Si seulement se rêve était réel… Si seulement il pouvait trouver la liberté… Bien qu’il est peut-être trop tard pour cette âme écorché. Peut-être que tout cela était la réalité, même si c’était plutôt irréel a ses yeux. C’était trop beau, trop doux pour être vrai. Et si c’était tout de même réel? Si tout ce qu’il a vu dans se rêve était la vérité? Peut-être pourra-t-il vivre enfin… S’il n’est pas trop tard.

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Un être était allongé sur le côté contre l’un des murs tapissés de petites images rectangulaires juxtaposé, entrecoupé de grand miroir partant du sol aller au plafond. Le seul indice qui démontrait que cette silhouette n’était pas un cadavre, était le rythme irrégulier de sa respiration qui faisait tressaillir ses épaules et légèrement bomber son torse. Puisque le reste de sa personne laissait plutôt penser qu’il était mort. Bientôt ce fut ses paupières qui commencèrent à bouger, ses yeux s’activaient derrière cette fine couche de peau alors qu’il reprenait doucement conscience. De petites éclaires semblaient lui traversé le corps alors qu’il s’éveillait. Tout son corps retrouvait ses fonctions normales et rapidement l’homme se redressa en ouvrant les yeux. Il se retrouva assit contre le mur, tel un chien de garde, un genou a terre, les mains a plat sur le sol, sur ses gardes et prêt à bondir, comme s’il s’attendait à être attaqué. Tous les muscles bandés prêt à se défendre et en même temps parcouru de cet étrange petit choc électrique d’engourdissement. Mais la douleur n’était rien pour lui et rapidement il l’oublia. Un pli se forma sur son front alors qu’il fronçait les sourcils pour regarder plus attentivement ce qui l’entourait.

La salle était parcourue de photographie, même jusque sur le plancher et le plafond! Et c’était tout de même grand comme endroit, à comparé a ce dans quoi il vivait habituellement. Six murs l’entouraient et il ne percevait aucune sortie pour l’instant. Le plafond vouté était d’une bonne hauteur. Il semblait être garnit d’une mosaïque, mais c’était en fait toutes ses images accompagné de miroir qui reflétait d’autres images qui créait cette illusion. Et que dire des glaces sur les murs… Cette pièce semblait encore plus grande et les photos qui s’y réfléchissaient donnaient l’impression qu’il y en avait à l’infini. Des milliers et des milliers! L’éclairage ne lui permettait pas de constater les plus petits détails de l’architecture, pour sa vision à lui, ce n’était que plus sombre qu’un éclairage normal. Il ne pouvait voir cette lumière rouge qui englobait le tout de cette lueur plus dramatique. Un connaisseur aurait peut-être spécifié les moulures, les arches et les poutres sculpté le long des murs, caché derrière les photos et aurait probablement appelé cela de l’art baroque ou peut-être renaissance. Mais la créature qui était présente en se moment, n’avait aucune notion de se genre de chose, et était préoccupé par quelque chose de bien plus important. Où était-il??? Ce n’était pas chez lui, bien que semblable a un cachot, ce n’était définitivement pas celui dans lequel il vivait. Tout était différent, même l’odeur… Il y avait cette touche d’humidité fraîche, sans toute fois être désagréable, accompagné de cette odeur particulière de l’encre des photos qui envahissait la pièce en entier. Il ne percevait pas la moindre odeur de vie, autre que la sienne, alors qu’il avait le sentiment pourtant d’être épié. Il n’avait pas l’habitude d’être en présence de miroir, de pouvoir se voir ainsi, et ce devait être cela qui déboussolait un peu ses sens, qui lui donnait l’impression qu’il y avait quelqu’un ou quelque chose d’autre.

Il n’y avait aucun son dans cette salle outre celui du papier se froissant sous ses mouvements et cela attira son attention. L’être baissa le regard et prit l’une de ses feuilles entre ses mains pour y découvrir une photographie de lui-même. Comment étais-ce possible? Jamais on ne l’avait prit en photo, seul ses maîtres y avaient droit. Comme par réflexe pour s’assurer que c’était réellement lui sur se bout de papier glacé, il s’avança, toujours accroupie comme un animal, vers l’un des grands miroirs pour comparer le reflet a se cliché qu’il tenait. Un tintement de chaîne accompagnant ses mouvements. Du plus loin qu’il arrivait à se souvenir, il avait toujours eu cette chaîne a son cou, un lourd fardeau qu’il valait mieux pour sa survit ne pas lui enlever. Cette chaîne était relié a un large collier de cuir usée qui enserrait son cou, solidement cadenassé pour ne pas être retiré. Tout comme les bracelets de métal a ses poignets et ses chevilles qui pouvaient facilement servir à l’attacher si le besoin en était. Le métal était parcouru de sombre tâche brunâtre de sang séché et de rouille.

La bête compris rapidement que ce personnage finement musclé sur le bout de papier était le même que dans le miroir. C’était bien lui. Et toutes les autres images le représentaient. Mais pourquoi? D’où sortaient toutes ses photos? Le miroir n’avait plus aucune importance a présent, seul les clichés en avait, et il s’en détourna pour observer aléatoirement ceux-ci. Un être de bonne taille avec une taille fine mais tout de même musclé, plus qu’il en avait l’air. Un corps qui possédait une très grande endurance et une souplesse exceptionnel, avec des mouvements bestial, animalier. Une peau légèrement doré et imparfaite, qui était témoin de nombreuses blessures, des cicatrices le parcourant, le dos étant le plus atteint par de grande zébrure. Mais tout cela n’était rien, que des vestiges de moindre importance. Lorsque l’on regardait cet homme, c’était avant tout ses ailes décharnés et son œil manquant que l’on remarquait.

