Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....

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MessageSujet: Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....   Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors.... EmptyJeu 18 Fév 2010, 13:55

Je sens mon corps bruler, mon souffle se faire plus douloureux à chaque inspiration, mes muscles se déchirer à chacun de mes pas mais pourtant j'avance toujours plus loin, toujours plus vite. Je fuis ceux qui m'avait accepté pour replonger dans ma solitude.
L'animale de mon coeur en cet instant hurle avec une violence inouïe dans mon être et ma douleur semble être égale à celle de ma première transformation.
Je désire juste revoir celui que j'aime mais cela m'a imposée un choix que je déteste. Pourtant je l'ai fait et j'avance en cet instant vers un avenir incertain.
J'ai quitté les montagnes où j'ai abandonné les deux êtres ailés et j'avance vers Reilor, nue, dormant le jour sous ma forme humaine et courant la nuit comme une bête en furie. Je chasse rapidement, mangeant que du menu fretin pour éviter de perdre du temps. Mais ce régime me brule mes dernières réserves. Cependant je continue, hargneuse, désirant juste me vider de ma colère et de ce vide à côté de moi.
La route est longue et chaque pas se fait plus dur. Je décide de faire un arrêt dans les collines où je chasse un peu puis je repars pour le lac.
Là-bas je récupère mon sac et me pose enfin, affaiblis. Toute ma colère et ma douleur m'ont fuit, ne laissant qu'un animal faible mais pourtant toujours aussi sauvage et grognant. La faim et le sang m'appelle... Mon instinct est encore là. Mais je m'effondre près de l'eau, trop faible.

Le sang attendra...

Le crépuscule vient doucement et la louve revient à la vie en même temps que le soleil laisse place à son opposé. Ma fourrure noire recouvre mon corps qui semble grossir, se tordre, reprendre place pour découvrir un animal de la taille d'un poney, pouvant facilement porter un humain, au museau long et fin qui détient une rangée de dents blanches acérées et mortelles.
La nuit est noir et je fixe les alentours avant de pousser un hurlement profond auquel me répond quelques frères loups. Puis je m'ébroue, chassant les restes d'humanité en moi pour ne laisser que mes instincts et cette petite voix me guider. Enfin je m'élance vers Reilor avec un sublime espoir de croquer quelque chose de plus gros qu'un simple lapin ou moineau. Je me sens toujours faible, mais ma sieste m'a quelque peu requinquée et j'arrive à l'entré de la ville quand la nuit semble en partie bien entamée.


Les portes sont fermées et je décide de passer par les égouts, ce que je fais sans une hésitation. Je plonge dans l'eau glaciale remplit d'immondices, et nage sans tenir compte de l'horreur dans laquelle je baigne. J'arrive à l'entrée qui est bloquée par une grille. Je parviens à y passer ma tête et mes pattes avant. Cependant mon corps bloque et je force, grognant de rage. A force de contorsions et d'acharnement, j'arrive à tordre les barreaux et à m'infiltrer. Je nage encore un peu et sort de l'eau. Je m'ébroue et aperçois une fontaine. Je décide d'y patauger, histoire d'enlever le surplus de crasse qui s'est agglutiné à mon poil. J'avance et m'y roule avec un acharnement certain quand je perçois des éclats de rire dans la rue voisine.
Je me redresse et tend les oreilles. Je lève un peu le nez et hume l'air avant de retrousser mes babines en un sourire carnassier. Des humains... De délicieux humains m'apportent leurs odeurs succulentes sur un plateau. Une autre odeur me parviens mais je ne m'y intéresse pas plus.
Encore toute dégoulinante d'eau je pars vers l'origine de l'odeur et aperçois deux mâles humains de bonne taille qui cherche quelqu'un qu'ils semblent avoir acculé contre un mur. Ils rient et gloussent en lâchant des phrases que je ne veux pas comprendre. Je sens la situation tendue mais je n'aperçois pas leur victime, ce qui, dans le fond, m'indiffère. Tout ce que je désire c'est les tuer !
Je me campe sur mes pattes arrières puis m'élance. En quelques foulées, je suis à leur hauteur, je bondis et heurte le premier humain qui, par effet de domino, frappe son collègue et nous retombons sur le sol en grand bruit, libérant la troisième personne que je n'identifie pas. Dans la chute je saisis la tête de l'homme qui pousse un cri autant de surprise que de douleur ce qui m'excite un peu plus. Nous roulons et je serre pour ne pas perdre ma proie, fière d'une si belle prise. Je me redresse, lâchant enfin l'humain qui a le visage en partie déchiqueté par mes dents et semble inconscient puis, je me lèche les babines en reluquant l'autre humain qui me fait maintenant face. Il hurle et dégaine un poignard.
Je retrousse mes lèvres en un nouveau sourire avant de me lécher les babines histoire d'enlever un peu de sang de mes lèvres puis bondit à nouveau.
Il esquive rapidement ce qui me surprend (vu sa grosseur...) et plante son arme dans mon flanc. Je grogne et tombe sur le côté avant de me relever d'un bond, rageuse, couchant les oreilles. J'aperçois alors un mouvement à côté de moi et tourne la tête. C'est la victime des deux humains. Je me stoppe soudain et tressaille.
Devant moi se trouve un être ailé. Une femme. Je redresse mes oreilles et l'observe, interloquée, mais c'est de courte durée car le marin hurle à nouveau et bondit sur moi.
Je me réveille et l'esquive pour planter mes dents dans son bras et je serre violemment avec un plaisir malsain. Le bras craque, le sang gicle, mon bonheur est presque complet. Je le secoue et l'envoie voler un peu plus loin puis je vais l'achever en lui brisant la nuque avec un plaisir certain. Je savoure un peu le sang qui coule de sa plaie béante puis me sent observée. Je suis surprise qu'elle n'est pas fuie. Est-elle pétrifiée ? Fascinée ? Je souris en me disant que sa fascination est macabre dans ce cas.
Je relève les yeux et gronde, intimant à la créature ailée de partir. Mon désir de sang est parti et bien que l'envie de voir le goût qu'elle a me tente, je me retiens de ne pas la croquer, histoire de ne pas gaspiller de viande.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....   Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors.... EmptyLun 22 Fév 2010, 16:13

