Je me réveille allongé dans une salle étrange, rouge, faites de roches, la pièce est ronde je fais le tour, m'approche et gratte la surface du mur. Je continue d'observer le mur quand je ressens un malaise, je me sens observer, je me retourne, rien, je retourne au centre de la pièce m'assied à même le sol, ferme les yeux. Combien de temps suis-je rester dans cette salle je ne saurais le dire, des heures, des jours, des mois peut-être. Après ce qu'il m'a semblé être une éternité je remarque une cavité dans la roche, je m'approche.

"Nom de dieu, mais c'est moi."

Je découvre sur le sol des dizaines et des dizaines de photo, moi enfant lorsque je jouais avec les poules du voisin, encore moi mangeant une pomme, moi adolescent bataillant contre des ennemis imaginaires, moi courant pour échapper à Laurens Martens, encore moi en compagnie de la belle Lénna Mas, moi il y a un an à la fête de la mousson, moi il y a quelque jour déposant des fleurs sur la tombe de ma grand-mère.

"Qu'est ce que ça veut dire?"

La cavité semble continué, je décide de m'enfoncer plus profondément, j'arrive dans une deuxième salle plus petite, des miroirs partout. Je me retourne, plus de couloir, je ne vois qu'un homme de taille moyenne, les cheveux mi-long brun foncé entourant un visage fin et clair, des yeux bruns assorti à ses cheveux, un petit nez, une bouche au trait fin, un corps fin, des bras long, avec pour seul habit une chemise blanche et un pantalon noir. Mon reflet rien de plus.

"Qu'est- ce que je fais ici, quel est cet endroit?"

Je m'interroge, moi qui pensait que Dieu n'existait pas.

*Est-ce un rêve?"

"Que ce passe-t-il? Pourquoi la salle a-t-elle changé?"

Une nouvelle fois je me retrouve dans une salle étrange, les miroirs on fait place a de la roches noirs comme du charbons. La roche est bizarre on dirait qu'elle est vivante. Je colle ma tête contre le mur boum boum, boum boum. Il fait chaud, sombre, humide. Cet endroit est bizarre. J'avance à petit pas tous en me tenant au mur à ma gauche. Je continue ma route. Je tends le bras, rien, du vide. Encore quelque pas.

"Aie. Un mur, je vient de me prendre un mur..."

J'en ai marre, à chaque fois c'est la même chose j'avance, puis je me cogne à quelque chose. C'est pareil dans la vie de tous les jours, je me heurts à des difficultés toujours plus grandes. C'est frustrant.

"Voleur"
"Bagarreur"
"Homme avide de pouvoir"

"Qui est là?"

"N'as tu donc point de honte?"
"Regardez comme il est chétif"

"Qui êtes vous?"

J'ai la chair de poule, qui sont ces voix que me parle, que me veulent elles, pourquoi moi ? J'ai rien fait pour mériter ça.

"As-tu peur du noir?"
"Oseras-tu affrontés ce que tu es réelment?"
"Un voleur, un bagareur, un être avide."


"ARRETEZ, C'est vrai j'ai déjà volé mais, juste pour me nourrir. Je me suis battu pour ma survie. Quel homme n'a jamais rêvé de pouvoirs? À côté de ça j'ai aidé des gens, j'ai nourri des pauvres. J'ai défendu des innocents."

"Oh la belle affaire il a aidé des gens. Mais, l'as-tu fais sans idée derrière la tête? Les as-tu aidés par pure bonté"

"Oui"

"FAUX"

"Non, je les ai aidés par plaisir, par envie et non pas pour avoir la reconnaissance des mes pères."

*Pourquoi je me sens si mal? Pourquoi je pleure?*

"Regardez le, il pleure, comme un enfant"

"Et quoi, je suis comme n'importe qui. J'ai mes forces et mes faiblesses."

"Et peux tu nous les cités c'est forces et c'est faiblesse?"

"Je peux toujours essaié. Je suis quelqu'un de serviable, de gentil. Je suis insoucient et téméraire malgré ça j'ai aussi mes peurs: le noir, la solitude, le regard des autres."

"..."

"Il est vrai que j'ai volé, que je me suis battu mais, j'avais à chaque fois de bonne raison. J'ai volé pour manger, je me suis défendu. Je n'ai jamais cherché la bagarre, la violence me répugne."

"..."

"Vous êtes là ?"

"..."

"Il y a quelqu'un?"

Pourquoi je réponds a ces voix? Je deviens fou. C'est pas possible rien de tout ça n'est réel.

Une nouvelle fois la pièce a changé, celle-ci est blanche. Je me sens bien. La salle semble grande, lumineuse. Une lumière chaleureuse qui donne la sensation que tout va bien même quand ça va mal. Je décide d'en faire le tour. J'observe les murs, ils sont lisses, apaisants. J'ai envie de rester à jamais dans cet endroit. Je m'assieds, ferme les yeux, repensant à ma vie.

