Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
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 Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu...

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MessageSujet: Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu...   Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... EmptySam 12 Déc 2009, 23:54

Emyrd gigota un peu, déplaçant ses jambes. Il avait si froid, tout d’un coup. Il ne parvenait pas à retrouver la position dans laquelle il était avant. Alors il ouvrit les yeux et se releva. Pour constater qu’il n’était plus en forêt, mais dans une pièce aux murs rouge sang. Plissant les paupières, le centaure s’avance. Il voit bien des images, mais ses yeux ont bien du mal à s’adapter à la luminosité et il ne parvient pas à en voir les détails. Et quand enfin, il comprend ce dont il s’agit, un frisson d’horreur le secoue tout entier. Des photos de lui. Partout.

Il se revoyait à toutes les étapes de sa vie. Sa naissance, ses premières bêtises. Un peu plus vieux, quand il avait commencé à draguer. Ses râteaux, sa première copine. Des photos de sa chute. Celles-là lui firent presque peur. Il se souvenait à peine de cet épisode, mais la quantité de sang autour de lui était monstrueuse. Un mouvement à sa droite attira son attention et il se détourna des photos plus récentes. Un autre centaure ? Il avança au trot puis soupira de sa propre stupidité. Ca n’était que son reflet.

Un mètre et demi au garrot. Il avait beau être encore jeune, il était grand. Le poil bai et luisant, les crins de la même couleur, il se trouvait banal. Se tournant un peu, il observe ses flancs. Ils sont encore striés de légères lignes rouges, résultat de sa dernière escapade. Son regard descend plus pas, le long de ses jambes minces et musclées, pour finir sur ses sabots peut-être un peu trop larges. Soudain intrigué, il se tord pour voir où arrivent les crins de sa queue. A hauteur du boulet, déjà. Il serait temps qu’il coupe tout ça. Son attention se porte alors sur sa partie humaine. Il n’est pas moche, loin de là. Les épaules larges, le ventre plat et les pectoraux finement dessinés, il ne ressemble pas à ces humains adeptes de la musculation intensive. Ses cheveux sont bruns, plus foncés que sa robe. Il les porte très longs aussi, ils lui arrivent à hauteur de ce qui aurait dû être ses hanches. Sa tête est sans doute la seule partie de lui qu’il apprécie réellement : le visage ovale, les yeux bridés et bleus, le nez droit, la bouche mince et rosée. Oui, ça compense bien sa partie équine.

Lassé de se mirer dans la glace, il recule de quelque pas puis s’éloigne vers le fond de la pièce. Il voudrait sortir d’ici. Ces murs rouge sang, ces photographies et ces miroirs le mettent vraiment mal à l’aise. Pourtant, quelque chose le pousse à revenir vers le miroir où il se trouvait quelques instants plus tôt.
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Arhid Gramar
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MessageSujet: Re: Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu...   Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... EmptyDim 13 Déc 2009, 00:57

Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... Oeil03




Hooo…Que c’est étrange. Quel drôle d’équidé !

Bien camouflé dans mon miroir, je le regarde observer les photos, les images qu’on lui a volées depuis son enfance.
Qu’il est drôle ! J’ai tellement envie de prendre son apparence si particulière. Je ne me rappelle pas, ai-je déjà prit l’apparence de cette race là ? Non, je ne crois pas. Enfin, je ne m’en souviens plus. C’est dommage…ma mémoire est si défaillante…Je ne suis pas capable de me souvenir de mes visiteurs…
Ah ! hooo… Il m’a remarqué ! Mimant chacun de ses gestes je le rejoins de cette démarche qui me fait sautiller. Ho ? Il est surprit ? Il a crut que j’étais une personne réelle ? Hooo…je jubile intérieurement. Est-ce que çà m’est déjà arrivé ? Ha…je ne sais pas…

