"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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| Auteur | Message |
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*Anubite*
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| Sujet: Les soleils de Ghurol Dim 12 Aoû 2012, 01:56 | |
| *-La chaleur... Serait-ce Ghurol ?
Je me suis toujours demandé, si, quelque part, l'on pouvait m'accompagner dans mes rêves. Si un lien cosmique et insaisissable se tissait entre moi et les entités que je côtoyais. Non... J'en ai toujours été convaincu.*
Et la voix dans le noir s'éteignit.
Il est difficile de dire où et quand se situent les rêves. La réalité peut-elle admettre des recoins oubliés, inaccessibles, en dehors du temps et de l'espace ? Le sont-ils vraiment ?
Dans un de ces recoins perdu, où les dimensions s'entremêlent et se perdent, un anubite s'éveilla de la réalité dans le rêve. Et ses souvenirs étaient brumeux et lointains, et fuyaient sa mémoire devant l'avancée de la conscience. Ibn n'était plus le Ibn qu'il fut. Il était le Ibn qui avait été, qui était et qui sera. Soustrait au présent et à son court aperçu sur la vérité, déduit du temps qui l'emprisonnait dans une perception fugace des choses, il incarnait l'entité parfaite, totale et insécable constituant le grand tout qui était son être. Sentant une énergie nouvelle, solaire et divine parcourir un corps n'étant rien de plus qu'une métaphore absconse et réductrice de lui-même, Ibn sorti définitivement des limbes, dans cette salle aux murs carmins.
Il ne se demanda pas où il était, car ici, ce n'avait plus d'importance. Il ne se demanda pas non plus comment il était arrivé ici, et savait juste que le chemin avait été sombre et torturé. Ibn observa juste l'étrange pièce. La première chose qui le frappa fut la lumière. La lumière était présente partout, et sans origine visible. Ibn n'avait pas d'ombre, et nulle chose n'en avait dans la salle, comme si la clarté émanait des objets. Pourtant, de grands chandeliers d'un métal terne étaient disposés à l'autre bout de la pièce. Les bougies faisaient danser une lumière vacillante et irréelle autour d'elle, malgré l'étrange éclairage. Sur le mur, derrière les chandeliers, était accroché une série de photographie le représentant. Divers instants de sa vie, affichés ici, dont beaucoup qu'Ibn préférerait oublier. Mais, ceci est une autre histoire...
La pire chose qui ressortait de ces photographies étaient l'impression d'un voyeurisme horrible et éhonté. Ici gisait les instants les plus intimes de la vie de l'anubite. Les photos n'étaient pas tant axés sur les instants qu'il avait vécu que sur Ibn lui-même. C'était l'impression qui ressortait de l'ensemble des photographies. Si l'action avait une importance sur le moment, sur la photographie, prise individuellement, elle n'était pas l'objet de l'ensemble qu'elle composait. Elle n'était qu'une tâche de couleur, qu'une partie sans importance d'un réel tout, comme là où l'impressionniste frappe la toile de son pinceau. Et le tableau ainsi fait, était centré uniquement sur Ibn, ni sa vie, ni ses choix. Les photos dégageaient aussi l'impression d'une honnêteté sans pareil. Le sujet des photographies était traité de façon brute, sans artifice, d'une façon presque anthropométrique.
Doucement, Ibn en saisit une et la décrocha. Elle datait déjà. Elle le représentait, quelques années plus tôt, à peine sorti de l'enfance, sous le soleil ardent de Ghurol. Il n'avait pas vraiment changé. Il repoussa vite cette vision lui rappelant des décisions qu'il n'assumait toujours pas, et en saisit une autre, plus récente. Dans ses traits longs et fins résidait un charme tout félin. Les anubites tiennent certes plus du renard des sables et du chien, mais la grâce et la rondeur des traits d'Ibn était tout bonnement exceptionnel. Sa fourrure, d'un noir de jais sous la géhenne du soleil, était resplendissante. Seul un fin trait blanc, grimpant le long de son cou, rejoignant ses oreilles et ses yeux, convergant vers son museau brisait l'union de son pelage. C'était un trait unique chez lui. En tenue cérémonielle, Ibn dessinait des motifs avec la sève d'une plante sèche du désert autour de ces lignes. Il n'avait pas d'opinion particulière sur son physique, mais elles étaient sa fierté. La carrure de l'anubite était svelte, élancée. Son agilité naturelle et sa grâce se ressentait dans chacun de ses mouvements. Il émanait de lui une impression de légèreté. Ses bras étaient pourvus d'une musculature fine et dessinée, et ses mains paraissaient tout aussi agiles.
