Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Acardio des Nyasens

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Acardio Nyasen
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MessageSujet: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptyMer 21 Mai 2014, 16:45

D'après le Maître du jeu, il existe un endroit où « trois portes et trois salles fermeront le passage de ceux qui descendent dans le puit profond. Là où la Bête laissa en jachère son corps, son âme et sa mémoire »
L'une des portes mène « hors de leur repos de pierre »
« Les miroirs seront rougis de sang »


Salle Rouge


... Oh... Ma vision est flou. Je vais refermer ces yeux avant de me noyer dans la nausée. Je vais attendre quelques minutes... Respirer et... Voilà, c'est bon. Je me sens beaucoup mieux. Mais où suis-je ? Cet endroit ne me dit rien. Au moins, je suis libre de me déplacer. Ni lié, ni enfermé dans une cellule, je peux me lever et me déplacer. Ouoh... Il faudrait encore plus de rouge dans cette pièce, quoi que, on ne peut pas faire mieux. Les murs sont rouges, les bordures sont rouges, les miroir sont rouges... des miroirs ? Approchons-nous pour voir de plus près.

... Ahah... J'ai encore mon foulard et ma capuche. On dirait un voleur sombre et terrifiant. Je vais enlever tout ça.
... Je ne suis pas si terrible, en fin de compte je rejoins une certaine "normalité". Quand bien même la normalité existe, je ne suis pas accrocher à ce précepte, ni à celui de vouloir à tout prix ressembler à quelqu'un d’exceptionnel. Je suis ce que je suis.
Ce miroir est pile à ma taille, comme si quelqu'un l'avait fabriquer pour moi. Environ le mètre quatre-vingt. Oh... Il semblerait que j'ai minci avec le temps, mais je n'ai pas perdu en muscles. Mes cheveux sont censés être brun foncé, mais avec si peu de lumière on les croirait noir corbeau. C'était un surnom qu'on m'avait donné fut un temps... Peut-être mon visage carré et mon nez long avec ces cheveux de la longueurs de la nuque me donnent ces airs d'oiseaux aux plumes ébènes. Ces yeux verts me donnent une touche sympathique.
Il fait chaud ici... Pas de fenêtre, pas de sortie. Donc pas d'aération, comment je fais alors pour respirer un air qui semble se renouveler ? Je vais enlever cette cape.
Ce vêtement m'a été offert par des amis qui semblent apprécier le bleu. J'aime beaucoup, c'est une couleur sereine. Cette veste légère au grand col roulé peut toujours me cacher... Oui, j'ai cette manie de vouloir cacher mon visage, réflexe du métier. Mon identité est désormais tout ce qui me reste. La veste descend en deux queues de pie, rejoignant la même longueur que la cape qui me sert lors de mes escapades dans des lieux où je ne suis pas le bienvenue. Nul part.
En faite, mon pantalon et mes bottes contrastent avec le reste avec la simplicité. Ainsi que ce chapeau aux grands bordures qui me sert essentiellement dans mes déplacements en ville en journée. Vivre en pleine journée avec mes concitoyens n'est pas ma spécialité, vivant souvent sous la lune et dans les ténèbres de la nuit. C'est peut-être pour cela que je n'ai pas de couleur. Ma peau est blanche, mais mon visage a ce rosé de la bonne santé. Rassurant de savoir que je ne suis pas malade, ni empoisonné ou quoi que se soit.
Car après mûres réflexions, je ne me souviens pas être venu dans un lieu pareille de mon plein gré.
J'ai donc été enlevé ? Capturé ? Arrêté ?! Non, je m'en souviendrais...
Une pièce avec autant de miroir, ces gens ont peur que j'oublie à quoi je ressemble ? Qu'est-ce que...

... C'est... Que vois-je là-bas ? ... De loin, on aurait dit des tableaux, mais lorsque je me suis rapproché, j'ai serré des dents. Des photos de mon passé tapissent ce mur rouge comme le sang... Cela donnait des airs si malsain, tel qu'on aurait voulu m'effrayer.
Mais je reste calme.
Je regarde. Je souris en me souvenant combien j'étais si petit lors de mon enfance. Je me faufilais partout, mon frère ne pouvant pas toujours me suivre dans mes péripéties.
Un portrait avec mes parents et mon frère... Famille de la noblesse. J'étais richement vêtu en ces temps...
Stop. Je ne regrette pas tout ça. Je ne regretterais jamais rien dans ma vie à... à part peut-être... Toi. Sur cette photo surréaliste car elle n'est pas censée exister, on te voit souriante et belle de tes plus beaux jours de la jeunesse. Tu avais à peine 20 ans. Je me permets de te caresser, ce sera la dernière fois, car tu n'es plus là. Comment cette image peut exister... ? Qui l'a prise ?
D'autres photos représentent mes escapades, mes vols nocturnes dans des maisons de nobliaux et de riches marchands, mes évasions et même mes parties de cartes avec ce chat-humain que l'on appelle Néko. Jarko.
Oh... Tient donc... Cette photo me représente moi et Yiel, en prison. Egalement néko de race, elle me paraissait pourtant plus "humaine" que lui au visage.
Bon sang, "ils" ont même réussi à prendre des images de moi en train de fuir sur les toits... Cela relève du divin, car personne ne peut avoir une vision pareille à part les dieux.

