"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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Invité
| Sujet: Sujet #FFF-1366613-AC Dim 15 Nov 2009, 18:56 | |
| " Ça caille... Nom de ! Et cette lumière... Bordel ! Je suis où ? "
Sa main tata le sol sur lequel il s'étendait. Un sol aussi lisse que du verre et aussi froid que la glace, ce froid qui lacérait son dos, parcourant sa peau et s'immisçant au plus profond de son être... Chacun de ses poils se dressait sur sa propre parcelle de cuir tentant de repousser l'ennemi invisible et impalpable qu'est l'hypothermie. Ses yeux le brûlèrent jusqu'au fin fond de son crâne, ce qui permettait à l'homme de sentir le parcours de ses nerfs optiques. Sa bouche, elle, tendait à se figer tout en lui donnant l'impression qu'une multitude d'aiguille transperçait sa langue et son palais...
Il eue un sursaut... Puis un autre... Il sentit sa peau se déchirer en de multiples points puis... plus rien.
" Merde ! "
C'est en se rendant compte que sa tenue était légère, pour ne pas dire inexistante, que cet assemblage de cinq lettres s'échappa des lèvres du malheureux. Ce dernier dû fournir un effort colossal pour se redresser puis pour se relever. Chaque contraction musculaire le foudroyait d'une douleur insoutenable parcourant son corps de haut en bas et de long en large. Chaque centimètre de hauteur gagné se voyait accompagné d'une augmentation de la pression qui écrasait déjà l'encéphale du martyre. Mais pourtant cette volonté de se mettre debout ne le lâchait pas...
Ce n'est qu'une fois campé sur ses deux jambes qu'il examina les murs qui l'entouraient, ou plutôt le mur, car il n'y en avait qu'un... Circulaire... Délimitant un cercle de cinq mètres de diamètre. En fait il n'y avait peut-être pas de mur... Ou le mur était peut-être cette succession de miroirs et de tableaux...
La lumière aveuglante et blanche qui illuminait la salle était encore trop forte pour que les tableaux et les miroirs soient parfaitement visible... Puis l'homme recouvra peu à peu une vision net et précise. D'abord, il vit grossièrement silhouettes dans les tableaux pour au final distingué le moindre des détails de ces oeuvres.
Il n'avait jamais eu une aussi bonne vision de toute sa vie...
" Qui est-ce ? " fit-il.
Tous les éléments de ce décors ne renvoyaient qu'à deux choses. La première chose était un homme d'une trentaine d'années, le visage défiguré par des brûlures et des cicatrices. Des cheveux longs et noirs attachés en un chignon grossier à l'arrière de son crâne. Ses yeux étaient blanc, froids et vide d'expression... Quand à son allure, il semblait de taille moyenne, ni trop musclé ni trop frêle... Dans tous les tableaux il était peint avec la même tenue... Un kimono noir dans son intégralité sur lequel il enfilait une veste sans manche et au large col en V... Il possédait apparemment deux sabres de manufacture acceptable...
Il ressemblait un peu à un singe...
Cet homme était dépeint dans bien des situations... Sept situations... Sept situations toutes plus différentes les unes que les autres... Dans la première, peinte sur un tableau plus large que haut et aux teintes violacées, le balafré dormait, à première vue paisiblement mais, il y a fort à parier que s'il dort avec son sabre il n'est pas très paisible. Il dormait sur une terrasse de bois devant un panorama montagneux dégoulinant de peinture sur lequel régnait une lune pleine à la couleur rouge sang. Les deuxièmes et troisièmes tableaux, les deux plus petit, représentait deux balafres, à peine refermées. Le choix des couleurs paraissaient inapproprié. L'une était peinte dans une couleur verdâtre à la limite du kaki et l'autre dans un jaune pourri fort peu agréable à l'oeil. Et pourquoi ces deux cicatrices là et pas d'autres ? Le quatrième tableau était une scène de combat... Le trentenaire se tenait en position, deux sabres à la main, les jambes fléchies, un bras tendu en avant l'autre en arrière, le deux armes pointant le ciel sur lequel la même lune que celle du premier tableau régnait. Le peintre n'avait pas représenté les adversaires, ou peut-être était-ce seulement une scène d'entrainement... Pour ce tableau la couleur grise, si s'en est une, régnait largement sauf sur la lune... Rouge sang... Le cinquième tableau représentait le guerrier en plein repas, assis en tailleur sur le sol, ses deux sabres contre son épaule, la tête dans un bol dont le contenu restait mystérieux... La couleur principale était un marron boueux, mais il restait une irréductible lune rouge sang accroché au ciel dans le dos du mangeur. Le sixième tableau, où prédominait le bleu montrait le guerrier en pleine discussion avec une femme ni trop belle ni trop laide. Ce tableau était apaisant et c'était le seul où il régnait un soleil orangé couchant... Le septième et dernier tableau montrait l'homme attaché à une table, sanglé comme un porc que l'on s'apprête à égorger... Cette fois il n'y avait pas de lune, mais la couleur du tableau était... rouge sang...
