Rouge, Rouge, Rouge

Trois fois rouge...

Rouge dans la tête, rouge dans la bouche, rouge dans le coeur...

Je suis la allongé sur le sol dans cette salle rouge de pierres froides dont l'espace est remplit de vieux cartons remplis de photos, toutes représentants le même homme aux différents stade de sa vie, des vieux bibelots, des bustes de mannequins, des chevalets et tout un tas de brics et de brocs, alors que quelques secondes auparavant je m'endormais dans les draps soyeux d'un hôtel classieux. Une coupe de champagne et un ravier de fraises (rouges), une prostituée de luxe avec de magnifique lèvres pulpeuses (rouges) voilà les dernières images qui me reste d'avant. Avant quoi? Je ne saurais le dire, ce qui est sur c'est qu'il y avait un avant et que je suis dans l'après. Qu'y avait il entre les deux? je n'en ai qu'un vague ressentiment...une seule couleur... ROUGE

Décidément cette couleur ne fait que me suivre partout. Rouge cuivré comme le gout que j'ai dans la bouche... Je vérifie machinalement si mes dents sont toujours présentes... -Soupir- Elles sont toutes la. je regarde mes doigts, ils sont rouges, rouges du sang qui coule de l'entaille que j'ai sur la langue probablement due a la chute... J'ausculte le reste de mon visage, tout a l'air à sa place si ce n'est que je ne me reconnais pas... je ne sais pas qui je suis, je ne sais plus ce a quoi je suis censé ressembler...
Je me lève péniblement devant moi une surface de pierre polie, suffisamment que pour que je puisse m'y mirer…

Je suis relativement quelconque, 25-30 ans, mince approximativement dans les soixante kilos, cheveux et yeux bruns, une barbe de trois, voire cinq jours et les cheveux mi longs légèrement ondulés les pommettes creuses, et des lunettes miraculeusement entière bien que crasseuse. Je suis l'homme des photos, ces souvenirs dont je n'ai ... aucun souvenir... je suis habillé d'une chemise blanche ouverte sur un torse fluet, et d'un caleçon américain, la nuit semblait prometteuse… et pourtant je suis là ici…

Un sentiment de colère, je ne sais pas qui ou quoi est coupable de cette situation, j'en veux à la terre entière, à cette pute que j'allais me faire, à ce tenancier qui m'a remis la clé, j'en veux à la prochaine personne que je croiserai… une colère m'aveugle, une colère ROUGE que je ne sais comment apaiser… Mais pour cela il va falloir que je sorte, et que je cherche mon passé récent… je dois savoir...

(HRP: Je joue un humain, je ne savais pas comment l'amener dans mon RP...)

Je ferme les yeux… Cette pièce semble habitées par mes propres fantômes, c'est comme si il me touchaient, m'exploraient me découvraient… Ils semblent mieux me connaitre que moi. Je les sens sous mes bras, sur mon torse, dans mes oreilles et dans ma barbe…un poids se fait sur mes épaules, me pousse vers le bas, je descends mais le sol lui ne bouge pas… Mon dieu, je m'enfonce dans la roche, je sens son contact froid sur mes mollets, mes cuisses mon entre jambes. bientôt a poitrine est prise dans un étau de roche rouge et froide, déjà mes pieds flottent dans le vide, comme si je passais à travers un plancher, d'une salle à l'autre. il faut que je tienne ma respiration, la roche… arrive au niveau du … visage, je ne respire plus, je me noie dans la roche. mes mains sont de l'autre cotés, je fais appuis pour descendre plus rapidement… soudain…

BLAM

Après le rouge du sang, le noir de la mort. encore un trait de ma personnalité…
le peu de lumière au dessus de moi s'amenuise de plus en plus, pour devenir un filet, puis un point puis… plus rien, le noir… le noir total…

Je me retrouve seul encore plus seul qu'avant… un sentiment d'abandon…

Vais-je mourir? ici…

Soudain, des voix inconnues se mettent à tourner dans ma têtes, des voix inquisitrices et dérangeantes...

"Premier contrat"
"Pourquoi faites vous cela? pourquoi moi? Je ne suis qu'une étudiante en langue, qu'ais je de spécial? quelle est votre motivation? Je ne comprends pas coup de tonnerre"
Ma motivation? L'argent facile et vite gagné... cette voix me dit quelque chose, quelque chose à propos de mon passé, je gagnais bien ma vie auparavant, une vie de faste et de luxe. Etais je arrogant comme les hommes riches? Je ne saurais le dire.

