attaqué la mauvaise personne, ce n’est pas vraiment passible de la peine de mort.

Je me lève, passe a coté d’elle, lui tourne autour reviens en face d’elle et ôte mon chapeau que je pose non loin sur la table. Question de politesse, ce n’est pas parce que l’on est un démon qu’il ne faut pas se découvrir lorsque l’on rencontre une femme.


« Je m’appelle Dante. Prince des océans. Tu es sur mon navire, car tu as attaqué un de mes commandants. Il aurait pu te tuer, mais a choisi de te conduire jusqu'à moi, donc c’est lui qui semble te porter un intérêt. Pour moi, c’est différent, ce qui m’intéresse chez toi, n’est pas ce que tu es, mais plutôt ce que tu as fait et ce que tu pourrais faire… »

Je laisse ma phrase en suspend et me dirige vers mon bar personnel. J’attrape une bouteille de vin, deux verres en cristal, les remplis légèrement et en pose un sur la table, devant la jeune captive. Je retourne m’asseoir sur mon siège et observe la couleur violacée du liquide. Je le fais tourner dans son piège de cristal, j’en hume les diverses saveurs qui s’échappent. Voilà une chose admirable que l’on peut accorder aux humains. Ils sont les seuls à pouvoir offrir de tels nectars. Il faut dire qu’ils sont les seuls à n’avoir que cela à penser…

Je bois une gorgée de ce délicieux breuvage avant de reprendre la parole. Je prends mon temps, je ne suis pas pressé, j’aime observer les gens, voir leur réaction en situation de crise, ce n’est que comme ça que l’on peut se faire une idée sur la personne qui se trouve en face de soi.


« Tu peux boire de ce vin si tu le désires, n’aie crainte il n’est pas empoisonné. »

Cela va de soit sinon je n’en aurais pas bu. Mais bon, je préfère la mettre en confiance, enfin, pas vraiment en confiance…disons la mettre à l’aise plutôt. Qu’elle comprenne qu’être ma prisonnière ne se résume pas simplement à être derrière des barreaux avec un bout de pain rance et une gamelle d’eau.

« Bon, j’aimerais que tu me parles un de toi. Tu appartiens à l’Opale alors ? Comment une elfe se retrouve sur un équipage pirate ? Tu as une quête personnelle qui t’a poussée à quitter les tiens ? Es-tu sûre que l’Opale servira au mieux tes intentions ? Quel est ton intention ultime, ton but dans la vie, ce qui te pousse à te lever le matin. »

Oui, je suis un vrai moulin à parole lorsque je m’y mets. J’aime ne pas laisser aux gens le temps de répondre, je leurs poses milles questions, je veux qu’ils ne puissent pas réfléchir, j’aime la franchise qui se révèle souvent lorsque l’on se trouve oppressé dos au mur.

« Tu agresses souvent les gens que tu croises sans savoir qui ils sont ? Ce n’est pas un reproche, mais bon, lorsque l’on voit où cela t’a conduit…C’est comme ça qu’ils vous forment sur l’Opale ? Pas étonnant qu’ils aient fait un détour par la case prison… »

Je laisse échapper un rire quelque peu sarcastique. Oui, j’aime me moquer de ceux qui se prétendent ceci ou cela. Genre l’équipage de l’Opale…Un capitaine humain, il y aurait des elfes, des centaures à ce que l’on m’a dit aussi. Et cela viens se prétendre pirate. Il en faut pour tous les gouts me direz vous, mais bon, je n’ai pas l’impression que cela leur a particulièrement réussi. Fonder son équipage demande une certaine rigueur quasi militaire. Une bande de jeunes gens qui veulent partir a l’aventure, cela ne marche que dans les livres.

« Sinon, comment te prénommes-tu ? Je ne vais pas t’appeler la prisonnière toute la journée tout de même ! »


Voilà, les bases sont lancées. Au gré de ses réponses, je vais pouvoir établir une analyse complète sur le personnage, décider si elle mérite de vivre ou pas, décider de me servir d’elle contre l’Opale ou pas. Ou mieux, de la diriger contre son équipage. Bref, les possibilités ne manquent pas, la suite risque d’être très intéressante…
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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptySam 03 Sep 2011, 01:23

Bruit sourd, froissement de vêtements, déplacement. Il venait de se lever et passa à côté de moi, si près que j'aurais pu le toucher en tendant les bras. Je sens son regard de braises caresser ma nuque, descendre au creux de mon dos, revenir vers l'avant de mon visage. Il tourna un peu autour de moi, détaillant avec attention la moindre des mes réactions comme un chat se léchant par avance les babines devant une souris appétissante.