Le second élément récurant était une bête, sur trois tableaux... Une masse de muscle et de poil défiguré, certaines parties du corps imberbe d'autre largement touffues... Le museau très court et une gueule suffisamment grande et puissante pour arracher la moitié du ventre d'un humain d'un coup d'un seul. Des épaules trois fois plus large que ses hanches, des membres inférieurs longs terminés par de puissantes pattes, voir des mains, griffues... Des membres inférieurs noueux à deux articulations en plus des hanches et des chevilles... Le pelages mêlant des mèches grises dans une prédominance de poils blancs et deux yeux blancs, sans pupilles... Démoniaques...
C'est en observant ces trois tableaux qu'un hurlement bestial se fit entendre dans la salle...
" HAAAAAARRRYYYHOOONN ! "
C'est là que l'homme nu se souvint... Le cri de la bête qui sommeillait en lui... Ce cri qui était devenu son nom : " Aaryhon ". Et ce monstre que des hommes en blouse blanches tachées de sang avaient implantés en lui...
" C'est...C'est... Moi... "
La lune régnait sur Aaryhon. |
| | | ~*Reine des Abysses*~
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| Sujet: Re: Sujet #FFF-1366613-AC Dim 15 Nov 2009, 20:57 | |
| Il souffre. Ici chaque visiteur est unique, chaque sentiment est différent. L'émotion est toujours là, pénétrant dans nos ombres par leurs contacts avec nous. Nous les voyons, nous les ressentons, nous les effleurons, nous les bousculons. Nous sommes en eux, nous sommes eux. Et lorsqu'ils souffrent, nous aimons ça. Cette sensation de culpabilité, de rage, d'effroi. Ils ne savent pas qui ils sont et se découvrent pour la première fois, comme un chaton devant un miroir. Ça feule, ça griffe, ça fait le dos rond... Mais ce n'est que lui partout. Dans le mur, dans le froid, dans la lumière blanche. Dans sa douleur. Sous un pelage ou des cicatrices nues, une seule chair.
C'est étrange, de se retrouver face à soi. On cherche un coupable. C'est délectable. Il souffre et nous aimons ça. Ce n'est que le début...
Dans un hurlement la bête se reconnaît enfin. Elle capitule. Mais c'est nous qui agitons le drapeau blanc. Suspendu à une clef, nous rayons son reflet qu'il n'a pas daigné regarder. Le miroir crisse à cette attaque et se fendille, il craque, les morceaux se brisent et tombent un à un au sol, dans une mélodies cristalline. Le passage noir se découvre tandis que le petit morceau de fer tombe sur le plateau de verre. |
| | | Invité
| Sujet: Re: Sujet #FFF-1366613-AC Lun 16 Nov 2009, 00:15 | |
| Noir... L'ombre... Sa plus grande crainte... La compagne de la lune...
Aaryhon s'avança vers l'ouverture ainsi créé. Même si son coeur manquait de sauter de son torse, même si la peur remplissait ses yeux de sueur, son âme était irrémédiablement tirée vers ce nouveau lieu. Ses pas le firent franchir le seuil et l'ouverture se ferma dans son dos... Il eu à peine le temps de se retourner et d'apercevoir les bouts du miroir se recoler d'eux-même...
Noir... L'ombre... Sa plus grande crainte...
Une vague d'angoisse traversa l'âme d'Aaryhon. Le faisant sursauté et chercher une quelconque lueur dans cette infinité d'ombre. Il chercha la porte qu'il avait emprunté, mais ne la trouva pas. Il y avait à la place... le néant. Puis un son, un souffle, qui devint peu à peu une voix. Désincarné. Ni masculine, ni féminine. C'était une voix comme il ne peut en exister chez les mortels...
" Noir du psyché et de la face secrète, océan jaloux, personnalité ensevelie en un sanctuaire perdu, Ô Voyageur chante pour nous les affres d'un caractère trop bien protégé, dévoile aux Voix ton inavouable âme. "
Puis d'autre voix montèrent du néant. On aurait dit qu'elles parlaient en inspirant.