Ghurol et ses brasiers lui revenaient en tête... C'était une autre vie pour l'anubite... Troublé, il releva la tête et inspira un grand coup, laissant la photographie flotter jusqu'au sol... Et (mais il ne s'en aperçu pas), avant de l'avoir touché, elle était devenu poussière...
Dernière édition par Ibn'guhl Shi Ab'uahdjin le Sam 18 Aoû 2012, 03:12, édité 2 fois |
| | | ~*Reine des Abysses*~
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| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Lun 13 Aoû 2012, 20:15 | |
| Oh! Oh! Voilà un nouveau pris à Notre piège!
Curieux de le voir, Nous Nous précipitons autour de lui, comme des marraines au-dessus du berceau d'un nouveau-né. Regardez-le! Qu'il a l'air doux... Tandis que son pied le retient dans Notre enceinte, Nous l'examinons sous toutes ses sutures, prenons ses mensurations... Mais il semble encore plus surpris que Nous de son apparence.
Pour le comprendre, il faut le sentir. L'aspect emprunté de ce museau ne Nous y aide pas, Nous n'en avons pas l'utilité. Il Nous suffit de Nous pencher, un peu plus, au-dessus de la créature... Pour que Nous tombions et Nous fondions en lui. Il y a un animal terré dans ses artères, Nous courrons avec lui. Il ne porte pas une ride, il est neuf. Il ne l'aperçoit que pour la première fois.
Nous revenons à Notre siège, de l'autre côté du miroir, satisfaits de cette rencontre. Nous serons des témoins du changement. Bien... Ravis de pouvoir jouer avec des griffes, Nous lui tricotons la clef dans des grincements de métal horripilants, prêts à lui ouvrir la seule porte de sortie de cette salle. Mais avant de la lui tendre, tout doit disparaître... Nous tourbillonnons autour de lui, arrachant les photos, saignant le mur. Nos lames créent le chaos tandis que dans son cou glisse le petit objet visqueux de sang. Et le noir se fait... |
| | | *Anubite*
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| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Dim 19 Aoû 2012, 20:55 | |
| La pièce vira sous les pieds d'Ibn'guhl à un vide, un noir si profond et abyssal, que l'obscurité totale n'était rien comparé à lui. C'était un noir qui n'était pas l'absence de lumière, mais l'antithèse de la lumière. Les ténèbres. Les ténèbres pures dans lesquelles Ibn se fondit.
Il attendit. Rien, le noir. Le vide. Le silence. Le silence. Le silence...
Un moment passa. Dans cette salle où plus rien n'était réel, jusqu'au temps lui-même qui défaillait, ce moment s'étirait et pesait sur l'anubite. D'un poids lourd et inerte. L'attente aurait pu durer des minutes, des heures, des jours, ce n'était pas ce qui importait. Enfermé dans le silence, ce silence cthonien, sombre, qui retirait sa substance à la réalité jusque dans les tréfonds du rêve et de l'inconscient du monde des idées, Ibn'guhl attendit.
Son stoïcisme ne cachait aucune crainte, aucune peur. Ibn percevait un flot d'énergie diffuse, nébuleuse. Il avait déjà parcouru des étendues noires et secrètes et ce genre d'expérience ne l'effrayait plus. Ibn n'était pas un couard, et affronterait les évènements comme il le devrait.
Un grondement se fit entendre, lointain. Des chuchotements tournaient autour de l'anubite. Il ne savait d'où ils venaient, ce qu'ils disaient, mais les sentait pénétrer son esprit, lentement, insidieusement. Passé l'étourdissement que cela provoqua, il n'était plus capable de dire si il entendait effectivement ces chuchotements, ou si ils venaient de son esprit, comme une étrange télépathie. Les murmures prirent lentement la forme d'une voix, désincarnée, glaciale. Ibn rassembla ses esprits et respira profondément, afin de mieux la percevoir.