J'aime bien les chats, petits félins insignifiants à côté de ses cousins plus impressionnants. J'ai toujours eu pour habitude d'être la panthère, jouant avec mes proies comme un enfant avec un jouet tout neuf. Les rôles semblent inversés pour une fois. Et je déteste ça.

Il enleva alors son chapeau et le posa sur la table en s'éloignant. Pourtant, malgré la distance plus espacé entre nous, son regard ne m'avait pas quitté. Il prit alors la parole :


« Je m’appelle Dante. Prince des océans. Tu es sur mon navire, car tu as attaqué un de mes commandants. Il aurait pu te tuer, mais a choisi de te conduire jusqu'à moi, donc c’est lui qui semble te porter un intérêt. Pour moi, c’est différent, ce qui m’intéresse chez toi, n’est pas ce que tu es, mais plutôt ce que tu as fait et ce que tu pourrais faire… »

Ainsi, l'homme qui s'était présenté sur la plage était bien un haut gradé comme je le pensais. J'espérais le voir bientôt, histoire de le remercier pour mes lames. Ces deux armes comptent beaucoup pour moi, simple valeur sentimentale.

Il ne termina pas sa phrase, me laissant ainsi le loisir de réfléchir à ses paroles pendant qu'il se dirigeait vers ce qui semblait être son bar personnel. Il me servit alors un verre de vin rouge. Si les arômes que dégageait cette boisson remplissaient mes narines de doux parfums, le vin n'était pas, mais alors de loin, mon alcool préféré. Je préférais nettement les boissons fortes, telles que le rhum, la vodka ou même la bière naine mais je devais avouer que, de temps en temps, un peu de raffinement n'était pas de refus. Cela correspondait aussi parfaitement au cadre et à la situation actuelle.


« Tu peux boire de ce vin si tu le désires, n’aie crainte il n’est pas empoisonné. »

Il avait perçu mon hésitation. Enfin libre de mes mouvements, j'avançais une main légère vers le verre de cristal. Cet homme avait du goût, je devais le reconnaitre et pendant une infime seconde, le fait que j'étais une prisonnière sortit de ma tête.

Il avait bu lui aussi ce vin et, à moins que son corps de soit immuniser à un quelconque poison en sa possession, je ne risquais rien. Approchant doucement le verre de mes lèvres roses, je les trempais ensuite dans le doux liquide violacé. Le vin coula dans ma gorge comme un nectar, apaisant momentanément ma soif d'alcool. C'était une excellente bouteille et ce fut un véritable paradis pour mon palais.


« Bon, j’aimerais que tu me parles un de toi. Tu appartiens à l’Opale alors ? Comment une elfe se retrouve sur un équipage pirate ? Tu as une quête personnelle qui t’a poussée à quitter les tiens ? Es-tu sûre que l’Opale servira au mieux tes intentions ? Quel est ton intention ultime, ton but dans la vie, ce qui te pousse à te lever le matin. »

Il parlait beaucoup pour un homme important. Ainsi, s'était mon appartenance à l'équipage de l'Opale qui l'intéressait. Le tutoiament s'était imposé de lui-même, je n'en tenait pourtant pas rigueur.

« Tu agresses souvent les gens que tu croises sans savoir qui ils sont ? Ce n’est pas un reproche, mais bon, lorsque l’on voit où cela t’a conduit…C’est comme ça qu’ils vous forment sur l’Opale ? Pas étonnant qu’ils aient fait un détour par la case prison… »

Il n'était visiblement pas disposé à me laisser en placer une, je décidais donc de le laisser terminer sa tirade, préférant la politesse dans cette situation instable pour moi.

« Sinon, comment te prénommes-tu ? Je ne vais pas t’appeler la prisonnière toute la journée tout de même ! »

Cela sonnait comme la touche finale. Buvant une dernière gorgée du délicieux breuvage, je déposais délicatement le verre sur la table. Me remémorant ses questions dans l'ordre, je tâchais au mieux d'y répondre.

- Oui, j'appartiens bien à l'Opale. Mon admission dans cet équipage est une légère coïncidence mais qui nous a permit de nous échapper. Du moins, en partie. Ma quête personnelle s'est achevée il y a de cela quelques mois. Mes intentions à bord de l'Opale ne concernent que le capitaine et moi, quant à mon intention ultime c'est de survivre.

Silence. Même le bruit habituel de la mer semble s'être absenté. Je continuais sur ma lancée :

- Je n'agresse que les personnes qui me poussent à le faire où ont une raison suffisante ne me laissant de marbre. Et puis, en tant que guerrière, je me dois d'affronter les personnes plus fortes que moi afin de progresser. Quant à l'équipage de l'Opale, je n'ai subis aucune formation de sa part, je ne suis arrivée que très récemment dans l'équipage. Et puis, le passage prison était en grande partie une de mes fautes involontaires.

