Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
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 Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur

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gwen sakia Trys
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MessageSujet: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur EmptyJeu 29 Avr 2010, 01:17

Lorsque Gwen ouvrit les yeux, elle se sentit basculer dans un monde qui lui était jusque là inconnu et dont elle ne soupçonnait même pas l'existence. Elle était allongée sur un carrelage bicolore, quadrillé de noir et de blanc et elle cru un instant qu'elle avait un malaise en allant ce chercher un verre d'eau. Elle remarqua - sans se relever le moins du monde, elle aimait le contact froid et rassurant que lui procurait cette présence de sol - que les murs et le plafond étaient sanglants. Elle se demanda si quelqu'un n'avait pas eu l'excellente idée de jeter de gros seau de sang sur les murs. Pourtant, il n'y avait personne. Elle était belle et bien seule dans cette pièce. Elle remarqua aussi que des dizaines de miroirs étaient cloués sur les murs et qu'une montagne de polaroids étaient placardés un peu partout dans la pièce. Avec une euphorie mais aussi une légère inquiétude au fond de l'estomac, elle pensa que si elle avait habité ici, elle aurait déjà détruit tous ces miroirs. En ce qui concernait les photos, elle les auraient tout simplement brûlé. Malheureusement, elle n'était pas chez elle et ces photos n'étaient pas à elle. Elle se retrouva accroupie sur le sol et contempla ses pieds. Elle portait de légères chaussures bleu foncé à talon haut (huit centimètres pour seulement quinze euros chez le vendeur de chaussure du coin !). Elle trouva que ces chaussures lui allaient à la perfection et qu'elle avait bien fait d'en fait l'achat. Son regard remonta alors sur ses mains. De petites mains laiteuses qui lui rappelait souvent celles de sa mère. Ah...Sa mère. Une bien bonne femme en somme mais qui était décédée à l'âge de trente ans, donnant naissance à sa fille et laissant trois orphelins. Étrangement, Gwen ne s'était jamais reprochée la mort de sa mère et parfois même, prise d'une lointaine joie, elle venait discuter avec elle sur sa tombe.

- Bien, bien, bien...Levons nous dès à présent !


Elle se releva donc en prenant milles et une précautions. Ses yeux tombèrent alors sur une glace et elle vit dedans une chose qu'elle ne voulait pas voir : elle. Elle se détailla cependant car très coquette, la jeune femme adorait s'observer longuement dans le miroir en essayant toute sorte de tenues ou simplement pour se maquiller un peu. Elle regarda son double et pour changer, elle aimait bien l'image que lui renvoyait l'objet de ses craintes (oui, en plus, les miroirs faisaient peur...). La petite robe blanche en mousseline qu'elle portait en ce moment lui allait à merveille et le peu de plis qu'il y avait la rendait magnifique. Une ceinture argentée passait autour de sa taille et un pull bleu clair lui tombant à mi-cuisse venait la réchauffer un peu (on est en hiver ! il ne fait pas froid je vous ferais remarquer ! aurait dit la jeune fille). Elle croisa un regard envoutant et intense. Etait-ce plutôt la profondeur de ses yeux dorés ou plutôt ses cils très longs qui lui donnaient cette allure charmante ? Elle n'aurait su le dire. Sa peau agréablement bronzée était sa plus grande fierté. En effet, la jeune femme avait toujours été très fière de ses origines du sud et ses cheveux noirs étaient aussi un signe distinctifs. Elle sortit de la poche de son pull un stick à lèvres et l'étala copieusement sur ses lèvres pleines. De jolies lèvres dont on serait attiré mais qu'il ne valait pas mieux toucher sans l'autorisation de la belle.

- Cette photo...

Gwen venait de tomber sur une photo d'elle enfant. Cette photo était rayée de partout mis à part à l'endroit de son visage. Elle se rappelait très bien de cette image. C'était elle même qui l'avait mise dans cet état, pourtant elle aurait juré avoir fait la même chose pour son propre visage. Elle n'en revenait pas en tout cas. Cette photo datait de ses huit ans et maintenant, douze ans c'étaient écoulés. Elle regarda longuement la petite fille qui souriait et un sourire triste se dessina sur ses lèvres attirantes. Elle lâcha ensuite le bout de papier qui tomba lourdement sur le sol. Elle ne prit pas la peine de le ramasser. Elle repris son examen dans le miroir. Les ongles de ses mains étaient assez longs mais pas trop (sinon ça devient pénible) et étaient peint d'un délicat vernis bordeaux. Elle passa une de ses mains dans ses cheveux puis caressa doucement le tatouage qui courait autour de son nombril. Un serpent et des plumes. Qui connaissait cela à part elle ? Personne, car même elle ignorait la raison.

