Qui dérive en ma direction? (Pv Isilwen)

Invité

*Voguons sur notre royaume, voguons sur toutes les mers de ce monde, voguons jusqu'à ce que nous trouvions le repos, jusqu'à ce qu’enfin notre quête s’achève.*

Tel était le but du seigneur des mers Dante Bélial, trouver ce qu’il avait perdu, ce qu’il lui manquait pour être pleinement heureux. Le pouvoir, la puissance, tout cela il l’avait, mais elle, il ne l’avait plus…Qui la lui avait prise ? Ou se trouvait-elle ? que lui était-il arrivé ? L’avait-elle abandonnée ? tant de questions qui ne trouvaient jamais de réponses.

Ce matin-là, Dante et tout son équipage voguaient sur les mers bleues azurées du nord-est. Ils avaient quitté l’île de Loïli quelques jours auparavant et personne ne semblait avoir entendu parler de cette jeune personne que Dante recherchait depuis bien trop longtemps à présent. Il avait parcouru toute l’ile, prétextant la recherche de trésors auprès des peuples qu’ils croisaient, car la quête de Dante devait être secrète, il ne voulait pas que l’on apprenne que quelque chose en ce bas monde pouvait lui manquer à ce point.

Il avait donc passé un mois entier à piller les villages primitifs des Léprechauns, mis à sac la moitié de la ville de Li Nênyel et torturé quelques nains stupides dans leurs immenses mines. Rien, personne ne semblait avoir vu ou entendu quoi que se soit. Le bon côté est qu’il avait fait le plein de trésors en tout genre, car il fallait bien qu’il puisse prétexter ses actes, et puis ses hommes avaient besoin de se défouler quotidiennement après tout.

« Seigneur Bélial, quel cap devons-nous garder ? »

« Toujours le même, nous allons a Lan Rei, nous avons besoin de plusieurs petites choses… »

« Vous avez toujours en tête ce que vous a dit ce squatteur dans les mines naines ? Il été quelque peu ivre non ? »

« Garde le cap sur Lan Rei, ne t’occupes pas de ce que je pense, de plus il nous faut changer tout cet or en argent, refaire le plein de vivre et il faudra que vous vous payiez un peu de distraction… »

« Bien, à vos ordres Seigneur Bélial »

Ne jamais contester leur seigneur, tous les membres de l’équipage le savent trop bien. Il décide de tout, il se fie toujours à son instinct et ça ne lui a jamais fait défaut. Il traite ses subordonnées correctement tant qu’aucun d’eux ne veut jouer les chefs, il se méfie des possibles rébellions, car il n’a pas oublié comment il est devenu l’un des quatre capitaines des démons.

Mais alors qu’il s’apprêtait à retourner à sa cabine, Dante remarqua au loin une petite embarcation en piteux état, dérivant sur les flots. Il descendit aussitôt et ordonna que l’on s’en approche et qu’on remonte son contenu sur le bateau.

« Seigneur Bélial, il y a une femme à l’intérieur, elle est évanouie, mais à l’air en bonne santé. »

« Est-ce que c’est.. ? »

« Non, ce n’est pas elle. Qu’en faisons-nous ? »

« Apportez-la-moi dans ma cabine, je voudrais savoir ce qui lui est arrivé. »

Dante se dirigea vers sa cabine et attendit patiemment que deux autres démons lui déposent le corps inanimé de cette mystérieuse jeune femme. Il leu ordonna de sortir, se retrouvant ainsi seul avec cette femme. Il s’assit en face d’elle, attendant patiemment qu’elle se réveille…

Alors, il s’égara dans ses pensées, songeant à ce que ce squatteur lui avait dit dans les mines, il devait prendre la direction de Lan Rei, alors il trouverai quelqu’un qui pourrait lui venir en aide. Se pourrait-il que ce vieil ivrogne eut raison ? Se pourrait-il que cette femme repêchée en mer puisse l’aider ? Tant de questions qui allaient bientôt avoir des réponses, car les yeux de cette jeune femme s’ouvraient peu à peu…

Isilwen, depuis la mort de sa mère, et son arrivée récente sur Lan Rei, quelques semaines plus tôt, n’avait pas eu beaucoup de loisirs.
Après avoir échappé à une horrible enfant loup-garou mangeuse d’hommes et sa troupe de loups, elle avait cherché par tous moyens à quitter l’île, croyant que mettre la mer entre elle et son cauchemar serait une solution simple et efficace.
Mais les loups garous psychotiques sont coriaces et n’abandonnent pas facilement leur proie, et c’est ce qu’un pêcheur, à qui la jeune fille eu le courage de conter ses aventures, lui apprit.
Ainsi, le vieil homme lui expliqua que le mouvement incessant était la meilleure solution.
Ne jamais s’arrêter plus de quelques jours, car rien ne pouvait semer des créatures comme celles qui pourchassaient notre pauvre semi-elfe.