" Pourquoi la crains tu ? Pourquoi es-tu seul ? Pourquoi te hais tu ? Pourquoi les as-tu abandonnés ? Pourquoi tu n'as ni pitié ni compassion ? Pourquoi regardes-tu ? Qui es-tu ? "
Aaryhon hurla. Un hurlement de souffrance.
" Répond et nous t'apaiserons par notre silence. "
Noir... L'ombre...
" Pourquoi la crains tu ? " " C'est elle qui m'a fait faire ce que j'ai fait ! "
La lune... Il parlait de la lune... Ou plutôt de la nuit... Celle qui font que les Lycans existent... Il avait fait tant de choses, commis tant d'horreurs qu'il était venu à la haïr puis à la craindre... Tant de monde attendait la nuit avec impatiente alors que lui ne voulait jamais la voir arriver. Il la fuyait comme sa propre mort...
" Pourquoi ne pas mourir alors ? " " Je dois d'abord tous les massacrer ! "
Cette fois-ci, ce furent les ténèbres qui se dégagèrent de la bouche du Lycan. Une haine atroce bouillonnait sans cesse dans son coeur... C'était la seule chose qui le faisait avancer la seule chose qui lui donnait une raison de vivre... Il lui fallait une vengeance et cette idée, aussi légitime soit elle, avait fait de lui un véritable fou, tuant et massacrant tous ceux qui tentaient de le résonner... Il était obnubilé par ce seul et unique objectif... Il n'existait rien d'autre autour de lui capable de plus accaparer ses inquiétudes...
" Et pourquoi restes tu seul ? " " Je... Je ne sais pas... "
Si, il le savait, mais ne pouvait se l'avouer à lui-même... Le monstre qui se développait en lui avait transmis son côté solitaire à Aaryhon... C'était une des nombreuses choses de son esprit qui firent de lui un monstre... " Pourquoi te détestes tu ? " " Parce que je suis un monstre ! "
Il pleura, comme un homme, un vrai... Il savait ce qu'il était, mais malgré celà, son côté primaire et bestial avait le dessus sur sa raison... Ses actes n'étaient guidés que par l'instinct et il le savait... Il n'était qu'un fauve en cage, sur le point de s'enfuir... Chose qui se produisait la nuit...
" Pourquoi les as-tu abandonnés ? " " Je ne pouvais rien faire pour eux ! "
Cette fois la rage éclata. La colère envahissait son esprit. Ils les avaient abandonnés alors qu'il aurait pu se battre pour eux quitte à en mourir, mais la vérité c'est qu'il tenait trop à la vie à ce moment-là... Et aujourd'hui encore il est trop lâche pour se sacrifier... Il se surprend parfois à supplier les dieux, s'il y en a, pour perdre la vie sans qu'il ne s'y attende... Pour la perdre sans souffrir...
" Pourquoi n'as-tu ni pitié ni compassion ? " " Je ne me laisserais pas attendrir... Je ne dois pas me détourner de mon but ! "
Sa réponse fut claire et sans appel... Rien ni personne ne l'empêcherait d'accomplir sa vengeance... Là encore la bête avait déteinte sur son âme et le rendais un peu plus monstrueux encore... Il n'avait jamais épargné ses adversaires et jamais daigner se rallier aux sentiments d'un autre... Peut-être était-ce une des conséquences de la solitude... Ou vice versa. Dans tous les cas, Aaryhon ne donnait jamais son pardon...
" Pourquoi regardes-tu ? " " Je ne peux pas lutter ! Je ne peux l'empêcher ! "
Voilà sa crainte... Ils avaient fait de lui le spectateur de sa propre violence... Le scénariste même de ces effusions de sang... Lors de ses mutations il se contrôlait parfaitement... Il avait conscience du moindre de ses actes mais... Sa soif de sang et de violence... Son envie de tuer était si grande qu'il ne pouvait faire autrement que de l'assouvir. Il ne tuait pas malgré lui comme ses semblables... C'est lui qui le voulait... Voilà ce qu'il fuyait en craignant la nuit... Sa plus grande peur n'était autre que lui-même.