Re-silence. Malgré son mutisme, je le sens qui m'observe, guettant chacune des intonations de ma voix, mes coupures de mots, mes respirations, mon état d'esprit. Je ne sais si son but est de me tester mais il est bien en train d'effectuer une analyse complète de ma personne, cherchant mes failles au passage. Un rire, puis concentration et sérieux à nouveau.

- Mon nom est Lunielle. Appelle-moi Luni si ça te chante. Alors, dis-moi Dante, c'est une façon bien étrange de traiter un prisonnier, ou serais-je plutôt une invitée de marque ?

Un sourire satisfait plein de malice apparait sur mes lèvres. Prenant grand plaisir à retourner la conversation ou plutôt l'interrogatoire, je poursuis, décidant de m'amuser un peu. Je croise les jambes, me coule dans le fauteuil si confortable, posa une main distraite sur le bras du fauteuil et l'autre sous mon menton que j'appuis dessus.

Je lui laisse bien le temps de répondre, attendant son éventuelle question, prête à y répondre, heureuse de m'amuser avec quelqu'un à ma hauteur, si ce n'est plus. Je balance légèrement ma jambe, déjà à l'aise dans cette cabine. Mon regard bleu pétille d'intérêt et plaisir. Les joutes verbales sont parfois de véritables combats. Ça tombe bien, je suis du genre tenace ...


- Dis-moi Dante, comptes-tu me garder sur ton navire ou vas-tu plutôt me faire subir le supplice de la planche ? Ou bien tu me réserves un sort différent ? Car, je ne crois pas que tu me laisseras gentiment partir d'ici comme si rien s'était passé ... Je ne suis pas pressée pour autant, simplement que mon statut ici est, dirons-nous, instable pour le moment.

Balancement de la jambe, ballet des doigts sur le bras du fauteuil, clignement des paupières, sourire presque innocent sur les lèvres. Je suis en train de jouer avec le feu et j'aime la sensation de la brûlure.

- Tu sais Dante, je suis bien consciente que ma vie t'appartient et que je n'ai aucune chance de sortir d'ici de mon propre chef. Néanmoins et pourtant sans vouloir te hâter dans ta décision, j'aimerais savoir si mes heures à bord de ce navire sont comptées. Car voies-tu, vivre ses dernières heures n'est pas chose aisée et il serait dommage de les gaspiller en vaine attente. Je ne dis pas que tu dois obligatoirement me couper la tête !

Voilà, la balle est dans son camp. Je déteste avoir le sentiment que ma vie ne tient qu'à un fil ...

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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptyMer 07 Sep 2011, 18:59


J’observe ce petit être si frêle. Les elfes me font rire en règle générale. Ils ont tendance à m’exaspérer. Trop proche de la nature à mon gout. Leur air toujours suffisant me donne envie de les ouvrir en deux. Mais bon, ce ne sont pas des ennemis. Eux s’occupent de leurs affaires sur terre, et moi, des miennes en mer. Je ne possède qu’une alliance avec des elfes marins de la crique de Sépaka. Eux partagent le même gout pour les profondeurs océaniques. C’est sans doute pour cela que nous nous entendons bien.

Mais cette petite elfe qui se tient en face de moi n’a rien d’un elfe marin. Non, c’est bien un elfe des bois, elle a ce petit sourire fier, ce regard provocateur et cette attitude désinvolte que possèdent bon nombre de ses pairs. Si elle e semblait pas si intéressante, je l’aurais déjà fait disparaitre. Cela ne me prendrait que quelques secondes. Mais, elle a de la chance, elle m’intrigue. Son comportement face à moi est tout de même peu commun.

Sans doute croit-elle que je suis n’importe qui ? Non, certainement pas, tout le monde sait qui je suis. Mon nom fait trembler la plupart du monde, mais elle, semble passer outre sa peur. Car malgré son attitude peu commune, je peux voir qu’elle n’a tout de même pas rassuré. Je la comprends cela dit. D’ailleurs pour l’instant c’est son attitude qui la sauve. Pour le moment, elle ne m’a donné aucune raison de la garder en vie. Je vais peut-être la garder prisonnière et voir ce que fait l’Opale. Non, j’hésite. Qu’auraient-ils à m’offrir ? Non, il faut que je trouve ce que pourrait me rapporter cette femme.

