"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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| Auteur | Message |
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Invité
| Sujet: Areus Stormbreaker Mar 26 Avr 2011, 23:56 | |
| Un réveil pour le moins brutal et aucun souvenir pour l’accompagner. Je ne me souvenais de rien et pourtant, je me rappelais de tout, enfin presque tout. Je m’étais endormi, c’était une réaction normale pour une personne fatigué, et à mon réveil, j’étais là, dans cette salle étrange, cette pièce qui puait le piège grossier. C’était une salle rouge, très lumineuse. Le long des murs, des dizaines de torches éclairaient la pièce, mettant en évidence un chemin noir qui avançait toujours tout droit jusqu’à se perdre dans les ombres. A part les sources de lumières, il n’y avait rien au premier abord, absolument rien. J’étais allongé sur le dos, endolori et épuisé. J’avais l’impression d’avoir été mâchouillé par un monstre géant et recraché impitoyablement. J’avais mal partout et tout mon corps était brisé. Mais, malgré la douleur, je me remis debout, bien décidé à comprendre tout ceci. Lorsque je me relevai, je remarquai une chose tout petite, comme caché. C’était une photo, celle d’un homme enchainé, à genoux devant un autre, plus imposant. Et soudain, la salle changea. Les murs gondolèrent, formant d’immenses bulles qui éclataient dans un bruit sourd. De l’explosion ne résidait qu’une sorte de résine qui collait sur les murs comme de la bave. Et la bave, prenant peu à peu forme, montra diverses images, des photos oubliées, des dessins effacés… La première photo que j’avais vue, celle du condamné, avait disparu au profit d’une autre, celle d’un petit anubite dans son berceau. Il n’était pas entouré de ses parents, il n’était pas heureux, il dormait, une larme à l’œil. Il avait les poils roux et lumineux et ressemblait à un petit chien. Rien ne le différenciait de la bête excepté ce berceau humain. Délaissant la photo, je décidai d’avancer au fil de la salle, je devais sortir d’ici, pas question de moisir dans ce lieu étrange. Au fur et à mesure que j’avançais, diverses images se succédaient sur les murs. Je voyais ainsi diverses images : un moi adolescent, posté comme une bête, la bouche dégoulinante de sang, un moi jeune, une épée à la main, le sourire aux lèvres, agenouillés devant un cadavre affreusement mutilé et enfin un moi enchainé, couverts de plaies sanglantes. A la fin du trajet, je vis une silhouette se rapprocher peu à peu de moi. Je m’arrêtai et empoigna mon arme, prêt à me battre. Je prévins la personne en face de moi de ma présence, me présenta calmement et attendit. Au bout d’un petit moment où la personne en face de moi ne réagit pas, je le reavertis verbalement. Suite à son manque de réaction, j’empoigna mon arme et avança calmement, pas à pas. Mon adversaire faisait de même et pas à pas nous nous approchâmes l’un de l’autre. Lorsque nous fûmes suffisamment prêt, je m’aperçus de mon erreur, celui que je pourchassais, c’était mon reflet. Un miroir, placé contre le mur montrait mon image. C’était l’image d’un anubite à moitié nue, vêtu de jambières et d’un pagne rouge. Sur l’épaule droite, il portait une épaulière en fer. Il avait deux anneaux de fers et un gant à la main droite. Tout son corps était poilu et il ressemblait à un loup-garou avec une tête de chacal. Ses yeux, brillant comme deux braises, lui donnaient l’air légèrement maléfique. Il était assez grand et musclé et de nombreuses plaies recouvraient son corps. Il avait une grande lance qui se finissait en lame de hache. Cet homme, je le reconnaissais, c’était moi. Mon visage avec le même air que je voulais dur, mon corps que j’avais forgé au fil de mes combats, c’était moi que je voyais dans cette classe. L’apparence d’un monstre avec l’esprit d’un gars u peu moins monstrueux. D’un coup de poing, je brisai le miroir qui vola en éclat. Mon poing, des dizaines de débris planté dedans, saignait légèrement. Ayant frappé de mon poing droit, le gant avait absorbé la majorité du coup et je ne sentais donc pas beaucoup de douleur. Lorsque les derniers bouts de débris se brisèrent sur le sol, quelque chose apparut derrière ou plutôt disparu. Le mur qui portait le miroir devint de plus en plus transparent jusqu'à disparaître totalement me laissant ainsi entrevoir ce qui se cachait derrière. Une autre salle, noir celle-ci, s'ouvrait à moi. Décidé à quitter les lieux, je m'y engagea d'un pas sûr.