Elle aurait aimé bénéficier d’une protection, trouver quelqu’un de fort et puissant contre qui l’inquiétante Rana n’aurait aucun pouvoir. Ne plus être seule.
Notre jeune amie était relativement limitée. Sans argent, ne sachant pas faire grand chose, elle se contentait de survivre, en naviguant d’une île a l’autre, d’une ville a une autre, seule.
Elle aurait voulu retrouver des gens de sa famille. Son père, par exemple, qu’elle n’avait que très peu connu.
Suivant cette idée,elle avait donc pris le chemin de Rosyel, mais n’avait pas quitté le port. L’île était vaste, et les temps dangereux. Un conflit ouvert avec les Drows avait éclaté, et la place d’Isilwen n’était certainement pas dans la bataille.
Elle avait donc remis a plus tard ces recherches généalogiques, son père, bénéficiant de la longévité de sa race, ne s’envolerait pas, elle reviendrait plus tard…Elle avait donc ensuite pris la direction de Loïli, sa jungle sauvage et ses terres inexplorées… Elle y avait passé plusieurs jours, errant, faisant quelques rencontres, mais ne restant jamais sur place.
Mais l’endroit n’était pas réellement rassurant elle craignait que les loups soit davantage a leur aise dans un tel endroit…Et elle avait fini par avoir envie de regagner Lan Rei Ouest, car c’était encore la qu’elle se sentait le mieux/
.
Mais sur Loïli, elle ne trouva personne pour l’emmener. Elle devrait se débrouiller.
Ce qu’elle fit. Elle dégota donc une frêle embarcation, qu’elle décida d’emprunter sans se soucier de prévenir le propriétaire.
Par un malheureux concours de circonstance, Isilwen croisa quelques ennuis, que je vous raconterais à une autre occasion. Elle fut dépouillée de la rare nourriture qu’elle avait emmenée. Quand au reste… et bien elle ne possédait rien d’autre, a par un sac de choses auxquelles elle tenaient mais qui restaient sans valeur matérielles.

C’était la première fois qu’elle faisait ce trajet seule. Et ce qui devait arriver arriva. Quand Rosyel disparut de sa vue,Lan Rei n’était pas encore apparue a l’horizon…et la jeune femme perdit completement ses repères. Si seulement elle avait réfléchi, avant de partir a l’aveuglette, dans une barque u_u

Quoi qu’il en soit, sans nourriture, avec le froid de la nuit et tout ça, elle finit par s’endormir d’un mauvais sommeil. Et dériva. Qui sait, peut-être allait-elle échouer sur Aiklando .. ?

****

Le froid la quittait, lentement.
Un battement de paupières.
Isilwen s’extirpait peu a peu des limbes où elle était tombée.
Réveil en douceur. Odeurs inconnues. Bruits familiers. Une forte présence.

L’idée de continuer à faire semblant de dormir afin d’analyser discrètement la situation l’avait effleurée, mais l’homme –qu’elle avait entraperçut a l’instant- qui lui faisait face avait sûrement déjà remarqué qu’elle se réveillait...

Elle ouvrit ses yeux, laissant la lumière l’aveugler un court instant.
L’homme était étrange, c’était indiscutable. Tout de rouge vêtu ,des cheveux corbeau et la peau pâle comme… comme le blanc d’un œuf…(ouais, charmante comparaison =p )
Et ses yeux…l’un brillait de la couleur de l’émeraude, tandis que l’autre avait un ton violet qu’Isilwen n’avait jamais vu, sur personne. Pas sur un iris en tout cas.

Une allure peu commune, donc, pour une personne peu commune, supposa aussitôt la jeune femme.
Elle connaissait sa tendance a s’attirer des ennuis, et craignait déjà la suite .
Mais il n’émanait pas vraiment d’hostilité de l’homme. Pas encore, du moins.

Isilwen, qui était installé dans un confortable fauteuil [prise de liberté, si jamais y’a pas de fauteuil dans la pièce tu m’dis hein ] se redressa, ramena une jambe sous elle et posa un coude sur un accoudoir, tout en examinant brièvement les lieux.

« -Nous sommes dans un grand bateau.» Constata-t-elle à haute voix.

« -Je…euh… Qui êtes-vous ? »
ajouta-elle en posant son regard sur son interlocuteur, et en se mordillant la lèvre inférieure, légèrement inquiète.
Elle avait envie de le bombarder de questions, Où suis-je, où vais-je, quel jour sommes-nous, vous avez pas croisé une gamine flanquée de trois bestioles, vous avez rien a manger… mais se sentait plus qu’intimidée par cet inconnu, et s’abstint de parler plus.

Invité

Dante observait la jeune femme que l’on avait installée sur un canapé, il attendait patiemment qu’elle revienne à elle. Etait-elle dans le coma ? Peut-être bien, en ce cas il la remettrait dans l’eau. Mais il en doutait, elle devait surement être épuisé, n’avait peut-être pas mangé depuis plusieurs jours, et qui sait, elle avait peut être perdu la mémoire ? Ce genre de choses étaient fréquentes sur les mers. Bon nombre de pirates prenaient plaisir a dépouiller quiconque ils croisaient. D'ailleurs, Dante et son équipage avaient eux aussi fait cela il y a longtemps. Mais aujourd’hui, le Démon se contentait de traquer les équipages qui avaient de l’importance, de l’argent, bref, tout ce qui pourrait lui faire défaut.

La jeune inconnue commença enfin à entrouvrir les yeux, timidement, craintivement. Elle les referma quelques secondes, elle n’avait vraiment pas l’air rassurée. Puis sans doute se disant qu’elle n’avait pas le choix elle afficha pleinement son éveil en s’installant plus confortablement dans le petit fauteuil de cuir. Les deux inconnus s’observaient mutuellement, sans mot dire, tentant de décerner une quelconque attitude qui leur laisserait découvrir qui est l’autre. Dante mis ce temps à profit pour mieux observer son inconnue : de longs cheveux bruns retombaient sur ses fines épaules, un regard perçant, couleur de jade, des traits fins et une silhouette élancée. Une humaine sans nul doute, une très belle humaine cependant, peut être un croisement avec une race elfique ? Bref, il ne put pas réfléchir plus longtemps, car il entendit une jolie voix fluette s’adresser a lui, le questionnant.