"Maman, 'ega'de c'est pou' toi"
"Merci mon poussin"

J'ouvre les yeux, toujours enfermé dans mes pensées. Un collier de fleurs c'est ça que j'ai donné à ma mère.

*Pourquoi je repense à ça?*

J'entends les pleurs d'un enfant et la voix d'une femme qui le console, lui promettant d'aller voir les chevaux si il arrête de pleurer. Surement sa mère. L'enfant pousse des cris de joie, la promesse d'aller voir les chevaux a fait son effet. Une ombre sort du mur et avance au milieu de la salle.

"Abel, Abel où te caches-tu?"
"A toi de me trouver"

Mon père me cherche. Il regarde dans la cuisine, dans la chambre, dans le salon. Il me trouve après quelques minutes de recherche caché derrière les rideaux du salon. Il savait depuis le début que j'étais là alors pourquoi avoir fait semblant de me cherché? La maison n'est pas très grande. Le salon doit mesurer quatre mètres de large sur cinq mètres de long. La cuisine est plus petite à peine trois mètres sur deux. Les deux chambres sont de taille identique, trois mètres sur quatre.

Les pièces ne sont pas richement décorée, dans le salon il y a un sofa, une table à manger, trois chaises, une pendule et une photo de famille. La cuisine c'est le repaire de maman. Il y a des casseroles au-dessus de la cuisinière, une armoire à épice sur le mur de gauche et une armoire avec les légumes sur le mur de droite. Dans un coin de la pièce il y a une trappe pour allez à la cave, là où papa stock la viande. Dans la chambre de mes parents il n'y a rien de particulier, leur lit, leur commodes et deux tables de chevet. Ma chambre c'est pareil, un lit, une table de chevet et une armoire rien de plus.

"Ha c'est là que tu te cachais chenapan. Tiens regarde ce que je t'ai apporté."
"Chouette, un livre. Compte et légende de Lan Rei."
"Ca te plait?"
"Oui, merci papa."

Je me souviens avoir adoré ce livre. Je dois toujours l'avoir d'ailleurs quelque part dans ma chambre. Mon père disparait pour laisser place à ma mère. Je dois avoir dix ans dans cette scène, je rentre à la maison avec un vilain coup sur la joue. William m'a encore provoqué.

"Abel! Tu t'es encore battu."
"Mais, maman..."
"Pas de mais maman. Je t'es déjà dit qu'il ne fallait pas te battre. File dans ta chambre."
"Oui maman."

Nouveau changement de scène. Je dois avoir douze ans à présent. Je m'engueule avec mes parents, encore une histoire à coucher dehors. William encore une fois m'a chercher des noises, après lui avoir mis une raclée digne de ce nom il a été se plaindre à ses parents qui sont venus se plaindre au miens. J'en ai marre toujours des prises de tête.

"Qu'est-ce que je t'ai déjà dit. ABEL TU M'ECOUTE???"
"Mais oui bordel."
"Ne me parle pas comme ça."

Le jour de mes quatorze ans un super anniversaire... Encore une embrouille avec mes parents, je ne sais plus trop à quel sujet. Quoi qu'il en soit c'est la première fois ou en j'en ai vraiment voulu à mes parents.
C'est quand j'ai eu quinze ans que les choses ont dérapé, mon père a commencé à me frapper. Ca lui prenait des fois comme ça. Lorsque je faisais un peu trop de bruit il me tapait, je revenais avec un bleu ou une mauvaise note pareil. Un jour j'ai eu le malheur de lui répondre. Mon père à vu rouge. Il m'a sauté dessus m'a coller contre le sol et a commencé à me tabasser. Ma mère est arrivée en courant, en hurlant et en pleurant.

"GALD ARRETE."
"Je vais lui apprendre à ce morveux. Me répondre comme ça."

Ma mère est en pleure, mon père est dans un délire. J'arrive à me dégager, je cours vers porte. J'arrive dans la rue, le visage en sang, je cours sans me retrouner. La scène s'efface.

Nouvelle scène. Quelques jours après, quelque part à l'ouest de Reilor. Je marche dans les Collines d'or, je suis perdu, dérouté, je me pose des questions, qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça? Pourquoi mon père a soudainement changé? Pourquoi ma mère n'a rien fait? Tant de questions et si peu de réponse. Après des jours et des jours de marche je trouve enfin ce que je cherchais. La maison de ma grand-mère. J'arrive devant la porte, je toc, personne. A bout de force je m'évanoui devant la porte.
A mon réveil je suis couché dans un lit. La pièce n'est pas très grande. Une seule pièce qui fait office de cuisine, de salon et de chambre.

"Enfin réveillé."
"Grand-mère?"
"Oui, ne t'inquiète pas."

