"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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Invité
| Sujet: La nébuleuse rouge. Mar 24 Nov 2009, 08:23 | |
| [HRP: désolé pour le début zarb, mon perso est totalement schyzo ] Une nébuleuse... Une nébuleuse rouge. Elle vient de loin. Un rouge, un rouge acéré et agressif. Pourtant, cette envie de le toucher, de le palper est là. Ce rouge est attirant. Il à beau être agressif, il n'est pas semblable à du sang. Il est pareil à un fluide massif et chaud. Comme un bol de pulpe de tomate. La couleur prends des aspects liquides. Elle est allongée et "regarde" au plafond. Au dessus d'elle, il y a une mare rouge qui bouillonne et tourbillonne. Elle se sent fatigué, mais cette flaque au rouge criard la réconforte. Elle semble être douce. La mare se rapproche, Adélia pourra bientôt s'y baigner. Sauf que... La jeune femme retrouva brutalement son corps. Elle se sentit pareille à une chute de plusieurs mètres. La nébuleuse à disparu, ou plutôt s'est reformé en une petite pièce. Les murs sont peints de la même couleurs que la nébuleuse qui vient de disparaître. Doucement, Adélia se leva en titubant. Ou est-elle ? Aucune idée. Appuyée contre le mur, elle souffla un moment, sentant l'angoisse monter. Elle ferma les yeux, profondément, dans un état de demi-conscience. L'éclairage de la pièce est brutal, mauvais. La jeune femme se retourna et se laissa tomber assis dans le coin du mur. Elle entrouvrit ses yeux à demi-clos. Elle n'avait pas jeté de regard ailleurs qu'au mur face auquel elle s'était réveillé. Elle remarqua qu'au mur en face était affiché des photos ainsi qu'un mirroir. Surprise, ayant cru remarquer quelque chose sur les photos et dans un état de fatigue extrême, Adélia se leva tant bien que mal et marcha doucement jusqu'au fameux mur. Elle trébucha et tomba, juste en étant nez-à-nez avec une de ces photographies. Stupeur. Qui avait bien pu la prendre ? C'était une vieille photo. D'elle. Seule, enfant, assise près d'une maison, alors que les autres enfants jouaient et s'amusaient. Les yeux écarquillés et la bouche bée, elle laissa tomber la photo. Le pire, ce n'était pas cette photo. Le pire, c'était les autres. Sur le mur, l'on pouvait retracer toute la vie de cette jeune femme, et c'était effrayant. Elle se revue, dans les bras de sa Maman, à 4 ans. Elle se revue, seule, pendant toute ses jeunes années. Quel taré, quel malade, quel cinglé avait pu prendre et réunir toute ces photos, et l'emprisonner dans cette salle avec ? Adélia se releva d'un bond, et, tel une furie, arracha toute les photos du mur, les piétinant, les déchirant. Elle, bébé, sur le ventre de sa mère. Elle, seule, à l'écart des autres enfants. Elle, pleurant et grellotant de peur toute les nuits. Elle, assise par terre, la mort dans l'âme. La jeune femme se rendait compte à quel point sa vie avait été triste vide. C'était monstrueux. Adélia, sanglotant, tomba face au miroir, qui lui renvoyait une bien cruelle image d'elle-même. Son teint était encore plus blafard qu'a l'habitude. Ses yeux verts étaient éteint de toute trace de vie. Ses trait fins était comme usée, et à 23 ans déjà, des rides du à la fatigue et aux pleurs apparaissaient sur son front. Sa chevelure rousse était sale et désordonnée. Sur ses joues creuse apparaissait quelques taches de rousseurs, et ses lèvres fines ne se remarquaient même pas tant elles étaient pales... Vu dans ce miroir, la jeune femme se trouva pitoyable. Son corps frêle, chétif était épuisé. Adélia s'écroula, près du tas de photos qu'elle avait déchiré. Cette question lui revint en tête: Qui, quel malade avait fait ca ? Etait-il là ? A l'observer ? Elle hurla, cria, demanda qui était là, mais n'obtenu pas de réponse. Elle replongea alors ses yeux dans le miroir, mais quelque chose avait changé. |
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| Sujet: Re: La nébuleuse rouge. Mar 24 Nov 2009, 14:51 | |