Je me lève, fais quelques pas dans ma cabine tout en détaillant cette petite impertinente. Je jette un œil par un hublot, le temps est au beau fixe, nous somme très éloignés des côtes. Bref, elle n’a aucune échappatoire. Je décide ce que je vais bien pouvoir faire d’elle. La libérer ne me coute rien, elle ne peut s’échapper de ce navire. La garder à mon bord ne m’apporterait pas grand-chose. Je ne sais pas ce qu’elle vaut. Il faut que je sache si elle est attachée à son équipage, si elle est fidèle. Peut-être qu’a mon bord elle pourrait progresser dans sa façon de se battre, peut-être qu’elle possède un but inavoué qu’elle ne peut accomplir en compagnie de l’Opale ? Je dois la questionner, en espérant qu’elle daigne répondre correctement cette fois.


« J’avoue ne pas savoir quoi faire avec toi. Tu m’as l’air d’être une combattante aguerrie, mais tu as encore de nombreux progrès à faire. Allons parler ailleurs si cela ne te dérange pas. Un peu d’air frais nous fera le plus grand bien. »

J’agrippe sa main et la pièce s’assombrit rapidement. En une fraction de seconde, des ombres nous entourent, nous n’y voyons plus rien. Il fait un froid polaire. Puis, la lumière du jour se montre a nouveau, la chaleur du soleil couchant se faite sentir. Nous sommes tout en haut du grand mât. Lorsque je lâche le jeune elfe, je perçois son regard interrogateur. Elle se demande par quel miracle nous nous sommes retrouvés ici aussi rapidement.

« N’ai pas peur, si je voulais te tuer, cela me prendrait aussi peu de temps. »

« D’ici nous avons un point de vue magnifique sur ce qui nous entoure. »


Et effectivement, de chaque côté on ne voyait que de l’eau à perte de vue. Un moyen comme un autre pour lui faire comprendre qu’elle n’avait aucune issue.

« Tu sais pourquoi les gens me craignent ? Tu sais pourquoi mon nom fait trembler tout le monde ? Ce n’est pas parce que j’ai le plus grand équipage pirate. Ce qui fait ma renommée, c’est qu’au fil des années, j’ai réussi à composer une flotte avec des personnes très puissantes. Vois-tu, ci tout le monde a un pouvoir ou une capacité hors du commun. »

Je m‘assois sur le mât tout en jouant avec ma canne. Je la fais tourner autour de mes doigts en contemplant l’océan au loin. Je ne surveille pas particulièrement la jeune elfe. Je sais que je n’en aie pas besoin, nous parlons sérieusement en cet instant. D’ailleurs, sur ce point elle me surprend également. Je pensais avoir à faire à une furie, mais finalement elle est bien plus intelligente qu’une simple guerrière. Reste à savoir maintenant quelles sont ces capacités.

« Je vais la faire courte. J’ai trois options. Soit je te tue et donc je déclare la guerre à l’Opale, ce qui ne m’intéresse pas vraiment, car cela ne m’apporterait rien. Soit je te garde prisonnière et te mets aux fers pour le restant de ta vie, attendant que ton équipage vienne te chercher. Mais bon, je n’ai pas vraiment besoin de prisonnier, sur mon navire tout le monde est libre, ils sont tous là, car ils veulent me suivre. »

Je marque une courte pause avant d’annoncer la dernière option.

« Ou alors, tu me dis ce que tu sais faire, comment tu te projettes dans l’avenir, ce que tu recherches, pourquoi t’es –tu lancée dans la piraterie. J’ai toujours besoin de grands combattants. Mais comme je te l’ai dit, je ne peux pas prendre de faibles, ils en vont de notre réputation. Vois-tu, je suis le seul qui peut t’apporter ce que tu recherches, peu importe de quoi il s’agit. Regarde Sytry. Cela fait des années qu’il est à mon service. Il ne cesse de s’améliorer et de découvrir les nouvelles formes de son épée. Toi aussi tu as deux lames, elles ont une histoire ? Une particularité ? Je dois en savoir plus sur toi, ensuite, ensemble nous verrons ce que nous ferons. Nous sommes d’accord ? »

Voilà, les différentes alternatives étaient prononcées. À présent il ne lui restait plus qu’a choisir. Elle pouvait rester fidèle à son capitaine et attendre qu’il la sauve où alors changer de camp, rejoindre un grand équipage et devenir meilleure dans tous les domaines.
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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptyJeu 08 Sep 2011, 22:36

« J’avoue ne pas savoir quoi faire avec toi. Tu m’as l’air d’être une combattante aguerrie, mais tu as encore de nombreux progrès à faire. Allons parler ailleurs si cela ne te dérange pas. Un peu d’air frais nous fera le plus grand bien. »

Il s'approcha alors de moi et posa sa main sur la mienne, la tenant fermement. Quelques secondes à peine plus tard, les ténèbres envahirent la pièce et un froid glacial s'installa. Frissonant, je tentais de retirer ma main, en vain. Puis, sans que j'eu le temps de deviner ce qui se passait, la lumière apparut brusquement, si vive que je du fermer les yeux. Nous étions dans un endroit que je n'avais pas prévu de visiter tout de suite et aussi rapidement.