Je découvre son corps en même temps qu’il s’observe. Qu’il est drôle ! Qu’il est drôle !
hooo il recule et s’éloigne. J’en profite pour prendre le contrôle de mon corps et pendant les quelques seconde de son chemin je me mets à jouer. Je sautille, cabriole, véritable enfant. Ais-je été un enfant ? Ha qu’importe… Je m’embrouille et me retrouve les quatre fers en l’air. J’éclate de rire face à ma propre bêtise sans qu’aucun son ne passe la glace. Je redresse la tète et tourne mon propre regard arc en ciel vers lui. Hooo…Il est revenu…
Je lui souris joyeusement me relevant maladroitement, cognant mes sabots et emmêlant mes membres.
Face au miroir je piétine le sol mes yeux cherchent un moyen de passer. Comment faire pour le rejoindre ? J’ai envie de jouer !
Hooo ! Une clef rouge apparaît dans ma main. Je la lui montre heureux, l’agitant en tout sens. Je vais pouvoir venir !!

Je la rentre dans la serrure mystérieusement apparu et subitement je me souviens… La tristesse s’empare de mes traits et je lui jette un regard douloureux lorsque le miroir se fendille…Je vais mourir, ne plus me souvenir…

Le miroir devient poussière ne laissant que le vide, le passage vers la salle noire…


Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... Clrouge2ch7
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MessageSujet: Re: Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu...   Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... EmptyDim 13 Déc 2009, 02:06

Emyrd est resté figé quelques instants, quand il a remarqué que ça n’était plus son reflet dans le miroir. Biensûr, c’était toujours son image à lui. Les mêmes traits, les mêmes marques. Et pourtant, alors qu’il était bien debout sur ses quatre jambes, “l’autre” était au sol et se relevait maladroitement. Attendez un peu... Ces yeux? Arc-en-ciel... C’était tout sauf naturel... L’image dans la glace semblait amusée, alors que sa version de chair et d’os était plutôt effrayé. Soudain, alors que la glace s’effrite, se fendille puis se transforme en poussière, un passage se dessine, faisant le malheur de la créature qui le singeait jusque là. Le centaure hésite et se met à piaffer. L’obscurité qu’il voit là-bas ne lui inspire pas confiance. Et pourtant, il sait qu’il n’a pas le choix. Alors, à pas lents, comme s’il craignait que le sol s’écroule sous lui, il entre.

Inquiet, il préfère rester dans la lumière venant de la première pièce. Et quand celle-ci commence à disparaître, il fait volte-face et part au galop pour tenter de la rattraper. Il ne veut pas rester dans le noir. Et pourtant! Il n’a guère le choix: le mur s’est refermé. A tâtons, il le trouve et cherche une ouverture. Rien. Il n’y a rien.

Au loin, une voix se fait entendre et d’autres la rejoignent bientôt. Emyrd, inquiet, cherche à comprendre ce qu’elles disent et ça ne tarda pas.


-Te souviens-tu? L’enfant que tu as tuée, sans remords... Tu es un assassin, n’est-ce pas?


Glacé d’effroi, l’hybride laisse de longues minutes s’écouler avant de tenter de formuler une réponse. Oui, il se souvenait. Personne ne savait, car il l’avait toujours soigneusement caché. Comment aurait-il pu oublier?


-Je n’avais pas le choix!


Hurla-t-il, sans savoir à qui il s’adressait. S’il avait laissé cette petite humaine en vie, sa famille aurait été en danger. Durant quelques années, ils avaient été en conflit avec un clan d’humains qui voulaient les tuer. Elle aurait prévenu des adultes. Alors, il avait galopé à sa suite et abattu ses larges sabots sur sa petite tête blonde. La pauvre était morte sur le coup.


-Et quand tu t’es battu, presque à mort, pour une pouliche qui ne voulait pas de toi?


Le centaure commençait à trembler, il avait du mal à tenir debout. Comment justifier ça? Ce jour-là, un vent de folie avait balayé sa raison, et il avait voulu tuer son rival. Depuis sa chute sur des pierres détrempées, cela arrivait quelques fois. Brusquement et pour des raisons obscures, il devenait comme fou et faisait n’importe quoi sur un coup de tête.