« Bonjour, vous êtes sur mon navire principal, « La Mary Céleste » et j’en suis le dirigeant. Je me présente, seigneur Dante Bélial, maître des océans. »

Aucun sourire sur le visage de Dante, le regard vague, il ne ressentait rien, il ne montrait rien. Il ne cachait pas son identité ni son rang. Certes il était démon, certes parfois il semait la terreur (souvent même), mais il était fier de ce qu’il était, et il n’allait pas s’en cacher, surtout pas devant une humaine qu’il avait recueilli. Pourtant, il se dit que s’il voulait en savoir plus sur elle, il se devait de se montrer un minimum courtois, sans quoi elle serait terrifiée et il serait obligé de la jeter par-dessus bord.

« Vous retrouvez-vous souvent dans ce genre de situation ? Il est rare de rencontrer des personnes dérivant en pleine mer tout en étant encore vivantes. On peut dire que vous avez eu de la chance de tomber sur moi… »

Quelle ironie ! Avoir de la chance de tomber sur lui ! Certes pour l'instant, il se montrait aimable, mais combien de temps cela allait-il durer ? Combien de temps se passerait-il avant que cette inconnue ne l’exaspère comme le font quasiment tous les gens qu’il croise ? Pour l'instant, il préférait ne pas y penser, et continuer à se montrer sociable, car pour lui, une rencontre n’a jamais due au hasard.

« Alors, si vous me racontiez ce qui vous est arrivé ? je vous aie repêchée sur une vielle barque qui prenait l’eau…Je suppose que vous ne voyagez pas toujours comme cela ? »

Alors qu’il attendait la réponse de sa jeune invitée, on toqua a la porte de la cabine. Un matelot entra et déposa un très grand plat rempli de nourriture et repartit aussitôt.

« Servez vous, je me suis dit que vous n’aviez peut-être rien mangé depuis plusieurs jours… »

Isilwen affichait un air qui se voulait indifférent.
« La Mary Céleste », un nom pompeux… Cet homme était surement de la Haute, comme on dit. Il en avait tout l’air, d’ailleurs, avec sa sereine assurance et son allure. Oui, un homme riche, assurément. La suite des paroles de Dante fit alors écho dans son esprit. « Dirigeant », « Seigneur », « Maitre des océans ». Ca pour être quelqu’un de la Haute, c’était quelqu’un u_u
Elle avait donc affaire a un grand prince. Evidemment, notre jeune et jolie créature était impressionnée. Mais elle se concentra pour ne pas trop le laisser voir.
Elle devina qu’il était en pleine réflexion et s’abstint de répondre. De toute façon elle ne savait que dire.

{Vous retrouvez-vous souvent dans ce genre de situation ? Il est rare de rencontrer des personnes dérivant en pleine mer tout en étant encore vivantes. On peut dire que vous avez eu de la chance de tomber sur moi…}
{Alors, si vous me racontiez ce qui vous est arrivé ? je vous aie repêchée sur une vielle barque qui prenait l’eau…Je suppose que vous ne voyagez pas toujours comme cela ? }

Voilà, on y était. Le moment tant attendu du déballage de vie. Le moment ou Isilwen, si elle voulait obtenir de l’aide, devait raconter ses péripéties, peut-être surjouer un peu son côté faible et sans-défense, afin d’inspirer de la pitié…
Elle se mordilla la lèvre en réfléchissant. Que passer sous silence ? On ne dit jamais tout a un inconnu. Mais elle avait si peu à cacher, au fond. Et a bien y réfléchir, mieux valait jouer la carte de la sincérité que celle de la manipulation. Oui, elle dirait la stricte vérité. Mais le minimum vital.
Plongeant son regard dans celui si peu commun de son interlocuteur, elle marmonna

«- Depuis quelques temps, je suis habitué a voir la vie me jouer des tours. Je vous remercie de… de… De m’avoir sauvé. »

Car oui, c’était un sauvetage, un vrai, dans les règles de l’art, Isilwen devait bien le reconnaître. Cette fois, elle avait été bien prêt d’y passer.

Quand au « vous avez eu de la chance » … la semi-elfe ne releva pas. Ces derniers temps elle ne croyait plus a la chance. Le hasard, peut-être. Elle n’arrivait pas à déterminer si elle croyait ou pas au « tout est écrit ». Le destin… trop abstrait pour elle.
Ce qu’elle savait, et ça c’était du concret, c’est que les ennuis s’enchaînaient, et peu lui importait de savoir qui tire les ficelles du monde.
Elle s’était interrompue quelques secondes, mais reprit avant de se perdre dans ses pensées :

« Cette barque, pour commencer, ne m’appartiens pas. J’étais seule sur une plage de Loïli, il fallait absolument que je quitte l’île.. J’n’ai trouvé personne, alors je me suis débrouillée. »

La jeune femme prit conscience de la taille du plat qui avait été apporté pour elle. Ravie intérieurement, elle sourit à son sauveur tout en prenant délicatement un pilon de poulet, qu’elle mordit a belles dents. Elle mâcha, avala, avec un plaisir évident, puis continua

« Je suis plus ou moins en fuite, voyez-vous. J’ai eu des démêlées avec une jeune fille… Elle me traque, depuis quelques temps. Et donc, j’ai pensé que parcourir l’archipel serait un bon moyen de la semer. »

Une autre bouchée, ce poulet était décidément délicieux. Hum, tant pis, parler la bouche pleine sans postillonner c’est faisable, quand on sait faire.