Ses ailes… Elles n’étaient plus que squelette recouvert d’une fine couche de cuire fragile et déchiré. S’il avait pu voler un jour, à présent ce n’était plus possible. Et à la place de son œil droit, caché derrière ses mèches de cheveux noir rebelle, il n’y avait plus qu’une orbite. Celui de gauche ne présentait plus aucune trace de pupille, un œil complètement blanc qui n’arrivait plus a discerné les couleurs, un œil étroit pouvant glacer le sang de par la cruauté qu’y pouvait s’y refléter. Un tatouage était présent sous celui-ci, de simple ligne vertical. Un petit nez fin a l’odora surdéveloppé se faisait discret sur se visage de démon et surplombait une bouche sertie de dent pointu aux lèvres étrangement trop douce a comparé a tout le reste. Toute son apparence était bestialité. De toute petite corne blanche se dressait sur son front au travers de ses cheveux lisse, et des griffes acérés se retrouvaient au bout de ses doigts. Quand a son habillement, que du cuir, puisque c’était ce qu’il y avait de plus solide comme vêtement. Un pantalon bien simple et moulant, serti de plusieurs ceintures, accompagnées d’un haut sans manche et de long gant couvrant ses bras tout en laissant ses doigts libres. Le tout était usé, décoré de studs en tout genre et surtout, parcouru de tâche séché de sang et de boue. On pouvait voir que l’hygiène ne faisait pas partie de ses coutumes, ou plutôt de son apprentissage.

L’animal cherchait une sortie tout en observant les images, évitant de se regarder dans les miroirs. Ses mouvements étaient souple, bien qu’a quatre patte au sol, et très minutieux, il demeurait sur ses gardes, de crainte que des ennemies ne se présente. Toute son apparence était le vestige de son passé. Il avait toujours quelque chose d’animal dans ses mouvements et ses attitudes. Une série de photo attira plus son attention que les autres, et il se redressa sur ses jambes tout en penchant légèrement la tête de côté d’intrigue. Il glissa un doigt sur un jeune garçon, d’à peine cinq ans. Tout autour les photos semblaient présenter le même jeune homme, heureux, beau, et si jeune. Même des photos de bébé. Qui étais-ce? Lui? Il ne se rappelait pas de cela… Mais de toute évidence c’était lui… Autrement, pourquoi la pièce serait-elle remplis de photo de lui-même et que soudainement une petite série de photos d’enfant représenterait quelqu’un d’autre? Ce devait être lui… Les preuves étaient là. Des cheveux noirs et rebelle, avec de toute petite corne blanche et de belles petites ailes garnit de plume noir. Mais surtout… Le tatouage sous l’œil. Un œil qui avait une pupille… un œil qui n’était pas seul. Deux petits yeux brillants de bonheur, de couleur bleu. C’était lui enfant… Lui en parfait petit démon, en parfaite état de santé, et qui semblait si heureux et… libre… tellement libre… Lui, Nébiros, libre…

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Étais-ce la fin de son esclavage? Étais-ce ce que tout cela voulait dire? Était-il enfin libre d’être son propre maître? Son rêve se réalisait-il? Après avoir passé tant de décennies à souffrir et obéir…

Nébiros continuait de fixer ses images de lui-même de l’époque où il n’avait encore rien connu de la souffrance. Cherchant à repérer le moindre indice qui lui démontrerait que tout cela était faux, puisqu’il n’avait aucun souvenir de ce temps dans sa mémoire. Ce devait être faux!

Étais-ce une nouvelle forme de torture qu’on lui infligeait? Cela provoquait bien des questionnements et des doutes en lui, mais aucune douleur, tant mentalement qu’émotionnellement. Et puis ce n’était pas dans les habitudes de ses maîtres de tenter de le blesser de cette façon. C’était toujours physique ses punitions. La créature détourna rapidement le regard pour fixer un de ses nombreux reflets. Quelque chose avait changé! Ou peut-être l’avait-il imaginé. Ne pouvant percevoir les couleurs, il ne remarquait donc pas le changement de pupille, il prenait cela tout simplement pour une ombre du a l’éclairage qu’il n’avait pas du remarquer avant. Cette observation fut brève et aussitôt il retourna à sa contemplation des images.

Avec une délicatesse que l’on ne pouvait pas lui en croire capable, il décrocha une photographie avec grand soins pour ne pas l’abimer et cette fois encore il perçu du coin de l’œil un changement. Aussitôt il se pencha pour s’accroupir en position d’attaque, l’air féroce sur son visage qui demeurait sans expression lors des moments de repos. Cette fois il y avait bien un mouvement et c’était son propre reflet qui lui souriait! Il porta une main à ses lèvres pour constater avec une innocence enfantine toute naturelle, que se sourire n’était définitivement pas le sien. Et puis la main qui bougea, avec cette clé… Impossible! Pourtant il ne rêvait pas, il savait différentier le rêve du réel et tout cela n’était définitivement pas un songe. Ce devait être un tour de magie de l’un de ses maîtres, ceux-ci avaient tant de pouvoirs. C’était peut-être une nouvelle épreuve pour évaluer son endurance. Nébiros était prêt a attaquer, quoi qu’il arrive, il allait se montrer fort et digne. Mais au final cette préparation a charger ne servit a rien, le miroir se décomposa devant lui, et le reflet avec la clé disparut aussitôt en millier de fragment au sol.

