"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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| There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. | |
| Auteur | Message |
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~¤Centaure¤~
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| Sujet: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Ven 10 Sep 2010, 20:33 | |
| J'avais l'étrange impression de me réveiller d'un rêve du à une drogue. J'avais toujours eu horreur de cela. J'étais réveillée sans arriver à l'être, et surtout dans un lieu que je ne reconnaitrais surement pas lorsque mes yeux daigneraient s'ouvrir. Et par dessus tout, j'avais froid, malgré mon épais pelage.
Malgré la difficulté, mes paupières finirent par s'ouvrir, laissant entrer dans mon esprit une dominante de rouge. Couleur chaude mais qui fini en froid. Le rouge, pour moi, continuera à indiquer la mort. Je me redressais à l'aide de mes bras, laissant pourtant mon corps équin collé sur le sol. Je n'avais pas le courage de guider mes lourds membres.
Mes yeux s'ouvrirent à nouveau, confirmant la prédominance rouge du lieu. Mais indiquant aussi la présence d'un miroir. Me voir dans un état pareil me fit sourire, comme bien souvent. Mes cheveux étaient toujours attachés, mais tellement lâchement que l'énorme boule de nœud brune atteignait le milieu de mon dos. Mon arc était posé dans un coin de la salle circulaire, ainsi que mon épée à deux mains en argent, dont il ne valait mieux pas me voir m'en servir.
Je me levais, me faisant violence. Mes quatre énormes sabots répondirent étonnamment bien au message, et en quelques secondes à peine, j'avais retrouvé mes deux mètres quarante six précis. Ils m'étaient familiers, à présent, et je les supportait aussi bien que tout le reste de mon physique. Mon pelage épais et rouan, ayant le sérieux avantage de se fondre dans tous les paysages. Mes sabots gris noirs, lourds mais particulièrement efficaces. Mes pattes fines mais avec une large ossature, supportant très bien les chocs. Ma queue coupée, agrémentée de deux perles, l'une verte l'autre en bois. Et mon visage endormi, avec deux yeux quasi blancs enfoncés dans leur orbites.
Mes membres étaient engourdis, mais je repris vite le contrôle. Mes lourds sabots résonnaient sur le sol. Je remarquais alors seulement à cet instant les photos qui ornaient les murs. Celles-ci aussi me firent sourire, et que les souvenirs soient bons ou mauvais ils n'étaient que les choses qui m'avaient forgée, et je n'avais aucun dégoût, aucune haine à les regarder. Mes pattes courtaudes de mon enfance, salies par la boue et la pluie. La mort de mon premier arc, passé malencontreusement sous les pattes d'un énorme cousin... La seule chose qui me perturbait, était que ces photos, ou les miroirs, ne tendaient qu'à un but. Me refléter. Et je ne comprenais pas pourquoi. Je me connaissais assez bien moi-même, non ? |
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| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Ven 10 Sep 2010, 21:13 | |
| Ces créatures sont toutes les mêmes. Rien que des bêtes ignorantes et prétentieuses. Certaines prennent une apparence qu'elles espèrent noble, d'autres se montrent sous leur jour animal. Je ne sais si c'est un choix, une sorte de franchise, ou s'il le font par dépit. C'est peut-être une punition divine, de ne pouvoir se masquer. Je ne sais pas si j'ai un peu de sympathie pour cette créature, qui possède ce physique semi-animal. Ah, vraiment... cette chose, chez moi...! En fait, elle me répugne. Ecoeuré, je me force à revêtir son apparence, reflet sans volonté, je mime chacun de ses gestes. Je ne suis pas fait pour avoir mon image propre.
J'observe cette pauvre chose. Du fond du coeur, je la plains. Et je la maudis. Les vivants se trouvent toujours malheureux, ils ont mal, ils ont froid, ils voudraient toujours devenir un esprit pur. Mais ils vivent. Ils ont un corps, ils voyagent. Cette enveloppe est peut-être une prison, mais ils peuvent la déplacer, la modeler, s'en servir. Moi je reste prisonnier et je les envie, au fond. La clé sanglante apparait enfin dans ma main. Mes yeux s'agrandissent sur le visage que je lui ai volé, ce n'est plus vraiment le sien. La mécanique est lancée. Le chuintement est à peine perceptible, un murmure. Les murs semblent se mettre à couler paresseusement. De longues traînées carmins entrèrent en exode. Les rigoles rouges glissaient contre les parois et recouvraient peu à peu les clichés.
Toute chose est appelée à disparaitre. Et alors, vous vous retrouvez aussi impuissant, insignifiant que moi...