-J’ai réparé mon erreur! Je me suis excusé, publiquement! Je l’ai soigné! Il m’aurait tué, lui aussi! Et je ne suis pas comme ça tout le temps! Pourquoi vous ne parlez que du mal que j’ai fait?! J’ai aussi défendu les miens! J’ai toujours fais ce que j’ai pu pour aider! J’ai réussi à ce qu’on évite des batailles inutiles! J’ai fait tout ça pour ma famille!


Les voix se taisent. Ou, plutôt, ne s’adressent plus à lui. Elles murmurent entre elles, et Emyrd est obligé de se coucher car il sent que ses jambes ne le soutiennent plus. Il n’a jamais eut peur du noir et pourtant, il se sent comme une proie acculée.


-Ainsi donc, tu tiens à tes semblables... Tu es social. Te sacrifierais-tu pour eux?

-Si ça en vaut la peine, sans hésiter.


La tête appuyée contre le sol froid, il a pourtant répondu d’une voix ferme. Il sait qu’il pourrait le faire. Pour Mareel, par exemple. Sa meilleure amie. Ils pouvaient passer des heures à se câliner.


-Et affectueux... Au point de forcer la main, d’ailleurs.


Soudain, il se redresse et se cabre, furieux. Qu’on ne l’accuse pas de choses qu’il n’a pas faites! Il veut bien avouer un meurtre, quelques agressions et plusieurs bêtises. Parfois énormes. Mais pas ça!


-C’est faux! Elle était consentante! Elle a paniqué quelques secondes, mais elle était d’accord!


L’hybride s’ébroue, rue, se cabre encore. La rage bouillonne dans ses veines, et il voudrait s’attaquer à ces maudites voix. Après s’être énervé encore un peu, il se calme net. Voilà. Encore une fois, il a perdu le contrôle de lui-même.


-Elle aurait pu m’arrêter, si elle avait vraiment été contre...


Il tremble à nouveau. Par pitié, qu'on le laisse partir.
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MessageSujet: Re: Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu...   Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... EmptyDim 13 Déc 2009, 20:27

Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... Lvres2db7
L'entrée dans notre antre ne se fait jamais sans dommage. Nos visiteurs ne devraient pas entrer avec tant de désinvolture et comme des harpies jalouses de leur territoire, nous le leur faisons comprendre. Nous sommes des oiseaux cruels qui s'acharnent sur leur victime et nous sommes toutes les douleurs du monde. Toutes les peines que cet homme a créées. Comme les autres, je me jette sur lui, le bec en avant, ma voix plus accusatrice que la plus outragée des victimes. J'ai la même voix qu'une femme trompée, la même intonation qu'un ami qu'on a volé, les mêmes inflexions que celles d'un enfant à qui on a promis la lune sans la lui donner. Et puis je hurle, de temps en temps. C'est l'expression pure de mon accusation.
Nous aimons entendre tes réponses. Pas pour trouver des pardons. Simplement pour comprendre. Au fur et à mesure, nos cris se perdent, se font moins sûrs, hésitants, plus faibles. Une à une, on se tait, le noir se perce de ce silence alourdi par nos présences devenues lettres mortes. Les charognes sont rassasiées. Un peu confuse de notre comportement toujours si emporté, le repentir apportant une sorte de honte, je dépose un pieu baiser sur les lèvres de notre victime pardonnée. De mes lèvres tombe un objet qui émet à la rencontre du sol un tintement léger. Sur le sol, un carré de lumière se dessine. Nous sommes condamnées à toujours voir nos visiteurs disparaitre par cette bouche blanche.


Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... Clnoireyv6
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MessageSujet: Re: Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu...   Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... EmptyMar 15 Déc 2009, 23:00

Emyrd sursauta et tendit brusquement les bras en avant. Il aurait juré que quelqu’un venait de l’embrasser. Troublé, nerveux et inquiet, il se cabra quand quelque chose tinta au sol. Dans la lumière naissante, il distingua les contours d’une clef. Ce qui signifiait forcément qu’il restait encore d’autres salles. Avec un soupir mi-angoissé, mi-soulagé, il se glissa dans l’ouverture.