Je veux partir. C'est bon, j'en ai assez vue. Je ne sais pas encore de quoi il en retourne, mais je retrouve la personne qui avait collé ces photos, je lui apprendrais à respecter la vie privées... Ouoh ! Mais ! C'est... C'était quoi ce bruit ?
Hmmm... On dirait qu'un miroir s'est entrouvert, je peux voir une fente désormais... Je ne vois rien à part un long couloir qui mène "quelque part".
Je ne sais pas si c'est bien raisonnable d'avancer, mais je n'ai jamais eu besoin de beaucoup de lumière pour me guider. Allons-y à l'instinct. Qui sait... C'est peut-être la seule sortie de cet endroit.
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Acardio Nyasen
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptyVen 23 Mai 2014, 16:51

Mauvais plan. Je n'aurais pas dû m'introduire dans ce couloir... Même pour mes yeux, habitués à l'obscurité, je n'y vois vraiment rien. Je tâtonne le mur et marche au ralenti. Je sens quelque chose, comme si on avait écrit en relief sur le mur de gauche et j'essaye de "lire" tel un aveugle : « Ici seront plongés dans le noir. L'esprit et le cœur cachés. Ici seront l'aveu et les pêchés »

Bien...



***Salle noire***



Une énigme. Dans le noir total. Amusant, encore faudrait-il que je vois quelque chose pour apprécier la totalité de la chose mais... Hmmm... Je suis désormais dans une pièce, je sens cette impression d'espace. Je vais tâtonner encore un peu. En faisant le tour, je remarque que la pièce est circulaire et en faisant l'allée-retour plusieurs fois dans tous les sens, j'ai l'incroyable chance de ne rien percuter. Ou alors serait-ce une pièce complètement vide ? Possible.
Dommage, je ne sortirais pas de cet endroit les poches pleines.
- Lumière ?

Héhé... Sait-on jamais, j'aurais essayé.
Combien de temps je passe à tâtonner murs et sol, je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, je commence à poser une question qui m'angoisse un peu : Y-a-t-il une porte ? ...
Car dans mes souvenirs, je viens d'un endroit, d'une salle rouge, que je ne retrouve plus. Et je ne trouve aucune autres portes ou sorties dans cette pièce plongée dans la pénombre.
- Lumière ?! Quelqu'un ? Hého.

J'ai horreur d'être enfermé...
- ça on le sait, petit corbeau, et c'est marrant.

Je crois que mon esprit a décidé de me jouer des tours de farces.
- Me prend il pour un mirage ?! Je suis outrée...

... Très bien. Pas de panique.
- Beaucoup de personnes ont cédés à la panique ici, tu ne seras pas le premier.

Je le savais. C'est mon esprit qui essaye de me rassurer, en jouant avec des voix, féminines ou masculine pour la dernière ? Je ne saurais le dire. C'est l'effet d'une légère claustrophobie ou l'angoisse perpétuelle de rester enfermé ? Je n'ai jamais rien eu de tout cela dans ma vie, mais les expériences fâcheuses révèlent de nouveaux déserts peu attrayants.
- Il nous ignore cet oiseau de malheurs !
- Je sais que cela n'est pas facile, mais concentrons nous sur le sujet.
- Non ! Il est vexant.
- Allez.
- Bien... Mais allons y à trois !
- Pourquoi vous me regardez ?!
- Allez.

Hola... Je vais m’asseoir un instant et fermer les yeux. Allez mon vieux, restes concentré. Ne pète pas un plomb, pas maintenant. On respire par le nez, et on expire... Inspirer...
J'ai beau ouvrir un oeil, je ne vois toujours rien. Et si ces voix sont réelles et non dans ma tête, pourquoi ais-je la désagréable sensation d'être seul physiquement dans cette pièce.
- Crois-tu aux esprits, Acardio ?
- Est-ce que c'est ma tête qui me fait la conversation ou... ?
- Réponds, tu seras gentil.
- Oh... Et bien, pourquoi pas.
- La nature, les esprits qui se baladent.
- Pas tout à fait... Le hasard fait bien les choses. Mais oui... C'est toujours mieux de croire  en ces choses que de se dire qu'on reste tous bloqué dans sa maison même après la mort, non ?
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils risquent de souffrir de leurs souvenirs. Ils ne sont pas libres.
- Faut-il être mort pour être libre ?
- Non.
- Tu dis cela parce que tu fais ce que tu veux.
- Pas seulement. Le boulanger sous ma cache produit son pain tous les jours librement.
- Est-il aussi libre d'esprit ?!
- Qui sait, je ne lui parle pas vraiment, il vit de jour que je vis de nuit. J'imagine que c'est un gentil homme.
- Tu t'en fiche.
- Non... Je ne fais pas l'éducation des personnes, vois-tu, enfin, voyez vous, quoi que vous soyez d'ailleurs...