| Elle me dévisageait sans gêne et sans pudeur alors j'en fis de même. Après avoir longuement parcourue la pièce, découvrant les clichés, cette femme me troua de son regard vert, elle croyait peut-être se percer elle-même à jour. Je la laissais me vaincre sans bouger, sage reflet pacifique et interrogateur. J'aurai sans doute voulu lui soutirer un peu plus de panique. Comme une dernière mise à l'épreuve pour voir si elle était réellement prête pour la suite, je laissais apparaitre sur son visage, dans le miroir, mes yeux sauvages et brûlés, ceux d'un serpent macabre. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils détonnaient au milieu de ses traits délicats. Il y avait une sorte de défi et de menace séduisante dans l'apparition de mon regard. Peut-être aurais-je voulu la garder un peu plus, jalousement, m'amuser avec cet étrange personnage? Dans mes yeux fixes sans paupière, une flamme sembla fondre et aussitôt, le feu était partout. Les photographies s'embrasèrent, la chaleur montait, insoutenable et pourtant épargnant miraculeusement la rouquine. Je plaquais ma main contre la paroi de la glace, y appuyant la clé rouge qui commençait à dégouliner, magma de métal en fusion. L'objet rougeoyait comme une braise, un petit soleil qui se serait mis à couler entre mes doigts. Les miroirs commençaient à se gondoler, changeant de teintes comme des tâches d'essence sous le brasier. Je souriais avec provocation et beinveillance, puis je m'embrassais soudain, sans un bruit, mon miroir en cendre et bris de verre, dévoilant un passage menant à une noirceur froide.[C'est gentil de préciser, mais tu n'as pas d'excuse à faire, y a pas de soucis! Par contre, si tu pouvais mettre un avatar et remplir ton Esquisse, dans ton profil, ça serait génial. Rien d'urgent rassure toi, mais comme ça prend peu de temps... ] |
| | | Invité
| Sujet: Re: La nébuleuse rouge. Ven 27 Nov 2009, 00:15 | |
| Face au miroir, Adélia était comme désarçonnée. Ce sentiment fut exalté car quelque chose changea dans le reflet. Quelques détails imperceptible et qui, pourtant, glaçait le sang. Jusqu'a ce que les changements deviennent visible. Ses yeux. Ce n'était pas ses yeux dans la glace. C'était des yeux immondes, rouge comme le sang, noire comme la nuit. Des yeux atroces et malveillant, qui semblait inviter à quelques jeux macabres. Des yeux pervers, qui se régalent de votre malheur. Des yeux auquel on ne peut rien cacher. Adélia du rester une bonne seconde le regard plongé dans ces (ses ?) yeux. Une seconde d'éternité, ou il n'y avait que celà. Elle, et les yeux. La jeune femme refusa de soutenir plus longtemps ce regard, ce regard venu du miroir. Elle porta sa main sur son visage, fit un pas en arrière et trébucha, tomba à la renverse, à coté du tas de photographies.
Elle ne savait plus quoi penser. Et ne pensait rien. Elle était juste sur ses gardes. Elle savait qu'on l'avait mis là, qu'on lui en voulait. C'était juste de la torture. Il y eu un coup de chaleur autour du tas de photographie. Adélia s'en détourna vite et se plaqua dos au mur. On pouvait entendre sa respiration forte, signe d'angoisse, qui résonnai dans la pièce. Les photographies brûlaient, dégageant une chaleur atroce, brutale, qui n'avait rien à voir avec l'âtre réconfortant. La jeune femme était perdue. Le feu s'étendait au miroir, qui fondait, coulait, bouillonait. La chaleur était horrible, et l'odeur du plastique brulé emplissait la pièce. Celui qui avait mis en scène ça était vraiment une ordure, pensa-t-elle. Le feu s'étendit, et la jeune femme recula dans un coin. Toute la pièce était enflammée, et Adélia désespérait, le feu l'avait encerclée. Les vapeurs du plastique des photos lui donnait la nausée. Recroquevillé dans un coin, elle s'évanouit, sans conscience.
Contrairement à ce que l'on pourrait attendre, Adélia se réveilla. Oui, elle se réveilla, et il ne restait aucune trace des photographies ou du miroir, ni la moindre trace de feu. A la place dudit miroir était une porte, grande, imposante, en bois foncé. Une clé était posée à son pied. La jeune femme mit un bon moment à reprendre ses esprits. Avait-elle rêvée ? Les photographies, le miroir, les yeux, le feu... Tout celà avait-il été ? Elle ne le savait plus, mais en était persuadé. Ces souvenirs avaient un goût de rêve, mais une texture de réalité. Depuis combien de temps Adélia était évanouie, sur le coin ? Elle ne le savait pas non plus. Il fallait juste tenir, se méfier, rester solide. Elle se leva en s'appuyant contre le mur, et marcha doucement vers la porte. La jeune femme hésita un long moment avant d'introduire la clé dans la serrure. Qu'y'avait-il derrière cette porte ? Une autre pièce comme celle-ci ? Celui qui l'avait emprisonné ? Mais elle ne pouvait pas rester ici...