- Oh mon dieu !


Elle venait de crier. En continuant à marcher dans la pièce qui était la copie conforme du bureau d'un journaliste un peu curieux ou d'un stalker, elle était tombée sur une photo d'elle dans une position légèrement...coquine. Elle s'en souvenait parfaitement et le garçon sur la photo lui disait aussi quelques chose. ça y était ! Elle s'en souvenait maintenant ! Il s'agissait de Léandre Nightroad*, son premier amant. Elle l'avait tellement aimé. Et puis il était repartit avec sa famille, Foüta et nomade, il ne restait jamais au même endroit. Leur idylle était parfait, si seulement il était resté. Elle soupira. Il était l'amant qu'elle avait préféré parmi tous ses partenaires. Et aussi le plus séduisant et le plus doué. Il était absolument fabuleux. Magicien hors pair, il lui offrait très souvent des roses qu'il s'amusait à faire apparaître et à chaque fois, ils faisaient l'amour entourés de roses rouges et blanches. Elle adoraient cela. De plus, Léandre possédait un grain de folie qu'il l'attirait particulièrement. Il était de ces gens ayant une part maléfique mais très attirante.

En continuant son investigation elle tomba sur d'autres petits amis mais pas de relations aussi forte que celle qu'elle avait eu avec Léandre. Elle se laissa rêvasser mais cessa tout à coup à penser façon guimauve pour se reconcentrer sur une photo. Elle était centrée, écartée des autres, comme si on avait voulu qu'elle ne la rate pas. C'était une petite fille brune de peau et qui avait les même traits qu'elle. Petite fille c'était peur dire, car elle devait déjà avoir au moins douze ans. Elle se souvenait très bien de cette scène. Dans la favela où elle habitait, il y avait le même type de meubles et d'architecture simpliste. Pourtant, celle ville avait été celle de ses premiers sentiments et le quartier était rempli de souvenirs. Elle se souvenait être sortie sans vêtements sur le torse une fois et s'être fait poursuivre sur plusieurs centaines de mètres par des policiers pour "atteinte à la pudeur". Elle avait été scandalisée. En Impala, les femmes n'étaient pas obligées de mettre de haut et pourtant on ne leur disait pas qu'elle attentaient à la pudeur nationale de trois gamins de bourges.

- Toi...Tu étais mon préféré...

C'était un petit garçon. Comme elle aurait aimé l'emmener avec lui. Il s'appelait Miguel et elle l'avait recueilli alors qu'il n'avait que dix ans et elle dix sept. Maintenant, il en avait treize et c'était une vrai tête de mule, désagréable, impertinent mais terriblement craquant. Elle lui faisait figure de famille/mère/sœur. Les trois à la fois. Au début, Miguel avait plutôt bien accepté la situation, cependant au fil du temps, il avait grandi (ce petit con la dépassait d'une tête et demie avec ses talons) et sa peau chocolatée avait foncée, ce qui le rendait vraiment très attirant. Mais Gwen n''était pas une pédophile et détourner les mineurs n'était pas son genre non plus. Si Miguel avait été désobligeant avec elle, elle l'aurait renvoyé de chez elle. Quoi que...Ce n'était pas si sur parce qu'elle adorait quand même ce sale gosse et si il venait à tomber amoureux d'elle, ça serait la catastrophe assurée car elle ne pourrait jamais lui résister. il avait une façon bien à lui de lui sourire et ça marchait à chaque fois. Elle se transformait en un énorme carreau de chocolat et fondait comme neige au soleil. C'était en soi assez agréable mais par la suite, la jeune femme se retrouvait un peu honteuse d'avoir cédé au caprice d'un nain de sept ans son cadet.