Debout sur le grand mât, l'océan nous entourait de son immensité. C'était magnifique, Le couchant approchait à grands pas et l'horizon était baigné d'une douce lueur suave. Le démon lâcha alors ma main et son regard amusé croisa le mien interrogateur.


« N’ai pas peur, si je voulais te tuer, cela me prendrait aussi peu de temps. D’ici nous avons un point de vue magnifique sur ce qui nous entoure. »

Ça, j'en m'en étais doutée. Je savais depuis le début que ma vie ne tenait qu'à un fil pourtant, quelque chose me disait que cet homme n'avait pas l'intention d'en finir avec moi, malgré ses paroles moyennement rassurantes. Ayant gagné ma sureté pour le moment, je promenais mon regard azur sur les nuages cotonneux qui se teintaient petit à petit de vermeil.

« Tu sais pourquoi les gens me craignent ? Tu sais pourquoi mon nom fait trembler tout le monde ? Ce n’est pas parce que j’ai le plus grand équipage pirate. Ce qui fait ma renommée, c’est qu’au fil des années, j’ai réussi à composer une flotte avec des personnes très puissantes. Vois-tu, ci tout le monde a un pouvoir ou une capacité hors du commun. »

Il était un homme dangereux ? Sans blague !
Il était puissant ? J'avais remarqué !
Il possédait la plus grande flotte pirate du monde ? La classe !
Un équipage composé de l'élite ? Ben j'étais mal barrée ...

Je déglutis péniblement tandis qu'il s'asseyait sur le mât en faisant tourner sa canne autour de ses doigts. Il observait l'horizon, comme s'il l'aimait, ne faisant plus vraiment attention à moi. Il n'avait aucune raison de me surveiller, je ne pouvais m'échapper ... Il semblait me détailler en coin et son regard brûlant était tout le contraire de celui, amical du soleil en cette belle fin de journée. Il se tourna alors vers moi et posa son regard bicolore sur mon en disant :


« Je vais la faire courte. J’ai trois options. Soit je te tue et donc je déclare la guerre à l’Opale, ce qui ne m’intéresse pas vraiment, car cela ne m’apporterait rien. Soit je te garde prisonnière et te mets aux fers pour le restant de ta vie, attendant que ton équipage vienne te chercher. Mais bon, je n’ai pas vraiment besoin de prisonnier, sur mon navire tout le monde est libre, ils sont tous là, car ils veulent me suivre. »

Le sujet sérieux et capital était amorcé. Il se tut un instant puis reprit :

« Ou alors, tu me dis ce que tu sais faire, comment tu te projettes dans l’avenir, ce que tu recherches, pourquoi t’es –tu lancée dans la piraterie. J’ai toujours besoin de grands combattants. Mais comme je te l’ai dit, je ne peux pas prendre de faibles, ils en vont de notre réputation. Vois-tu, je suis le seul qui peut t’apporter ce que tu recherches, peu importe de quoi il s’agit. Regarde Sytry. Cela fait des années qu’il est à mon service. Il ne cesse de s’améliorer et de découvrir les nouvelles formes de son épée. Toi aussi tu as deux lames, elles ont une histoire ? Une particularité ? Je dois en savoir plus sur toi, ensuite, ensemble nous verrons ce que nous ferons. Nous sommes d’accord ? »

J'eu un rire clair et léger comme le son d'une clochette de printemps. M'asseyant à mon tour sur la mât, je laissais mon regard carresser le ciel du soir, puis je déclarais d'une voix sarcastique :

- Si j'ai bien compris tes propos, tu préfére la troisième solution, c'est-à-dire m'engager dans ton équipage. Cependant, et tu l'as dis toi-même, tu ne peux pas accepter les faibles. Or, je te rappelle que ton homme m'a battu à plate couture, je ne fais certainement pas le poids contre les trois quarts de tes hommes et tu tiens quand même à m'enrôler ? Que pourrais-je t'apporter de plus que ce que tu n'as déjà ?

Faisant une courte pause, je baissais le regard. Plusieurs hommes s'activaient sur le pont, effectuant toutes sortes de tâches essentielles à la manoeuvre et à l'entretien de tout navire digne de ce nom. Le Mary Céleste était un splendide vaisseau, je devais l'avouer, et son capitaine correspondait bien à sa propriété.

