Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Sur les Ailes du Crépuscule [Ancien mode d'Entrée]

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Ulysse Wayar
*Humain*

Ulysse Wayar

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MessageSujet: Sur les Ailes du Crépuscule [Ancien mode d'Entrée]   Sur les Ailes du Crépuscule [Ancien mode d'Entrée] EmptyMar 19 Juin 2007, 16:44

Le soleil luisait faiblement à l’horizon projetant sa lumière rougeoyante sur la terre aride de la côte nord de Ghurol, non loin d’un petit lagon. Le ciel se teintait d’un bleu pervenche s’assombrissant rapidement. La température insoutenable qui régnait habituellement sur cette partie de l’île retombait. Bien qu’un peu lourde, l’atmosphère était agréable, préparant l’étendue de sable et de rochers à un froid intense. La mer, paisible, confondait habilement plage et désert. Tout semblait paisible et pourtant si menaçant. Côté sud, les dunes se faisaient de plus en plus grandes et les rochers de plus en plus pointus et tranchants. De petites tornades faisaient volet poussière et sable, formant d’épaisses nuées.

Au nord s’approchaient à grande allure d’imposants bateaux de transport escortés par deux trois-mâts équipés pour la bataille navale. Les vaisseaux s’approchèrent de la côte, les ancres tombèrent et les occupants en sortirent. Ils étaient habillés pour le combat, les épées rangées avec soin dans des fourreaux de cuir. Leurs armures étaient légèrent mais semblaient pouvoir parer les plus violentes attaques. Des boucliers ronds couvraient leurs bras gauches et des heaumes de qualité reposaient, ouverts, sur leurs bustes fiers et téméraires. Dans leurs dos et sur leurs épaules étaient accrochés de grands draps, des piquets, de la nourriture, des planches, des fagots de bois, des fourrures...Environ cinq-cent soldats foulaient le sable de Ghurol ; des hommes. Comme s’il en était de coutume, il avancèrent à l’ombre des dunes et commencèrent à planter leurs piquets et à monter des tentes de campement tandis que d’autres, accompagnés de chiens, partirent dans toutes les directions pour explorer les lieux.

L’amiral Ulysse Wayar sortit du bateau à son tour, accompagné d’un autre homme. Son regard vif et déterminé couleur émeraude parcourut rapidement la terre d’accueil. Sans un mot, il rejoint ses hommes. Ses cheveux luisant d’un châtain clair volaient à la chaude brise du crépuscule. Sa mine paraissait à la fois attendrissante et pleine d’autorité. Le jeune homme grimpa en haut d’une grande dune pour avoir une vue panoramique de l’île. Elle était presque totalement déserte. Il vit quelques uns de ses éclaireurs qui s’étaient lançés dans l’exploration de ce désert. Ulysse n’était pas particulièrement bâti pour le combat. Il était au contraire plutôt maigre mais il savait user de ruse et de stratégie habilement pour parvenir à ses fins. Le roi lui devait plusieurs victoires militaires et Ulysse le savait très bien, s’efforçant malgré tout à ne pas céder à quelque orgueil. C’était d’autant plus difficile que l’amiral n’appréciait pas beaucoup le roi. Ce dernier n’avait pas de véritable compétence pour la guerre et la stratégie et donnait des ordres sans y accorder assez de réflexion. Heureusement pour lui, ses amiraux savaient mener les hommes au combat.

Bientôt, l’homme qui était sortit en même temps que lui le rejoint en haut de sa dune. Il avait bien plus l’air d’un militaire que le jeune homme. C’était Arald, l’un des quatre capitaines sous les ordres du jeune amiral. Plus grand et plus âgé qu’Ulysse, il sucitait beaucoup plus de crainte auprès de ses ennemis mais son charisme n’égalait pas celui de son supérieur. Le grand gaillard parla :


─ Il va falloir s’accrocher. Nos chances de réussites sont minces...

Ulysse ne répondit pas tout de suite. Il observait l’horizon, discernant une fine fumée plein sud.

─ Inexistantes, corrigea-t-il.

L’autre soupira et regarda l’horizon à son tour. Le jeune homme se tourna vers ses hommes qui terminaient de monter les modestes tentes. Ils étaient à peine cinq-cent. Le roi leur avait ordonné de prendre le contrôle d’un poste anubite et d’y attendre des renforts tout en surveillant les agissements de leurs ennemis. Un plan inutile voué à l’échec. Les anubites n’abandonneraient pas un poste aussi facilement, dussent-ils envoyer toute leur armée sur le champ annexé. Une lueur brilla dans les yeux d’Ulysse ; une lueur qu’avait déjà vue le capitaine qui s’empressa d’objecter :

─ Amiral ! Vous n’allez pas encore désobéir aux ordres royaux !
─ Je ne laisserai pas mourir mes hommes au nom d’un seul, Arald.
─ Vous finirez emprisonné !
─ J’ai toujours désobéit au roi quand ses plans étaient voués à la défaite et nous avons toujours remporté ces batailles.
─ Mais vous savez aussi bien que moi que le roi s’irrite toujours davantage. Il vous a menacé de mise à mort la dernière fois.

Ulysse sourit.

─ Il ne le fera pas. Il sait parfaitement qu’il me doit la plupart de ses victoires.