Elle passa pas mal de photos en revue et sa famille était quasiment inexistante. Un pan de mur entier était réservé à sa mère (un vrai culte !, un autre au reste de sa famille, un autre à Miguel et un autre à Léandre. Le reste n'était que de vagues rencontres ou des amis tantôt très proches d'elle, tantôt qu'elle détestait. Elle n'avait pas beaucoup de photos de ces frères et sœurs apparemment. De toute façon, ils ne s'étaient jamais entendus. Et la raison était bien entendu le fait qu'elle était "responsable de la mort de maman". Gwen avait toujours le goût amer des brimades qu'elle avait subie enfant et une large cicatrice sur son omoplate gauche témoignait très bien à sa place. A cause de cela, elle restait défigurée du dos à vie. Heureusement, ça ne rebutait personne.

Elle finit par s'asseoir, faisait tintinnabuler ses nombreux bracelets colorés et ses grosses créoles dorées qui ne la quittait jamais. Elle gardait en permanence ces bijoux sur elle. Plusieurs bagues étaient passées à ses doigts et elle gardait en permanence celle enroulée autour de son majeur gauche. C'était un cadeau de Miguel et il tenait à ce qu'elle ne la quitte jamais, allez savoir pourquoi (c'est d'ailleurs à partir de ce cadeau qu'elle avait commencé à avoir des soupçons soupçonneux !) . Elle se bidonnait toute seule devant des souvenirs inscrits pour l'éternité sur les photos quand un léger parfum s'éleva dans l'air et vint chatouiller ses narines. Ce parfum était à elle et il embaumait le camélia et le safran. C'était sa terre qui était là maintenant. Il ne restait plus qu'à importer Miguel et là pour le coup, sa réalité pourrait-être un beau rêve.

* --> Léandre Nightroad ne m'appartient pas. C'est un personnage d'un autre forum !


Dernière édition par gwen sakia Trys le Ven 30 Avr 2010, 20:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur EmptyVen 30 Avr 2010, 13:44

Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur Oeil3sg2


Elle me dévisageait sans gêne et sans pudeur alors j'en fis de même. Après avoir longuement parcourue la pièce, découvrant les clichés, la créature me troua de son regard d'or fondu, elle croyait peut-être se percer elle-même à jour. Je la laissais me vaincre sans bouger, sage reflet pacifique et interrogateur. J'étais ravi et agacé de voir une midinette dans son genre, tranquille face a moi. J'aurai sans doute voulu lui soutirer un peu plus de panique. Et puis franchement, me retrouver finalement réduit à cette allure de potiche, certes très plaisante à l'oeil, mais proprement superficiel, plastique, c'est assez frustrant.
Comme une dernière mise à l'épreuve pour voir si elle était réellement prête, je laissais apparaitre sur son visage, dans le miroir, mon oeil étrange. Il y avait une sorte de défi et de menace séduisante, j'étais vexé qu'elle ne soit pas plus impressionnée que cela. Peut-être aurais-je voulu la garder un peu plus, jalousement? Dans un clignement de paupière, mes cils en pétales se refermèrent comme une grande fleur et quand celle-ci s'épanouit à nouveau, le feu était partout. Les photographies s'embrasèrent, la chaleur montait, insoutenable et pourtant épargnant miraculeusement la jeune femme. Je plaquais ma main contre la paroi, y appuyant la clé rouge, qui commençait à fondre, magma de métal en fusion. L'objet rougeoyait comme une braise, un petit soleil qui se serait mis à couler entre mes doigts. Les miroirs commençaient à se gondoler, changeant de teintes comme des tâches d'essence sous le brasier. Je souriais à notre petite poupée avec provocation et bienveillance, puis je m'embrasais soudain, sans un bruit, mon miroir en cendre et bris de verre, dévoilant un passage menant à une noirceur froide.



Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur Clrouge2ch7


[Je t'ai déjà tout dit par MP, j'ai juste oublié de te dire de ne pas oublier d'ajouter la race de ton perso, dans son esquisse Smile ]
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MessageSujet: Re: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur EmptyVen 30 Avr 2010, 22:40

Gwen se retrouva plongée dans l'obscurité. Elle posa une main sur sa hanche et sentit alors que le tissu du vêtement avait changé. De la soie rouge. Comme le feu...Elle avait vu les flammes lécher les murs et elle avait trouvé ça joli. ça l'avait émerveillée même. Depuis l'enfance, elle aimait le feu, mais là, c'était magnifique. Et en plus, le feu était son ami, il ne l'avait pas blessée. Comme d'habitude en fait ! Elle aimait le feu, présence réconfortante et amicale toujours là. Dans son ventre, une flamme solitaire brûlait. Elle leva sa main droite (celle qui n'était pas nonchalamment appuyée sur sa hanche dans une pose absolument provocatrice) et la contempla malgré le noir. Elle commençait à briller. Enfin ! Pas trop tôt ! Pas que Gwen déteste l'obscurité hein ! Bon en fait, elle en avait une peur panique mais ce n'était pas le principal si ? Bon...C'était peut-être un bonne partie du problème, et alors ?