"Deuxième contrat"
N'éprouvez vous aucun remord? Pourquoi faites vous cela? vous savez bien que vous ne pourrez pas vous en sortir… Renoncez avant qu'il ne soit trop tard coup de tonnerre
Un contrat est un contrat, ne jamais renoncer, ne jamais abandonner, ne jamais faillir…Telle devait être ma devise... Encore un coin du voile de mon passé qui se soulève, je n'éprouvais aucun remord dans ce que je faisais

"troisième victime"
Pitié, je … non… Pourquoi… je vous en prie, laissez moi partir, j'ai une famille à nourrir, je ne suis qu'un pauvre officier… détonnation
Pas de pitié, la pitié c'est la faiblesse, la faiblesse c'est l'erreur, l'erreur c'est la fin… tuer n'est pas un acte pour les lâches, il faut être un homme pour ca...


D'un coup toutes les voix se mélange dans ma tête, des voix qui ne me disent rien mais qui semblent me connaitre, je perçois quelques injures, quelques menaces "Tueurs, Crève, Assassins" … Puis comme un coup de tonnerre silencieux, et une voix dominante reprend…

PRAXIS… Le jugement approche, tu sais que tu ne peux fuir, tu sais que nous serons toujours là tapies en toi, resurgissant au moment ou tu ne peux t'y attendre. notre nom est légion. Mais tu sais comme moi qu'il est inutile d'en dire plus. Je suis sur que tu as déjà compris qui nous étions… Je sens ton coeur, je sens ton âme, d'autres sentent ton esprit, tes sentiments, tes envies et tes craintes. J'avais des questions à te poser, mais maintenant il est inutile d'aller plus loin, tu es un livre ouvert Praxis, un nouveau né, affaibli, accessible. Tu te sens mal, tu te demandes si tu as bien fait, tu doutes de tes choix, tu te sens en équilibre précaire n'est-ce-pas Praxis?

J'aurais bien voulu dire non, j'aurais bien voulu affirmer que tout allait, que je me sentais bien. Pourtant ces …Voix… semblaient en savoir beaucoup plus que moi sur moi-même. Elle parvenaient à mettre des mots sur les sentiments qui m'animaient.

Pourtant une zone de mon esprit nouvellement apparue dans la pièce rouge leur semblait inaccessible, voire même inconnue… la zone du désir de vengeance… Un sentiment nouveau pour moi, et sans doute celui qui avait le plus de poids...

PRAXIS… Nous avons instillé le doute en toi, cette étape maintenant franchie nous allons partir… Mais sache que nous n'avons pas fini… pas encore, nous avons d'autres questions, et nous aurons les réponses… TOUTES les réponses

L'intonation de la voix avait changé sur le mot "toutes" comme si elle savait pour la zone d'ombre, comme si elle avait remarqué quelque chose…

Mon passé, un passé de tueur froid sans remord, sans pitié... Qui suis-je, qui étais-je... mon passé semble si irréel, je ne peux m'y résoudre, je ne peux y croire... Je ne veux sombrer dans cette folie...

Pour l'instant, je ne pouvais me raccrocher qu'a un seul sentiment sûr, la vengeance, qui pour moi est le seul vrai, les autres semblant datés d'une autre vie, d'un autre lieu, d'une autre époque peut-être, d'un autre moi…

Nouveau coup de tonnerre silencieux puis plus rien, rien que le bruit de ma respiration et cette vengeance omniprésente… aveuglante…
Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais je sens devoir poursuivre ma route... Trouver MA Voie parmi ces voix

Avancer, continuer, persévérer. Il va me falloir beaucoup d'énergie, et cette énergie je la tirerai de ma soif de vengeance. Je ne peux décemment pas me fier à tout autres sentiments car ils sont liés à une vie d'avant… une vie que je ne suis pas sûr d'avoir vécu. Ces voix me parlaient d'un passé, un passé qui me disait quelque chose mais de là a juré que c'était le mien… Je ne suis pas moi même, je ne suis pas l'homme que j'ai vu dans le miroir…

*A quelques metres de Praxis un rayon lumineux s'épaissi de plus en plus, une lumière blanche dessine un rectangle dans le mur droite. Un passage sans aucun doute.*

Avancer continuer persévérer. Rien ne sert de rester pourrir ici. Je me dois d'accéder à la salle suivante, après tout la curiosité n'est pas qu'un mauvais défaut