Dernière édition par Areus le Mer 27 Avr 2011, 20:14, édité 1 fois |
| | | ~*Reine des Abysses*~
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Mer 27 Avr 2011, 19:35 | |
| Il souffre. Ici chaque visiteur est unique, chaque sentiment est différent. L'émotion est toujours là, pénétrant dans nos ombres par leurs contacts avec nous. Nous les voyons, nous les ressentons, nous les effleurons, nous les bousculons. Nous sommes en eux, nous sommes eux. Et lorsqu'ils souffrent, nous aimons ça. Cette sensation de culpabilité, de rage, d'effroi. Ils ne savent pas qui ils sont et se découvrent pour la première fois, comme un chaton devant un miroir. Ça feule, ça griffe, ça fait le dos rond... Mais ce n'est que lui partout. Dans le mur, dans le froid, dans la lumière blanche. Dans sa douleur. Sous un pelage ou des cicatrices nues, une seule chair.
C'est étrange, de se retrouver face à soi. On cherche un coupable. C'est délectable. Il souffre et nous aimons ça. Ce n'est que le début...
Dans un hurlement la bête se reconnaît enfin. Elle capitule. Mais c'est nous qui agitons le drapeau blanc. Suspendu à une clef, nous rayons son reflet qu'il n'a pas daigné regarder. Le miroir crisse à cette attaque et se fendille, il craque, les morceaux se brisent et tombent un à un au sol, dans une mélodies cristalline. Le passage noir se découvre tandis que le petit morceau de fer tombe sur le plateau de verre. (Bienvenue à toi, Nunu Poilu! J'ai lu dans ton esquisse que tu prévoyais de faire d'Areus un banni de son peuple. Sans vouloir te mettre la pression, j'espère que t'as une histoire solide à me présenter pour justifier cela, parce que les Nunu sont plus solidaires qu'un malabar collé à une touffe de cheveux! N'hésite pas à venir m'en parler par mp si tu veux préparer un peu le terrain, si tu as des doutes ou des questions, tout ça... Ah oui et, dernier détail, il n'y a pas de porte visible dans les Salles ^^) |
| | | Invité
| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Jeu 28 Avr 2011, 20:35 | |
| Le chemin que je suivais était noir. En plein milieu d’une salle noir, il devenait vite invisible. Je continuai donc mon périple dans le noir totale. Il n’y avait ni lumière ni son ici. Les seuls choses qui brisaient le silence étaient les gouttes de mon sang qui perlaient sur le sol. Au bout d’un moment, mon pied s’enfonça très légèrement, c’était à peine perceptible. Et là, un immense cri déchira à la fois le silence et mes tympans. Je m’écroulai par terre, laissant tomber mon arme et me couvrant les oreilles. La voix cessa alors, m’offrant un peu de répit. Tout redevenait noir et silencieux. Mais, lorsque je me relevai, une voix enfantine me héla. Je regardai autour de moi, cherchant son origine mais je ne la trouvais pas dans le noir. La voix m’appela à nouveau. Voulant en comprendre l’origine, je lui demandai de se présenter, ou du moins de se montrer. La voix demeura silencieuses un moment avec de se remettre à parler :
-Deux faces d’une même pièce, deux tranchants d’une même lame. Tu cache deux personnes dans un même corps, un démon et un ange, et pourtant, tu n’appartiens à aucun des deux races. -Je suis un anubite, pas un emplumé ni un cornu ! Qui êtes-vous ? Montrez-vous au moins, espèce de lâche !
Tout ceci commençait à m’énerver. Des photos et des miroirs et maintenant une voix mystérieuse qui parlait en énigmes. Je n’étais pas un pigeon céleste, je n’avais pas d’elle dans le dos. Je n’étais pas non plus un rejeton de l’enfer. J’étais un anubite banni, rien de plus, alors pourquoi me disait-elle ça ? C’est alors qu’une autre voix apparut, une voix féminine cette fois-ci. Elle sortit de l’ombre et me parla, d’une voix douce et tranquille. Elle s’exclama :
-Tu es calme et tranquille, préférant le silence aux bruits. Tu es simple et te contentes de peu pour vivre, une couche et un repas te suffise pour continuer ta route. Tu es loyal avec tes alliés mais évite les foules. Tu es un guerrier errant.