C'est bien mignon mais est-ce que cette entrevue avec moi-même me mènera un jour à sortir ?
- Ecoute. Ce n'est pas fini.

Raté.
- Hmmm ... ?
- Tu es libre. Tu as passé une grande partie de ta vie en autodidacte, à vivre seul sans attache, en bougeant beaucoup. Et surtout en volant.
- Et bien ?
- Voler. Dans les poches ou dans les maisons, les biens et les richesses des autres. Ceci ne te comble pas de remords ?
- Devrais-je ?
- Tu es peut-être libre, mais cela n'empêche pas de devoir vivre avec les lois de la société.
- Haha ! Ne me faites pas rire...
- Pourquoi ?
- Plaisantes-tu ? Si les lois étaient correctes, il n'y aurait pas de pauvre et les voleurs seraient les rois du monde, pendant que les riches travailleraient au même niveau que leurs domestiques, et que les marchands puissent avoir un partage des biens, qu'ils puissent vendre leurs produits et donner le reste à ceux dans le besoin. Et pourquoi pas instaurer également un Conseil à l'écoute du peuple qui déciderait de ses têtes gouvernantes. Vous voulez vraiment continuer sur ce sujet ou je m'arrête ?
- Ceci existe sans doute dans certaines régions.
- Pas chez moi.
- Alors tu voles, pour subvenir à une espèce de vengeance ?
- Je ne perds pas mon temps à cela.
- La société ne t'accepte pas, filou. Les gardes ne perdent pas une seule occasion de tenter de t'attraper.
- J'ai des jambes pour courir, c'est fait exprès.
- Pourquoi continuer ?
- Pour le plaisir. J'aime les choses qui brillent. L'excitation que procure un vol qui se passe sans bavure et une fois l'objet en main avoir la sensation de tenir un bout du monde dans toute sa splendeur. Car chaque pièce venant de la création de l'homme est une étincelle qui s'est échappée de son regard. On ressent son essence - on en parlait tout à l'heure -... Parfois on peut lire ce qu'il a voulu transmettre, l'émotion qu'il a voulu faire passer dans son travail si parfaitement bien exécuté. La plupart de ces merveilles, personne n'y a accès, ni au regard, ni au touché... Personne. A part moi. Alors je les garde, parfois je les vends.

Je fais une pause et je regarde autour de moi. Je suis très étonné de ne pas avoir eu une surenchère sur mes paroles.
- Vous êtes ... toujours là ?, demandais-je hésitant.
- Te sentirais-tu seul si nous partions ?
- Dans un cas aussi désespéré, un peu, je vous avouerais.
- Pourtant la solitude ne te pèse jamais.
- ...
- Oh oh ! Aurait-il perdu sa langue ?
- Aurait-il un aveu à nous faire !
- Non... La solitude ne me dérange pas.
- Nie !
- Il nie !
- Il en souffre au contraire.
- Je ne vous permet pas de me juger avec si peu de flaire...

Oh mince. Voilà que tout commence à partir dans les choux.
- Où en étions-nous, maître voleur ?
- Je... Je ne sais plus.
- Vous sentez vous bien ?
- Non... enfin oui. Je me porte mais présentement j'ai comme une envie de m'en aller.
- Nous n'avons pas terminé.

Mon soupire traverse la pièce. Mais qu'est-ce qu'ils me veulent ces gens à la fin ? Si "gens" il y avait.
- Acardio. Tu n'as pas été toujours seul.
- Si mais-
- Elle.
- Elle était.
- Elle.
- Elle t'a suivi.
- Comment s'appelait-elle ?
- Elle...
- Elle s'appelait-
- Arrêtez.

Ma voix s'est faite plus grave, j'eue cette impression en bouchant mes oreilles. Il suffit, stop... C'est quoi tout ça ? Comment sont-ils au courant ! Je ne veux pas le savoir, et je ne veux pas continuer...
- Ne dites plus rien, insistais-je.
- Pourquoi ?!
- Parce qu'elle n'est plus ?
- Cela t'a fait souffrir ...
- Et depuis tu es seul. Mais cela, tu en as l'habitude. Elle te plait cette solitude... Mais pas celle du cœur.
- Tu as souffert, tu as saigné.
- Comment s'appelait-elle ?
- Dis nous son nom. Dis le ... S'il te plait. Dis le !
- Appelle là.
- Non... Non, non, non. Cela ne sert à rien.
- Si.
- Elle ne reviendra pas.
- Appelle là ! Dis son nom !
- Dis le, Acardio, dis son nom, cris le si tu veux.
- AMARA !