"-Tu penses qu'il nous entend ? -Probablement... Ne le sous-estime pas." répondit une autre voix, plus douce. Ibn resta figé un moment, surpris. Face au silence, il finit par demander, d'une voix calme : "-Qui êtes vous ?" Il entendit pouffer. "-Oh Ibn'guhl. Toi, le bon, l'honorable. Tu as toujours choisi le chemin moral, malgré tes tendances individualistes. Toujours calme, posé, réfléchi ! Froid, je dirais même. Et parfois, glacial. Tu accordes une grande place à la courtoisie, à l'honneur, à l'honnêteté. Tu es solitaire, mais par choix, et tu ne peux t'envisager comme manquant d'intégrité. Tu fais même preuve de scrupules, ce qui est plutôt rare parmis les gens de ta race. Tu te forces à penser que la fin justifie les moyens, mais es-tu vraiment comme ça ? Nous sommes ton propre reflet, cher anubite, au travers du miroir déformant de la Vérité ! -Arrête, tu vas lui faire peur. Admets-tu une vérité, Ibn'guhl ?" reprit la seconde voix. Ibn fut surpris. Quel malin génie lui infligeait ça ? Il se sentait jugé, analysé, disséqué jusque dans les profondeurs les plus sacrées de son intimité. Ce viol, car c'en était un, lui déplu fortement et il resta abasourdi quelques instants. Puis, vint cette question : La vérité. Quelle question absurde. Plutôt que de se focaliser sur l'affront qu'il avait subi, Ibn décida d'y répondre. "-Peut-on admettre une vérité, sans autre point de vue que le nôtre sur la réalité ? Mais si oui, elle est ma quête ultime. répondit calmement l'anubite. -Tu mens. -N'est-ce pas la connaissance que tu recherches, Ibn'guhl ? -La connaissance, la vérité ? Quelles différences cela fait-il ? -La vérité amène la sagesse. La connaissance, le pouvoir." reprit la voix, doucement.
La voix avait visiblement touché un point sensible. Ibn ne savait que répondre.
"-Et oui, Ibn ! La quête de la vérité, à la laquelle tu te sacrifies, pour laquelle tu as toujours chuté plus bas, trahi tes frères et celui qui t'as tout enseigné, de laquelle tu te fais hiérophante, n'est-elle pas motivé par le pouvoir ?" L'autre voix se fit moins douce. Elle rejoignit la première sur sa phrase, si bien qu'à la fin, leur clameur résonna à l'unisson. Ibn resta muet. "-La magie que tu utilises, n'est-elle pas terrible et noire ? Ne recèle-t-elle pas la mort en son sein ? tonnèrent les voix. -Comme vous l'avez dis, je suis hiérophante. Depuis les soleils de Ghurol jusqu'au terres des hommes du nord, je chercherais et apporterais la lumière, même si pour ça je dois chercher et subir les ténèbres les plus grotesques et absurdes, rétorqua l'anubite avec conviction. -C'est drôle, tu sembles croire ce que tu dis. Et pourtant, une voix, en toi, chuchote que ces sentiers ne te mèneront que vers l'ombre. Nous ne sommes que l'avatar de cette voix. Qu'as-tu accompli, déjà, dans cette quête ? Tu as acquis une grande puissance, et fais souffrir tous ceux à qui tu tenais. Penses-tu vraiment que sa poursuite donnera des résultats différents à l'avenir que ceux des douze dernières années ?" Ibn ne répondit pas. "-Oh, c'est ça, ta douleur, tes regrets ? Tes démons ? D'avoir laissé une famille t'ayant nourrie à l'âge où tu aurais pu l'aider, puis ton maitre ? Qui trahiras-tu ensuite ? -Et pourtant, tu ne sembles pas dépourvu de sentiments, pour un anubite. Comparé à tes congénères sans foi ni loi, je dirais même que tu es doux. Mais chassez le naturel, il revient au galop !" renchérit l'autre.
La dernière réflexion des voix toucha violemment Ibn'guhl. Etait-ce consciemment qu'elles l'avaient séparés du reste de son peuple ? Oui, sans aucun doute. Les spectres qui dansaient dans cette salle étaient d'une intelligence couplée d'une perversité rare. Ibn n'avait pas prononcé beaucoup de mots durant cet interrogatoire. Et pourtant, son mutisme était une réponse plus riche que tout ce qu'il aurait pu dire. Même si il fut terriblement secoué lors de ce face-à-face avec tout ce qu'il préférait oublier, il n'en laissa rien paraître. Et pourtant, il n'était pas dupe, et savait qu'auprès de ces êtres, il ne sauvait que les apparences...