La première voix fusa et ça ne lui plu pas du tout.

- Mère. Mère... Mère ! Mère !!!!

Le "mère" était le nom qu'elle donnait à Alice, sa mère. Elle ne l'appelait jamais "maman" ou "Alice". Elle l'appelait mère. En réalité, comme Gwen n'avait jamais connu sa mère, elle n'avait pas de liens spéciaux avec cette femme. C'était une photo sur la cheminée, un lit vide, un fauteuil froid, une télé éteinte, une pièce dans le noir. Il y avait toujours eu un vide dans le coeur de la fillette. Lorsque Gwen avait eu trois ans, elle était tombée un trou et y avait passé la nuit. Elle n'étais plus vraiment la même en ressortant. Petite fille timide et peu sure d'elle, elle était devenue arrogante, pleine de vie et son égaux avait doublé de volume. Elle se souvenait qu'en primaire, les filles n'arrivaient pas à la supporter parce qu'elles étaient jalouses. Pourtant, Gwen n'était arrogante qu'en certaines occasions (par exemple quand on lui portait sur les nerfs) qui étaient plutôt rares. Elle était très sympathique en réalité et ne cherchait que l'amitié. Mais on lui avait tourné le dos. Du coup, Gwen avait cherché du réconfort auprès de ses amis garçons et elle avait été plutôt bien récompensée. Elle affichait en permanence un immense sourire avec eux et grandir dans un milieu masculin avait été super. Elle était très féminine, riait et se trouvait être assez sociale pour parler à n'importe qui. Elle aimait charmer et s'amuser avec les hommes et elle adorait aussi qu'on lui susurre des mots d'amour à l'oreille. L'amour. La seule chose qu'elle voulait mais que personne n'avait jamais voulu lui donner. Mis à part sa mère. Sa mère l'aimait, elle s'en étais persuadée petit à petit. Ses sœurs aînées ne l'aimait pas du tout et encore une fois, elle trouvait le réconfort dans les bras de son grand frère. Petit à petit, la blessure sanglante de son coeur se réparait. Petit à petit elle se sentait mieux, petit à petit, elle se sentait revivre.

- Tu ne dois aimer que moi !

- Trop jalouse ! dit-elle en riant.

Son rire cristallin qui résonnait dans la pièce. On aurait dit une pluie de diamant qui tintaient. C'était agréable à entendre et ça chantait. Un son pur et doux. C'était son rire. Elle n'avait pas toujours été jalouse. Avant, parce que oui, aujourd'hui, elle pouvait dire "avant". Avant ci, avant ça. Il lui fallait d'ailleurs un nouvel évènement. Comme une tempête après laquelle elle aurait pu dire "avant la tempête !".
Enfin bref. Avant donc, elle n'avait jamais été spécialement jalouse. Elle faisait tourner les gars (elle n'étais jamais sortie avec ses proches amis) comme ses vêtements. Les relations qu'elle avait duraient en tout et pour tout une ou deux semaines et ça s'arrêtait. La charmante rose empoisonnée se laissait très vite. Elle avait probablement brisé le coeur de beaucoup de garçons. Avant, elle n'avait jamais couché avec quelqu'un. Elle ne couchait pas avec quelqu'un avec qui elle restait une semaine. Elle embrassait, se collait à, enlaçait, dormait avec, souriait avec, prenait des photos avec, se faisait traiter de pute par. Seulement, en plus de sa beauté sournoise et aveuglante, Gwen avait deux personnalité bien opposée. Elle pouvait aussi bien être plus douce qu'un petit chaton, vous caresser la joue et vous mordiller l'oreille en disant qu'elle vous aime et faire preuve d'une grande violence avec quelqu'un qui l'avait insulté. Elle avait failli se faire violer une fois. Ses amis garçons l'avait pressée de questions mais elle n'en avait jamais parlé. ça ne l'avait pas choquée le moins du monde, elle avait été sauvée par un garçon et depuis elle sortait avec lui, mais elle n'était pas rassasiée. Le feu qu'elle avait en elle brûlait trop fort. Alors pour le calmer, elle était allée rechercher son "presque-violeur". L'homme s'était retrouvé le lendemain matin, attaché dans la cours du lycée avec des menottes et avec tatoué sur son ventre "je suis un porc versatile et pervers". Lorsque les lycéens étaient arrivés, il avait fallu le hurlement d'une fille et le sourire de Gwen pour faire comprendre à ses amis qu'elle n'était pas étrangère à tout ça.