Et, continuant sur la même lancée, une voix masculine enchaina :
-Tu es féroce et terrible, sanguinaire et hargneux. Tu te bats jusqu’à une mort sanguinaire sans aucun choix de rédemption. Ceux qui t’offensent subissent ta colère dévastatrice. Tu es une machine sanguinaire, un monstre…
Je compris alors…Tout ça était vrai, j’étais un homme à deux visages. J’avais une face amicale et tranquille et une autre terrifiante et mortel. J’ai toujours été comme ça, je n’ai jamais vraiment changé… Je suis un homme simple, devant me contenter de peu. Je ne peux pas m’attacher à un endroit fixe, je suis un nomade qui ne cesse de voyager. Mais tout ceci ne m’a pas enfermé dans une bulle d’orgueil, d’arrogance et de fierté, au contraire. Cette existence m’avait appris à vivre au jour le jour et à ne rien attendre du lendemain. Pourtant, étrangement, j’aimais la compagnie. Je fuyais la populace, c’est vrai, mais pas le monde. J’avais déjà ouvert mon âme et mon cœur à beaucoup de gens. Il est vrai que je ne supportais pas la misère et que je partageais souvent mon repas avec un nécessiteux comme il est vrai que je ne trahissais personne, du moins pas après ma renaissance. Ce n’étais pas de la pitié, ni de la générosité, je qualifierais ça de compassion. Il était tout aussi vrai que je préférais le silence aux grands bruits. Mais la médaille a toujours eu un revers, et le mien était très sombre. J’étais colérique, très colérique et en plus, belliqueux et sanguinaire. Il est vrai que lorsque je suis en colère, je ne suis qu’une bête sans muselière, prêt à tout pour achever sa cible. Mais c’était des souvenirs aussi noirs que la pièce et je ne les voulais pas. JE les balayai donc et tenta de continuer ma route…
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| | | ~*Reine des Abysses*~
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Jeu 28 Avr 2011, 22:33 | |
| Placenta Bambin Vieillard Cendre Terre Pousse Bourgeon Fleur Fruit Poussière
Nous connaissons ce cheminement.
Car Nous l'avons créé.
Mais tout sentier est Libre. Sillonner ou s'arrêter, déborder, se retourner. Les voies se suivent et ne se ressemblent pas. Les graviers crissent et roulent sur le bas-côté. Les racines écorchent et plissent les rues de la destinée. Et, surtout, ce chemin que Vous suivez, ne se déroule jamais à l'infini dans le même paysage. Tantôt il traîne dans les jungles abondantes. Parfois il s'égare en souterrains. Y avancer est une épreuve.
Chaque pas, une évolution.
Car Nous Vous donnons une matière, et Vous la travaillez. La structure est malléable. L'empreinte de Nos mains se recouvre, disparaît sous les essais. Vous croyez pouvoir faire mieux? Tentez Votre chance! Toute création est unique. Toute oeuvre est instable. Mais toute expérience Nous fascine...
Et Vous êtes là pour ça, petits êtres d'argiles. Vous vivez pour Nous distraire...
Alors, ne Nous croyez pas dupes, Nous Vous avons à l'oeil!