Je me suis rendormis. À mon réveil je suis toujours couché dans le lit. J'ai mal à la tête et ma vision est floue. Il y a un visage qui se tient au-dessus de moi. Il est calme, serein et accueillant. De grands yeux gris qui en disent long sur la vie de ma grand-mère. Ma vision commence à se stabiliser. Les traits ce précises, une tête ronde remplie de ride, entourée de longs cheveux poivre et sel attaché en queue de cheval, une peau brune signe de sa vie passée dans les Collines d'or. Une main s'approche de mon visage et ce pose sur mon front.

"Tu n'as pas de fièvre, c'est bon signe."

Changement de décor. Ca fait quelque semaine que je suis chez Eléanore. Aujourd'hui elle m'a annoncé qu'il était temps que j'apprenne à me débrouiller seul dans la nature. Elle me lance un sac. Malgré son âge Eléanore en à de la force. Après un solide petit-déjeuner nous voilà partit dans la forêt la plus proche. J'ai du mal à suivre le rythme, elle est si à l'aise dans la forêt. On dirait qu'elle vole. Ma grand-mère qui n'est pourtant pas très grande marche avec une telle grâce que c'est presque irréel.

"Abel, tu vois cette plante"

Elle me montrait une petite plante cachée au pied d'un arbre. La plante mesurais entre vingt-cinq et trente centimètres avec de jolie fleurs d'une couleur bleu nuit.

"Oui."
"C'est l'Ascendia elle a des propriétés curatives. Tiens prend la. Je veux que tu connaisses les plantes elle te seront, bien des fois, d'un grand secours. Mais attentions respecte les et respecte toujours la nature, elle te le rendra."
"Bien grand-mère."

Pendants six belles années, grand-mère m'a appris à respecter la nature, à la connaitre et à reconnaitre ces bienfaits. Elle m'a également appris le maniement du couteau et la connaissance des animaux. Six belles et heureuse année durant lesquelles j'ai appris à connaitre la nature et à me connaitre moi-même. Durant ces six années j'ai collecté des informations, surtout sur les plantes. J'ai appris à les connaîtres, à savoir quand les utilisés et pourquoi celle là plutôt qu'une autre.
Nouvelle scène. Je suis dans le Monts d'El. C'est le crépuscule. Je monte le bivouac. Grand-mère comme à son habitude prépare le repas.

"Grand-mère, laisse-moi faire pour une fois. J'ai envie de te faire à manger."
"Comme tu veux."

Je m'en vais, avec un sourire jusqu'aux oreilles, chercher les plantes dont j'ai besoin pour aromatisé la soupe. L'Hélianor, est la première que je trouve, cette petite plante de dix centimètres aux fleurs jaune, qui ne pousse qu'ici dans les Monts, donne une saveur toute particulière à la soupe. La deuxième que je trouve est la Génias verte, qui a pour seul effet de colorer la soupe. Après vingt-cinq minutes de recherche je tombe enfin sur la plante qu'il me fallait, l'Enéalor, cette petite plante de quinze centimètres de haut qui ne pousse qu'une fois toutes les quinze ans.

"Je suis de retour."
"C'est bien, je meurs de faim."

Me voilà donc devant la marmite à préparer la soupe. J'y fais bouillir de l'eau, ajoute quelques légumes et y déverse les plantes broyer que j'ai trouvé.


"Et voilà c'est fini."
"Merci Abel."

Après le repas je décide d'aller me coucher. La nuit ne c'est pas bien passé, j'ai fait de mauvais rêves, une entité voulait me contrôler.
Au réveil, je sors de la tente et vais faire quelques pas dans la végétation alentour. Lorsque je reviens au campement je ne vois pas grand-mère, elle a dû aller chercher des plantes. Je commence à replier la tente et à ranger les affaires, une fois fini j'adresse une petite prière à la foret pour la remercier. Grand-mère n'est toujours pas revenue, je décide d'aller la chercher. J'avance dans la montagne à sa recherche.

"Grand-mère?"

Pas de réaction. Je n'aime pas ça, j'ai une mauvaise intuition.

"Grand-mère?"

Toujours rien.

"Grand-mère tu m'entends?"

Enfin une réaction, elle se retourne vers moi avec une sorte de rictus au lèvre.

"Grand-mère qu'est ce qui se passe?"

La scène se passe comme au ralentit, je vois ma grand-mère ce retourné et sauter dans le vide. Pas un bruit, pas une parole, le temps semble ce figé sur cette ultime saut.

"Noooooooooooon."

Je m'approche du précipice. Au fond il y a le corps de ma grand-mère. Puis une ombre. Puis plus rien. Je m'écroule, en pleure.
Je suis de retour dans la salle blanche adossé contre le mur, en pleure. Après cette scène ma vie n'a pas beaucoup évoluer, j'ai erré sans but de ville en ville, ne sachant pas très bien si je voulais continuer à vivre ou si je voulais mourir.


"Pourquoi vous m'avez fait revivre ça. POURQUOI?"

Bienvenue chez toi :p