" Alors, qui es-tu ? " " Aaryhon. L'homme sans nom. Le démon. "
Noir... |
| | | ~*Reine des Abysses*~
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| Sujet: Re: Sujet #FFF-1366613-AC Lun 16 Nov 2009, 23:42 | |
| Nous sommes les Seigneurs de ce monde. Nous sommes les Gardiens des molécules. Nous sommes les Maîtres de cet homme, et de ces compagnons. Nous savons tout, infini est l'étendue de notre conscience. L'araignée en tissant une toile ne fait que plagier une infime représentation de notre omnipotence. Tels des sondes, tel un courant de force, une entité intouchable. Nous sommes les Juges et les Coupables.Nous sommes la voie que choisit de suivre une cellule naissante, Nous sommes un courant de sodium dans cette cellule, Nous sommes la contraction de cette cellule, Nous sommes le spasme de l'homme.
Nous existons. Dans le choc d'abord, le dénie, le refus. Puis la colère. La créature se braque contre Nous, contre Elle. Ici elle n'a point de corps, son expression n'a pas d'enveloppe, ses coups de dents anéantis dans les échos inlassables de sa frustration. Nous approuvons ça. Ensuite elle détourne, elle négocie. Elle est triste... Et dans Notre immensité elle s'abandonne, elle accepte. Et Nous approuvons ça.
Alors seulement se tisse la Clef. Lentement, dans des faisceaux lumineux faibles et peu nombreux d'abord. Ils tournent, ils éclatent, ils claquent. La consistance se fait, les rayons baignent bientôt l'endroit, une eau limpide accueille en son sein, sans une onde, l'objet de la libération de l'esprit. Mais le plus dur est devant. Nous voulons disséquer le coeur, Nous vouloir le voir à l'intérieur...
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| | | Invité
| Sujet: Re: Sujet #FFF-1366613-AC Jeu 19 Nov 2009, 19:53 | |
| Du néant jaillit la lumière... D'abord, quelques rayons puis un flot bienfaisant... La lumière était blanche, douce, chaleureuse et bienfaisante. Les voix avaient tenu leur promesse.
Lorsque le néant disparu totalement sous cette lumière, Aaryhon ferma les yeux quelques secondes pour profiter des bienfaits de cette luminosité. Il se sentit revigoré. Il sentit également une douce caresse sur ses mollets, allant d'avant en arrière. L'homme ré-ouvrit les yeux et baissa le regard sur ses pieds pour voir de quoi il s'agissait. C'était de l'eau, d'une limpidité irréelle et à une température tellement parfaite qu'on ne la sentait même pas... L'homme perçut un bruit de ressac derrière lui, tout proche et se retourna... des vaguelettes s'écrasaient sur un mur blanc... Il remarqua aussi en se tournant qu'il marchait sur des galets aussi lisse que le verre. C'et endroit était extraordinaire...
Une brillance à la surface de l'eau, un peu plus sur la droite, attira le regard du Lycan qui s'en approcha, comme un insecte qui s'approche d'une lumière nocturne... Une fois au-dessus de cette lumière il se mit à genoux et se pencha pour mieux voir. C'est là que commença un cauchemar insupportable...
Aaryhon ne pouvait plus bouger, il était condamné à regarder des scènes de son passé... Passé qu'il s'évertuait à oublier... Il vit d'abord deux hommes en blouse blanche et masquer se pencher sur lui avec une seringue contenant un liquide gris... Lorsque la seringue fut plantée et que le liquide pénétrait, il se souvint de la douleur atroce qui lui lacérait tout le corps... Il se souvint... Il était attaché... Puis il se vit dans une cage au milieu d'une pleine... La nuit tombait... Et lorsque le voile de néant recouvra tout le ciel il se vit se tordre de douleur... Se plier, se replier puis s'étendre et rouler... Il vit sa peau se déchirer et ses muscle devenir plus volumineux puis ses dents s'élargir et s'allonger...
Puis la scène s'arrêta net... C'était sa première mutation... Il avait neuf ans...
Durant la nouvelle scène il était allongé et sangler pendant que deux hommes discutaient... " C'est le sujet le plus prometteur monsieur. Nos avancées sur son cas et nos résultats sont extrêmement bons. - Et pourquoi cela ? - Nous avons réussi à supprimer l'esprit Lycan ! Il se maitrise parfaitement ! - Alors, pourquoi a-t-il massacré vingt-trois de nos hommes hier soir ? - Il se maitrise mais, nous n'avons pas encore isolé et défini le gène qui déclenche sa soif de sang et de violence... Malgré le fait qu'il se contrôle sa soif est si grande qu'il doit l'assouvir... Monsieur... Laissez nous encore quelques années et nous réussirons ce qu'avaient commencé nos prédécesseurs... - Du temps ? Voilà dix années que sa première mutation eu lieu ! Nous aurons très bientôt besoin de cette arme... Vous avez cinq ans, pas plus. Et mettez le dans une serre pour voir s'il n'y a aucun effet sur sa sociabilité..."