NOUS SAVONS QUI VOUS ETES |
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Ven 29 Avr 2011, 03:09 | |
| Je marchai pendant de longues minutes encore dans le noir. Tout ceci commençait lentement à m’énerver et je ne voulais qu’une seule chose, partir de ces salles. D’abord, des miroirs, ensuite des voix et maintenant, maintenant… rien, absolument rien, du noir total. Et puis, une lumière apparut au loin. Telle une minuscule orbe blanche, la lumière augmenta progressivement. A chacun de mes pas, je la sentais grandir, comme la promesse d’une sortie. Et soudain, je rentrai dans la lumière… C’était apaisant et angoissant à la fois mais heureusement, ca ne dura pas. Après quelques secondes, j’arrivai dans une salle blanche, entièrement blanche. Sur les murs, des dizaines de torches diffusaient une lumière chaleureuse tout aussi blanche. Les murs et les torches étaient flous, comme si un étrange brouillard les recouvrait. Au sol, un filet d’eau, tel une rivière, coulait paisiblement. Ce n’étais ni froid ni chaud mais tiède et assez agréable. Je me mis à marcher, tranquillement, pas à pas, dans cette eau tiède et tranquille, dans ce courant calme et serein qui allait à son rythme. Cela ressemblait à une randonné dans un bois mais cela me convenait. Tout était silencieux et rien ne bougeait, le feu ne crépitait pas, la lumière ne vacillait pas, tout respirait la sérénité. JE suivis donc ce calme liquide jusqu’à un mur. C’était un simple mur et pourtant, il se posait là, fermant la pièce, m’interdisant la sortie. C’était assez vexant. C’est alors que je remarquai quelque chose. L’eau qui clapotait contre le mur formait une sorte d’écume blanchâtre. En me penchant plus sur ce phénomène, je m’aperçus quand faite, elle était plus translucide à cet endroit là et me laissait apercevoir d’étranges signes sur le sol, comme des symboles magiques. C’était d’étranges courbes blanches, certaines étaient effacées de galets blancs. C’est alors que je remarquai quelques choses sur ma droite. Une sorte de reflet dans l’eau ou bien une boule lumineuse moins puissante était apparue et étrangement me captiva. C’est alors que, comme se réveillant après sa convalescence, ma blessure se remit à saigner. Le sang, brisant le calme de l’eau, se répandit en une petite mare écarlate. L’orbe blanc se teinta alors de la couleur terrible. La sphère explosa alors en un millier de fragment et son cœur, un concentré de lumière, inonda la salle. Soudainement, je fus transporté… Je m’écroulai sur le sol d’une simple tente en toile. Me relevant rapidement, je ne pus que reconnaître cet endroit, c’était le lieu où j’étais né. Tout ceci semblait ressortir de mes souvenirs. Une plainte, comme un gémissement, attira mon attention. Il semblait provenir d’un berceau pauvrement vêtu. C’était l’exacte réplique de la seconde photo. Un anubite, ressemblant à une bête endormie, dormait dans un berceau. C’était moi, enfant et déjà orphelin, mon premier pas vers l’exécution. La maison était pauvrement meublée, c’était misérable. Le corps d’un humain, tué par les anubites alors qu’il avait tenté de venger les siens en tuant mes parents et moi, reposait là, le visage mutilé et les membres presque arrachés. Ceux de mes parents avaient été enlevés. Plus tard, on me dira que c’est lui qui avait tué mes géniteurs par folie, comme tous les hommes, et j’en resterais là, jusqu’au jour où j’appris la vérité. Le décor changea alors. C’était une ruelle de mon village. Des gamins jouaient tranquillement avec des dés et pariaient des pierres sur le chiffre qui sortiraient. Moi, j’étais plus loin, assis en tailleur. Je devais avoir trois-quatre ans. Comme je n’avais plus de famille, c’était un homme seul, l’un des proches d’un officier, qui m’avait recueilli. Il n’avait ni femme ni enfant et tacher au mieux de me consacrer du temps. Le plus souvent, je jouais dehors. Dehors, les autres enfants avaient tentés de m’amadouer à leurs jeux et une relation d’amitié aurait pu se former s’ils n’avaient pas appris mon nom. Par peur des représailles de leurs parents, la magnifiques solidarité s’était transformé en crainte, la crainte en terreur, la terreur en fuite et la fuite des autres m’avait isolé. J’étais seul et aucun autre ne m’approchait. Méditant dans mon coin, mon âme vacillait lentement vers la folie. Une autre image apparut alors. J’avais une dizaine d’année et j’étais assis à côté d’un ancien, le père de l’homme qui m’avait recueilli. Tout comme son fils, il était amical et assez franc. Il me racontait d’ancienne histoire et c’était lui qui avait fait office de précepteur, officiellement parce que j’avançais trop vite pour les autres anubites de mon âge. Lors