"-C'est bon. Je pense que nous t'avons cerné. Crois-moi Ibn, l'ostracisme qui te frappera sera de ton fait." Acheva la voix d'une manière doucereuse.
Et le silence se fit.
Dernière édition par Ibn'guhl Shi Ab'uahdjin le Mer 22 Aoû 2012, 10:58, édité 1 fois |
| | | ~*Reine des Abysses*~
Nombre de messages : 4683 Localisation : *~ là où les corps rencontrent la nuit ~*
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Mer 22 Aoû 2012, 08:18 | |
| Encore un cerveau à autopsier. Dans l'obscurité, Nous sortons les outils. Lame de dix, gants, compresse, sarrau, pic à glace, tronçonneuse, tulipe... Qu'importe, tout n'est que virtuel.
D'abord, la peur. Nous ouvrons avec violence, et l'attrapons en surface, et déroulons l'ombre du fil de sa vie. Elle est parfois si longue... Enroulée autour du reste, comme pour le protéger, comme un cocon.
Ensuite, les colères. Petites masses sombres, tumeurs anarchiques, suçant la moelle çà et là. Nous pouvons les mesurer, Nous pouvons les peser. Elles sont plus ou moins foncées, plus ou moins denses. Leurs métastases s'infiltrent jusqu'aux viscères. Nous les analysons, et les déposons.
Quand Nous ne voyons plus que du clair, Nous attaquons les bons sentiments. Vastes circuits chaotiques, courts-circuits, si cuits que ce n'est même plus comestible...
Et enfin, Nous retrouvons Notre empreinte, nichée tout au fond. C'est à elle que Nous confions la clef. Conduis-Nous dans la lumière... Est-ce que tu pourrais m'envoyer par mp quels pouvoirs a Ibn s'il te plaît? |
| | | *Anubite*
Nombre de messages : 19
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Mar 25 Déc 2012, 20:39 | |
| Le silence. L'enfer.
Dans sa monade sombre, où tout s'était éteint, l'anubite attendait. Privé de repères, le temps s'effilochait, les minutes devenaient des heures. Les heures devenaient des secondes. Bientôt, une seule chose restait. Une seule et unique chose, ténue et faible, conduisait encore les sens d'Ibn vers la perception dégradée, floue et brûmeuse de son univers. Une partie de son être qu'il savait toujours être là, alors qu'il ne situait même plus la frontière entre sa peau et le vide.
Son coeur. Les battements, réguliers et profond, étaient les dernières choses qu'Ibn'ghul identifiait. Aucune odeur, ni besoin de respirer, ni même air. Aucun son, aucune lumière. Juste son coeur, qui faisait vibrer ce qu'il pensait être son corps. Non une vibration dans un corps, mais bien un corps qui était car il vibrait. Le sang arrivait à grand flot, au travers de sa carotide, que l'anubite sentait se tendre et se détendre. A un moment, perdu et indéterminé, une nouvelle chaleur l'emplit. La lumière. La lumière, pure, primale, générée ex-nihilo envahissait tout. Du point de l’horizon où elle était apparue (si horizon il y avait, bien entendu), elle se répandait partout dans de gigantesques éclats sourds, presque tangibles, presque solides, presque tranchants. Malgré sa violence et sa froideur, la lumière était terriblement réconfortante. Ibn voulu plonger dedans pour échapper à l’obscurité et ses démons. Il le fit.
A l’endroit où désormais, il était, l’anubite avait conscience de lui-même. Il respirait, entendait, voyait. Stoïquement, il attendait. Quelques fragments d’éternité plus tard, Ibn sentit une caresse fraîche le long de son pied. Une sensation douce et familière. Il s’accroupit, et abaissa son bras pour toucher le fluide. De l’eau. De l’eau pure. Il regarda son reflet. Bien que semblable en tout points, il semblait animé d’une vie qui lui était propre, au-delà de ce que les yeux peuvent voir. Soudain, comme si ce reflet avait été d’encre, il se dilua dans une étrange matrice, harmonieuse et voluptueuse comme seule l’encre qui se dilue dans l’eau sait l’être. De longues lignes noires s’en détachèrent, et glissèrent comme des serpents un peu plus loin. L’anubite les suivit.