Son nom percute les murs dans un échos qui diminua aux bouts de quelques secondes. Je suis à bout de souffle ... Comme si j'avais couru longtemps.
- Tout va bien ?
- ...
- Elle est partie.
- Elle ne reviendra pas.
- Elle est partie.
- Elle t'aimait... Comme une fille qui aime son père.
- Mais elle est partie.
- Son essence est toujours là.
- Elle est partie mais elle est là !
- Alors, crois-tu toujours aux essences des choses.

Je sens mes mains se mettre sur mon visage. J'ai déjà pleuré sa disparition, je ne donnerais pas de larmes maintenant...
- Tu es fort.
- Tu es têtu.
- Mais elle te manque un peu pas vrai ?
- Evidemment qu'elle me manque. Maintenant laissez moi sortir.
- Non !
- Restes ici !
- Tu n'as pas terminé.
- Mais que me voulez vous à la fin ?!
- Tu es parti de chez toi pour ne pas avoir à obéir.
- Je suis parti pour prendre ma vie en main.
- Tu as laissé ta famille derrière toi.
- J'ai laissé ma famille car je ne voulais pas être dans leurs projets.
- Tu t'es mis à voler.
- Pour vivre. J'en ai fait un "métier".
- Tu as eu Amara.
- Arrêtez de parler d'elle !
- Tu n'as pas su la protéger !
- Je...
- Pourtant, tu as déjà sauvé des vies.
- C'est... C'était le destin. J'ai tout essayé...
- Tu tiens cependant bien en équilibre dans cette vie dangereuse. Tu tiens à continuer à perfectionner ton art et tu continueras à collectionner les choses. Tu as parlé des émotions dans les objets...
- Oui...
- Des étincelles.
- Oui.
- La transmission dans la création des émotions.
- En effet...
- Vois-tu Amara dans certains objets ?

Je rouvre les yeux en grands. Evidemment, je ne vois toujours rien, mais cette fois-ci je me lève et j'essaye de me diriger vers les voix. Je les cherche et tente même de toucher pour les trouver.
- Je... , finis-je par répondre. Je ne sais pas. Pourquoi ?

Le silence me répondit. Je fronce les sourcils.
- Pourquoi ?!

Toujours rien.
- Revenez... Attendez ! Qui que vous soyez, revenez !

Merde. Je suis bloqué ici avec cette question laissée sans réponse et une migraine. Bien... Je vais me rasseoir et reprendre mon calme. Il ne reste plus qu'à attendre... J'espère qu'une personne aura au moins la générosité de me procurer une petite lumière, car d'ici quelques heures, je vais finir par m'endormir et j'aurais l'impression d'être mort si je me réveille un jour.
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Acardio Nyasen
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptyMar 03 Juin 2014, 20:47

Hmmm...
Hein ? Mais... Qu'est-ce qui se passe ?
Me voilà sur le sol à compter les moutons depuis une heure, peut-être plus - j'ai perdu la notion du temps à force de rester dans le noir total. Et soudain, une fissure dans le mur s'ouvre. C'est par réflexe que je me redresse rapidement, restant accroupi, dague sortie. Certes, ça aussi c'est un réflexe de survis, objet de défense que je me sers qu'en cas d'ultime recours...
Je fixe cette fissure qui grandis, de secondes en secondes, pour former une sorte de porte. Elle ouvre sur une lumière blanche. Est-ce la mort ? Je ne me souviens pas être décédé, à moins que... Le doute m'envahit alors que je m'avance vers l'ouverture qui perlait dans cette pièce faite de ténèbres. Si je suis mort, de toute manière, je ne peux pas retourner en arrière. Lentement, mes pas arrivent et passent. Je découvre avec stupeur un endroit, que j'aurais de but en blanc appelé celui des morts, une sorte de paradis. Je ne suis pas sûr que cela puisse exister, alors je réfute cette conclusion trop hâtive. J'ai appris à observer et à juger avec celle-ci. Le tableau qui se dresse devant moi possède des couleurs qui se mélangent par endroit. Une peinture qui s'écoule dans un petit lac où l'eau est transparente. Si claire qu'on y voit à l'intérieur, si claire que je vois mon reflet net.
J'ai une drôle de tronche... Je dois manquer un peu de sommeil. Mais avec tout ce qui est en train d'arriver, c'est le cadet de mes soucis.
- Aïe, par les cieux !

Extrait du cercueil d'opale
Leur vie s'expiant dans la lumière


Qu'est-ce qui... m'arrive ?!

Les souvenirs perdus seront retrouvés.
Ici seront déroulés sans juge


C'est... C'est quoi cette voix ? J'ai beau me boucher les oreilles, ça...-

Les actes manqués et les réussites.
Ici seront la vie et la mort.