- Aimes moi...Même si je ne suis pas dans tes bras, je suis là.Je reviendrai...

- Menteur ! Tu n'es pas revenu !

Celui qui avait prononcé ces mots était Léandre. Celui qu'elle avait le plus aimé avec Gaara. Deux garçons complètement différents mais qui lui avait fait connaître des paysages et des sensations qu'elle n'avait jamais soupçonnée. Aussi bien physiquement que moralement. Gaara l'avait faite tourner dans une spirale de sensualité, d'épices et de chaleur tandis que Léandre avait préféré le mystère, le romantisme et la passion. Ils avaient cependant un point similaire : ils étaient amoureux d'elle sans commune mesure. Et elle l'avait été incommensurablement aussi. Aujourd'hui, il ne lui restait que des lettres, des visages sur des photos, des peintures, des épices et du sable. Elle recevait encore des lettres de la part des deux et leurs déclarations enflammées lui faisait monter le rouge aux joues à chaque fois. Elle ne pouvait pas les oublier. Ni l'un ni l'autre et pourtant, elle vivait sans eux et à présent, le rêve l'éloignait d'eux.

- Ne te laisse par submerger par la colère petite soeur...

Elle aimait utiliser ses dons pour faire du mal. Quand elle se battait, elle faisait uniquement des combats à la main ou au couteau (deuxième cas très rare). Cependant, lorsque la colère s'emparait d'elle, Gwen avait du mal à contenir cette explosion de pouvoir qui circulait dans ses veines. C'était grisant, agréable et même presque jouissif. Bien évidemment, ça n'avait rien à voir avec la symbiose de deux êtres. C'était plutôt une manière de ressentir une douleur et une douceur en même temps. Le paradoxe était assez étrange mais c'était tout ainsi que ça se passait. D'ailleurs, elle en sortait invariablement épuisée et dormait souvent plusieurs jours après des explosions de colère particulièrement puissantes. Son esprit légèrement instable n'arrangeait pas les choses. Les filles la traitait comme une pestiférée et les garçons l'aimait mais la plupart pour son corps. Elle aurait pu être une poupée vide, ils l'aurait aimée de la même façon.

Elle regarda son corps. ça y était. Elle brillait de mille feux. Maintenant, elle pouvait laisser son esprit vagabonder dans la pièce sans être sans cesse harcelée par ces reproches anciens. Elle ferma doucement les yeux et se mit à méditer.

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MessageSujet: Re: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur EmptyDim 02 Mai 2010, 20:06

Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur Lvres2db7

L'entrée dans notre antre ne se fait jamais sans dommage. Nos visiteurs ne devraient pas entrer avec tant de désinvolture et comme des harpies jalouses de leur territoire, nous le leur faisons comprendre. Nous sommes des oiseaux cruels qui s'acharnent sur leur victime et nous sommes toutes les douleurs du monde. Toutes les peines que cette femme a créées, toutes ses absurdités, ses incohérences. Comme les autres, je me jette sur elle, le bec en avant, ma voix plus accusatrice que la plus outragée des victimes. J'ai la même voix qu'une femme trompée, la même intonation qu'un ami à qui on a volé, les mêmes inflexions que celles d'un enfant à qui on a promis la lune sans la lui donner. Et puis je hurle, de temps en temps. C'est l'expression pure de mon accusation. Toi qui te tiens au milieu de notre cercle, pourquoi as-tu abandonné? Nous aimons entendre tes réponses, pour mieux fouiller ton âme. Pas pour trouver des pardons. Simplement pour comprendre. Tes mots sont rares, mais chacune de tes pensées nous suffit...
Au fur et à mesure, nos cris se perdent, se font moins sûrs, hésitants, plus faibles. Une à une, on se tait, le noir se perce de ce silence alourdi par nos présences devenues lettres mortes. Après des siècles à voir passer les êtres dans cette salle, nous nous étonnerons toujours de cette naïveté, et de ce mirage que vous nommez espoir...
Les charognes sont rassasiées. Un peu confuse de notre comportement toujours si emporté, le repentir apportant une sorte de honte, je dépose un pieu baiser sur les lèvres de notre victime pardonnée. De mes lèvres tombe un objet qui émet à la rencontre du sol un tintement léger. Sur le sol, à l'endroit présumé de l'impact, un carré de lumière se dessine. Nous sommes condamnées à toujours voir nos visiteurs disparaitre par cette bouche blanche.