Un instant aveuglé par toute cette lumière après tant d’obscurité, le centaure n’en crut pas ses yeux quand il put voir correctement. C’était une pièce entièrement blanche. Et quoi, après, encore ? Une verte puis une rose ? Sentant un courant d’air à hauteur du sol, il se demanda un instant s’il devait chercher une ouverture quelque part dans un mur. Baissant les yeux au sol, il haussa un sourcil en voyant son reflet. De l’eau ? Il en frappa la surface du sabot, rien que pour le plaisir de voir des éclaboussures. Enfin quelque chose d’un peu vivant, de presque rassurant. Du coin de l’œil, il vit un reflet qui n’avait pas lieu d’être. Intrigué, il fit quelques pas à droite pour voir ce dont il s’agissait. Ah non… Pas ça, quand même ? Il se pencha pour mieux voir et se mordit les lèvres.

-Maman…

Ce fut sa dernière pensée consciente. Il voyait sa naissance comme s’il en était le spectateur. Ah, si seulement ça n’était pas arrivé. Il se regarda se mettre debout, puis gambader fièrement auprès du reste de sa famille. Le temps était à la paix, la tribu n’était pas regroupée. Les premières années se déroulèrent sans encombre. Il était bien sûr turbulent, comme tous les poulains de son âge, mais ne faisait jamais de bêtises majeures. Oh, il y eut bien quelques disputes, mais rien de grave.

Avec les années, il s’assagit. Commença à aider sa famille dans diverses tâches. Surveilla des plus jeunes que lui. Bref, il entrait doucement dans le début de l’adolescence, voire l’âge adulte. Tout le monde avait été surpris qu’il ne fasse pas de « crise ». Mais personne ne s’en était vraiment inquiété. Un jour d’automne, alors qu’il avait beaucoup plu, Emyrd faisait la course avec son meilleur ami. C’est alors qu’il glissa sur une pierre couverte de mousse et valsa les quatre fers en l’air et se heurta violemment la tête. Ce qu’ils avaient pris pour une plaine n’était qu’une étendue de cailloux recouverts par diverses plantes. Il lui fallut trois jours pour se réveiller, et trois autres pour parvenir à se lever sans se plaindre constamment de voir trouble.

Durant quelques mois, il y eut des tensions, car la plupart craignaient une rechute de l’état d’Emyrd et, comme si cela ne suffisait pas, une bande d’humains s’étaient montrés particulièrement agressifs envers eux. C’est d’ailleurs comme cela qu’il se rendit compte que quelque chose n’allait pas chez lui. Ils n’avaient pas demandé à la tribu de se rassembler, parce que personne n’avait encore été agressé. Pourtant, tous savaient que les bipèdes n’hésiteraient pas. Mais a quoi bon s’alarmer inutilement ? Si bien qu’un jour, ils se retrouvèrent non loin d’un camp qu’ils savaient occupé. Des rondes étaient organisées, pour prévenir toute éventuelle attaque. C’est ainsi que notre centaure se retrouva face à une petite fille, qui détala en hurlant. Lui, qui n’avait jamais été violent, partit au galop pour la rattraper, se cabra et abattit ses sabots sur elle. Quand il reprit ses esprits, il ne se rendit compte de son geste qu’en voyant ses jambes couvertes de sang, et ce qu’il restait de l’enfant. Le haut de son corps avait été complètement écrasé. Effrayé par les conséquences de son geste, et surtout ce que cela voulait dire, il se nettoya rapidement et détala. Il inventa une histoire comme quoi les humains approchaient et ils changèrent de région.