« Ces dernières années, ma mère et moi avions déjà parcouru l’archipel, à bord de son bateau, et je pensais le connaître comme ma poche. Mais la, à bord de cette barque, j’ai réalisé que je n’avais aucun moyen d’orientation… aucune véritable notion de navigation…
Je pensais qu’avoir grandi sur un bateau m’aurait… Enfin que du coup, j’aurais su naviguer. Je sais pas, j’ai pensé que c’était inné…Jsuis ridicule. »

Isilwen avait commencé un récit pour le finir en pensées à haute voix.
Car oui, sur la fin, c’était presque comme si elle se parlait à elle-même, d’un air légèrement absent.

Elle continua son repas. Plus son estomac de remplissait, et plus elle se sentait reprendre confiance.
Tirée d’affaires, peut-être pas. Mais provisoirement en sûreté, c’était déjà ça. Et puis quand l’appétit va tout va, n’est ce pas.
Elle releva les yeux vers Dante et ajouta d’un ton sincère

« Merci encore »

Invité

Le démon prenait plaisir à écouter le récit des mésaventures de cette pauvre jeune femme. Elle faisait preuve d’une crédulité incroyable. Pas étonnant qu’elle se retrouve dans ce genre de situations. Comment pouvait-on vivre de cette manière ? Comment pouvait-on vivre paisiblement en fuyant sans cesse ? Dante ne comprenait pas un tel comportement, lui qui avait toujours fait face à ses adversaires, lui qui ne s’était jamais laissé marcher sur les pieds. Il y avait vraiment un monde entre les humains et les autres races…Les humains ne cessaient de geindre, de se plaindre, d’implorer qu’on les laisse en paix, alors qu’ils ne faisaient rien pour se défendre. Pas étonnant qu’ils soient tous devenus les principaux souffre-douleurs des autres races.

Il observa cette dernière engloutir les pilons de poulet a grandes bouchées. Il ne s’était pas trompé, elle avait vraiment faim. D'ailleurs, elle le remercia une nouvelle fois, ce qui lui rappela qu’il n’était pas quelqu’un de gentil. Certes il l’avait sorti de sa vieille barque, l’avait nourrie, mais il ne fallait pas prendre Dante pour un bon samaritain. Il valait mieux pour elle, que cette jeune inconnue ait quelque chose a lui offrir, car sans quoi il se verrait contraint de ne plus se montrer aussi courtois.

« Cessez de me remercier, c’est normal, je vous aie recueilli, je vous nourrie, cela s’arrête la. Ne me prenez pas pour le sauveur de la veuve et de l’orphelin. Je ne vous aie pas recueilli parce que vous me faisiez de la peine ou quoi que se soit…Non, en fait je crois au destin, et je suis sur que si je vous ai croisé sur ma route c’est qu’il y a une raison, même si je me demande laquelle… »

À cet instant il décela chez la jeune une pointe d’inquiétude. Sans doute venait-elle de comprendre qu’elle n’était pas tombée sur un comte ou un homme de la haute société. Mais avait-elle idée de qui se trouvait en face d’elle ? Avait-elle conscience qu’elle dinait en compagnie du plus grand démon des mers ? Sans doute pas, et il valait mieux pour elle, tout du moins pour l’instant.

« Vous êtes sur mon navire et vous y resterez jusqu'à ce que j’en désire autrement. Disons que vous êtes mon invitée… »

Invitée malgré elle ou prisonnière, la nuance était légère me direz vous ? pourtant, une prisonnière ne serait pas dans la cabine du capitaine se restaurant de mets délicieux. Ca non, les prisonniers se retrouvent généralement à fond de cale et ne mange que quand le capitaine le décide. Dans un sens elle avait de la chance d’être bien traitée. Mais elle n’allait surement pas le voir de cette façon…Pour elle, elle se retrouvait encore embarquée dans une sale histoire…

« Je vais être honnête avec vous, si je vous ai recueilli c’est parce que je me suis dit, que le destin vous avez mis sur ma route, j’attends donc de votre part que vous m’apportiez votre aide. Bon je dois dire que je n’ai pas encore compris en quoi vous aller pouvoir m’aider, mais si vous le faîtes, alors je pourrais être un allié précieux, je pourrais vous débarrasser de cette personne qui vous poursuit. Même si je doute que cette personne ne s’attaque à vous tant que vous resterez sur mon navire… »

Elle était bel et bien dans une cage, une cage dorée certes, mais une cage tout de même. Deux options s’offraient à elle, soit elle pouvait aider le démon et alors il assurerait sa sécurité, soit elle ne pouvait pas l’aider et il la relâcherai peut-être. Elle se retrouverai à nouveau en fuite, poursuivi par cette mystérieuse personne. Au moins sur ce navire, personne n’en voulait a sa vie, du moins pas pour l’instant…

Sujet: Re: Qui dérive en ma direction? (Pv Isilwen) Dim 01 Mar 2009, 05:41

{« Vous êtes sur mon navire et vous y resterez jusqu'à ce que j’en désire autrement. Disons que vous êtes mon invitée… »}

Bingo. On y était. Elle venait ENCORE de tomber sur un être non humain atteint d’une déficience mentale. Un psychopathe. Un démon.

* Arrête de dramatiser ma Grande*

Il coupa court aux pensées houleuses et inquiètes de la jeune femme, en reprenant la parole

{ « Je vais être honnête avec vous, si je vous ai recueilli c’est parce que je me suis dit, que le destin vous avez mis sur ma route, j’attends donc de votre part que vous m’apportiez votre aide. Bon je dois dire que je n’ai pas encore compris en quoi vous aller pouvoir m’aider, mais si vous le faîtes, alors je pourrais être un allié précieux, je pourrais vous débarrasser de cette personne qui vous poursuit. Même si je doute que cette personne ne s’attaque à vous tant que vous resterez sur mon navire… » }

Isilwen cligna des yeux, plusieurs fois, successivement. Elle avait eu comme une absence.
Pourtant, non, elle était toujours assise sur ce fauteuil, cuisse de poulet à la main.
Son esprit d’humaine insouciante s’était simplement égaré aux frontières du réel.