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MessageSujet: Re: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur EmptyDim 02 Mai 2010, 20:56

Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur Ange_passe

Gwen sentit un agréable contact sur ses lèvres. Une sensation chaude qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps. Homme ? Femme ? Elle l'ignorait, mais elle sentait que cette présence quasi imperceptible l'avait...pardonnée ? De quoi, elle l'ignorait, cependant cela l'avait réconforté et elle avait moins peur du noir à présent. Tout à coup, un éclair blanc lui éclaboussa le visage et elle se sentit submergée et aspirée dans la lumière. Elle fut aspirée en avant et alla s'écraser dans un liquide transparent. La tête la première, elle était trempée à présent. Elle s'assit. L'eau n'était pas trop haute mais Gwen trouva étrange qu'elle ne dégagea pas une odeur ou une température. Elle semblait inodore et neutre. C'était vraiment trop étrange. Elle baissa les yeux vers son corps pour regarder les dégâts sur ses vêtements et constata qu'une nouvelle fois, ses vêtements avaient changés. Elle adorait ces vêtements en plus ! A croire que la chose qui la faisait passer de pièce en pièce la connaissait par coeur. Elle s'essuya doucement le nez pour chasser les dernières gouttes récalcitrantes. Maintenant, elle portait des vêtements Draï*. Il y avait un corsage bleu décoré d'or et un jupon façonné de la même façon. Elle était drapée d'un kya** et celui-ci lui allait à merveille, découvrant son ventre plat. Elle était bien ici. Ce sentait apaisée et moins en colère que tout à l'heure. Tout à coup, elle sentit une chose étrange se passer. Elle se releva mais elle n'eus pas le temps de dire ouf que la pièce se mit à basculer en avant. Elle tenta de se raccrocher aux galets blancs posés au fond de l'eau mais rien n'y fit. Elle tomba et sa chute ne semblait pas vouloir s'arrêter quand des images vinrent s'écraser contre son visage sans imperfections.


Elle se rappelait. Ses images racontaient sa naissance. Le bébé qu'elle était à l'époque avait été accueilli par des hurlements de joie. Elle était née le jour de la naissance de Oanig Oa, la sainte reine des succubes et sa venue au monde était une aubaine pour la petite communauté que sa famille et leurs amis formaient. Gwen se souvenait que la hiérarchie mise en place dans le clan était absolument horrible et que sa mère faisait partie des nombreuses femelles à ne pas être fécondée par quelqu'un qu'elle aimait mais un incube esclave sexuel choisi par ses sœurs. Par hasard (ou par chance), Gwen était le fruit de l'union d'une succube et d'un incube solitaire qui avait disparu bien avant sa naissance. Sa belle mère l'avait mise au courant mais comment voulez vous faire comprendre à une petite fille de cinq ans qu'elle possède des pouvoirs et que sont père n'est pas le même que les autres ? De plus, la mort de sa mère avait provoqué un rejet de Gwen pour sa famille et mis à part son grand frère, elle avait toujours été seule. Gwen avait vécue tout à fait normalement, entourée par les succubes jusqu'à l'âge de huit ans.


- Et c'est arrivé...souffla la jeune démone.


Et c'était arrivé. Gwen fut de nouveau éclaboussée par une vague de souvenirs. Elle n'aurait jamais voulu revoir cette nuit si affreuse et qui l'avait salie pour toujours. Cette fois là, sa grande sœur avait été particulièrement odieuse avec elle et celle-ci n'avait pas pris garde aux menaces proférées par son frère en continuant à insulter sa petite sœur. Puis tout avait basculé. L'esprit déjà fragile de la fillette avait basculé pour quelques secondes dans l'ivresse et l'horreur. Elle avait mis le feu. Plus exactement, son esprit avait mis le feu. Sa sœur avait pris feu et l'enfant avait pris un plaisir malsain à faire rôtir le corps pourri de cet infâme qui lui avait manqué de respect. Lorsque le corps de sa sœur n'avait plus été qu'un petit tas de cendre, elle s'était évanouie mais le feu avait continué. Son frère avait réussi à sortir mais ses autres sœurs avaient brûlées dans l'incendie. Le lendemain matin, Gwen se réveillait, seule, au milieu des restes de sa maison et les corps brûlés des membres de sa famille. Elle avait tout d'abord été horrifiée et puis bien évidemment la sentence du conseil était tombée : elle avait été bannie. Apparemment, son père biologique lui avait transmis plus que son ADN et Gwen dut subir nombre d'injure en étant chassée de son village. Elle fut recueillie par une famille d'humain et prit toujours garde à dissimuler sa vrai nature. Mais ça ne dura pas.