La nuit couleur d’encre ouvrait ses bras à l’infini pour emprisonner dans sa douce étreinte les amis comme les ennemis. La solitude ma meilleur amie et ma plus fidèle allié, accompagnait mes pas de façon tendre et rassurante dans les rues désertes de Reilor. Je voulais partir et je comptais bien y arriver ce soir. De toute façon dormir, pour moi, ne signifiait rien, les gens de mon espèce n’ayant pas le don de rêver, une heure ou deux de repos seraient largement suffisantes.

Je ne prêtais aucune attention à mon entourage comme d’habitude. La légère brise venant de l’Est apportait des senteurs fleurales aux effluves d’épice, mince senteur du monde. J’essayais de ne penser qu’à cette odeur et d’occulter toutes les autres qui venaient de la ville. Impatiente d’arriver en foret, j’accélérais le pas, sans vraiment me rendre compte de l’excitation environnante. Certains humains étaient encore présents, mais leur sort m’indifférait, tant que mon instinct de messager ne se réveillait pas. Je bifurquais dans une rue m’éloignant le plus possible de ces êtres bruyants. Les sons s’estompaient, et l’odeur de la forêt revenait titiller mes narines.

Je ressentis une douleur dans mon bras quand celui-ci resta coincer je ne sais où et me stoppa dans mon élan. Un peu désorienté, je posais le regard sur mon membre fautif et je vis avec horreur des doigts sales enserrer ma peau laiteuse.
La douleur était passée vite, ne laissant que la sensation désagréable de cette paume sur mon épiderme. C’était un humain à n’en pas douter, son odeur pestilentiel me cueillit à la gorge et me piqua les yeux. La sueur et la vinasse avait effacé toute senteur de fleur.


L’homme à l’allure gaillarde semblait heureux et fière de lui, d’avoir pu toucher un ange. Son sourire tordu se fendit à travers sa barbe dont le contenu alimentaire ne devait pas dater d’aujourd’hui. Répugnant et totalement saoul étaient les qualificatifs les plus justes. Il affichait avec fierté sa bedaine grasse.
Son acolyte n’avait rien à lui envier ni dans la laideur ni dans son odeur. Il était plus grand et sa graisse semblait mieux repartie sur son corps. Il souriait lui aussi mais sa bouche avait été délesté de quelques une de ses dents
Je réprimais un haut le cœur, me demandant si j’allais vomir. L’homme bedonnant me projeta sur un mur. Mon aile droite se retrouva coincer entre les pierres mal taillés et mon dos. La douleur fut vive et de courte de durée, néanmoins elle réapparaissait quand je réalisais certain mouvement, me donnant l’impression que mon aile était engourdie. Ils s’esclaffèrent tout deux comme si il s’agissait d’une bonne blague de potache.
Mon cerveau ne semblait pas vouloir marcher, comme si cette situation n’était pas dangereuse. La suite des événements me donnèrent raison, encor que !