Merde, c'est quoi ce bordel !
Je suis tombé par terre, respirant rapidement après avoir subis un fond sonore irradiant. Bon sang... Les actes, les souvenirs... Cette voix parlait du passé et du présent, et peut-être du futur. Non, non pas le futur, sinon cela voudrait dire que je suis vraiment... Mort ?
C'est donc cela ?! Je suis mort. On a fini par me débusqué et m'abattre à vue et je ne m'en suis pas remis. Je ne me suis peut-être jamais levé un matin ou alors j'ai dû me casser la gueule d'un toit ?
Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi moi, et maintenant, pourquoi tout ça ?
Les photos, les voix et maintenant ce lac qui... qui... Qui prend forme sous mes yeux ?!
Que vois-je là ? Serais-ce...

Mon histoire ?


Salle Blanche




La fuite. Action effectuée par une personne qui tente d'échapper à quelqu'un ou quelque chose par ses propres moyens pour des raisons souvent personnelles qui s'opposent à ceux des poursuivants.
Je fuyais avec mes jambes, très vite. Je courrais de toutes mes forces sans m'arrêter et même à bout de souffle je continuais, sans me retourner. J'échappais à quelqu'un. Plusieurs personnes pour être précis, qui me recherchent. Ils ne s'opposent pas à mes idées ceci dit, je mentirais si on devait me demander d'inventer leurs raisons à ces gars de m'avoir cherché avec autant d'ardeur. En réalité, ils étaient aux services de mon père. C'est lui qui me poursuivait ou plutôt me chercher pour me ramener à la maison.

Mais je ne voulais pas revenir.
J'avais à peine 17 printemps, lorsque je suis parti de la demeure de mes parents. Je suis né là-bas, sous la dynastie des Nyasens. Descendant de vaillants soldats, de grands généraux et de preux chevaliers et... c'est déjà bien que vous sachiez cela...
Ma fuite dura quelques heures, je m'en souviens comme si c'était hier. Épuisé, je m'étais arrêter pour reprendre mes forces et surtout mon souffle qui venait à me manquer. Mais il m'avait pisté, et retrouvé... Mon frère. Plus vieux de trois ans, je me souviens parfaitement de son allure droite et fier. Dignes fils de leur père, un grand général, Thana et moi étions destinés à devenir des soldats. Il s'avère que les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait...
Mais Thana avait accepté son destin. Et ce n'est pas un regard de reproche que je vis ce jour là, ni de la colère. Il ne beugla rien, pas de réprimandes, pas de contestation.
Son visage exprima la compréhension et un amour fraternel tel que je regrette de l'avoir laissé derrière moi... Thana dans toute sa grandeur, futur guerrier fort qui respecterait les traditions de la famille. Thana, mon frère, avait été la personne la plus proche de moi.
Et la seule personne qui m'avait comprise ce jour là.
- Je m'en vais, lui avais-je dis. Je ne veux pas de cette vie que ce père nous impose.
- Il ne nous impose rien, ce sont des traditions. C'est là où réside la force de cette famille. Nos ancêtres avant nous ont gagné des batailles en étant des guerriers.
- Je ne pourrais jamais vivre comme ça...

Thana savait. Il me connaissait. L'idée de tuer me répugnait au plus haut point. Alors, avec une boule dans le ventre, il s'écarta et me montra au loin.
- Vas-t'en. Vas, avant qu'ils n'arrivent. Et surtout, n'oublie jamais ton nom, n'oublie jamais d'où tu viens.
- Thana...

Je le remercie avec un enlacement, mes bras autour de ses épaules. Ce fut la dernière chose que je lui laissais, la dernière image de moi qu'il eût fut mon dos partant au loin.
Mais mes dernières paroles...
- Je n'oublierais jamais que j'ai un frère ici.

... se voulurent sincères. Et jamais je ne l'oublierais.

Les images défilent dans cette eau pure... A 18 ans, j'avais atteint le Lan Reï et la région de Reilor. Je côtoya des fripouilles, pas très intelligents mais très sympathiques qui m'apprirent à connaître les alentours, ainsi que cette ville qui faisait tant parler d'elle comme étant le centre de cette île. C'est à 20 ans que j'échappe de peu à la garde locale, fuyant au loin sur le dos d'un cheval boiteux, un sac rempli de vivre à peine de quoi tenir quelques jours... Pitoyable, n'est-ce pas ? J'étais loin de la gloire et de la richesse qu'auraient pu me donner les champs de bataille. Il m'était arrivé, en ces temps troublés, de souhaiter revoir mon frère, et lui dire combien la vie d'errant était difficile.
Mais j'avais l'intention d'assumer mes choix.