- C'est à dix ans que j'ai rencontré Gaara. Il était...Il était fantastique...Mais il m'a quittée...


Des cheveux rouges apparurent et Gwen fut transportée par d'étranges sentiments. Les larmes lui montèrent aux yeux et ses glandes lacrymales répandirent leur contenu sur ses vêtements. Elle n'arrivait pas à s'arrêter. Il lui manquait tellement. Elle l'avait rencontré à l'école et il avait fallu beaucoup de temps pour qu'il arrive à l'apprivoiser. Du temps et de la patience. Elle restait arrogante et traînait toujours avec des garçons et lui ne la quittait pas. Il n'était pas un modèle de morale et de sérieux mais c'était comme ça qu'elle l'appréciait. Ils avaient d'abord été amis puis peu à peu, elle était tombée amoureuse de lui. Il lui avait apporté la chaleur et le sucre qu'elle cherchait mais aussi une incroyable sensualité qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. Il lui avait fait découvrir des sensations dévorantes et tout cela avec une passion incommensurable. Il avait été son premier amant et probablement le plus doux avec Léandre. Et puis, il avait été ensorcelé par une autre et...il l'avait quittée. Heureusement pour elle, il était resté son ami.


- Et puis il y a eu toi...Toi que j'aimais tant et qui m'a quitté à ton tour...



Elle avait dix sept ans lorsqu'elle avait rencontré Léandre. A ce moment, elle se promenait et près d'une rivière dans une ville appelée "Drak". Elle revenait d'un long voyage chez son frère qu'elle avait finalement retrouvé et il était là. Lui aussi se trouvait près de cette rivière. il était beau, mystérieux et sensationnel. Ses cheveux blonds, ses yeux bleus et il l'avait littéralement ensorcelée. il avait fallu d'un échange de regard pour qu'ils échangent un baiser. Il dégageait quelques chose d'effrayant et d'inquiétant qui la poussait vers lui et il n'avait d'ailleurs eu aucun mal à lui faire cracher son secret de succube. Elle avait bu ses paroles et il avait bu les siennes avec une torpeur à peine croyable : ils étaient amoureux. Malheureusement il était nomade. Il s'étaient aimés. Pendant deux ans, ils avaient vécus ensemble et avaient partagés plus qu'une tasse de café le matin. Elle n'était jamais tombée enceinte parce qu'ils ne voulaient pas tous les deux mais elle savait qu'il aurait voulu lui laisser un souvenir d'elle. Pourtant elle avait trop peur pour pouvoir avoir un enfant. trop peur d'avoir à l'abandonner comme on avait fait avec elle et trop peur d'être abandonnée après avoir été mis enceinte par lui. Par tous les moyens, il avait tenté de la faire craquer mais ça n'avait servi à rien. Il avait abandonné mais elle savait que l'idée était toujours fichée dans sa tête. Ses baisers, ses caresses, elle n'arrivait pas à les oublier. Et puis il était partit. Mais avant de partir, il lui avait laissé ce quelques chose de lui qu'il voulait depuis longtemps.


- J'ai eu peur au début. Peur que tu me quittes comme eux mais finalement c'est moi qui est en train de te quitter...