Arald n’insista pas. A discuter avec l’amiral Wayar, personne n’avait le dernier mot.
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Chaos
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MessageSujet: Re: Sur les Ailes du Crépuscule [Ancien mode d'Entrée]   Sur les Ailes du Crépuscule [Ancien mode d'Entrée] EmptyMer 20 Juin 2007, 23:42

Entre les dunes, une silhouette se détachait, noire sur ce fond ocre, imposante, inquiétante aussi. Sa démarche était altière et des bourrasques soudaines affolaient le sable dans son passage, comme pour l'escorter, flouant ses contours. Le soleil jetait ses derniers feux sur l'horizon, dans le dos de cet être venu du désert, et les rayons obliques dessinaient une auréole sanglante et ardente autour de ce personnage sombre. Venait-il des gouffres de l'Enfer? Etait-ce le souffle des Abysses qui agitait le Désert? Sa marche semblait inexorable alors qu'il progressait vers les nouveaux arrivants. Etait-ce un homme? Une femme? Rien de tout cela. Sa silhouette était androgyne, mais effrayante de puissance, et dans ce halo ténébreux, on pouvait voir un visage lisse. Oui, parfaitement lisse, comme si un dessinateur fou s'était amusé à gommer ses yeux, son nez, sa bouche, de façon incongrue. Si cela n'avait pas été le cas, un sourire quelque peu sadique et ironique serait apparu sur ses lèvres. Car c'était des hommes qui arrivaient par la mer. Des Hommes. De tous temps, il s'en souvenait, cela avait toujours été les créatures les plus faciles à pousser dans la bataille, celles qui hésitaient le moins à prendre les armes. Voilà bien des années qu'il avait semé une graine de haine pure chez le peuple des hommes, et aujourd'hui encore, elle germait et étendait ses racines acharnées dans le coeur de chacun. D'ailleurs n'était-ce pas une fleur de cette même animosité qui fleurissait ici?

Chaos avançait, puissance en marche, inéluctable et fatale, et déjà il était au milieu des soldats qui s'affairaient de manière parfaitement coordonnée et minutieuse, concentrés et efficaces, véritable fourmilière en action. Le maître tempétueux avançait dans le dédale des tentes naissantes, et aucun des hommes n'avait senti sa présence. Pourtant, leurs coeurs se serraient. L'agressivité et l'inimitié les empoignaient avec efficacité, avec une férocité implacable, faisant croître comme une plante vivace leur ressentiment à l'égard des Anubites. Ces effluves d'hostilité nourrissaient l'Entité insatiable. Comme tout cela était bon! Comme leurs âmes étaient noires et cruelles! Il imaginait déjà de quelle manière les deux races allaient se déchirer, se mutiler. Le désert, sous le deuil de l'astre solaire, s'était teinté de rouge un peu plus tôt, comme un sinistre présage. Maintenant, la nuit s'épanouissait et commençait à s'installer sereinement. Mais le sable allait pouvoir se désaltérer bientôt, se repaître. Oui, ce verdict flottait dans l'air. Levant la tête, Chaos pouvait sentir cette promesse. Comme il aurait voulu afficher un éclat de rire à cet instant, sur sa face vide! Mais cela n'avait pas d'importance. Il savait qu'il tenait tout dans sa main. Il n'avait qu'à refermer le poing, et les races ne seraient plus que souvenir, toutes ces civilisations se consumeraient, s'embraseraient dans un feu de joie monstrueux. Ne resterait que des cendres. Mais s'il agissait ainsi, qu'y gagnerait-il? Il n'aurait plus de jouet pour s'amuser et passer ses nerfs, son humour noir et son sadisme. Non, non, il préférait entamer les âmes mais sans les achever. La souffrance était plus longue. Cela l'occupait plus longtemps.

Cette idée, qu'il trouvait douce, en tête, il se lança dans l'ascension de la dune sur laquelle se tenait le jeune amiral et son subordonné. Ses pas irréels ne faisaient pas chuter le moindre grain de sable, et cette progression qui aurait dû être difficile et éprouvante ne semblait rien pour ses jambes élancées et fines, qui le portèrent en un rien de temps près des deux hommes présents. Il arriva au début de leur conversation, et les écouta donc avec attention, autant qu'il les écoutait, amusé. Déjà, plusieurs plans méphistophéliques s'offraient à lui, autant de choix réjouissants. Son esprit infernal, toujours à la recherche de nouvelles distractions, toujours en manque de matière, s'acharnait donc avec liesse sur ce cas. Une mutinerie? Oui, cette perspective l'emplissait d'allégresse. Faire enfler la haine contre les Anubites dans l'âme des soldats, laisser le jeune amiral décréter qu'il n'attaquerait pas... Et laisser les insurgés prendre le contrôle. Mais cette possibilité ne le convainquait pas entièrement. Non, il voulait voir la persécution séculaire entre Anubites et Hommes se poursuivre, se détériorer. Il voulait profiter de cet acharnement qu'il avait installé. Voir l'incompréhension des hommes-chacals face à cet entêtement contre eux, sentir leur irritation. Ah, toutes les peurs qu'il avait semées au Vent! Et maintenant, elles se débridaient un peu partout. Le coeur de chaque créature était un terreau fertile.

Sa voix rauque, semblable au vent cruel du désert qui griffe la peau des voyageurs, s'éleva enfin, troublante. Chaos avait déjà eu à faire à ce jeune Ulysse. C'était un régal de le retrouver sur les champs de bataille. On aurait dit un gamin. Et ce n'était pas seulement un chien-chien de l'armée et du Roi. Non, l'amiral aimait sentir qu'il pouvait décider de certaines choses, il aimait se sentir capable de sauver les vies des soldats sous ses ordres, il aimait sentir qu'il pouvait désobéir à son souverain en toute impunité. La profonde modulation de la voix du Maître, terrible de beauté, se mêlait aux cris du vent. Après avoir glissé quelques idées perfides au creux de l'oreille d'Ulysse, Chaos s'éloigna, toujours empreint de cette aura. Il erra entre les nombreux militaires, comme un jardinier flânerait avec joie et fierté dans son jardin, contemplant les plantes qu'il avait fait germer avec soin.
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