Ce fut avec précaution qu’il s’avançait vers cette nouvelle ouverture qui s’était découverte derrière les éclats, glissant la photo qu’il avait toujours en main sous son haut. Marchant allégrement comme un félin traquant sa proie, les mouvements ondulant de son corps svelte. Il s’arrêta au seuil de cette entré, essayant de percer la noirceur épaisse. Lui qui voyait beaucoup mieux dans le noir que dans la lumière, n’arrivait pas a voir ce qui se trouvait de l’autre côté tellement les ténèbres étaient profonde. Et aucune trace, ne serais-ce que par l’odeur ou le moindre son, de cette chose qui s’était manifesté dans la glace.

Les morceaux de verre crissaient sous ses mains et ses pieds sans que cela ne l’importune. Ce n’était pas suffisant pour arriver à le blesser. Mais il s’y intéressa tout de même, baissant le regard sur les débris pour se regarder dans ceux-ci. Mais rien d’inhabituel ne s’y dévoila… Irrité de ne pouvoir trouver la source de se phénomène étrange, de ne pouvoir attaqué ce qui l’avait surprit, il se retourna et revint sur ses pas. Et dans de rapide mouvement, bientôt tout les miroirs présent furent mirent en miette. Et si cette chose pouvait revenir pour faire plus qu’elle n’avait fait? Il ne prendrait pas le risque de le savoir et faisait disparaître tout accès à cette ombre de lui-même. Dans son déchaînement il détruisit aussi les photos toujours accroché au mur, les griffant avec rage. Sauf celle de cette belle époque lointaine et oublié…

Son carnage ne dévoilait aucune autre sortie, alors il se rendit de l’autre côté, déterminé a quitté cet endroit qui lui plaisait de moins en moins. La noirceur bien que trop dense ne le dérangeait pas en aucun cas. Il avait vécu la plus grande partie de sa vie dans le noir et s’y sentait plus en sécurité que dans un lieu trop éclairé. C’était dans l’ombre qu’il se tapissait pour effectuer ses sales besognes, l’ombre était son outil, son atout. Mais l’était-elle ici?

-Tu te sens en sécurité dans cette noirceur? Vraiment?

Une voix ricaneuse s’était élevée dans cet endroit aux proportions indéfinissable. Une voix sans timbre précis, qu’on ne pouvait associer à personne en particulier. Et qui semblait ne provenir de nulle part, mais de partout à la fois. Sa conscience peut-être? Au même moment le passage se refermait derrière lui et son ombre projeté par cette ouverture disparu dans cette mélasse infranchissable. La bête s’était de nouveau raidit en position de combat, les muscles tendu et prêt a l’assaut contre cette chose irréel.

-Tu es toujours aussi méfiant de ce que tu ne connais pas, n’es-ce pas? Tu as peur de l’inconnu, de tout ce qui n’est pas de coutume auprès de ceux que tu appelles tes maîtres. Ou plutôt, tu crains d’éveiller une colère chez eux en n’étant pas à la hauteur ou en obéissant aux mauvaises personnes? Tu ne veux plus de punition… toutes ces douleurs qui t’ont fait oublier les belles choses de la vie. Tes parents… ton enfance… la beauté de la nature même, tu n’apprécie plus cela. Tu ne prends plus le temps de l’observer.

Nébiros serrait les dents en essayant de percer les ténèbres, écoutant tout ce qui se disait. Mais il n’arrivait pas à déterminer d’où cette voix provenait. Ce n’était pas celle de ses maîtres, ni d’aucune personne qu’il ne connaissait. Il donna des coups de griffes dans le vide en espérant vainement d’attraper cette chose qui semblait trop bien le connaître. Et cela… cela par-dessus tout l’effrayait… Comment on pouvait le connaître a se point? Même ses maîtres ne lui portaient pas autant d’attention. Personne ne connaissait son désire de liberté. Et qu’étais-ce que toutes ses sottises de beauté? La beauté n’existait pas… Il vivait pour obéir à ses maîtres. Rien de plus, il n’avait pas de temps à perdre avec les fleurs et toutes ses conneries du monde.

-Tu n’es que leur chien de garde, une sale bête qui obéie et attaque, rien de plus pour eux. Un animal qu’ils ont dressé pour tuer a leur place. Un simple animal…

Oui un animal… ça il le savait, il n’était qu’une bête. Cette notion était bien encré dans sa tête, l’animal avait prit le dessus de tout ce qui avait pu avoir de civilisé en lui il y avait de cela bien longtemps. A un tel point qu’il en avait perdu l’habileté de la parole. Il était capable de dire que quelques petits mots, comme un simple enfant commençant tout juste à parler.

-Tu ne crois pas avoir le droit de rêver de liberté non plus. Tu crains que tes maîtres l’apprennent et ne te punissent sévèrement, voir même t’éliminer pour te remplacer par une autres sale bête meurtrière. Tu es conscient d’être une bête sans instruction. Ne t’est-il donc jamais venu à l’esprit que tu étais comme eux? Ton apparence est semblable a la leur, tu n’es en rien recouvert de fourrure, tu ne ressemble en rien a un chien, ni même un autre animal quel conque… Tu es un démon tout comme eux et plusieurs autres!

Toutes ses paroles le dérangeait, c’était peut-être un truc de ses maîtres pour savoir s’il allait leur rester toujours fidèle, s’il n’avait pas l’intention de se rebeller contre eux. Il se repliait sur lui-même pour poser ses mains sur ses oreilles, essayant d’échapper a tout cela. Mais toujours il continuait d’entendre cet être.