Je ne vais pas vous détailler ses pensées, car…et bien parce que.
Malgré sa distraction passagère elle parvint a reprendre le fil des paroles de son sauveur.

Il parlait de Destin.
Un bien grand mot.

On aurait aussi pu parler de Chance, (ou de malchance, selon l’évolution de la situation ), ou encore de Fatalité. Ou de Hasard.
Car Isilwen croyait plutôt au fait que les petits hasards de la vie tracent notre chemin.

Mais qu’il cherche donc la raison de leur rencontre. Ca laisserait le temps a notre morfale de vider son plat.

Naïve, la petite humaine l’était. Et pas qu’un peu. Mais quelque chose au fond d’elle... Un instinct de survie tirait sur un signal d’alarme. (ouais, comme quoi, dans notre corps, rien n’est impossible. Merci Grischka.)
Quelque chose, son petit doigt peut-être, lui disait « écoute ma fille, tu vas encore devoir te dépatouiller pour t’en sortir »

Deux options s’offraient à elle, soit elle pouvait rester sage et faire ce qu’on allait attendre d’elle, dans une sécurité relative, et alors peut-être aurait-elle une chance de s’en tirer a bon compte, soit elle s’enfuyait, retournant sur les routes de l’archipel.

Elle se demandait bien en quoi elle pourrait aider un être aussi puissant, elle, la ptite humaine semi-elfe, relativement faible, traquée par d’atroces créatures..
Elle pouvait se mettre a son service, en tant qu’espionne… ou bien être une sorte d’émissaire, chargée d’aller faire les commissions du Maitre des mers.
Etre utile, quoi.
Ouep, Isilwen était encore dans un beau pétrin.
Pas hostile du tout, l’homme la regardait, et évidemment elle se devait de lui répondre.

« Je ne crois pas avoir grand-chose à vous offrir… »

Fallait-il vraiment jouer la carte de la sincérité avec un être aussi mystérieux ?
Elle se hata d’ajouter, toujours aussi sincèrement, mais avec une pointe d’inquiétude dans la voix

« Mais dites moi de quoi vous avez besoin, et je m’efforcerais de vous l’apporter. Ou de vous aider à l’acquérir. Je f’rais de mon mieux vous savez… »

Mille pardon pour cette interminable attente, et pour son fruit pas trop terrible, Grand Prince des Océans. On en parle sur Msn v_v
Modo indigne tiens.

Invité

Plusieurs minutes s’étaient écoulées depuis que la jeune demoiselle avait proposé ses services au seigneur des mers. À l’écouter parler, il n’avait qu’à dire ce qu’il lui fallait et elle s’en chargerait. Décidément, ces humains étaient parfois trop étranges pour que l’on àrrive a les comprendre du premier coup. Le démon cherchait, il pouvait faire d’elle ce qu’il voulait, elle l’aiderait sans rechigner, elle s’était elle-même proposée. Mais diantre que cela est compliqué ! Pourquoi elle n’a pas dit qu’elle voulait descendre, pourquoi ne pas voir dit qu’elle refusait quoique se soit ! Cela aurait été tellement plus simple, il aurait pu l’obliger et en tirer à défaut d’un profit un réel plaisir.

Plaisir…Un mot qui résonna dans sa tête et qui finit par éclater comme le son d’une cloche, ou plutôt comme le tintement d’une idée lumineuse. Il la regarda terminer son repas en la dévisageant de la tête aux pieds. Elle était vêtue d’une vieille robe en haillons (prise de liberté, si tu veux te changer tu le dis ^^) qui semblait avoir souffert par les nombreux jours passés en mer. Le contact de l’eau salée et du soleil pouvait rapidement user n’importe quel vêtement pour peu qu’il soit de moindre qualité.

Sous sa robe il parvint tout de même à deviner une femme, une belle femme, jeune, jolie, et qui disait s’efforcer de lui apportait ce dont il aurait besoin. L’idée qui lui avait parcouru le corps de part en part pour terminer son ascension vers son cerveau se précisait ou fur et à mesure qu’il réfléchissait. Elle avait quelque chose à offrir, quelque chose qu’ont toutes les femmes. Lentement, il se leva, lentement, il avança en sa direction, l’observant, ne disant mot et lorsqu’il fut derrière son fauteuil il cessa sa courte marche et posa une main sur chacune des ses fines épaules.

« Je pense que vous pouvez en effet m’offrir un petit quelque chose, vous ne risquerez rien, cela ne vous coutera rien et cela pourrait nous occuper une bonne partie de l’après-midi… »

D’un geste lent, il fit glisser le long de son épaule une des deux bretelles de sa robe, la faisant descendre le long de son bras. La jeune femme ne dit mot, mais pourtant il la sentit frissonner. Il n’avait trouvé que cette idée-là, mais qu’on lui pardonne, ce n’est qu’un mâle après tout. Les choix qui s’offraient a présent a la jeune femme étaient les suivants : Accepter et se laisser faire en espérant que le démon fasse preuve de bonnes manières ou se rebeller et lutter pour finalement lui donner ce qu’il désire tout de même en étant brutalisée. Voila ce que devait penser le jeune semi-elfe a cet instant. Comment aurait-elle pu se douter que cas de refus le seigneur des mers ferait preuve de compréhension et n’insisterais pas.