- Tu possèdes des hommes fortes et puissants, si ma force brute est insignifiantes face à celle de tes hommes et la tienne, elle m'est pourtant suffisante en combat. Mon habilité peut être mortelle mais seulement si j'ai le dessus sur mon adversaire ou qu'il n'est pas trop coriace. J'ai d'excellents réflexes et sens, cela pourrait t'aider sauf si tu as déjà quelqu'un avec ce genre de capacités. Je suis adroite mais je peut agir stupidement certaines fois. Je n'abandonne jamais.

Décrivant au mieux mes capacités, je lui laissais le temps d'assimiler mes paroles.

- Je suis discrète et peut me faufiler presque partout sans problème. Personne ne peut me battre au tir à l'arc par contre et j'utilise quelques brins de magie. Cependant, je ne sais pas si cela te sera utile dans ton équipage ...

Me levant, je fis quelques pas gracieux dans sa direction et, une fois proche de lui au point de pouvoir le toucher en tandant les bras, je rajoutais :

- Mais pourquoi ne pas le voir par toi-même ? Si tu me redonnes mon arc et mes deux lames, je pourrais te montrer ce que je vaut au combat. Tu es bien pus fort que moi, c'est sûr, ainsi tu ne risques pas de te faire blesser, contrairement à moi. Tu ne crains rien dans ce combat, mais c'est à toi de décider. Je peux te promettre de ne pas te toucher. Un simple tir de flèches ou lancer de lames me correspond parfaitement, qu'en dis-tu ? Quand à ces deux lames, elle ont une courte histoire mais elle n'est rien face à celle de mon arc. Je suis sûre que tu vas lui plaire ...

J'attendis alors sa réponse, le laissant choisir, après tout, même si j'avais gagné quelques heures peut-être jours de répit, ma tête était toujours menacé.

- Quant à l'équipage de l'Opale, disons juste que si tu m'acceptes dans le tien pour ce que je vaut et suis, ce sera une partie de mon passé, capitaine.

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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptyLun 26 Sep 2011, 22:48

Spoiler:

Le moins que l’on puisse dire avec cette jeune elfe, c’est qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche. J’aime bien sa façon de me parler comme si elle me connaissait depuis toujours. Elle mesure ses paroles malgré tout, mais ne mets de grande forme. C’est assez agréable, j’ai l’impression de parler avec quelqu’un qui me connaît bien, même si je sais que c’est loin d’être le cas. Notre discussion a pris un tournant plutôt favorable envers la jeune femme. Je pense qu’elle est bien plus maligne qu’elle n’y parait au premier regard.

Je l’écoute parler, elle me propose une démonstration de ses talents. Oui pourquoi pas. Elle me propose aussi un petit duel entre elle et moi. Je ne peux accepter une telle chose, je ne souhaite pas lui faire du mal et je n’aime pas montrer mes pouvoirs à n’importe qui. De plus, lors d’un combat, j’ai tendance à me laisser emporter, et mon côté sombre prend souvent le pas. C’est pour cela que je en me sert quasiment pas de mes pouvoirs, je me contente de les utiliser pour dissuader mes ennemis. Ce qui, en règle générale suffit amplement.

Je cesse de jouer avec ma canne et me lève, je fais quelques pas en équilibre sur le mat. Je m’amuse quelques instants à marcher sur la pointe des pieds, j’observe mon équipage sur le pont, derrière moi j’entends le jeune elfe qui me parle de l’opale. Pour elle ce serait du passé, si je devenais son capitaine. J’esquisse un sourire. Je n’en demandais pas tant, mais si elle propose aussi facilement, c’est qu’elle ne s’y sentait pas à son aise. Bref, je me retourne et l’invite à se lever et me rejoindre. Elle se tient face à moi, je m’approche d’elle lentement, un léger sourire accroché a mes lèvres. D’un revers de la main je balaie une mèche de cheveux blonds qui trainait sur son visage.


« Si c’est ce que tu souhaites… »

Ce qui se passe ensuite va très vite. Je lui prends le poignet d’une main, et, de l’autre lui presse fortement. Un torrent noir s’échappe de mon index et dessine une sphère sombre sur son poignet. Je la vois serrer les dents, je sais que c’est douloureux, mais comme je le pensais, elle est forte et digne. Elle ne crie pas, elle ne s’évanouit pas. Elle se laisse faire, sans doute comprend-elle ce qui est en train de se passer.

Après quelques instants, je la relâche et jette un œil sur son poignet. La sphère, ou tâche, ou marque, appelez cela comme vous le voulez, est bien présente sur la peau de la jeune elfe. Elle fait à présent partie de mon équipage.