Les serpentins d’encre formèrent une image, qu’Ibn avait déjà vu dans la salle rouge. Ibn enfant. Plutôt solitaire, il ne fréquentait pas les autres petits anubites. Il n’y avait pas d’animosité entre eux, mais Ibn préférait rester seul. C’était comme ça, et il était mieux ainsi. Il avait toujours été taciturne, et ne disait jamais un mot qui ne valait pas la peine d’être dit. Le reflet forma successivement plusieurs tableaux de ce qui avait l’enfance de l’anubite. L’un le montrait avec sa famille, ses frères et soeurs, l’autre à méditer dans le désert. Il avait pris cette habitude très jeune, et s’isolait régulièrement. Etait-ce pour ça qu’il avait tissé un lien si fort avec les choses de la magie et des esprits de la nature ? Ou ce même lien avait-il été inné et l’avait poussé à s’isoler ? Cela n’avait finalement que peu d’importance. Ibn vivait au nord-ouest de Ghurol, et la mer n’était pas très loin. Les nuits de tempête, on pouvait même l’entendre, en tendant l’oreille, malgré le calme lourd qui régnait toujours sur le désert. Sa tribu était donc une des premières à entrer en contact avec les elfes, qui venait troquer des étoffes, des objets d’artisanats, des épices. C’était toujours des périodes fastes au village, et l’arrivée bisannuelle des elfes était célébrée d’un grand festin. Un tableau particulier se forma, et s’anima définitivement afin de retracer l’histoire de la vie de l’anubite : on y voyait Ibn, agé de 9 ans, en admiration la plus totale devant un vieux mage elfe. Ce dernier, répondant au nom d’Ahnëor, se faisait discret et parlait rarement, mais était systématiquement là quand les elfes venaient. Il fut, de l’enfance d’Ibn, la seule personne qu’il aborda de lui-même. Le vieil elfe n’eut d’abord que faire d’un petit anubite lui adressant la parole, mais il fut frappé par l’intelligence et l’esprit de l’enfant. Ils discutèrent une nuit, abordant des sujets comme la nature des choses, les aspects du monde et la philosophie elfe. Ibn s’endormit au matin, quand les elfes partirent, après avoir dit au-revoir à son nouvel ami.
La période de l’ennui reprit, et bientôt, le jeune anubite n’attendit plus que le retour du vieil elfe. Durant les 3 années suivantes, il y eu 6 nuit au cours desquels Ibn se sentit heureux. Il ne se plaisait pas au village, et ne s’épanouissait pas parmi les siens.
La dernière nuit qu’il passa avec Ahnëor, il ne s’endormit pas. Au matin, il se faufila parmis les anubites ivres et suivit le convoi des elfes, d’une distance respectable. Arrivé au bateau, il s’approcha le plus discrètement possible. Le mage le remarqua. Ibn n’eut pas besoin de parler pour se faire comprendre, et l’elfe le fit monter sur le bateau. Ils n’échangèrent pas un mot de la traversée. Arrivé à Rosyel, Ahnëor le prit sous son aile, et l’emmena chez lui. Bien heureusement pour la conscience de l’anubite, ils ne reparlèrent jamais de Ghurol.
Ibn devint son disciple. Il l’aidait à entretenir son laboratoire et sa maison, et apprenait les secrets de la magie et de l’occultisme avec lui. Ces années d’apprentissages semblèrent éternelle. L’anubite était très bon élève, et rarement l’elfe eu a lui expliquer une même chose plusieurs fois pour qu’il comprenne. Tout se déroula paisiblement et sans histoires, mais malheureusement, même les elfes vieillissent. Malgré le profond respect qu’il éprouvait pour son maître, Ibn s’était intéressé aux arts noirs, et avait pratiqué plusieurs rituels à l’insu du mage. Il était absolument dépourvu de mauvaises intentions, mais la curiosité l’emportait. Ibn ne faisait pas de différence entre bien et mal, ne croyait pas en une morale objective et considérait que chaque domaines devaient être traité de manière équitable, par pur esprit scientifique. Un jour décisif arriva alors qu’il avait 21 ans. Ahnëor le surprit.