Mais la réponse et la réaction de la naufragée ne se feraient pas tout de suite, car un bruit de cloche se fit entendre à l’extérieur du bateau. D’un geste vif, oubliant ce moment qui aurait pu devenir très intéressant, Dante se tourna et sortit de sa cabine en laissant la porte ouverte. En haut du plus grand mat, un pirate cria quelque paroles en direction du capitaine.

« Bateau du gouvernement en vue ! »

Dante bondit sur le rebord et prit la barre, observant de près le bâtiment ennemi en vue. Rapidement tous les pirates s’activèrent sur le pont, chacun a un poste bien précis, chacun connaissait parfaitement la tâche à accomplir dans ce genre de situation. Un subordonné approcha aux côtés du capitaine et ce dernier lui confia la barre.

« Gibbs ! Gardez ce cap et maintenez l’allure, s’ils nous rattrapent je doute que se soit pour nous proposé un thé. »

L’homme acquiesça et appliqua à la lettre les consignes du grand seigneur. Pendant ce laps de temps Dante s’en était retourné à sa cabine ou se trouvait toujours sa jeune invitée qui n’avait pas osé sortir. Il remarqua qu’elle avait remonté sa bretelle, mais l’heure n’était plus à cela dans l’esprit du pirate.

« Belle demoiselle nous avons un soucis, un navire du gouvernement est sans doute en train de nous prendre en chasse. Je préfère vous avertir cela ne va pas être de tout repos. »

La pauvre naufragée sembla se demander pourquoi maintenant ? Certes cela l’avait sauvé d’une situation quelque peu inconfortable, mais ce qui risquait de se passer ne laisser rien présager de bon. Même le capitaine qui avait fait preuve d’une grande séléniteuse jusque-là semblait s’agiter en tout sens.

« Écoutez, en aucun cas je ne vous retiens ici, vous pourrez rester et me servir ou fuir à bord du navire du gouvernement s’il nous attaque. Cependant, si vous restez je peux garantir votre sécurité, car s’il y a affrontement, je sais que mon navire sera toujours intact dans une heure… »

Quel homme habile ! quelle manière de lui présenter les choses ! en fait elle se retrouvait encore une fois avec deux options, mais la aussi elle ne pouvait en prendre qu’une seul et ce serait forcément celle qui irait en faveur du seigneur des pirates.

Un subordonné àrriva a toute hâte dans la cabine. Il semblait hors d’haleine et mit quelques secondes avant de parvenir à prononcer une quelconque syllabe.

« Un deuxième bâtiment du gouvernement vient de faire son apparition, celui-ci est à bâbord, ils nous ont pris en chasse et gagnent tous deux en vitesse… L’attaque va devoir être menée des deux côtés, je le crains. »

Dante esquissa un sourire, les choses se compliquaient, mais il ne s’affolait pas plus pour autant. Il jeta un coup d’œil rapide à l’extérieur de la cabine et donna quelques directives au matelot qui repartit aussitôt.

«Ne craignez rien, vous êtes en sécurité tant que vous resterez à mes côtés. Cependant, ne restez pas dans ma cabine, ils vont la bombarder en premier comme a chaque fois. »

Il la prit par le poignet et l’entraina avec lui en direction de la barre. Il poussa monsieur Gibbs et qui il donna de nouvelle instruction. Puis tenant toujours son invitée par le poignet il cria à son équipage.

« Cette fois-ci, ils s’y sont mis à deux pour nous faire peur ! Montrons-leur de quoi nous sommes capables, faites comme si votre vie en dépendait ! La mort est une journée qui mérite d’être vécue ! »

Une salve de cris rauques, d’applaudissements et de signes de joies en tout genre s’éleva de part et d’autre du bateau. Tout l’équipage de la Mary Céleste semblait revigoré et nullement inquiet de la situation. D’un côté et de l’autre, les figures de proue des deux navires ennemis devenaient menaçantes. Dans quelques instants, l’affrontement aurait lieu.

Sujet: Re: Qui dérive en ma direction? (Pv Isilwen) Sam 14 Nov 2009, 13:47

« L’idée qui lui avait parcouru le corps de part en part pour terminer son ascension vers son cerveau »
Ben voyons. Terminer dans son cerveau, c’est ça ouais on y croit tous. A mon avis elle s’est terminée autre part l’ascension =p

Isilwen sentit le regard de son interlocuteur la détailler intensément.
Elle sentit que le rouge ne tarderait pas à lui enflammer les joues, aussi reprit-elle une dernière bouchée de nourriture.
Elle était déjà rassasiée mais tant de profusion l’attirai, et puis, manger, cela vous donne une certaine contenance. Elle songea qu’il serait pourtant grand temps d’arrêter de faire la goinfre, et de se reprendre un peu.
On peut par exemple profiter du temps de mastication pour réfléchir avant de répondre. Voilà qui évite les réponses du tac au tac parfois stupides et embarrassantes.

La jeune femme sentit sa respiration s’accélérer tandis que le démon se dirigeait vers elle en silence. La brusque tension dans l’air l’aurait fait frémir, si les mains du Seigneur Bélial soudainement posées sur ses épaules ne l’avait pas déjà fait.

<Je pense que vous pouvez en effet m’offrir un petit quelque chose, vous ne risquerez rien, cela ne vous coûtera rien et cela pourrait nous occuper une bonne partie de l’après-midi… >

Et de commencer à la déshabiller.
La jeune semi-elfe en lâcha le morceau de viande qu’elle tenait, tant elle ne s’était pas attendu à un tel comportement. Evidemment, sa naïveté était confondante…Mais quoi, un « homme » d’une telle envergure, on ne s’attendait pas a ce qu’il formule de telles…requêtes. Il devait déjà avoir bien plus qu’il ne lui fallait, niveau jeunes femmes serviles et serviables…
Notre humaine suivit des yeux son bout de viande, qui roula par terre et alla se nicher sous un fauteuil. Là, un frisson lui parcourut le dos, et elle osa pivoter pour lever ses doux yeux d’émeraude vers son geôlier.