-Nébi… ‘ni….. a… ‘nimal!!

Une voix rauque et enroué était sortie de sa gorge alors que le son se répercutait dans ce vaste endroit infini. Et l’animal se rua dans l’espace, attaquant l’air, se déchaînant contre l’invisible a la quête de cette chose. Énervé. Cet endroit semblait s’étendre à l’ infini, que de l’obscurité sans qu’il ne rencontre aucun mur. Il croyait dur comme fer qu’il était un animal et si ce que cet être disait était vrai, alors pourquoi l’avait-on traité comme une bête? Pourquoi lui avoir fait subir tant de souffrance?

-Pauvre petit être… Ils ton si bien « éduqué » que tu crois être ce qu’ils veulent que tu sois… Calme toi maintenant et assit toi.

Les derniers mots furent prononcés plus fermement et Nébiros se calmait déjà avant de s’asseoir sur le sol. Ses maîtres n’étaient plus là. Alors il obéissait a cette chose… Il redevenait l’animal obéissant qu’il avait toujours été, une fine couche de sueur perlant sur sa peau crasseuse.

-Si obéissant… N’as-tu pas envie de retirer cette chaîne autour de ton cou?

L’animal baissa les yeux pour contempler la chaîne sans réussir a la voir dans cette noirceur et fit signe que non.

-C’est plus fort que toi n’es-ce pas? De tuer tout ce qui t’entour lorsque celle-ci est décroché… A l’exception de la personne a qui tu obéie. Pourquoi fais-tu cela? N’es-tu donc pas capable de te contrôler? De contrôler cette rage qu’ils t’ont instruit? Désires-tu rester enchaîné pour le reste de tes jours?

Peut-être étais-ce un problème psychologique, en fait oui ce devait être cela, comme tout le reste de sa personne, mais dès que l’on retirait la chaîne autour du coup de Nébiros, celui-ci devenait une bête sanguinaire sans aucune retenu, détruisant toute forme de vie qui l’entourait et n’obéissant qu’a une seule et unique personne, son grand maître. Mais dans se monde ci… Qui serait se maître? Comment cela allait-il se passer lorsqu’une personne insouciante allait lui retirer cette chose qui pendait a son cou? Nébiros secoua la tête de nouveau en signe de négation. Il détestait cela. Nombreuses de ses victimes avaient été des personnes qui ne méritaient pas la mort. Mais il était incapable de se contrôler. C’était incrusté en lui, comme un programme d’ordinateur s’activant automatiquement dès le décrochage.

-Ahh oui… plus fort que toi… Comment vas-tu te débrouiller ici? Et si tu ne changeais pas? Que tu reste cet animal? Tu sera maître de toi-même a présent. Soit ce que tu veux être, et non ce que les autres veulent de toi.

La dernière phrase se dissipa tranquillement en un simple murmure à peine audible et eu l’effet d’un coup de poing sur le jeune démon. Il lui semblait être encore plus prêt de se rêve de liberté qu’il avait eu. Le silence était retombé et il fixait le vide devant lui, perdu dans ses rêves de liberté. La photo de son enfance toujours collé a la peau de son torse sous son pull de cuir.

-Ce… q…que…. Nébi…. V…. eu… Nébiros li…brrr… !

Les accusations auraient pu durée encore longtemps, Nébiros n’avait fait que le mal autour de lui, au nom de ceux qui étaient ses maîtres a l’époque. Il avait passé sa vie à tuer quiconque qui entravait les plans de ses supérieurs et tout ceux que ceux-ci lui avait dit d’éliminer. Femmes, enfants, hommes. Tous sans distinction, sans même comprendre pourquoi il le faisait. C’était ce que ses dirigeants voulaient, c’était la seule raison qu’il savait et c’était suffisant. Vouloir en savoir plus et ne pas le faire, avait signifié d’être sévèrement puni pour ne pas être obéissant.

L’animal n’avait pas tout saisi le sens de ce qui venait de lui être dit. Il en perdait des bouts, et ne comprenait tout simplement pas tout. Qu’avait voulu dire cette voix? N’était-il pas normal qu’il soit ce qu’il est? N’étais-ce pas cela la vie pour lui? Certains sont maîtres et d’autres sont esclaves. Et lui était un esclave. C’est ce qu’on lui avait enseigné. Mais tout ce qui avait fait écho dans cet espace de ténèbres n’était tout de même pas en vain. Nébiros n’oublierait jamais tous ces mots, cela allait continuer de tourmenter son esprit jusqu’au jour où il comprendrait tout. Le jour où il aurait une révélation. Et pour cela il allait avoir besoin d’aide pour le remettre dans le droit chemin, pour lui faire comprendre qu’il n’était pas qu’une simple bête destiné a obéir et tuer. Et se jour là allait être la plus grande libération pour lui. Pour l’instant il comprenait seulement qu’il n’avait plus ses maîtres et croyait que c’était ça la liberté. Mais qu’es-ce qu’une liberté si l’ont continue de croire que l’on n’est qu’un animal et que l’on continue d’agir ainsi?