La scène s'arrêta là, puis une autre commença. Il discutait avec une jeune femme, la femme du tableau de la première salle. Elle était séduisante mais, pas trop. Elle avait des yeux aussi bleus que ceux de Aaryhon étaient blancs, sa bouche et son nez fins, le tout sur une face fine. Ses cheveux noirs caressaient son visage au rythme de la brise... Aaryhon n'entendait pas ce qu'elle disait, ou peut-être ne voulait-il pas entendre. Marina...
La scène changea encore, cette fois il ne comprenait pas... Il voyait à travers ses propres yeux et il courait, vite, très vite, trop vite... Les habitations défilaient... Il entendit des hommes hurler derrière lui... Il se tourna et il vit des hommes armés de tubes crachant le plomb. Aaryhon courait... Il comprit très vite que les soldats massacraient tous les témoins en entendant des coups de feux sans sentir la balle le transpercer... Puis il croisa Marina et quelque vieux amis... Mais il ne s'arrêta pas. S'il le faisait il mourrait... Il courrait...
Puis les scènes s'enchaînèrent de plus en plus vite... Tantôt une bête massacrait des dizaines d'hommes en armes en sortant d'un bâtiment, tantôt la même bête sautait d'une falaise, puis il se noyait, se réveillait sur la côte. Des hommes armés d'épées, un château. Les images défilaient tellement vite que le lycan ne pouvait plus les comprendre, puis ce défilement de couleur devint une porte de métal qui se referma et sur lequel une inscription était gravée...
Aaryhon se redressa à une telle vitesse que son élan le fit basculer en arrière s'étalant dans l'eau à la température agréable.
Il resta allongé là, flottant en faisant l'étoile, se demandant s'il quel sentiment l'envahissait... C'était un mélange de joie, de tristesse, de haine, de peur... Tous ces sentiments noyaient son esprit puis une image sortit du lot... L'image de la gravure sur la porte... Son véritable nom... Celui qu'il reçut à sa naissance :
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| Sujet: Re: Sujet #FFF-1366613-AC Lun 23 Nov 2009, 01:11 | |
| Rude est la tâche de la rétrospection. Douloureuses ont été les premières étapes. Dans Notre infini, Nous concédons un bref instant de repos. Dans la clarté du firmament, dans la quiétude des eaux tièdes, tel un foetus à l'abri du ventre protecteur de sa mère. Nous sommes une femme enceinte, Nous sommes le cordon, Nous sommes le placenta. Nous le nourrissons, Nous le protégeons et le faisons grandir.
Nous le berçons en Notre sein.
Mais alors les souvenirs se peignent, des aquarelles s'étirent sur l'onde et dansent. Les images pénètrent un coeur encore aveugle. En Notre ventre il bouge, se débat encore. Ce sont des scènes violentes, c'est un passé difficile. Il se tortille et Nous pare de coups, Nous adorons ça. Il a mal, il s'extirpe puis s'emmêle à son cordon. Mais Nos mains l'empêchent à ce geste désemparé. Nous le retenons face à face avec lui-même. Il faut qu'il se regarde, il faut qu'il s'accepte à présent, avant de renaître en Nous.
Nous le tenons en Notre main.
Il voit. Il sent. Il ne pleure plus, notre enfant... Balayés les tableaux sanglants, ne reste que lui maintenant. Son coeur, sa vie peut lui être rendue. Il est prêt. Dans Notre soupir naît la clef, immaculée, ouvrant la porte à sa nouvelle existence. Nous n'aurons plus besoin de lui tenir la main, il marchera fier. Mais Nous pourrons veiller sur lui, toujours. Car Nous adorons ça....Sois le bienvenu parmi nous, P'tit Loup ^.^
Il me semble que tu as déjà fait connaissance avec le flood et ses piliers de comptoirs...
Je n'ai plus qu'à te présenter la page du Qui cherche trouve où tu pourras consulter les demande de rp et proposer ta canditature. Sinon il y a le mp ou carrément commencer un sujet, c'est toi qui voit...
Valà valà, en te souhaitons bonne marche sur nos terres |
| | | | Sujet: Re: Sujet #FFF-1366613-AC | |
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