J'attendis une longue année avant de marcher sur les routes vers Reilor. Et c'est dans les bois en bordure de clairière que je croisa le fabuleux Jarko. Ce solitaire arpentait la région en quête de richesse pour "décorer son chez lui, son petit panier, avec ses boules de laine et son pâté pour chat". Il se jouait de moi, qui était encore jeune d'expérience. Ce jour là, je me souviens en voyant le reflet de l'eau qui me fit rire : le jeune Nyasen un peu maigrichon, le pas peu assuré, le regard braqué sur cette créature mi-chat mi-homme... Un chat sur deux pattes ou un homme avec beaucoup de poil...
J'eue un soubresaut et m'étala, fesses à terre, lorsqu'il s'approcha pour... me faire une simple révérence.
- Je suis Jarko, miaula-t-il avec un sourire taquin (enfin je crois...)
- Je... Je suis...
- Tu bafouilles.
- O-oui...
- Je te fais peur, mon petit ?
- ... N... Non, monsieur...

Il éclata de rire, à gorge de chat bien déployée et m'aida à me relever.
- N'as-tu jamais vue de chat, l'humain ?, s'enquit-il, le regard jaune malicieux.
- Bien sûr que si ! Mais pas sur deux jambes !
- Oh mais alors tu sais donc parler ! Je suis fort aise...
- P-Pourquoi ?
- Car c'est plus pratique pour discuter.

Sur ses mots, il se rassoit comme si de rien n'était. Stupéfait mais curieux, je fis de même. Un peu paumé, ne sachant pas vraiment où aller, j'entame la conversation en me présentant, en lui disant d'où je venais. Mine de rien, même si j'avais fuit mon foyer, en parler avec un parfait étranger me faisait le plus grand bien... Il le comprit, et me proposa de continuer la route avec lui. La solitude il adorait cela, mais voir une sourie égarée le mettait en appétit. Il parlait de moi comme d'un plat appétissant et je ne savais pas si je devais être... touché ou écœuré.
C'est Jarko qui me transmit tout ce que je sais aujourd'hui : la discrétion, savoir voler avec talent et comment se débrouiller dans les lieux hostiles -qui rassemblaient toutes les maisons où nous rentions par effraction et les rues là où patrouillaient les gardes.
Il devient avec le temps un bon ami.

Mais les reflets s'arrêtent là pour reprendre sur autre chose... Une autre personne que j'ai connu. Elle.

J'étais dans ma 25ème années, lorsque je la découvris : Amara. Petite, cheveux châtain, peau rose... Elle était vraiment petite pour une fille de son âge -environ la dizaine. Elle ne devait pas se nourrir correctement, et j'en déduis rapidement qu'elle n'avait rien d'autre que ce pauvre drap pour la couvrir. Elle n'avait même pas un seul vêtement...
Je regarde autour de moi. Je me revois avec ce doute et cette incompréhension sur le visage... Oui, je ne comprenais pas qui a pu l'abandonné ici, sans rien. Je m'approche d'elle, lui montrant que je ne lui ferais aucun mal car elle se méfie et tremble comme une feuille. Comparaison qui lui allait bien...
- Tu es seule ?, lui demandais-je. Où son tes parents ?
- Perdus...
- Tu n'as personnes d'autres ?
- Perdus.
- Et... un chez toi où t'abriter ?
- Perdu.
- Hmm... Veux-tu venir avec moi ?

Elle ne répondit pas. J'imagine que "perdu" ne peut plus être utilisé, du coup elle prend le temps de réfléchir en me jaugeant du regard. Ce fut la première chose que je remarquai chez cette jeune fille, c'était sa façon d'analyser les autres et de savoir, de connaître les intentions et déceler les mensonges. Une qualité que j'apprécie.
- Oui, me répondit-elle enfin.

Alors je la porte, l'enroulant dans un drap de meilleur état que le sien. Elle n'arrêta pas de me regarder pendant le trajet où je l'amène dans ma planque, un vieux moulin abandonné en bordure de Reilor. Mes escapades de nuits me faisant dormir une partie de la journée, ça n'avait pas été simple de dormir avec elle... Mais avec le temps, elle apprit vite. Et bientôt, elle devint mon apprentie.
Jarko vint quelque fois sur Reilor. Il nous retrouvait souvent là où on s'y attendait le moins, c'était son style. Il prit également sous son aile ma petite Amara, qui fut rapidement une jeune femme.
Plus si petite, et toujours de plus en plus belle. Quoi que, constituée d'un sacré caractère.

Les reflets s'en vont et l'eau devient calme. Seules mes larmes perturbent cette tranquillité, ma main essayant vainement de les retenir. Ma toute petite, que j'ai considéré comme ma fille... Amara.
Je me lève pour revenir au bord du lac... Mon regard dévie vers un bras qui s'en détache du reste. Je suis le chemin, me retrouvant au milieu d'arbre lumineux. Me voilà à nouveau confronté à un point d'eau qui commence son travail, me renvoyant quelques années en arrière.