Il se trouvait toujours assit dans cette noirceur infranchissable, savourant cette idée de ne plus être dirigé, lorsqu’une chose inimaginable se produisit. En sentent le contact sur ses lèvres, la bête s’était redressé d’un bond sur ses deux jambes en reculant maladroitement, affolé, avant de s’enfarger dans ses propres pieds, le tintement de sa chaîne suivant ses mouvements. Il se retrouvait de nouveau au sol, étendu de tout son long, l’œil grand ouvert et pétrifié. Le cœur battant à tout rompre, la respiration rapide. Mais qu’étais-ce? Qu’étais-ce que cette sensation? Se contact? C’était…. Si doux… Si…. Délicieux… C’était… son tout premier baiser. Et du plus loin qu’il pouvait se souvenir, jamais de sa triste vie il n’avait eu droit a quelque chose d’aussi agréable. Son rythme cardiaque se calmait tranquillement, mais l’ébahissement demeurait. Il porta le bout de ses doigts sur ses lèvres, a la recherche de la moindre trace de ce qui c’était passé, cherchant inconsciemment a ressentir cela de nouveau. Oh oui il en voulait encore. Il ne savait pas ce que c’était, ni ce qui c’était vraiment passé, mais il en voulait encore de ces douces sensations. Il sentait ses joues étrangement chaudes alors qu’il songeait à revivre cela. C’était si étrange tout ce que cette chose provoquait comme sensation en lui.

Une lumière diffuse était apparue dans les ténèbres et aida à le ramener à la réalité. Tranquillement, toujours rêveur, le démon s’était placé à genoux, clignant de l’œil pour reprendre ses esprits et remarqua alors l’ouverture lumineuse. Il s’en était rapproché à quatre pattes, et plissait ses paupières sous l’effet agressant qu’avait cette clarté pour son regard. S’il aurait été capable de voir quelque chose de l’autre côté de ce trou, il n’en voyait rien. Qu’une lumière qui l’aveuglait. C’était probablement son point faible majeur, la lumière. Son œil y était trop sensible. Mais a être rendu où il était, pourquoi s’arrêter dans cette salle? Aussi bien continuer jusqu’au bout si cela lui permettait de se libérer de ses maîtres.

Un clafouti significatif d’eau se répercuta entre les murs blanc alors que la créature atterrissait dans se nouvel espace. Mains et pieds submergé, Nébiros contemplait cette eau sans chaleur avec une envie dévorante. Bientôt son visage était penché au niveau de ce liquide et sa langue sortait pour en laper le contenu. Nourriture et eau lui avait toujours été rare là où il vivait avant de se retrouver dans se nouveau monde. C’était rafraichissant, il se désaltérait sans se soucier de ce qui l’entourait. Voyant à peine quelque chose dans cet endroit trop clair. Le sol sous l’eau semblait être fait de pierre plate et lisse, comme celles que l’on retrouve dans le lit d’une rivière et tout aussi blanc. Pour lui cet endroit, c’était comme de se retrouver dans la pénombre pour quelqu’un de normal. Il y voyait peu, plus embrouillé encore que cela devait être pour les autres. Une légère douleur s’imprégnait dans son œil, mais c’était tolérable, simplement désagréable et aveuglant. Son attention fut tout de même détournée vers sa droite, alors qu’il avait perçu un changement. Une image se formait sur la surface de l’eau et cela il arrivait a le voir…

~

-Tue les tous…

Un être affreux, le stéréotype même du démon, murmurait ces trois mots à l’oreille de Nébiros alors qu’il détachait sa chaîne. Une bande de créatures tout aussi affreuses entourait le maître et la bête dans une sordide ruelle comme il en existait des milliers. Ces pauvres être ne savaient pas encore ce qui les attendaient, ne savaient pas qu’ils avaient décidé d’attaquer le mauvais seigneur. Tout ça pour quoi? Une gloire d’être plus fort? Devenir le seigneur de cette région? Tout ça pour en payer de leur vie…

Nébiros qui avait été sagement assit au côté de son supérieur, le visage sans émotion et totalement calme, c’était soudainement transformé en meurtrier sans pitié au moment exacte que la chaîne lui avait été retiré, sautant sur l’ennemie le plus proche pour le déchiqueter. Le maître tenant la chaîne dans ses mains avec un sourire en coin diabolique, observait avec satisfaction et fierté le spectacle qui s’offrait à lui. Oh comme il était fier de son chien de garde! Le jeune démon qui était alors tout prêt de la vingtaine, était a sa première sortit en dehors du palais, son éducation terminé comme le disait son maître. Et il devait maintenant montrer ses preuves d’allégeance et d’obéissance.

Un après l’autre il les tua sans aucun remord, sans pitié ni conscience du mal qu’il faisait. Créant un carnage sanguinolent autour de lui. Il s’en retrouvait couvert de sang. Mordant à pleine dent dans l’un, griffant un autre, démembrant celui-là, arrachant le cœur de ce dernier pour le dévorer ensuite. Il se retrouvait couvert de sang et de lambeau de chaire, mais cela ne l’importunait pas. Il était fier d’avoir réussit son travail, tout comme le seigneur. Et se régalait de la chaire. S’était sa récompense, pouvoir manger à sa faim toute cette viande.

Toute fois un incident arriva qui troubla se petit moment. Son maître s’était rapproché pour aller remettre la chaîne a son cou. Mais avant que cela soit fait, Nébiros d’un réflexe de protection, envoya un coup de griffe au visage de celui-ci. Perdu dans son enivrement de chaire, il avait cru que c’était un autre adversaire qui s’était dressé là… Mais ce n’était pas le cas, et il en prit très rapidement conscience, ses deux grand yeux bleu exorbité d’horreur face a son geste, se repliant sur lui-même comme un chien apeuré, sachant qu’il allait être puni. La peur et l’affolement sur le visage, voulant lui dire a quel point il était désolé, s’excuser, mais les mots ne sortait pas. Le coup vint alors… La chaîne avait été passé autour de son coup, le maître avait porté une main a sa blessure un bref instant, le visage fou de rage et il l’avait ensuite frappé. Un coup d’une force inouïe sur le côté gauche de son visage. Nébiros s’effondra au sol, la vue troublé par se choc, tout tournant autour de lui. Son propre sang se mêlant a celui de ses victimes coulant de son œil gauche et de sa peau déchiré a l’endroit du coup. Ce moment qui aurait du être remplis de récompense d’avoir bien fait son travail, venait d’être entièrement anéanti par une petite erreur. Sa respiration fut obstruée alors que le maître tirait sur la chaîne avec violence pour le redresser. L’animal toussa pour dégager en vint ses voies respiratoires.