Adélia enfonca la clé dans la serrure, et la tourna. La lourde porte s'ouvrit d'elle même, dévoilant un long corridor noir. On ne voyait pas le bout. La jeune femme éprouvait une certaine angoisse face à ce corridor. Enfin, elle se décida à le traverser. Chaque pas résonnait le long du couloir. Chaque souffle se faisait de plus en plus pesant. La main contre le mur, Adélia avançait. Plus elle marchait, plus un long murmure spectral se faisait entendre, ce qui lui glacait le sang. Elle resta un bon moment dans le couloir, les jambes coupées par ce murmure inquiètant. Le corridor déboucha dans une pièce ronde, obscure, ou les voix résonnait de plus en plus, jusqu'a devenir compréhensible. Effrayant. C'était des voix étranges, éthérées, entre le sifflements d'un serpent et une plainte atroce. Chaque mots, chaque syllabe était un coup de poignard. Adélia était à bout de force. Et de nerfs. Qui avait mis en place cette machination pour la faire craquer ?
La jeune femme osa à peine articuler: "-Qu'est-ce que vous voulez ?"
La réponse ne se fit pas attendre, de cette voix sifflante, piquante et blessante: "-Comprendre. Nous voulons comprendre tes actes."
L'intéressée comprit tout, elle avait été capturé pour être interrogée. Mais les ravisseurs s'étaient trompés de personne. Elle n'avait jamais commis de crimes ni n'était rentrée dans des conflits entre faction. C'était ca. Et elle avait été capturée par erreur. Adélia pensait que cette hypotèse, qui s'était formé en une demi douzaine de secondes dans sa tête, était la stricte vérité, malgré son incohérence totale avec son passage dans la salle rouge. Elle rétorqua sur une voix étouffée: "-Je vous en supplie, je n'ai rien fait ! Je ne suis pas la personne que vous recherchez ! Laissez-moi partir !"
Les voix éthérées lui répondirent,avec leur ton si atroce et si particulier: "-Imbécile, tu es folle. C'est pour ça que tu restais à l'écart des autres ?"
Adélia eu un choc. Folle ? Elle était folle ? Et était-ce pour cela qu'elle restait seule tout le temps ? Non. Ca, elle le savait très bien. Elle n'avait jamais rencontré, sauf peut-être sa mère, quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal. Absolument tous avait une raison de lui en vouloir. C'est pour ca qu'elle restait seule. Seule, elle était en sécurité. Il fallait qu'elle reste seule. C'est ce que, d'une voix trop incompréhensible et saccadée pour être rapportée ici, elle expliqua aux voix. Leur réponse fut, avec une touche de dédain bien appuyée:
"-Et c'est aussi pour ça que tu te comportes de cette manière avec les autres ?"
Il est vrai que dans ses rapports humains, Adélia n'a jamais été très... Déjà, elle fuyait les autres. Tout le temps. Ensuite, lorsqu'elle est forcée de leur parler, elle est généralement brève, et désarçonnée. Mais surtout, imprévisible. Si elle en était capable autant physiquement que moralement, elle serait aussi violente. Comment les voix le savait ? Pourquoi était-elle obligée de répondre ? Qui avait ourdie ce complot contre elle ? Ou avait-elle été prise au hasard, pour être torturée de la sorte ? Car c'était de la torture. Ces voix lui faisait mal. Très mal. La jeune femme était maintenant accroupie par terre, la tête entre les mains. Elle répondit par un hochement de tête.
"-Ma pauvre, tu es folle..." dirent les voix, en s'éteignant.
[c'est suffisant ?] |
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| Sujet: Re: La nébuleuse rouge. Ven 27 Nov 2009, 15:39 | |
| L'entrée dans notre antre ne se fait jamais sans dommage. Nos visiteurs ne devraient pas entrer avec tant de désinvolture et comme des harpies jalouses de leur territoire, nous le leur faisons comprendre. Nous sommes des oiseaux cruels qui s'acharnent sur leur victime et nous sommes toutes les douleurs du monde. Toutes les peines que cette femme a créées. Comme les autres, je me jette sur elle, le bec en avant, ma voix plus accusatrice que la plus outragée des victimes. J'ai la même voix qu'une femme trompée, la même intonation qu'un ami à qu'on a volé, les mêmes inflexions que celles d'un enfant à qui on a promis la lune sans la lui donner. Et puis je hurle, de temps en temps. C'est l'expression pure de mon accusation. Toi qui te tiens au milieu de notre cercle, pourquoi as-tu abandonné? Nous aimerions entendre tes réponses, nous devons fouiller ton âme. Pas pour trouver des pardons. Simplement pour comprendre. Au fur et à mesure, nos cris se perdent, se font moins sûrs, hésitants, plus faibles. Une à une, on se tait, le noir se perce de ce silence alourdi par nos présences devenues lettres mortes. Les charognes sont rassasiées. Un peu confuse de notre comportement toujours si emporté, le repentir apportant une sorte de honte, je dépose un pieu baiser sur les lèvres de notre victime pardonnée. De mes lèvres tombe un objet qui émet à la rencontre du sol un tintement léger. Sur le sol, un carré de lumière se dessine. Nous sommes condamnées à toujours voir nos visiteurs disparaitre par cette bouche blanche.[J'avoue que la description de son caractère est assez brève... Mais ça ira ] |
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