Dans ma main la clé devenait elle aussi de plus en plus molle, et elle coulait lentement, goutte après goutte. Le liquide commença à dévorer le miroir comme de l'acide, il le recouvrait d'abord puis la glace semblait s'affaisser sur elle même. Les murs étaient désormais entièrement rouges, oubliant quelques gouttes sombres sur le sol, on ne voyait plus que le bas de mon corps dans le reflet, et dans ma main, la clé s'échappait. Bientôt le fluide vermeil eut fini son oeuvre, dévorant entièrement mon antre. Là où s'était dressé le miroir restait une bouche béante et noire menant à la prochaine étape.[Tout d'abord, soit la bienvenue ici, j'espère que tu te plairas! J'ai vu que tu as bien rempli ton Esquisse, c'est impeccable, par contre à l'occasion il faudra te degoter un avatar. Je sais que ce n'est pas évident pour un centaure, mais à défaut tu peux peut-etre trouver une image en gros plan, qui ne montrerait que le visage ou le buste de ton personnage? Bonne chance en tout cas, et prend ton temps. Pour finir, si tu as besoin d'aide, n'hesite pas à demander! Bon Jeu!] |
| | | ~¤Centaure¤~
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| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Sam 11 Sep 2010, 13:32 | |
| J'étais perturbée. Ou plutôt intriguée, voir même... Curieuse, comme souvent en fait. J'avais rarement peur de certains évènements, j'essayais toujours de savoir pourquoi ils étaient là. Toutes ces images n'avaient apparemment qu'un seul point commun, elles me représentaient. J'essayais de voir si autre chose les rapprochaient, mais de longues coulées de sang recouvrirent mes souvenirs, redonnant à la salle son originelle couleur rouge écarlate. Une porte s'ouvrit au fond de la salle, donnant sur une pièce apparemment dépourvue d'éclairage. Je me dirigeais vers celle-ci, prenant mon grand arc, mon carquois et mon épée au passage.
J'avais à peine quitté la salle rouge que la porte se claqua brusquement, me laissant ainsi dans le noir le plus total. Je pris mon arc et encochais une flèche, plus par habitude que par peur. Le noir n'avait pas grand chose d'effrayant dans cet endroit, vu que tout semblait n'être qu'un rêve, et même si il y avait un quelconque monstre ici... Et ben... En fait, j'aurais l'air conne si il y en avait un.
Une lente et douce voix commença à résonner dans la salle. Elle n'était ni féminine, ni masculine, et pour l'instant, ne s'exprimait pas assez clairement pour que je comprenne ce qu'elle dise. Elle tournoyait dans la pièce, sans pour autant faire un seul bruit avec ses gestes, ni reprendre son souffle. Mon esprit m'indiquait qu'elle n'était pas réelle. Je lâchais la corde, et ma flèche fila. Le son d'un choc ne fut même pas audible tant le son de la voix augmenta de puissance. Pour sur, je comprenais ce qu'elle disait, maintenant ! Mais si elle continuait avec cette force, mes tympans n'allaient pas durer longtemps. Les pauvres.
POURQUOI N'AS-TU RIEN FAIT ?...
Étrangement, elle continuait pourtant à parler sur le même ton, sans s'énerver, ni même accélérer le rythme. Elle parlait juste horriblement fort.
« Vous pourriez diminuer le volume s'il vous plait ?... »
J'adorais, je continuais à être polie alors qu'une chose peut-être aussi dangereuse qu'une harpie hantait la salle. C'était tout moi. Et le pire, c'est que ça me faisait presque rire.
Pourquoi n'as-tu rien fait ?...
Aïe, même question. Délicate, de surcroît. Et que je m'étais déjà posée à moi-même... Et aussi à laquelle je n'avais pas trouvé de réponse qui me convenait, même si j'avais beaucoup de facilités à rire de moi, avouer que j'avais été lâche et stupide et que ça avait peut-être causé la mort de plusieurs personnes n'était pas du même degré. Mais pourtant, tout semblait irréel ici, et j'osais espérer que ma franchise m'épargne un combat avec la harpie. Après tout, il fallait que j'assume.
« Je dirais pas lâcheté et par stupidité. » Et la deuxième fois, c'étaient pour les même raisons ?...
Mais pourquoi et comment est-ce qu'elle savait tout de moi ? Je n'appréciais pas du tout cela. Je n'avais jamais eu de confident(e), j'avais toujours eu horreur d'étaler ma vie devant des gens sachant que mes petits soucis étaient bien peu comparés à d'autres choses... Je testais une méthode, malgré le risque vis-à-vis de la harpie.