-SALE BÊTE! Je vais t’apprendre a bien te comporter!!!

Le seigneur tirait de nouveau sur la chaîne, pour cette fois l’entrainer vers le château. Et Nébiros aperçu un bref instant, avant que le maître lui tourne le dos, l’horreur de la chose. Il l’avait griffé au visage, a l’endroit exacte de l’œil droit. Le sang coulait abondamment. Peut-être lui avait-il crevé l’œil? Il s’attendait à la pire torture pour avoir fait une pareille erreur. Il allait le payer cher cette fois. Il avait peur, il était terrifié et se jura intérieurement de ne plus jamais faire une telle erreur. Il devait protéger son seigneur, et non le blesser… il avait tellement honte de lui-même.

Il avait suivit son maître la tête basse et une fois arrivé au palais, d’autres s’occupèrent de lui pendant que le maître allait soigner sa blessure. On lui retira ses vêtements crasseux, l’animal se laissant docilement faire, et on l’attacha face contre un mur. Ses poignets et chevilles lié par des chaînes grâce à ces bracelets de métal qu’il avait en permanence. Son corps nu déjà parcouru de cicatrice était tendu, sachant a quoi s’attendre. La punition commença dans un claquement sec qui lui fendit la peau de son dos, faisant apparaître une nouvelle marque dans sa chaire. Déjà d’ancienne trace de fouet y étaient apparentes, ses ailes ayant aussi été maltraité lors de ce type de punition ne possédaient plus que quelques plumes noir qui persistaient à s’attacher a cette couche de peau fragile. Nébiros serrait les dents, restant collé face à cette paroi froide de pierre et acceptait sa punition. Les coups de fouet s’enchaînaient, son bourreau aux ordres de son maître s’y exécutant avec une certaine joie. La corde de cuire s’accrochant par moment dans les ailes, les brisant encore plus qu’elles ne l’étaient. Combien de coup furent donné? Il ne saurait le dire, il ne savait pas compter et cela lui semblait durer une éternité.

Enfin il y eu un moment de répit. Le maître était de retour dans la salle, entouré de ses acolytes, des démons aussi pervers que lui, certains d’une grande beauté traître, d’autres aussi hideux que lui. Son œil avait été soigné, le sang lavé, et déjà les griffures se refermait. Il guérissait comme bon nombre de démon a une allure inhumaine. Et son œil était en parfait état. Plus de peur que de mal comme ont pourrait dire. Mais l’expression de rage sur le visage de toutes ces personnes laissaient plutôt présager que cela n’allait pas s’arrêter a de simples coups de fouet. Nébiros tremblait, autant de douleur que de froid, le sang ruisselant dans son dos. Pour lui la guérison était malheureusement plus lente, mais tout de même plus rapide que celle d’un humain, et cela ne guérissait jamais complètement, puisque les cicatrices demeuraient. On lui balança un seau d’eau froide pour « laver » le sang de son corps. Le faisant greloter encore plus. Et on le détacha du mur, le bourreau maintenant fermement la chaîne toujours accroché à son coup en l’entraînant vers les juges de sa prochaine punition. Il gardait la tête basse.

-Pa…Pardon…

-LA FERME!

Un coup de pied le fit se renverser sur le dos. Il se redressa sans rien ajouter, fixant le sol, et resta assit là, attendant le verdict, silencieux. Les autres parlant entre eux de ce qu’ils allaient faire de lui sans se soucier un instant qu’il puisse les comprendre. Un affreux démon derrière le seigneur prit parole.

-Débarrasse-toi de cette bête! Dès qu’ils commencent à se retourner contre leur maître, on ne peut les arrêter!

-Non regardez-le… Il a comprit le tord qu’il a fait, il sait qui sont ses maîtres. Je ne crois pas qu’il recommencera. Pour être certain de bien lui faire comprendre, il faudrait le punir plus sévèrement… Mon Seigneur, il a tenté de vous enlever un œil, alors pourquoi ne pas lui faire de même?

C’était l’acolyte a la droite du maître qui avait parlé a présent, avec un sourire diabolique et fier de son idée. Un beau démon, grand et musclé, des cheveux rouge sang et des yeux de la même couleur, son corps était parcouru de tatouage rouge. Cet être avait un peu de pitié envers Nébiros pour le sauver ainsi de la mort, tout en trouvant une idée qui allait satisfaire tout le monde. Cet homme ne faisait que flatter le maître dans le sens du poil pour être dans ses bonnes grâces et profiter du pouvoir que cela lui apportait. L’animal avait relevé la tête, effrayé par l’idée, fixant avec supplication son maître de ses beaux grands yeux bleus. Et il le vit faire signe a ses bourreaux de faire ce qui avait été dit. On le souleva du sol, un démon de chaque côté le maintenant fermement en place pour ne pas qu’il se débatte et un autre approchait avec ses griffes acéré pointé vers son œil droit. Le démon rouge souffla quelques mots avant que l’extraction ne se fasse et que l’image disparaisse de la surface de l’eau…

-Gardez-moi cet œil bleu pour ma collection!!