d’une pause à l’éducation, l’ancien me raconta une histoire, la mienne. C’était il y a longtemps, deux anubites s’aimaient d’un amour tendre et décidèrent de se marier. Un jour, un heureux évènement fut annoncé, neuf mois plus tard étaient sensé naître un nouveau représentant de notre race. Mais la future maman fut enlevée par des humains, dans l’unique but de subtiliser des informations pour détruire définitivement les anubites. Guidé par son amour, l’anubite tenta de libérer sa femme mais seul, il se fit enlever à son tour. Mais l’homme est rusé et terrible et il menaça l’anubite de tuer sa belle s’il en faisait pas ce qu’ils voulaient. Forcé à l’action, l’anubite, bien que dégouté par ses propres actions, accomplit des tâches pour les humains. Il ne fit rien de très grave mais fut vite découvert. Il fut enfermé pour trahison, uniquement parce qu’une opération militaire se préparait pour libérer sa belle. L’opération fonctionna à merveille, la belle fut libéré et accoucha d’un beau bébé, moi. Mais la trahison ne fut pas oubliée, juste altéré. Mais la vengeance humaine est terrible et un assassin, se jetant sur mes parents, les tuèrent juste après ma naissance. Il s’arrêta de parler sur ce point. Il respira lentement, me caressa la tête affectueusement et me sourit chaleureusement. Je fis alors le serment devant lui de devenir un héros et de battre les humains qui m’avaient ôtés mes parents. C’est alors que mon père adoptif, accompagné d’un de ses amis, passa devant moi. Il ria d’un bon coup en disant que j’avais tous les chances d’y arriver en m’entrainant dur. Son ami, faisant une plaisanterie de mauvais gout, dit avec le sourire aux lèvres que je risquais pourtant de devenir aussi renégat que mon père, ce qui lui valut une bourrade de la part de mon tuteur. Mais c‘était trop tard, je haïssais déjà cet homme. Je vis alors une autre image, la mienne vers les 18 ans. J’étais en train de m’entrainer à soulever des poids attachés à des chaînes. A force de m’entrainer sans relâche, j’étais devenu plus forts au détriment de mon éducation intellectuelle. Bien que je ne fusse pas une larve intellectuelle, je n’étais pas un génie et je ne m’en approchais pas mais ça, je m’en moquais. Ce que je voulais, c’était me venger de mon « bourreau ». L’image suivante fut lors de mes vingt ans. J’avais pris une arme lors d’un service à la forge, celle dont je me sers encore aujourd’hui. C’était ce jour-là que je passai à l’acte. Ayant plusieurs jours avant repéré la maison, j’y rentrai dedans par la fenêtre. L’homme que je détestais dormait paisiblement et je le tuai pendant son sommeil, d’un coup sec dans le crâne, sans hésitation. L’apparition suivante correspondait à la photo suivante. J’étais enchainé, des gardes autour de moi. Mon arme était à côté de moi, le sang qui l’a couvrait ayant séché. J’avais été arrêté dès que j’étais sorti de la demeure et les anubites du clan avaient demandé ma peine de mort. Seulement le chef de clan Khéty et mon père adoptif s’y était opposé. Khéty me demanda de me révéler et prononça une sentence qu’il pensait juste, un bannissement temporel de deux ans. Le village entier m’accompagna à l’extérieur. Moi, devenu boule de fureur, ne reconnaissant même plus mon tuteur, je tentais de briser mes liens inutilement. Un garde les coupa alors et me libéra de l’étreinte. Khéty parla alors solennellement, gravant mon bannissement. Toute personne qui me verrait avant deux ans avait le droit, ou plutôt le devoir bien que Khéty ne le précisa pas, de me tuer. Enervé par tout cela, je saisis mon arme, frappa le chef de clan qui esquiva rapidement et m’enfuit alors, blessant au passage mon père adoptif. Après une course effréné et lorsque je fus sûr que personne ne me suivait, je m’arrêtai alors. C’était au bord d’une cascade et j’en profitai pour me laver un peu, j’avais les poils qui collaient à cause du sang. C’est alors que je vis mon reflet, celui d’une bête assoiffé de sang. Je lâchai un cri de douleur et, à bout de souffle, je m’écroulai dans l’eau. L’image suivante fut la dernière. Si j’avais survécu à l’épreuve précédente de la noyade, mon âme et mon esprit avaient été lavé, j’en avais acquis la certitude. J’étais toujours un banni aux mains rouges mais au moins, ma voie n’était pas celle de la folie. La dernière image était celle d’un anubite sur les routes, son arme sur son épaule, l’air serein. Et tout redevint normal, si se trouver dans une salle blanche fermé est normal. J’étais là, encore bien vivant, mes souvenirs ne m’envahissant plus. Et pourtant, je mourrais avec, je le savais. Mais tout ceci ne me faisait pas peur, je n’étais plus un démon, enfin moins qu’avant du moins.