Non, Requêtes, ce n’était pas le bon mot. Une requête peut-être refusée. Or, là, il était évident qu’Isilwen n’avait aucun choix.
Elle n’avait aucune chance d’échapper aux désirs de ce mâle en rut (au moins xD).

Mais au fond, avait-elle envie de s’échapper ?
Elle aimait la vie, et était prête a beaucoup de choses pour ne pas la perdre. Et gagner la protection d’une personne de si haute ascendance, ce n’était pas négligeable. Et peu importait les moyens…
Non, Isilwen n’était pas complètement contre l’idée.
Cependant, l’appréhension dominait tous les autres sentiments qu’elle pouvait éprouver en cet instant. Elle ne le connaissait pas, ne savait pas à quoi s’attendre…

Elle voulut murmurer une réponse, mélange d’assentiment et de résignation, qui ferait comprendre au Seigneur des Mers qu’elle était prête à tout pour vivre.

Mais les évènements se bousculèrent, et le temps qu’elle analyse le bruit qui s’était fait entendre, Dante était déjà sorti de la cabine, laissant la porte de la liberté ouverte à Isilwen. Mais elle resta sur place, assise, un peu hagarde, des pensées s’entrechoquant dans sa tête.

Isilwen ne parvenait pas à saisir quel genre de personne était Dante.
Il lui inspirait à la fois le Bien et le Mal. Il n’était pas violent mais il ne semblait pas être un agneau. Il était un seigneur, mais il était pris en chasse comme un hors-la-loi…
Etait-ce un danger mortel, ou simplement une mauvaise rencontre ?

Elle avait l’habitude de nager dans l’incertitude la plus totale, et avait plus ou moins appris a accepter la fatalité. Elle trouvait la situation étrange. Elle était prisonnière, mais n’en ressentait pas, ou du moins, pas encore, les inconvénients.

<« Écoutez, en aucun cas je ne vous retiens ici, vous pourrez rester et me servir ou fuir à bord du navire du gouvernement s’il nous attaque. Cependant, si vous restez je peux garantir votre sécurité, car s’il y a affrontement, je sais que mon navire sera toujours intact dans une heure… » >

Il était si sur de lui que c’en était rassurant, il faut l’avouer. Être du côté des Méchants est un fantasme inavouée de bien des jeunes filles. Rester, et le servir… Se posait donc encore cette question de vertue, de dignité, qui tracassait notre Isilwen. Car quand le choix entre la vie et la mort s’impose, que nous importe que la vie soit une vie de servitude, d’esclavage, tant que c’est une vie ! Oui, la fierté était une qualité (ou un défaut) que notre petite héroine avait oublié depuis bien des années.

Ainsi donc, l’heure était venu de formuler un choix, un voeu concernant l’avenir proche.
Et aucune conseillère d’orientation à l’horizon ! (Aik’ est pas aux normes sociales là u_u )
Un choix raisonné, censé, c’était trop demander à la jeune femme. Elle allait parler, mais elle fut coupée par l’intervention d’un marin qui venait jouer les corbeaux annonciateurs de malheur :

<« Un deuxième bâtiment du gouvernement vient de faire son apparition, celui-ci est à bâbord, ils nous ont pris en chasse et gagnent tous deux en vitesse… L’attaque va devoir être menée des deux côtés, je le crains. »>

Cela n’eut pas le même effet sur la prisonnière et sur le Seigneur des Mers. En effet tandis que celle-ci frémissait et palissait de terreur, se demandant quelle mort l’attendait, (elle détestait plus que tout l’idée de souffrir physiquement), Dante, lui, se riait déjà du danger, tel un Simba un peu moins jaune et un peu plus diabolique.

<«Ne craignez rien, vous êtes en sécurité tant que vous resterez à mes côtés. Cependant, ne restez pas dans ma cabine, ils vont la bombarder en premier comme a chaque fois. »>

Ô paroles rassurantes prononcées avec tellement de paternalisme… xD
Isilwen avait les oreilles qui bourdonnaient, comme à chaque montée rapide de stress ou d’angoisse.
Le Seigneur Bélial l’attrapa et la tira jusqu’au pont, près de la barre où il ne la lâcha pas.
Il devait sentir que cette fille était née anguille, et se faufilerait jusqu’à la mer a la moindre occasion, quitte à périr sous les feux « ennemis » (car vraiment, qui étaient les plus méchants en fin de compte , elle l’ignorait), ou noyée.
Le chef de guerre reprit la parole, haranguant ses troupes, déclenchant des applaudissements et des cris enthousiastes. Une phrase fit remonter toute l’amertume qu’elle gardait en elle :

<«La mort est une journée qui mérite d’être vécue ! »>

Dante fut bien obligé de lâcher le poignet de sa future servante, pour mieux manœuvrer.
Alors que les échanges de coups de feux commencaient, et que les boulets de canons étaient en train d’être chargés, des deux côtés, elle prit son élan et s’élança dans une course folle jusqu'à la poupe du bateau. Là, elle voulut s’accrocher à une corde qui trainait pour sauter à l’eau tout en atterrissant en douceur.
Mais malheureusement, n’est pas Lara Croft qui veut… Isilwen, au lieu de se laisser glisser avec grâce dans la mer, fut précipitée vers le bas, la corde n’étant en fait pas attachée solidement. La chute fut intense, rude et effrayante. Le navire était tout de même très très haut.
De plus un des mercenaires avait du la voir… allait venir la récupérer et l’emprisonner dans ses geôles … sauf si le seigneur des mers la voyait avant… auquel cas, il n’apprécierait pas cette tentative de fuite, assurément.