Ca aurait dû être la fin de l’histoire, mais non. Par trois fois, il s’attaqua à un jeune qui lui cherchait des noises. C’était impressionnant à voir : il pouvait tenir plusieurs heures à rester stoïque et tout d’un coup donner l’impression de vouloir tuer celui qui l’importunait. Ce fut au printemps, que la famille eut la confirmation que quelque chose ne tournait plus rond dans la tête d’Emyrd, depuis son accident. Avec la saison des amours, de petites batailles éclataient toujours. Même sage et raisonnable, un mâle reste un mâle. Sauf que là, il fallut que des plus âgés interviennent. Le jeune hybride avait ses sabots à quelques centimètres de la tête de son adversaire, quand on parvint à le retenir. Il l’aurait tué, sans hésitation. Et le plus étrange était que, quelques minutes plus tard, il s’excusait, tête basse, et proposait de l’aide pour soigner le blessé. De temps à autre, il lui arrivait de disparaître plusieurs jours, puis il revenait. Personne ne cherchait à comprendre. On faisait juste en sorte qu’il ne s’attaque pas à un membre de la famille. Quant au reste de ses actes, ma foi, ce jeune-là était fou alors pourquoi perdre son temps à essayer de le raisonner ? Il était bien toléré, voire même accepté, mais on le laissait seul dès qu’il faisait mine de s’énerver.

Emyrd se ressaisit et frissonna. Son cœur battait trop fort, et il se sentait à nouveau mal. Il y avait tant de choses qu’il regrettait. Qu’il aurait voulu effacer. Surtout qu’il était encore parti, et qu’il ne savait plus pourquoi. Et qu’il n’osait plus y retourner. N’avait-il pas presque violé une des juments ? Au fond, il se demandait si ces trois salles n’étaient pas une pure invention de son esprit, pour le punir, parce qu’il culpabilisait.
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MessageSujet: Re: Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu...   Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... EmptyMer 16 Déc 2009, 11:51


Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... Coeurfs0

C'est toujours un déchirement d'infliger cela aux voyageurs. Plus de souffrances que de bonheur apparaissent a la surface… Pourtant, je continue imperturbablement à propulser sur l'onde les fragments de son cœur, de ses entrailles. Et cela est ma seule finalité, je n'existe que dans ce but, je ne me réalise que lorsque j'égrène le chapelet de leur histoire, le reste du temps je ne suis qu'une idée abstraite et avortée. Mais en vérité, j'aurai eu le choix, j'aurai pu tout arrêter, mais la jeune centaure n'aurait jamais pu quitter l'endroit et serait resté prisonnier de cette salle. Il faut donc toujours que je choisisse entre le meurtre et l'assassinat, en espérant faire ce qu'il y avait de mieux pour tous ces passants. J'observe avec eux leur passé, leurs souvenirs, discrètement penché au dessus de leurs têtes, j'espére qu'aussi insaisissable qu'il soit, mon souffle puisse leur apporter une once de réconfort. J'ai vu tellement de passés que finalement ces moments de vies n'arrivent plus à m'atteindre. Il n'y a que la tristesse et la joie présentes, enfermées dans cette pièce, qui me touchent encore.
La petite clé lumineuse, apparait dans un souffle, file comme un carreau d'arbalète, s'extirpant des flots comme une improbable figure de proue. Elle barre l'air d'un soupir et se fiche dans la poitrine à forme humaine de l'équidé. Déchirant la chair, je pu m'extirper enfin de cette cage, libéré par toutes ces épreuves. Un homme ne devrait jamais voir son cœur à nu. C'est pour cela qu'aucun ne se souvient de cette partie du Rêve.

Lourd cœur de métal, je flotte un instant puis je m'abats sur le sol, disparaissant dans les remous qui ont commencé à agiter l’étendue d’eau. Des vagues venues de nul part se brisent contre les parois blanches de la pièce, des petits tourbillons se forment autour de la jeune femme… L’écume des vagues finit par grignoter les murs, et il semble alors que ceux-ci s’effritent… et, soudain, toute l’eau est comme aspirée vers la brèche qui s’est formée. Un puissant courant balaye tout, et tandis que l'eau s'enfuit, la jeune créature est entraînée, impuissante, comme si ce fleuve en furie l’emmenait droit vers une cataracte. Maintenant qu'il a réussit, il peut tout oublier, tout recommencer.


Et quand Emyrd se réveilla, il était perdu... Clblancheyq8






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N'hésite pas à venir nous voir si jamais tu as un probléme.
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