« Il n'y a pas eu de deuxième fois. » MENTEUSE !
Ouch, entre le changement de ton et la voix plus forte, j'allais devoir ménager mes tympans ces prochains jours.
Répond.
Hé mais laisse-moi deux secondes toi ! J'eus la forte envie de rétorquer "Votre correspondant n'est pas disponible pour le moment, veuillez laisser un message après le bip sonore. Biiip" mais je me retins. Et me grouillais de trouver une réponse potable et sincère.
« Je voulais laisser une chance au Lycan, qu'il n'a pas saisi, soit dit en passant. » Tu ne te sens pas coupable ?
Ça changeais quoi, au final que je me sente coupable ? Une question de morale, peut-être. Et pourtant, je n'avais pas l'impression d'avoir fait une erreur.
« Non. »
Dernière édition par Wilaine le Lun 13 Sep 2010, 20:22, édité 2 fois |
| | | ¤Admin¤
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| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Dim 12 Sep 2010, 19:27 | |
| [Désolée du temps de réponse tout d'abord, je n'étais pas chez moi ce week-end.
Ensuite, après concertation avec la Team, on trouve que dans ton post tu racontes beaucoup d'évenements, tu parles de certains moments, mais au final, on en apprend très peu sur le caractère de ton personnage, ce qui devrait au contraire être le coeur de ton message. Il faudrait donc que tu rajoutes un peu de matière, histoire qu'on sache vraiment quel caractère à ta petite centaure!
Bon courage et à très bientot!] |
| | | ~*Reine des Abysses*~
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| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Lun 13 Sep 2010, 20:39 | |
| Il est une faim qui n'a pas de satiété. Il est un appétit qui n'appartient pas à l'estomac. Où se niche-t-il? Là où, dans Notre conception, Nous apposons Notre empreinte. Cette marque invisible, comme le citron révélé au feu, s'incendie lors du danger. Il s'agit du goût de la vie, et de son instinct protecteur.
Comme un phare dans la nuit, elle alerte et guide les sens. Les hormones prennent possession du corps, les émotions s'emparent de l'esprit. Si Nous appuyons au bon endroit, le réflexe se déclenche. C'est un coup de pied, ou un cri. C'est Notre expertise, Notre devis.
Mais Nous ne réparons pas. Nous avons effectué la première structure, à vous d'entreprendre les travaux de rénovation. Nous, ne sommes que les outils.
Un tintement métallique retentit. Le noir se dissipe comme de vilains nuages, laissant filtrer une lumière douce. C'est d'elle que semble couler, au loin, un petit ruisseau s'étendant aux pieds du visiteur... |
| | | ~¤Centaure¤~
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| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Mar 14 Sep 2010, 19:13 | |
| La voix s'éteignit totalement. Je restais un temps difficilement définissable dans le noir complet, apparemment seule. Était-ce le moment ou le monstre devait apparaître et me dévorer ? Il semblait que non, vu qu'une ouverture se fit sans bruit à l'endroit ou la voix avait disparu. Une lueur éclatante illumina la pièce vide dans laquelle je me trouvais, et marcher en direction de l'ouverture était au final assez difficile tant la lumière était éblouissante.
Je ne posais pourtant pas un seul sabot dans la pièce lumineuse. Le liquide transparent et potentiellement mortel qui coulait en direction de la salle obscure rendait l'opération trop risquée. Je me postais quelques secondes devant la porte, examinant la salle trop blanche, au final. Tout était "trop" ici, trop rouge, trop noir, trop blanc. Les intermédiaires, vous connaissez ? Sachant en plus que le blanc et le noir purs ne sont pas censés exister vu que ce sont des valeurs et non pas des couleurs, nous en venons à la conclusion que la seule couleur ici présente est le rouge ! Mesdames et messieurs, bienvenue en enfer.
Bref, après quelques minutes d'observation, je vis la source d'eau calme s'écouler doucement depuis le fond de la salle. Rien de bien paniquant, en fait, surtout si l'on ajoute à cela que ce lieu est irréel vu qu'il contient le noir et le blanc et le rouge absolu. Fantastique ! Je pouvais donc m'élancer sans risque dans la salle suivante. Peut-être même que si j'essayais de me noyer, ça ne marcherait pas. Mais bon, si ça marchait quand même... Il ne valait mieux pas tester.