Oh... Oh non. Pas ce jour. Non...
Je revois Jarko, ses mains griffus m'empoignant pour me murmurer son plan à l'oreille. Il est venu le temps de s'enrichir pour le restant de nos vies, a-t-il dit. Et cela grâce à un bijou d'une très grande valeur, unique, fait à partir d'or et de cristaux, cadeau destiné à une des plus grandes dames de la noblesse de Reilor.
Il est temps pour nous d'atteindre la gloire. Il en avait miaulé d'excitation, et mon sourire avait rejoint le même enthousiasme. Amara nous accompagnait, fin prête, ainsi que deux autres nékos, des proches de Jarko. Des amis, et ma propre fille me suivaient dans un endroit qui fut gardé par des centaines de soldats. On aurait dit que c'était pour garder un trésors au milliers de pièces tout ce beau monde. Mais en réalité, c'était seulement pour l'unique bijou de la noblesse.

Nous nous voyons déjà riche comme des gentihommes qui allaient parcourir le monde et finir leurs vieux jours sur une île paradisiaque. Les amis de Jarko gardèrent l'entrée, alors que nous trois nous nous faufilâmes dans une trappe cachée. Tout avait été calculé, tout avait été prévu. Jarko avait étudié les lieux avec moi et ses amis étaient de très bons pisteurs et des gros bras au cas où les choses se compliqueraient. Nos arrières gardées, nos devants n'attendaient plus qu'à être franchis. Nos pensées restaient braquées sur l'objectif. Le bijou d'or et de cristaux.
Et le voilà enfin... Juste en dessus de nous.
Mon sourire s'agrandit en voyant toute la beauté qu'il dégageait. Toutes ces étincelles, formant une parfaite poésie de couleurs et de lumières. Secrètement, j'avais nommé le bijou sans nom "Amara".
Mais mon regard paternel m'avait joué sans doute des tours, car ma petite comprit ce secret. Elle rit doucement et commença à se préparer pour descendre.
- Attendez, fit froidement Jarko.

Nous nous figeâmes... Un néko qui vous disait d'attendre, c'était un ordre impératif. Je faisais dix fois plus confiance aux sens de mon ami qu'au mien... J'observe alors ses oreilles qui bougeaient pour écouter quelque chose que seul lui percevait.
- Amara, tu es plus petite et donc plus rapide pour passer, dit-il de son ton félin. S'il te plait, retrouves les autres, et dit leur de sortir d'ici.
- Pourquoi ?!  Que se passe-t-il ? , demanda ma fille.
- J'entends des mouvements aux étages. On dirait que les rondes se reforment... Rien ne se passe jamais comme prévu, psssst... Va, et sors avec eux.

Amara me lance un regard de protestation. Je pose une main sur son visage et lui fit signe que tout se passera pour le mieux. Elle baisse le regard et obéit, sortant de cet enfer. En tout cas, c'était ce que j'espérais à ce moment là, qu'elle retrouve les deux autres et qu'ils s'en aillent comme l'avait voulu Jarko.
Ce dernier me regarde, déterminé. Je mets la corde autour de ma taille, l'attache solidement, et je commence mon ascension vers "Amara". Le bijou doré, avec ses éclats de cristaux lumineux et colorés.
De loin, il était magnifique.
De prêt, il était juste merveilleux.
J'y était presque, et alors que ma main tendue s'approchait, que mes doigts frôlaient le joyau, l'agrippait...
L'enfer nous frappa de plein fouet. Tout se passa si vite... Je ne compris pas grand chose, vue la vitesse où je rencontrai le sol. Sonné, il me fallut un peu de temps avant de reprendre pleinement mes esprits. Je me relève, voyant que j'étais désormais seul dans cette pièce. Ma corde avait été coupé... Jarko ?!
J'entendis des mouvements brutaux de pas de course métallique. Les gardes attaquaient les importuns, les voleurs et pilleurs de la dame... Je devais m'échapper. Je réussis à trouver une sortie, à esquiver les attroupements nombreux. Mais une main m'empoigna fortement :
- Jarko ?! Mais que se passe-t-il ? , lui criais-je par dessus le brouhaha.
- ... Nous... Nous n'étions pas les seuls à ... convoiter le bijou. D'autres ont tenté leur chance mais ils ont eu moins de chance ... Les pièges, ils...
- Qu'as-tu ? Tu es blessé !
- ça va... Je vais bien.
- Où sont les autres ?

Jamais je n'eus de réponse claire. Jarko ne se donna pas le temps de répondre mais employa toute son énergie à sortir. Nous nous dégageâmes des lieux rapidement. Mais ceci aurait été trop beau si nous nous en sortîmes indemnes... Des gardes nous avaient trouvé. Je ne voulais pas me battre, je ne voulais pas faire de victimes... Mais ma vie, et celle de Jarko étaient en danger et... Et ?!
J'avais hurlé le nom de ma fille si fort que les pauvres hommes en trembleront pour toujours même dans la mort.
Ce fut mes victimes, lors de ce cambriolage. Mes dernières en date... Celles de trop. Ma petite... Ma toute petite fille... Non...
Jarko lâcha une prière apprise par son clan et m'attrapa par les dessous de bras pour me forcer à me lever. Tu ne peux plus rien faire, tu dois partir pour sauver ta vie...
Ces mots là, terribles, horribles... Je ne lui en tiens plus vigueur, mais ce jour-là, j'avais tellement eu envie de le rejeter.
Nous finîmes par sortir. J'appris bien plus tard que les proches de Jarko y avaient laissé leurs vies pour laisser une chance à Amara de fuir, ainsi qu'à nous deux pour nous couvrir.
- Au final, murmura mon ami. Ils ont atteint l'île paradisiaque sans nous... Nous les retrouverons lorsque nous serons prêt.