« Je ne sais pas si tu comprends mon langage, mais je peux de soigner, laisse moi approcher. »


J’avais bien fait attention à ce que mon ton soit le plus doux et le plus mélodieux, afin d’apaiser la créature. Je retentais d’avancer vers le loup, toujours mains tendu, bien qu’il grondait toujours, il ne semblait pas vouloir me croquer pour l’instant.
Ma main fini par rencontré le flan de l’animal. Il était humide de sang, j’écartais les poils de la blessure jusqu’à trouver la peau.


« Je dois toucher la blessure, ça va faire mal. »

Je ne savais pas si il comprenait ou pas mais je voulais prévenir. Je mis ma paume sur la chair ouverte, ouvrant les vannes d’énergie qui habitait mon corps. Je visualisais cellule après cellule, afin de les rétablir, fabriquant de nouvelles quand il le fallait. Puis je tissais le lien qui les unirait entre elle. Je retirais ma main on ne voyait plus rien comme si aucune blessure n’avait existé. Je me relevais et m’éloignais du loup de quelques pas.

« Voilà un prêté pour un rendu »
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....   Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors.... EmptyJeu 25 Fév 2010, 21:03

Je savais que du sang souillait mon museau mais je n'en avais que faire. En cet instant une créature angélique me faisait face et semblait complètement pétrifié. puis doucement elle me sembla sortir d'une rêve et s'approcha de moi, parlant d'une voix douce mais mon cerveau avait du mal à aligner les mots qu'elle employait.
Je fis claquer ma mâchoire, lui intimant de ne pas s'approcher mais elle continua sa route, ignorant mon grondement et s'approcha de mon flanc ensanglanté. Je tourna mon regard d'or vers elle, surveillant ses moindres gestes. Elle avait l'air fragile et faible comme la plupart des anges d'après ce que j'avais pu voir de cette race mais elle ne se laissa pas démontait pas moi malgré ma taille et mon allure peu engageante... surtout après ce que je venais de faire.
Elle parla encore et plongea sa main dans mon pelage. Elle toucha alors ma plaie et je grondai à nouveau en la sentant palper ma blessure puis soudain un picotement me prit et je me tourna d'un geste, saisissant son poignet dans ma gueule, la prévenant qu'à la moindre incartade je le lui briserais.
Pourtant le picotement enfla et je serrai sans pour autant percer sa peau fine et claire qui sentait si bon au point de faire gronder mon ventre qu'un nouvel appétit. Il n'y a pas à dire, elle était plus succulente que les deux balourd qui puait le poisson et la vinasse.
Peu à peu la douleur disparut en même temps que les picotements et je relâcha le poignet de la jeune femelle, lui offrant un peu de bave et la marque de mes dents sur sa peau fine.
Elle se recula et je renifla la plaie qui n'était à présent qu'un simple souvenir puis je me décida à manger mes victimes avec un appétit certain quand un bruit retentit dans la ruelle. Une voix d'homme me parvint et là je comprit qu'il ne valait pas mieux trainer dans le coin. Je poussa donc un grondement sourd en regardant la créature ailée puis partit de mon pas silencieux à l'opposé des bruits humains en arrachant juste avant un bras à un des hommes.

Je trottai jusqu'à une petite place ressemblant quelque peu à celle où j'étais arrivée hormis qu'il n'y avait pas les égouts puis j'entrepris de déchiqueter et de dévorer l'humain que j'avais tué quelque minutes auparavant. Je sentais que la nuit ne tarderais pas à se lever et à vrai dire, je n'avait pas trop envie de réapparaitre sous ma forme humaine sans avoir manger quoi que ce soit. Et bien que pour certains le fait de manger un humain eut paru fort atroce, en cet instant je ne trouvais rien d'anormal à ceci. Je finis donc mon repas et observa l'inconnue en baillant tout en me léchant les babines avec un délice certain.