« Soit la bienvenue à bord. Ici ce n’est pas l’opale, tu ne pourras pas t’enfuir si l’on te fait une meilleure offre. Cette sphère te relie psychiquement à moi. Grâce à cela je peux te faire parvenir un message, je peux te localiser où que tu te trouves sur ce monde. Chaque membre de mon équipage possède la même marque. »

Je lui présente la paume de ma main et ferme lentement mon poing sur lui-même. Il s’assombrit quelques instants et redeviens normal. À première vue cela n’a rien fait sur qui que ce soit, et pourtant dans quelques instants, Sytry va arriver avec les armes de la nouvelle recrue.

« Grâce à ce procédé, je peux te faire passer des messages. Alors, ce n’est pas aussi pratique qu’une lettre ou qu’une discussion, car cela fait plutôt passer une idée, un sentiment. C’est indéfinissable, mais avec le temps tu arriveras à me comprendre. Une dernière chose. Tu n’es pas prisonnière. Tu fais partie de l’équipage, mais si un jour tu souhaitais nous quitter, viens me voir pour en parler, et pour que je t’ôte cette marque également. Sans cela, tu ferais toujours parti de notre grande famille. »

Un éclair brillant apparait derrière moi. Sytry se tient à nos côtés, les armes de Lunielle en main. Il esquisse un sourire de satisfaction lorsqu’il aperçoit la sphère sur le poignet de la jeune femme. Il a l’air de bien l’aimer. Étranger quand on sait qu’il me l’a déposé ficelé comme un rôti. Enfin, avec Sytry plus rien ne m’étonne. Dans le genre complexe, cet épéiste est le roi.

« Sytry, voici Lunielle, notre nouvelle recrue. Tu la connais déjà, mais je ne crois pas que vous vous soyez présenté. Dorénavant c’est toi qui vas t’occuper d’elle. Elle semble très douée dans l’art du camouflage, une vraie espionne. Je compte sur toi pour décupler ses capacités, un peu de finesse risque de s’avérer utile très prochainement. »

« Très bien Dante. Je vais voir ce qu’elle vaut dans la salle d’entrainement. Je te rédigerais des rapports sur son évolution régulièrement »

« Parfait. Bon ! je crois que tout est dit. Il va falloir que je vous laisse, j’ai à faire. Lunielle, j’espère avoir droit à une démonstration de tes talents lorsque cela s’avérera nécessaire. Sytry, s’il y a le moindre problème, je compte sur toi. Ah, une dernière chose, je ne lui pas attribué de quartiers. Tu pourras t’occuper de lui trouver ou loger ? Ce n’est pas la place qui manque.»

J’adresse un salut formel à la nouvelle recrue, un léger clin d’œil discret a mon commandant avant de disparaitre dans une volute noire. Quelques instants plus tard et je me retrouve a nouveau dans ma cabine. J’ai peut-être été un peu rapide sur l’intégration de cette jeune femme. Pourtant, je ne la sens pas fourbe, je pense même que mon équipage est ce petit quelque chose qui lui manquait pour avancer dans la vie. Elle est a présent dans les mains de Sytry, s’il la trouve bizarre, s’il quelque chose lui déplait, je sais qu’il m’avertira immédiatement.

Spoiler:
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Lunielle Elwindor
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MessageSujet: Re: Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé]   Tu me suivras, de gré ou de force... (Pv Lunielle)[Terminé] EmptyMer 28 Sep 2011, 16:54

Spoiler:

Je pose un regard étrange sur la marque noire qui orne maintenant mon poignet gauche. Cette sphère, symbole me liant dorénavant à Dante me fit l'effet d'un Vent puissant dans mon dos. Ce fut comme si tout d'un coup, quelqu'un venait de libérer les chaînes qui entravaient mes ailes. Les étendant, plume après plume, je venais de m'envoler vers de nouveaux horizons. Voilà comment je me sentais.

Je savais que j'avais fait le bon choix. Même si l'équipage de l'Opale avait marqué une petite partie de ma vie, je n'avais pas ma place là-bas, une elfe était déjà présente de plus ici, je pourrais m'améliorer comme nul part ailleurs. Et puis, le capitaine était un homme fort et digne d'un grand respect, respect que je lui donnais déjà.