La jeune semi-elfe fit un beau plat. Voici d’ailleurs l’onomatopée correspondante : « SPLAAAASH ! ».

Choquée, presque assommée, elle coula a pic, n’ayant absolument pas la force de remonter d’elle-même à la surface. Pourtant l’instinct de survie était encore là, enfoui, et il finit pas se réveiller, enclenchant le mécanisme salvateur des jambes, les forçant à battre en cadence, ramenant le corps de la semi-elfe à la surface au prix de grands efforts musculaires qui ne manqueraient pas de lui laisser de belles courbatures durant quelques jours.

Elle n’était guère loin du champ de bataille, ou plusieurs feux avaient démarrés de part et d’autre.
Aucune barque ne venait vers elle, personne ne criait pour signaler son évasion… Evidemment tous avaient mieux a faire que de surveiller l’invitée du chef, et c’était tant mieux. Tournant la tête dans tous les sens la jeune femme fit usage de sa vision surdéveloppée, en quête d’une terre, de n’importe quoi pour se poser et se reposer…
Mais rien ne s’offrit à sa vue. Enfin, rien d’autre que de l’eau, disons.

Pleine de courage elle s’élança vers la Mary Céleste. Arrivant tout près, elle s’accrocha de son mieux à un endroit du bois très abîmé, plein de bosses, d’éclats et de creux offrant les meilleures prises. Son objectif, remonter le long de la paroi du bateau, prendre place sur une des barques de sauvetage (peu nombreuses d’ailleurs) et s’enfuir loin le plus vite possible. Le tout sans se faire repérer, ahaha.

Alors qu’elle approchait de son but (oui non mais chut, si, c’est crédible), un boulet de canon explosa tout près, trop près, la projetant dans un souffle phénoménal… sur le bateau d’en face (qui était vraiment tout près). Elle se retrouvait en territoire inconnu. Le bateau du gouvernement ! Mais elle jouait sa vie, car le premier qui la verrait la tuerait sans hésitation, à n’en pas douter. Quoique, au vu de la fumée, des incendies et de la panique qui régnait à bord, elle pouvait encore avoir une chance de passer inaperçue. Elle repéra les barques de sauvetage de ce bateau-ci, mais des gens a l’allure importante, probablement des généraux et des hauts gradés de l’armée du gouvernement, y prenaient déjà place.

Une femme sur un bateau porte malheur. Jamais ils ne l’accepteraient si elle se montrait.

Alors elle farfouilla sur le pont, manquant plusieurs fois d’être touchée par les coups de feu des hommes du Seigneur Bélial, ayant une chance insolente, ne se trouvant jamais sur la trajectoire de boulets de canon…
Elle dégota un tonneau. Ce serait satisfaisant, elle n’avait plus le temps, le feu se propageait vraiment trop vite sur le navire. Le seul avantage était qu’elle était ainsi bien camouflée par les rideaux de flammes et de fumée. Mais camouflage ou pas, elle n’avait pas la prétention de se croire suffisamment importante pour être vue, reconnue, et pourchassée.
Le Seigneur se serait bien amusé avec elle, mais il n’allait pas non plus risquer la vie de ses hommes pour un jouet. Il en trouverait bien un autre, oui.

Armée de son tonneau, Isilwen se jeta à l’eau, sans trop réfléchir. Elle n’avait même pas songé a trouver une corde pour se lier a son morceau de bois flottant -_- ;

Mais la chance était de son côté, en cette belle journée.

Elle n’eut pas à subir de mauvaise blague météorologique, puis qu’en fait, les vagues légères n’étaient pas violentes, le vent n’étant qu’une douce brise.

Isilwen, depuis la mort de sa mère et son débarquement sur Lan Rei, quelques semaines plus tôt, n’avait pas eu beaucoup de loisirs. Après avoir échappé à une horrible enfant loup-garou mangeuse d’hommes et sa troupe de loups, elle avait fuit l’île, croyant que mettre la mer entre elle et son cauchemar serait une solution simple et efficace.
Elle connaissait maintenant par cœur l’archipel.
Mais les loups garous psychotiques sont coriaces et n’abandonnent pas facilement leur proie, et c’est ce qu’un pêcheur, à qui la jeune fille eu le courage de conter ses aventures, lui apprit.

Ainsi, le vieil homme lui expliqua que le mouvement incessant était la meilleure solution.

Le mouvement incessant est la meilleure solution.

Ou aller ? Retourner sur Lan Rei, voilà l’objectif. Et aviser. Retrouver ce vieillard, cet ami. Il était scientifique, un savant sans grande renommée, et pourtant à l'immense sagesse. Il serait de bon conseil. Au mieux elle aurait un abri...

Le mouvement incessant est la meilleure solution.

Bercée par le rythme régulier des vaguelettes, et par la douceur du climat, notre jeune femme fut prise par le sommeil. Elle ne se sentit pas glisser de son embarcation de fortune, trop épuisée par ses moults aventures.

La jeune lycantrophe n’aurait jamais le plaisir de planter ses crocs dans la peau d’Isilwen, car celle-ci devait périr noyée au large de Lan Rei….

Le mouvement incessant… Ou la mort.

» Direction ? [Alisia, Kaplen]
» Isilwen adventures's
» Fiche de Relation, Isilwen
» Isilwen, de retour a Lan Reï... [Ancien mode d'Entrée]

Qui dérive en ma direction? (Pv Isilwen)

Qui dérive en ma direction? (Pv Isilwen)

Sujets similaires

Sujets similaires