Je me couchai ensuite après m'être étirée et regarda le soleil poindre doucement. Depuis le rencontre avec les deux créatures ailés, ma transformation devenait moins violente suivant l'état où je me trouvais et je savais que ce matin, l'aube ne me ferait point souffrir. Je ferma donc les yeux tandis que le soleil offrait sa pâle lumière aux cieux.
Au fur et à mesure que l'astre ardent embrasait le ciel, mon corps reprenait forme humaine tandis que mon pelage tombait sur le sol avant de disparaitre en une fine poussière étoilée. Je sentais toute la douleur de ses mois de course s'estomper et je repris forme humaine après quelques micro seconde après le début de la métamorphose.
J'ouvris mes yeux et regardai autour de moi, nue et sauvage, fière et orgueilleuse malgré la situation embarrassante dans laquelle je me trouvais. Je me relevai et m'avançai pour prendre des guenilles propres qui pendaient dehors et m'en revêtis sans gêne aucune et fixa finalement le jeune femme en disant simplement :


"Merci pour la plaie. Mais soit vous êtes folle, soit vous êtes inconsciente pour avoir oser vous approcher ainsi de moi. Un geste en trop et vous seriez aux côtés de ses deux lards. Non pas que ça m'attriste mais je n'aime pas gaspiller."
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....   Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors.... EmptyMer 03 Mar 2010, 18:30

Le sang de la créature perlait au bout de mes doigts, mais ça ne me gênait en rien. À l’inverse les bruits qui venaient de la ruelle d’à côtés m’effrayaient. Le loup gronda dans ma direction plongeant ses prunelles dorées dans mon regard gris acier. Il partit en arrachant un membre d’un des deux humains qui m’avaient agressé plus tôt. Je ne voulais pas rester là, et je me sentais plus en sécurité avec l’inhumain qu’avec les quelques humains rencontrés çà et là. Je collais donc mes pas à l’animal et le suivais sans faire de bruit.
Mon esprit se repassa lentement ce qui venait de se passer, il me vint à l’idée que j’aurais dû être horrifiée par l’animal, surtout après de ce qu’il venait de faire. Pourtant je ne voyais rien de mal à ce qu’un être affamé tue pour se nourrir. Après tout, les humains pouvaient se montrer tout aussi cruels, voire pires.

Nous arrivâmes à une place et le loup se sentant en sécurité s’allongea pour mieux déguster son repas. Bien que je comprisse ce besoin de nourriture, je n’adhérais pas au régime carnivore et lui préférais de loin un régime herbivore. Je m’avisais d’une fontaine et m’en approchais pour laver mes mains, l’eau était froide et je profitais un moment de sa caresse glacée. Je me concentrais sur le bruit de l’eau, plutôt que sur le bruit de chaire brisée que le loup faisait plus loin. Je profitais de ce moment de calme pour dégourdir mes ailes. Celle de droite était engourdie et douloureuse. Je ne pourrais pas voler par-dessus les portes de la ville. Je devais donc attendre le matin. Cette histoire me contrariait, je ne voulais pas rester et pourtant il semblait bien que je fus forcé de rester dans cette cité. Je récoltais un peu d’eau dans le creux de mes mains. L’eau coula dans mon corps et elle m’apportait une note de réconfort non négligeable. Ma soif apaisée, je m’asseyais non loin du loup, mais pas trop prés non plus.

Je ne savais pas quoi faire, je décidais donc de porter mon regard loin sur l’horizon. Je sentis le changement de température annonçant le retour du soleil. L’aube arrivait embrasant d’or les ruelles de la citée. Je remarquais soudain que l’arrivé du jour avait une drôle d’influence sur mon compagnon ou plutôt ma compagnonne. Je me retrouvais à regarder une humaine aux courbes féminines et à la chevelure couleur nuit qui me rappela aussitôt le pelage de l’animal. J’étais surprise de ce changement auquel je n’étais pas préparée, que je ne voyais même pas que la femme était nue. Elle avait pris les vêtements qui lui étaient nécessaires sous mon regard rempli d’indifférence à ce vol. Je ne connaissais pas assez les Hommes pour m’insurger devant cet acte. Tout du moins je ne les connaissais pas dans leurs comportements sociaux.


"Merci pour la plaie. Mais soit vous êtes folle, soit vous êtes inconsciente pour avoir oser vous approcher ainsi de moi. Un geste en trop et vous seriez aux côtés de ses deux lards. Non pas que ça m'attriste mais je n'aime pas gaspiller."

La voix de la femme avait un accent mélodique, et les sonorités étaient sorties dans une gamme basse. Pourtant à travers cette phrase, on pouvait sentir l’autorité naturelle de la personne. Cela m’obligea à répondre.