C'est alors qu'apparut mon kidnappeur. Il tenait dans ses mains mes deux lames ainsi que mon arc et carquois. Je poussais un soupir de soulagement tandis qu'un petit sourire apparaissait sur le coin de ses lèvres. Il était visiblement ravi de voir que je faisais maintenant parti de l'équipage. Les dires de Dante étaient donc vrais, il pouvait communiquer avec ses subordonnés grâce à cette marque. Très utile comme pratique. Avec ça, être au courant allait être un véritable jeu d'enfant. Je ne savais pas si les distances affectaient ce système et le capitaine me tira rapidement de mes pensées en s'adressant à son homme :


« Sytry, voici Lunielle, notre nouvelle recrue. Tu la connais déjà, mais je ne crois pas que vous vous soyez présenté. Dorénavant c’est toi qui vas t’occuper d’elle. Elle semble très douée dans l’art du camouflage, une vraie espionne. Je compte sur toi pour décupler ses capacités, un peu de finesse risque de s’avérer utile très prochainement. »

Ainsi donc, son nom était Sytry ...

« Très bien Dante. Je vais voir ce qu’elle vaut dans la salle d’entrainement. Je te rédigerais des rapports sur son évolution régulièrement »

« Parfait. Bon ! je crois que tout est dit. Il va falloir que je vous laisse, j’ai à faire. Lunielle, j’espère avoir droit à une démonstration de tes talents lorsque cela s’avérera nécessaire. Sytry, s’il y a le moindre problème, je compte sur toi. Ah, une dernière chose, je ne lui pas attribué de quartiers. Tu pourras t’occuper de lui trouver ou loger ? Ce n’est pas la place qui manque.»

Puis le capitaine disparut dans une volute de fumée noire. L'intégration avait été rapide, simple mais pourtant lourde de conséquences. J'étais contente, visiblement, nous venions tous les trois de signer une bonne affaire. Sytry me demanda alors de le suivre. Je ne possédais sa capacité à apparaitre et disparaitre de cette façon et je ne savais pas s'il pouvait m'emmener avec lui, je le suivis donc de façon "normale".

Il me tendit mes armes et mon sac, je m'emparais d'eux avec satisfaction. White Moon et Black Sun retrouvèrent leurs places sur mes jarretières de cuir et Bèll' Bètt passa dans mon dos tout comme le carquois. Dès le premier contact, mes pensées furent assaillis de celles de l'arc. Complètement brouillées, je réussis pourtant à comprendre que l'arc avait eu peur mais qu'il était très content de me voir et impatient de tirer sur quelqu'un.

Je posais ensuite une main sur le cacatois, puis me laissais tomber dans le vide. Sentant le Vent s'engouffrer sous différents angles de mon corps, me balançais rapidement et me lâchais, glissant, parallèle à la grande voile. Crochetant une corde au dernier moment, j'atterris avec souplesse sur le pont. Sytry était déjjà en bas et je le suivis en silence.

Nous entrâmes alors dans ce qui semblait être la salle d'entrainement. Il dégaina sa lame et me demanda de l'attaquer. Je m'approchais alors de lui et lui murmura à l'oreille :


- Merci d'avoir veillé sur mes armes.

Je posais ensuite mon sac dans un coin. D'un geste rapide, j'enlevais ensuite la couverture de mon arc. La salle était suffisamment grande pour me permettre de tirer au moins une ou deux flèches, pas plus. Les formes vertes et argentées se mirent à bouger sur le bois clair, mouvées par un Vent invisible. L'arc frémit sous mes doigts, me demandant avec impatience sur qui je voulais tirer. Je pris une flèche verte et dorée, la plaça sur la corde, la tendit l'amenant jusqu'à ma joue puis focalisait ma respiration sur celle de mon adversaire qui était déjà en garde avec ses deux épées. C'était cette fameuse forme qu'il avait déjà employé la dernière fois. Les lames rouges et bleues étaient magnifiques, je devais l'avouer.

Je lâchais alors la corde et le trait partit, mortel. Sytry n'eu cependant aucun mal à l'éviter. Je pris alors une flèche bleue, une flèche "aller-retour". Sytry l'évita en se déplaçant sur le côté, j'eu alors un petit sourire. La flèche revint mais il esquiva au tout dernier moment. Même s'il avait évité mon attaque, il semblait tout de même surprit par ce petit tour. Je posais alors Bèll' Bètt sur le sol, à côté du carquois, ignorant les protestations de l'arme.

J'enlevais ma veste, mettant mes épaules à nu et sortis mes deux lames. Le combat dura assez longtemps. Si Sytry ne me désarma pas, je savais pourtant qu'il pouvait très bien le faire mais voulait connaitre mes capacités. Après quelques dizaines de minutes, le combat prit fin. La sueur coulait le long de mon dos mais j'étais heureuse. J'avais enfin trouvé un deuxième foyer. J'espérais juste que celui-ci n'allait pas être détruit ...

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