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 01:26 | |
| Rude est la tâche de la rétrospection. Douloureuses ont été les premières étapes. Dans Notre infini, Nous concédons un bref instant de repos. Dans la clarté du firmament, dans la quiétude des eaux tièdes, tel un foetus à l'abri du ventre protecteur de sa mère. Nous sommes une femme enceinte, Nous sommes le cordon, Nous sommes le placenta. Nous le nourrissons, Nous le protégeons et le faisons grandir.
Nous le berçons en Notre sein.
Mais alors les souvenirs se peignent, des aquarelles s'étirent sur l'onde et dansent. Les images pénètrent un coeur encore aveugle. En Notre ventre il bouge, se débat encore. Ce sont des scènes violentes, c'est un passé difficile. Il se tortille et Nous pare de coups, Nous adorons ça. Il a mal, il s'extirpe puis s'emmêle à son cordon. Mais Nos mains l'empêchent à ce geste désemparé. Nous le retenons face à face avec lui-même. Il faut qu'il se regarde, il faut qu'il s'accepte à présent, avant de renaître en Nous.
Nous le tenons en Notre main.
Il voit. Il sent. Il ne pleure plus, notre enfant... Balayés les tableaux sanglants, ne reste que lui maintenant. Son coeur, sa vie peut lui être rendue. Il est prêt. Dans Notre soupir naît la clef, immaculée, ouvrant la porte à sa nouvelle existence. Nous n'aurons plus besoin de lui tenir la main, il marchera fier. Mais Nous pourrons veiller sur lui, toujours. Car Nous adorons ça.... Bienvenue Officiellement, Areus! Nous sommes heureux de compter un nouvel Anubite parmi nous (surtout moi ).
Tu peux ici chercher et trouver des compagnons de rp. Là c'est pour créer ton Miroir, une partie du forum dans laquelle tu vas pouvoir regrouper/résumer des informations sur ton personnage, enrichir de textes solo, répertorier tes aventures...
Tu as déjà trouvé la chatbox alors j'imagine que tu sauras pister le chemin du flood.
Bon séjour sur l'Archipel! |
| | | ¤Admin¤
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 12:11 | |
| Hey, sois le bienvenue sur l'archipel! J'espère que tu te plairas parmi nous!
Je t'ai ajouté au groupe des anubites, j'ai mis ton ptit logo, je crois que tout est bon... Amuse toi ♥ |
| | | Invité
| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 13:19 | |
| Et bien, merci, je sens que je vais poster à fond sur ce forum. Après tout, c'est pour ça que je suis venu |
| | | ¤Admin¤
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 15:06 | |
| Je compte sur toi! Ah oui alors par contre, je sais pas comment j'ai fait pour passer à côté, mais il faudrait que tu change/redimensionne l'image de ta signature. En effet, comme c'est noté dans le règlement, les signatures ne doivent pas dépasser 250px de haut et 600 de large. |
| | | Invité
| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 15:17 | |
| Modification faite, désolé pour l'erreur, j'avais complètement oublié ce détail. Ca convient comme ceci? |
| | | ¤Admin¤
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 16:11 | |
| C'est pas grave, ça arrive à tout le monde d'oublier t'inquiète
Et ton image fait 264 de hauteur =p M'enfin je vais pas chipoter, c'est pas dramatique, mais à l'occaz... |
| | | Invité
| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 19:31 | |
| Encore plus petit, là, je crois que c'est bon. Il est dans les limites? |
| | | ¤Admin¤
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| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Sam 30 Avr 2011, 20:07 | |
| Mon pauvre x'D Oui c'est bon, et même largement, tu avais de la marge! Merci de ta bonne volonté en tout cas |
| | | =Aïkologue=
Nombre de messages : 2326 Localisation : Lan Rei Ouest Métier/Fonction : Conteuse // Floodeuse Ceinture Orange // Juré du Tournoi
| Sujet: Re: Areus Stormbreaker Dim 01 Mai 2011, 13:02 | |
| ( En même temps, un Anubite ça a des liens avec le chien, normal qu'il soit obéissant <3 )
Je plaisaaante !
Bienvenue à toi, contente que tu ait choisi cette noble race, et bon jeu sur nos Terres =D |
| | | | Sujet: Re: Areus Stormbreaker | |
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