J'accède donc à la salle, une salle blanche douce et accueillante, je descends les quelques marches devant moi. me voilà dans un bassin, un filet d'air liquide me frôle les tibias, les circonvolutions que mes mollets dessinent à la surface de l'eau se rassemblent bientôt à quelques metres de moi. L'eau se soulève je vois des silhouettes aqueuses, elles ne semblent pas animées d'une volonté propre. On dirait qu'elles jouent un rôle, des marionnettes animées par je ne sais quelles sombres puissances. J'assiste, spectateur impuissant, au théâtre de ce qui est, je le suppose, mon existence passée... moi à l'école, enfant discret et silencieux brimé par les autres plus grands et plus forts... Moi plus grands, torturant des pigeons et des crapauds. Déjà un gout prononcé pour le sang, le sang des autres, coulant hors de leur veine emportant leurs derniers souffles de vie, moi ado étranglant Jonasius Mag'arvor, le petit ami de la fille que j'aimais à l'époque... Ce passé qui me semble vraiment loin loin dans le temps dans l'espace et loin de moi aussi. Je ne suis toujours pas sur d'avoir réellement vécu ces extraits de vie, même si elles font échos en moi.

..Tourbillons, vortex aqueux...

Nouvelle scène, nouvelles silhouettes... Il y'en a une qui me ressemble, à moi, maintenant, et qui pointe un revolver aqueux vers la nuque d'une autre silhouette agenouillée…

La silhouette Praxis semblent froide et sans pitié alors que l'autre est transie de peur. C'est une exécution. La silhouette Praxis verse soudain une larme et un globe d'eau file de l'arme et vient exploser contre la nuque de la victime qui éclate en grosses gouttes. Vites les formes se regroupent pour former d'autres silhouettes toutes exécutées avec le même sang froid. Pour chaque victime une silhouette d'eau sombre se forme derrière Praxis, le surveillant, le critiquant, le conspuant…
Un passé de tueur à gage, sans pitié, sans remords, sans regrets… La vie de Praxis défile devant ses yeux.

D'un coup tout redevient calme. Mais le repos n'est que de courte durée. Déjà d'autres silhouettes se forment, une silhouette praxis à nouveau, enserrant lascivement une silhouette féminine pulpeuse… Ils sont allongés sur un lit, et semblent boire et manger…

Là je me reconnais avec la prostituée, peut-être vais je enfin savoir.

Praxis aqueux s'endort, dans les bras de la dame d'eau, quelques secondes s'écoulent, puis la silhouette féminine entonne un chant lancinant, une sorte de chant mystique, un chant destiné sans aucun doute à servir de fanal pour quelque forces obscures. Soudain la "fille" se jette sur Praxis, l'étrangle et… Plus rien… La fille se retrouve seule sur le lit… Praxis a disparu. il ne reste que le lit et la prostituée.


Ces visions me laissent un arrière gout amère, je redécouvre qui j'ai été, j'ai été tueur à gage, j'ai travaillé pour de puissantes organisations, j'ai bien gagné ma vie… Mais je me suis faits beaucoup d'ennemis. Beaucoup, trop apparemment… J'aurais du m'y attendre, j'aurais du savoir qu'un jour ou l'autre un autre tueur aura reçu une enveloppe avec ma photo… Mais pour qui travaillait-il, Qui était derrière mon "meurtre"… Au fait suis-je mort???

Cette salle m'a amené des réponses, mais aussi d'autres questions "Où étaient mes parents? Pour qui ais-je travaillé? Comment suis-je devenu ce tueur? Comment suis-je arrivé ici?" … Je suis plus au clair avec moi-même, l'esprit et les souvenirs me reviennent petit à petit… Mais ais-je envie de me souvenir???

Amuse-toi bien parmi Nous

Soit le bienvenue parmi nous!

Par contre il faudrait juste que tu remplisses ton Esquisse, dans ton profil. Tu verras, c'est rapide, c'est juste quelques infos de base, pour que les joueurs puissent vite savoir ces infos sans avoir a fouiller dans ton entrée Et si tu peux ajouter une majuscule à ton pseudo, ça ferait plus classe aussi :p

En tout cas, bon jeu, et au moindre soucis, n'hesite pas à demander

Merci, Je vais de ce pas modifier les quelques éléments qui nécessitent un changement.
Praxis