J'avais 35 ans lors de ce cambriolage. Ma fille y est resté alors qu'elle en avait 20. Un an plus tard, je quitte la région de Reilor pour un long voyage en pèlerinage pour trouver le pardon, alors que Jarko prit la mer pour trouver du réconfort ailleurs que "sur cette île des Enfers".

A 37 ans, après avoir voyagé, rencontré des gens et partagé pas mal de choses qui m'avaient ressourcé, je me rendis compte que je ne saurais jamais totalement chez moi à part dans la planque où j'avais domicilié à l'époque. Dans ce vieux moulin abandonné en bordure de Reilor, caché de tous et de toutes. J'y retournais, pour y trouver de vieilles choses délaissées, un endroit poussiéreux. Chez moi. Il ne me fallut pas longtemps pour retourner en Reilor, en parfait citoyen. Disons que je connaissais bien le rôle. Les vieux réflexes revenaient et avec lui l'envie de gloire... Mais le manque d'entraînements de ces dernières années m'a valu un échec lors d'un vol dans une chambre d'une dame. Je m'étais fait prendre et jeté en cellule.
Je rencontrai une fille. Ou plutôt un chat. Une belle néko qui me faisait penser plus à une humaine qu'à un chat. Elle semblait moins félidé que mon ami, Jarko. Elle ne manquait pas de charme. Nous avons discuté, et j'appris qu'elle était condamné à mort. Moi qui la prenait au début pour une meurtrière, elle se défend en me disant qu'elle allait être exécuté simplement parce qu'elle n'était pas humaine.
Alors je l'aide à sortir de la cellule, l'entraînant dans les ombres avec moi.

Je ne savais pas à ce moment là que je passerais trois ans en sa compagnie. Elle accepta d'apprendre de moi, de mes leçons, tel un maître voleur. J'avais longuement hésité, assaillit par d'affreux souvenirs... Mais j'ai dû lâcher prise devant cette bouille de chat.
A 40 ans, j'avais enseigné tout ce que je savais à Yiel, courageuse et intrépide néko. Elle ne resta pas plus longtemps avec moi. Je sentais qu'elle fatiguait, et elle me l'avoua d'elle-même. Elle voulait rentrer, retrouver sa famille.
Mon visage s'assombrit.
- Je comprends, je crois, ton désir, ma chère Yiel, lui avais-je dit. Tu es libre d'aller où tu veux, je ne te retiendrais pas.

J'ai dû lui paraître froid, alors qu'en vérité j'avais horreur des adieux. Nous nous séparèrent, elle prenant la route vers son clan. Moi prenant la route de l'éternel errance aux bordures de Reilor et parfois plus loin lorsque j'ai envie de changement.

Par curiosité, il m'était arrivé de revenir vers mon domaine, chez les Nyasens. J'appris par la population locale que Thana était devenu grand chevalier tôt dans sa jeunesse après le décès de feu notre père. On me demanda pourquoi je m'y intéressais tellement...
Je répondis que j'étais juste curieux, et je repris mon voyage, comme d'habitude.
Comme toujours, oui... Comme un solitaire.

L'eau retrouve un calme parfait. J'ai... j'ai envie de dormir. Je vais m'allonger un peu.
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptySam 14 Juin 2014, 09:58

Validé!!!

Désolé du retard. J'ai rien à redire sur ta présentation, go rp maintenant Smile

Ah et tu connais la maison...

Amuse-toi bien avec ton nouveau perso!
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptySam 14 Juin 2014, 13:02

T'inquiètes pas et merci beaucoup ^^
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptyDim 15 Juin 2014, 10:43

JE NE SUIS PAS D'ACCORD.

Tu n'as pas complété ton Esquisse è_é
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptyDim 15 Juin 2014, 11:03

o_o
J'ai osé ? J'ai oublié, veuillez m'excuser ! C'est complété (sauf l'image que je chercherais quand je serais rentrée à la maison ^^)
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptyDim 15 Juin 2014, 14:54

C'est bon, je te pardonne pour cette fois :p

Et y a pas d'image obligatoire pour l'Esquisse hein, te prend pas la tête Wink

Amuse toi bien avec ton nouveau joujou!
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MessageSujet: Re: Acardio des Nyasens   Acardio des Nyasens EmptyDim 15 Juin 2014, 22:36

Première chose que j'ai envie d'écrire : Zevi Junior !

Mais euh... non.

Donc, juste re, voilà.

(poste inutile)
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