Au final, je trouvais une autre couleur dans cette salle. Le gris. Les jolis petits galets réguliers qui décoraient le sol de ce lieu, étaient d'un gris léger, tirant sur le beige parfois. Quelle progression !... Oui, tout ceci est ironique, vous l'aurez compris. N'empêche que, en les observant de plus près... Ils ont vraiment des couleurs... Étranges. Non, en fait, je me trompe, il changent de couleur ! On dirait presque que les couleurs se déplacent sur différents galets, pour former une scène... Que je connais ! Mais oui ! C'est l'arrivée de cousins lointains, lorsque j'avais six ans ! Ils m'avaient marqués par leur rites différents des nôtres, tout comme leur physique plus fin. Ils venaient d'une autre partie de Rosyan, ou d'une autre île, je ne sais plus...
Un mouvement vif attira mon regard sur ma droite. Je reconnais la scène d'ici. Je n'ai pas envie, mais vraiment pas envie de la voir. Je voyais nettement les coulées d'eau boueuse, moi m'écartant du campement, muette devant l'ampleur du phénomène. Une voix criant dans ma tête « Averti ! » mais mes membres refusant d'obéir, seules mes pattes répondaient à un instinct animal détaché de celui de mon corps humain, s'éloignant le plus rapidement possible d'une mort certaine. Je ne voulais pas voir la suite. Hélas, mes yeux semblaient fixés sur les reflets, répondant à l'appel sournois et pervers du côté humain. Pourquoi mes pattes ne fuyaient-elles pas cette fois-ci ?! Ma question inarticulée s'évanouit au sein même de mon esprit, remplacée par des hurlements de frayeur. Et je voyais mon corps, entre celui de l'enfant et celui de l'adolescent, figé sur un surplomb, regardant le petit monde dans lequel il vivait autrefois être englouti, telle l'Atlantide.
Les larmes coulèrent doucement le long de mes joues, éclaboussant à peine quand elles entrèrent en contact avec l'eau qui coulait entre mes pattes. Ça et là se déroulaient d'autres bribes de ma vie, si peu intenses et tellement inutiles, au final... J'étais dans un état un peu second, secouée et pourtant, je savais que rien ne changerais, que ces images, aussi humiliantes et rageantes soient-elles, n'étaient que la réalité. Les reflets s'interrompirent tous au même instant. Je savais déjà ce qu'ils avaient en tête. Se regrouper et me montrer les deux autres souvenirs sanglants qui hantaient ma mémoire.
Le premier commença par me montrer, galopant à un rythme régulier, trois lapins au côté droit. On n'en voyait que deux, pourtant, sur l'image, mais j'aurais pu raconter cette scène dans le moindre détail, les yeux fermés. Je rentrais au campement que nous avions érigé avec l'un de mes oncles, qui m'avait pris sous son aile après la mort de mes parents pendant la crue. En fait, j'avais d'abord été élevée par les centaures restant de mon clan, mais il avait voulu, quelques années plus tard, approfondir lui-même mon savoir et m'apprendre la morale familiale, même si la sienne en était quelque peu éloignée. Il était tellement pacifiste et alter-mondialiste qu'il en était au point de trouver lui même le moindre de ses repas et de fabriquer ses propres flèches. Je l'avais donc suivi, étonnée, et intriguée. A l'époque du reflet, cela faisait trois ans que j'étais avec mon mentor. Je me vis ralentir le rythme. Instinctivement, je savais que quelque chose était anormal. Pourtant, même mon imagination déjantée n'aurait pu me mettre sur la voie. Il faisait nuit. Le feu s'était éteint, même si les braises rougissaient encore dans le cercle que nous avions prévu à cet effet. Pourtant, contrastant avec le rouge des braises, deux points jaunes luminescents étaient postés à quelques mètres du campement. Du même endroit, provenait un souffle rauque et entrecoupé par des craquements. Un Loup-Garou ingérant le cadavre de mon oncle. Trois craquements. J'avais supporté trois craquements, autant que de griffures sur le museau de l'animal, et j'avais fui. L'image s'effaça.