«Je ne suis pas folle. »

Il me vint à l’esprit d’ajouter.

« Ni inconsciente… »


La femme continuait de me dévisager, je me demandais si je devais me justifier.

« C’était mon devoir de vous soigner, puisque vous m’aviez aidé. C’était un prêté pour un rendu, il n’y a donc rien à remercier. »

Mes mots n’avaient pris aucune intonation, mon visage était resté fermé, mais mes yeux étaient coupant. Je n’avais pas apprécié l’allusion, même si rien dans mon apparence laissait entendre la colère.

« Êtes-vous loup ou humain ? »

La question m’intriguait au plus haut point.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....   Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors.... EmptyVen 05 Mar 2010, 17:58

La femme me répondit en quelques phrases courtes qui me firent esquisser un sourire sans douceur. Je trouvais dans ses réponses une réelle inconscience car elle ne semblait pas s'être rendu compte que l'envie de la broyer entre mes crocs m'avaient titillée un peu plus tôt. Elle me fixait d'un regard froid et vide qui me donnait envie de rire de son sérieux et de sa froideur quelque peu commune à la mienne. Malgré son apparence douce, sa façon d'être lui donnait l'allure d'un ours, bourrue et fermée. Un peu moi en somme.
Je chassai ses pensée quand elle me questionna aussi sur ce que j'étais et je souris à nouveau mais cette fois avec une ironie marquée et lui répondis donc :


"Je vous ai aidé sans le vouloir mais en aucun cas, ce n'était voulu donc vous n'aviez rien à me rendre. Et pour répondre à votre question je suis ni l'un ni l'autre tout en étant les deux à la fois. Je suis ce que l'on nomme un loup garou. J'ai été mordu par une créature hybride et je me suis transformée en ce que vous avez vu il n'y a pas si tôt."

Je m'avançai vers la fontaine et aperçus mon pâle reflet au visage ensanglanté dans l'eau pure. J'eus un sourire face à cet indice de taille sur mes occupations nocturnes puis entrepris de me laver le visage et les mains, frissonnant sous le contact glaciale de l'eau. L'hiver était encore là et les températures fraiche se faisaient à nouveau sentir sur ma peau désormais nue de mon pelage d'hiver.

Je sentis mon ventre gronder à peine rassasié du repas que je lui avait offert. Il faut dire que j'avais été gêné dans ce dernier. Je devais me restaurer un peu et reprendre des forces avant de partir à nouveau dans ma marche solitaire sans désir mais avec un but unique.
Je jeta un coup d'oeil à l'oiseau au regard de glace puis jugea qu'il serait appréciable de l'inviter. Ce qu'elle avait fait un peu plus tôt était certes complètement déplacer mais je me devais de la remercier sincèrement. Je demandai donc :


"Puisque vous m'avez aidée, je souhaiteriez que vous mangiez avec moi histoire que je vous rembourse car grâce à vous je peux me déplacer sans problème."


[désolée, j'ai un manque d'inspiration...]
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....   Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors.... EmptyLun 15 Mar 2010, 17:29

L’humaine n’avait pas répondu à ma question de façon directe. Bizarrement ce n’est pas de l’agacement que je ressentais mais bien, de la désolation. J’étais désolée de ne pas mettre fait comprendre. Je préférais me taire plutôt que d’indiquer d’une quelconque manière, la honte qui m’envahissait. Malgré cette embarrassante situation, je ne pouvais m’empêcher d’être un peu déçu de cette réponse.

De la même façon, je ne comprenais pas pourquoi elle faisait tant cas de ma vie. J’avais beau tourner la chose dans tous les sens. Il m’apparaissait évident que ça n’était pas logique pour un prédateur que de se soucier de la vie de son repas. Je finis pas hausser les épaules, juste avant que la femme se détourne pour rejoindre la fontaine.

Regardant un peu autour de moi, je me rendais compte que l’aube était en train d’accrocher ses couleurs aux maisons de la place. Elle était jolie et propre, chose assez rare dans les villes humaines. Je pensais que cela devait être un quartier bourgeois. Les maisons étant plus grande que la partie basse de la ville, beaucoup plus éloigner les unes des autres. Je me renfrognais car il était évident que je m’étais éloigné de mon objectif, à savoir, sortir de cette maudite ville. Nous ne devions pas être si loin du centre. Cette constatation effaçait toute la beauté du paysage qui m’entourait.
Les bruits du réveil se propagèrent comme une marée envahissant tous les espaces de silence. Les sons s’appropriait les derniers vestiges de la nuit, clamant au monde l’heure du réveil. Je voyais déjà quelques humains traversant, ça et là les ruelles afin de vaquer à leurs occupations. On sentait quelques odeurs de pain frais et autres arômes matinaux.