Miguel avait dix ans et Léandre lui avait présenté juste avant de partir. Il l'avait adopté. Miguel était un petite gadjo mais il était déjà fort et très mignon. Lorsque Léandre était parti, il lui avait fait promettre de s'en occuper comme si elle était sa mère jusqu'à ce qu'il revienne. Elle avait promis et il était partit. Depuis ce jour, elle avait employé tous les moyens possible pour faire passer ses sentiments à Miguel. Et ses efforts avaient payé. L'enfant l'aimait. Il l'adorait même. Elle l'accompagnait au collège avant d'aller travailler dans la petite supérette en face de chez eux. Ils ne vivaient pas dans le grand luxe mais ils étaient bien et cette vie leur convenait. Parfois, ils s'asseyaient tous les deux sur le balcon de l'appartement. Gwen allumait une cigarette et ils regardaient les étoiles en écoutant de la musique. ça variait entre Jazz, classique et R'N'B, voir rap pour certaines occasions. En fait, ils écoutaient un peu de tout. Mais ces moments là, c'était ces moments précieux que Gwen chérissait. C'était devenu un rituel chez eux. Tous les week end, ils s'asseyaient et regardaient le ciel en espérant que Léandre revienne. Pourtant au fond d'elle, Gwen se sentait incomplète. Elle vivait dans le bonheur alors qu'elle n'était pas comme ça. Elle était une succube ! cependant elle voulait une chose : le bonheur de Miguel. Elle était tiraillée. Elle avait eu vingt et un ans et il venait de fêter ses quatorze ans. il était né en début d'année, elle en fin. ça lui faisait bizarre. Mais ce qui lui avait fait encore plus bizarre, c'était l'apparence d'homme qu'affichait Miguel. Et comme tous humain normal, le pouvoir de succube et la sensualité qu'elle dégageait avait agis sur lui.


- Je ne voulais pas te quitter mais ce baiser...Tu devais t'en douter pourtant !


Il l'avait embrassée la veille du rêve. Et maintenant, elle était ici, loin de lui. Elle sentit les larmes dégouliner une nouvelle fois sur ses yeux. Elle se sentait apaisée. Avoir retrouvé son passé l'avait soulagée. C'était étrange mais elle se sentait beaucoup mieux à présent. La pièce avait repris sa dimension horizontale et Gwen fixait le plafond, un grand sourire peint sur ses lèvres.

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Dernière édition par Gwen Sakia Trys le Lun 03 Mai 2010, 12:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur EmptyDim 02 Mai 2010, 22:58


Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur Coeur2lu8

Voir ces gens revivre leur passé, se souvenir, regretter, vouloir oublier... C'était mon opium. Pire qu'un vampire attendant du sang nouveau, pire qu'un junkie réclamant sa dose. Il me fallait des vies à défleurer, des souvenirs, des enfances malheureuses, des amours contrariés, des proches morts, des combats, des réussites et des échecs. Je m'en contentais, faute de n'avoir une vie qui me soit propre. Je vivais par procuration, j'essayais d'imaginer la douleur ou le bonheur. Des termes tellement lointains pour le passeur que je suis.
Celle-ci avait une flopée de souvenirs a montrer comme tous les autres. Cette pointe de jalousie me taraudait tandis que je revivais avec elle ces sombres tranches de vie. Je savourais ses moments de vie romanesques, mais j'appréciais encore plus de contempler ce visage étrange tiraillé par divers sentiments.
Lorsque tout s'apaisa et que la jeune femme décida de se laisser aller dans le flot de ses souvenirs, je déclenchais la fin, un peu a regrets, comme à chaque Nouveau Départ.

Apparaissant dans une serrure inexistante jusque là, sur le mur, une petite clé blanche apparut. Ma main invisible s'occupe de la tourner. C'est comme avoir placer son coeur de glace au dessus d'une flamme. Je suis satisfait.
Une ouverture apparait et toute l'eau s'y deverse, entrainant la jeune succube...



Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur Clblancheyq8


Et bien voilà, Bienvenue!
Tu peux enfin commencer le rp, en espérant que tu te plairas ici!

Pour trouver des compagnons de rp, tu peux te diriger vers le sujet "Qui cherche trouve" dans l'Espace membres/admins, et faire une demande, ou consulter celles qui y sont déjà. Tu peux également envoyer des MP aux autres joueurs.

Evidemment, la miaou-box et le flood t'attendent a bras ouverts, même si je crois que tu as déjà fait un tour dans le hors-jeu Smile

Pour toute question; tu peux me Mp, ou une des modos!

Bon jeu =D

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MessageSujet: Re: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur EmptyLun 03 Mai 2010, 19:41

Bienvenu a toi dans ce monde plein d'aventure ^^
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MessageSujet: Re: Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur   Poser sa main sur un miroir c'est plonger la main dans un lac d'horreur Empty

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