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Nébiros tremblait, glacé jusqu’à l’os. Il se souvenait parfaitement de cette journée, il en ressentait encore les douleurs. Ses ailes si fragile, son dos douloureux et son œil droit qui n’était plus… Plus jamais par la suite il n’avait refait de mal a son maître. Il en avait apprit la leçon. Mais pourquoi lui avait-on montré se douloureux souvenir? Il n’eut pas le temps de s’attarder sur le sujet qu’une nouvelle image se formait à sa gauche…

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Un tout petit garçon aux yeux bleu et aux ailes de plumes noires courrait dans un champs, a la poursuite d’un papillon flamboyant. Le même petit garçon que la photo qu’il avait toujours avec lui, prise dans la première salle. L’enfant était heureux, il riait en courant partout naïvement. Il devait avoir 4 ou 5 ans. On est si insouciant a cette âge. Le gamin s’arrêta dans le jardin de ses parents, les yeux brillant de bonheur. Un papillon s’était posé sur lui, et ça faisait son bonheur.

-Maman regarde le papillon!!!

Il avait détourné son regard de cette petite bestiole aux couleurs extravagante pour regarder vers la petite maison de pierre qui se trouvait au milieu de plusieurs autres habitations semblable de se royaume. Et sa maman était là, à la porte. Une belle démone, avec de long cheveux châtain et yeux ambré, il en avait hérité le visage. Sa mère détourna l’attention de l’homme hideux qui se trouvait en face d’elle, de qui elle prenait une importante somme d’argent et regarda son dernier fils avec une haine visible amplis de dégoût. Elle entra ensuite dans la maison, le petit garçon perdant son sourire. Quelque chose n’allait pas. De plus… le papillon s’était envolé. Pourquoi sa mère ne l’aimait pas? L’affreux monsieur toujours à l’extérieur se tourna vers lui et s’avança vers le gamin à sa rencontre… Les larmes coulant sur les joues de se petit démon.

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L’image avait disparu et Nébiros était pétrifié. Cet homme hideux il l’avait reconnu, c’était son maître!! Mais il ne se souvenait pas de cela… Il voulait en voir plus, pourquoi l’image c’était arrêté? Il couru vers l’endroit où ça lui avait été montré et donna des coups dans l’eau pour tenter de retrouver ce qu’il venait de voir. Et une nouvelle image se forma au périphérique de sa vision. Il se tourna vers elle, espérant voir la suite, espérant voir cet enfant si pure de nouveau.

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Il se retrouvait de nouveau dans le palais de son maître. A l’époque il était devenu un beau démon. Ses ailes n’étaient pas encore abimé, il avait a peine 14 ans. Et avait tout oublié de son enfance. Il passait des journées dans les catacombes en compagnie des rats. Lorsqu’il en sortait, c’était pour être éduqué à devenir l’un des meilleurs meurtrier. On le traitait comme un simple animal et en avait perdu le don de la parole a l’exception de quelques mots. On l’élevait comme un chien. Il n’avait pas eu encore droit au fouet a l’époque, puisqu’il n’était pas passé sur le terrain. On l’entraînait tout simplement. Lui offrant des victimes dans la cours du palais. Bien sur les coups ne manquait pas. Certaines victimes l’avait aussi blessé, mais pour l’instant c’était l’art du combat et de l’endurance qu’il apprenait.

Il se retrouvait donc dans cette cours intérieur délavé, sa victime tué. Mais personne ne venait le cherché. Ils étaient occupés quelque part dans le palais probablement. Et Nébiros s’avança dans cette cours, allant jusqu’à la grille qui menait a l’extérieur. Ne songeant pas un instant que cela puisse être mal, il avait franchit le seuil, la grille grinchant alors qu’il l’ouvrait et il était sorti, curieux de voir ce qui se trouvait a l’intérieur et désireux d’éliminer réellement ceux qui voulait du mal a son maître. Il avait déjà surpris des conversations au sujet d’être qui voulait voler le pouvoir de son maître et qui se terrait dans les montagnes. Alors l’idée lui était venue d’aller s’occuper d’eux, de les éliminer et de rendre son maître fier, lui montrer qu’il était assez fort maintenant pour être a son service en dehors de ses murs.

Mais le palais était surveillé, ainsi que les alentours… Et des sentinelles alertèrent son maître de sa « fuite ». Ils ne mirent pas de temps à le retrouver et le ramener au palais. Il se retrouva à genou devant son maître et le conseil, comme cela allait lui arriver fréquemment pour diverse raisons.

-Nébiros e… est dé….solé… vou… voulait pas…f…

On le frappa.

-TAIS-TOI! Les animaux ne parlent pas! Combien de fois vais-je devoir te le dire? C’est une honte que tu nous fais en voulant communiquer de la sorte! Tu n’es qu’une bête, un animal!

Le maître fit signe à ses hommes de s’occuper de Nébiros… Ceux-ci s’avancèrent et l’un d’eux les entraîna dans son idée de punition. Nébiros était beau… un jeune démon dont la chaire n’avait encore jamais été goûté. Tous passèrent sur lui, on le viola avec sauvagerie, l’initiant à la sexualité avec brutalité. Il en avait été intérieurement blessé, tant sur le plan physique que mental.