Une autre suivit aussi rapidement. Elle contenait une nuée d'yeux jaunes, de dents blanches et de babines retroussées. Bien sur, une centaure en leur centre. Moi. Je n'avais pas mon arc. Les Lycanthropes m'avaient réveillée en pleine nuit, quelques lunes après le décès de mon oncle. J'étais retournée dans la hutte qui nous servait d'abri fixe pour l'hiver, mais les loups avaient forcé la porte. J'étais désarmée. Ils étaient huit. Je n'avais pas eu besoin de les voir pour savoir qui était leur chef, et pourquoi il était ici. Trois griffures, il m'avait suivie. Je me voyais reculer, frappant à coup de sabots les loups qui essayaient de se poster derrière moi. Je reculais. Jusqu'à toucher un mur. Un mur contenant une très longue barre froide, en fer. En un clin d'œil, je m'en étais emparée. En un clin d'œil, trois griffures s'étaient approchées de moi. En un clin d'œil, elles se retrouvèrent au sol, détachées de leur corps d'origine. En un clin d'œil, une brèche s'était ouverte. J'avais fui. |
| | | ¤Admin¤
Nombre de messages : 10629 Localisation : ¤ Là où la mer et le ciel se rejoignent, sur l'horizon, là où le Rêve existe encore ¤ Métier/Fonction : ~¤Maître du Jeu¤~ / ~*Conteuse*~
| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Jeu 16 Sep 2010, 18:06 | |
| C'est toujours un déchirement d'infliger cela aux voyageurs. Plus de souffrances que de bonheur apparaissent a la surface… Pourtant, je continue imperturbablement à propulser sur l'onde les fragments de son cœur, de ses entrailles. Et cela est ma seule finalité, je n'existe que dans ce but, je ne me réalise que lorsque j'égrène le chapelet de leur histoire, le reste du temps je ne suis qu'une idée abstraite et avortée. Mais en vérité, j'aurai eu le choix, j'aurai pu tout arrêter, mais la jeune centaure n'aurait jamais pu quitter l'endroit et serait resté prisonnière de cette salle. Il faut donc toujours que je choisisse entre le meurtre et l'assassinat, en espérant faire ce qu'il y a de mieux pour tous ces passants. J'observe avec eux leur passé, leurs souvenirs, discrètement penché au dessus de leurs têtes, j'espére qu'aussi insaisissable qu'il soit, mon souffle puisse leur apporter une once de réconfort. J'ai vu tellement de passés que finalement ces moments de vies n'arrivent plus à m'atteindre. Il n'y a que la tristesse et la joie présentes, enfermées dans cette pièce, qui me touchent encore. La petite clé lumineuse, apparait dans un souffle, file comme un carreau d'arbalète, s'extirpant des flots comme une improbable figure de proue. Elle barre l'air d'un soupir et se fiche dans la poitrine à forme humaine de l'équidé. Déchirant la chair, je pu m'extirper enfin de cette cage, libéré par toutes ces épreuves. Un homme ne devrait jamais voir son cœur à nu. C'est pour cela qu'aucun ne se souvient de cette partie du Rêve.
Fragile bulle, je flotte un instant avant de retomber paresseusement jusqu'à l'onde où j'éclate brutalement. Mon implosion sonne comme une amorce tandis que mon souvenir disparait dans les remous qui ont commencé à agiter l’étendue d’eau. Des vagues venues de nul part se brisent contre les parois blanches de la pièce, des petits tourbillons se forment autour de la jeune femme… L’écume des vagues finit par grignoter les murs, et il semble alors que ceux-ci s’effritent… et, soudain, toute l’eau est comme aspirée vers la brèche qui se forme. Un puissant courant balaye tout, et tandis que l'eau s'enfuit, la jeune créature est entraînée, impuissante, comme si ce fleuve en furie l’emmenait droit vers une cataracte. Maintenant qu'elle a réussi, elle peut tout oublier, tout recommencer.Bienvenuue! |
| | | ~*Reine des Abysses*~
Nombre de messages : 4683 Localisation : *~ là où les corps rencontrent la nuit ~*
| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Jeu 16 Sep 2010, 20:08 | |
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| | | ~¤ Chaton ¤~
Nombre de messages : 2814
| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Jeu 16 Sep 2010, 20:19 | |
| Hé hé hé, bienvenuuuuuuuue toi ! Chui contente, tu as assurée ! |
| | | ~¤Centaure¤~
Nombre de messages : 184 Localisation : La où mes pattes me mènent.
| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Jeu 16 Sep 2010, 20:21 | |
| Merci vous deux Me reste l'avatar mais il avance pas trop en ce moment xD |
| | | ~¤ Chaton ¤~
Nombre de messages : 2814
| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Jeu 16 Sep 2010, 22:46 | |
| Ooooooh t'as changé de couleur !! La claaaaaasse !! Oui hein ben je vais te sruveiller demain en français pour que tu avances !!! |
| | | Invité
| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Ven 17 Sep 2010, 20:14 | |
| Bienvenue, Centaure Aiklandienne =) |
| | | ~¤Centaure¤~
Nombre de messages : 184 Localisation : La où mes pattes me mènent.
| Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. Sam 18 Sep 2010, 13:54 | |
| Je suis toute verte maintenant Merci Eheïwa |
| | | | Sujet: Re: There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. | |
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| | | | There is no way to happiness, happiness is the way. Buddha. | |
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