Ibn détourna les yeux de l’eau. Il se rappelait. Il avait vécu cet instant la veille. Une violente dispute s’en était suivie, et Ibn fut forcé de partir, avec pour toutes affaires que sa toge et un bâton. C’était ainsi, visiblement, que commençait sa nouvelle vie. |
| | | ~*Reine des Abysses*~
Nombre de messages : 4683 Localisation : *~ là où les corps rencontrent la nuit ~*
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Sam 05 Jan 2013, 13:43 | |
| Hémorragies sentimentales internes. Amourosarcome. Ictère de la pensée. Rupture d'âmevrisme. Un être arrive en Notre sein, Nous l'auscultons. Le diagnostic est sans appel. Les traitements sont lourds, cependant, le pronostic vital n'est pas mis en danger. Plus de réflexe robustien? Ablation de la lâcheté. Ici, tout problème trouve sa solution. Une signature en bas du papier, et Nous vous laissons sortir. A la prochaine, enfin... Pas trop vite tout de même!
Nous pansons. Vous guerre-issez, haut les drapeaux recousus.
Inlassablement. C'est une comptine pour les fous. Mais que pouvons-Nous encore faire? Alors le sable glisse, l'eau s'écoule, la brume s'envole. Vous ouvrez vos ailes, les deux pieds joints au bord du nid. Et Nous n'avons plus qu'à souffler dans votre dos. Bon vent... Bienvenue officiellement sur AïkLanDo! Même si tu as déjà appris à connaître la maison ^^
Pour rappel, ces pouvoirs sont minimes, sauf celui de l'incantation d'un Maître du Jeu, qui peut répondre ou non à ton appel, et de façon imprévisible ='D
Tu peux télécharger ici la police du fofo qu'on utilise pour les pseudo, c'est plus classe!
Et n'oublies pas d'aller demander un miroir, que tu pourras agrémenter au fur et à mesure de tes aventures.
Have Fun! |
| | | =Aïkologue=
Nombre de messages : 3675 Métier/Fonction : Conteuse
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Sam 05 Jan 2013, 15:10 | |
| Un bienvenue officiel petit anubite ! Amuse toi !
Edit d'Oa: Je propose qu'on évite toute référence de taille et de proportion lorsqu'on parle de cette race, sur le forum ='D Ça fera plus propre... |
| | | *Vampire*
Nombre de messages : 1142 Localisation : Loin, très loin, très louun ! Métier/Fonction : Mon métier est de hanter tes rêves les plus fous !
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Dim 06 Jan 2013, 18:02 | |
| reBienvenue à toi cher Ibn. ça fait plaisir de te voir validé |
| | | *Anubite*
Nombre de messages : 19
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Lun 07 Jan 2013, 02:58 | |
| ENFIN Juste, avant de RP, un pseudo marron clair, ça serait bien NOW YOURE MY BITCHES |
| | | ~*Reine des Abysses*~
Nombre de messages : 4683 Localisation : *~ là où les corps rencontrent la nuit ~*
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Lun 07 Jan 2013, 08:42 | |
| Ah ouais, avec le gif sous le vava et tout? Ça serait hyper cool...
Mais c'est pas moi qui fait ça. Il faut incanter la madame avec un pseudo Orange. Avec un sacrifice humain ça marche assez bien en général. Bonne chance. |
| | | *Anubite*
Nombre de messages : 242
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Lun 07 Jan 2013, 16:37 | |
| Bienvenue à toi confrère des sables |
| | | ~* Chasseuse de Loups *~
Nombre de messages : 467 Localisation : Sur la piste de sa prochaine victime Métier/Fonction : Assassin, spécialisation dans la traque des lycanthropes
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Lun 07 Jan 2013, 20:15 | |
| Yay, finalement validé ! Bienvenue, même si ça sert plus à rien |
| | | ¤Admin¤
Nombre de messages : 10629 Localisation : ¤ Là où la mer et le ciel se rejoignent, sur l'horizon, là où le Rêve existe encore ¤ Métier/Fonction : ~¤Maître du Jeu¤~ / ~*Conteuse*~
| Sujet: Re: Les soleils de Ghurol Mer 09 Jan 2013, 20:42 | |
| J'attends toujours le sacrifice humain, mais l'odeur de la promesse a du suffire. Te voila parait pour affronter le rp, bonne chance! |
| | | | Sujet: Re: Les soleils de Ghurol | |
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