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C’était d’affreux souvenirs, il voulait revoir l’enfant, pas tout cela! Il s’en souvenait de tout cela, il se rappelait de chaque punition qu’il avait eu… Et celle du viole s’était répété souvent, tout autant que le fouet. C’était ce dont il avait goûté le plus. Une nouvelle image se formait et il s’en rapprocha. Il continua de regarder ses propres souvenirs, courant a chaque nouvelle image qui se formait dans l’unique but de revoir l’enfant. Fendant l’eau de ses mains lorsque ce n’était pas les souvenirs souhaité pour tenter de les effacer. Tous ses souvenirs n’étaient que souffrance et obéissance. On l’avait battu, violé, on l’avait traité comme un animal et tout cela avait fait de lui ce qu’il était maintenant, plusieurs décennies plus tard. Il était beaucoup plus vieux qu’il le paraissait.

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-Pourquoi a-t-il les yeux bleus??

Un homme aux cheveux noir, grand et svelte, se tenait à côté d’une femme châtaine qui venait d’accouché, tenant un bébé dans ses bras. Un tout petit bébé avec un duvet noir sur la tête et de grands yeux bleus. De minuscule petite corne commençait déjà à percer son crâne. Des cornes que l’homme possédait, c’était une famille de démon. L’homme possédait aussi de grandes ailes emplumées noir.

-POURQUOI?

Il avait levé la main pour gifler sa femme épuisé par l’accouchement. Il avait les yeux rouges et elle les yeux ambré. Alors pourquoi se bébé avait-il les yeux bleu? L’homme, le père de Nébiros, accusait sa femme de l’avoir trompé. Probablement avec l’un de ces affreux anges pour avoir des yeux de cette couleur! La femme ne bougeait pas, elle fixait l’enfant avec révulsion. Ce n’était pas son fils! Ce n’était pas Leur fils!!! Elle ne comprenait pas plus pourquoi il avait les yeux de cette couleur, jamais elle n’avait trompé son homme. Tout les autres enfants d’avant avaient pourtant eux les yeux rouges de leur père. Tout juste née et on le détestait déjà parce qu’il était différent.

-Peut-être… Que ça va changer en grandissant? Tu sais… il y a des enfants qui naissent avec des yeux bleu et qui en grandissant deviennent ambré…

La mère avait tenté de se rassurer elle-même, cherchant une excuse pour justifier se fait étrange et se dire que c’était bien son fils.

Le souvenir fit place à un autre plus dramatique. Nébiros était alors devenu le gardien tant souhaité de son maître. Un jeune adulte de la fin vingtaine. Il était le parfait chien de garde à présent. Son corps témoin des souffrances qu’il avait enduré. L’œil en moins, ses ailes décharné et l’œil droit qui avait aussi changé de par toutes les tortures reçu. Il était dans la salle du trône de son maître, celui-ci assit sur son siège, lui a ses côtés. Et des soldats entrainaient une femme châtaine dans la salle. De longs cheveux châtain, des yeux ambré et paniqué, elle ne reconnaissait pas son fils, puisque celui-ci avait changé depuis toutes ces années et qu’il n’avait plus ses yeux bleus si distinctifs. Mais lui en la voyant, il eu l’impression de déjà-vu. Elle lui rappelait quelqu’un, mais il ne savait dire qui. Toute fois cette présence lui apportait de la rancœur, de la rage et de la haine. Il la détestait sans la connaître et cela se dépeignait sur son visage crispé de colère. Le maître riait a côté de lui.

-Tue la!

Il n’eut pas besoin de lui retiré la chaîne que Nébiros sautait déjà sur la femme et la déchiquetait sans aucune pitié, lui arrachant la tête, la tenant contre son torse en regardant son maître avec une fierté étrange qu’il ne savait expliqué. Il ne se souvenait plus a cette époque que cette femme était sa mère. Ni qu’elle ne l’avait jamais aimé, qu’elle ne l’avait jamais accepté comme son fils, et l’avait vendu sans aucun remord a se maître. Voilà qu’elle était morte et Nébiros ne se souvenait toujours pas de tout cela. Mais un vide se créa en lui alors qu’il gardait la tête contre son torse. A quelque part, au fond de lui, il avait su et une étrange tristesse et une pitié l’avait envahie. Et le maître lui avait rit a gorge déployé, fier de ce qu’il avait créé. Le tueur parfait. Cela avait été le test ultime de sa fidélité.

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Nébiros c’était remis a trembler en regardant le film de sa vie se dérouler dans cette suite de souvenir mélangé dans le temps. Maintenant il se souvenait… Il se souvenait de se moment et il comprenait a présent le lien avec l’enfant. Il savait tout. Il avait tué froidement sa mère… Bien qu’a quelque part elle l’avait mérité pour ne pas l’avoir aimé et s’être débarrassé de lui ainsi. Mais son père? Il ne se souvenait pas de lui. Il savait seulement qu’il avait disparu une nuit, ayant abandonné cette femme alors qu’il croyait qu’elle l’avait trompé. S’il l’avait emporté avec lui? S’il avait emporté son fils, s’il avait cru que c’était bien son enfant, sa vie aurait été différente non? Une larme coulait le long de sa joue gauche.

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Une nouvelle et dernière image brève s’afficha. C’était lorsqu’il était arrivé pour la première fois au palais de son maître, après avoir passé plusieurs nuits a pleuré dans les cachots à demander ses parents. Il avait fini par comprendre que son sort était celé et que c’était lui à présent son nouveau père. On l’avait sorti du cachot pour lui attacher les bracelets de métal qui allaient le suivre tout le long de sa vie.

-Désormais tu t’appelleras Nébiros…

Merci!! Il y en aura d'autres sang si mon petit Nébi perd sa laisse x)

*Part a la conquête du forum*