Mon aile était encor engourdie et je claquais l’air plusieurs fois afin d’essayer de me sentir mieux. Je perdais patience face à ma propre douleur. Car sans nul doute qu’avec une bonne aile en état, j’aurais pu sortir d’ici bien plus vite. J’avais envie de linge propre et d’un bon bain frais. Je devais malheureusement prendre mon mal en patience.

J’avais presque oublié ma compagne quand celle-ci revint après cette débarbouiller dans la fontaine.

"Puisque vous m'avez aidée, je souhaiterai que vous mangiez avec moi histoire que je vous rembourse car grâce à vous je peux me déplacer sans problème."

J’étais surprise par l’offre de l’humaine, me demandant s’il fallait que je rie ou bien que je m’enfuis, et cette fois pour de bon. Je la regardais avec gêne ne sachant comment décliner son offre. Je ne me voyais absolument pas manger de la chair de n’importe quel animal vivant ou mort. Pourtant il était indiscutable que son offre ressemblait plus à un ordre qu’à une demande. Sans compter qu’elle reparlait encor de me rembourser. J’étais sans conteste, dans une impasse qui me semblait plus dangereuse que celle de cette nuit.


« Euh … Non loin de moi l’idée de vous paraître insensible à votre offre, mais je doute que nos régimes alimentaires soient compatibles ! Voyez-vous il est rarissime, voir impossible, de voir les gens de mon espèce manger de la chair.»

{HJ: Pas grave! je produis souvent cet effet.}
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors....   Promenons-nous dans Reilor pendant que le loup dors.... EmptyMar 23 Mar 2010, 23:38

[non en aucun cas ce n'est toi ^^". C'est une passe en ce moment]

L'eau froide chassa les derniers vestiges de ma chasse, l'eau diluant le sang et mes crimes, n'offrant qu'une peau claire, indifférente aux meurtres engendrées par sa propriétaire.
Je bus un peu, ne m'inquiétant pas de l'hygiène et de la qualité de l'eau, habituée à boire là où j'en avais la possibilité.


J'avais ensuite inviter l'ange qui sembla sortir de sa bulle avec une surprise non feinte ce qui m'indiqua que ma proposition la gêner plus qu'autre chose. Je haussai les sourcils, indifférente, observant mon interlocutrice, ne lui offrant aucune aide pour la sortir de mon invitation.
Il était si bon de jouer avec les gens... Il faut reconnaitre que ce n'est pas bien mais c'est si jouissif. Cette impression de la contrôler, ha que c'est agréable ! Mais je m'égare, pour l'instant, je ne faisais qu'analyser la belle colombe, m'attendant à essuyer un refus.

La jeune femme me répondit négativement, prétextant son régime alimentaire ce qui me fit sourire. Mes lèvres s'étirèrent alors en cette moue moqueuse quasi habituelle sur mon visage calme et je pris appuis sur le rebords de la fontaine et répondis tranquillement :

"Je m'en doutais, j'ai fréquenté un ange il y a quelques semaines déjà. Il ne se nourrissait uniquement que de végétaux. Mais ne vous en faites pas, je ne compte pas vous forcer à manger de la viande."

La dernière phrase avait pour but de contraindre l'ange d'une manière douce certes mais cela restait quand même un sous entendu et une obligation. Je souriais intérieurement puis m'étirai un peu avant de demander si elle préférait manger en ville ou à l'extérieur, de cette manière je pourrais envisager de chercher mes affaires ou s'il était plus intéressant d'aller chasser en forêt ce qui était moins coûteux en somme. Et puis il fallait reconnaitre que je n'aimais pas spécialement la ville. Trop de monde, trop de bruits, trop d'odeurs "fortes", trop de couleurs voyantes, trop humain pour ainsi dire. Je préférais cent fois mieux, la noirceur d'un sous-bois à l'odeur d'écorce et de mousse ou le silence des plaines entrecoupé d'appels d'animaux. A mes yeux, le beauté de notre terre valait en tous points bien mieux que celle du monde des humains
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