Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Zak'O

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Zak'O
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MessageSujet: Zak'O   Zak'O EmptyDim 17 Avr 2011, 13:38

Spoiler:

Sursaut !
J'inspire à fond alors que mon coeur bat la chamade, incapable de se concentrer sur le même rythme plus de quelques coups... J'ai la tête qui tourne encore. Les dernières ombres de mon cauchemar nébuleux semblent s'effilocher pour de bon. Toujours le même. Les flammes avides ont dévoré mes souvenirs. Des brumes de mon passé ne surgissent que ces sensations d'étouffement et de désespoir. Longtemps que j'ai tiré un trait sur tout ça, je ne veux pas savoir. Rien à foutre de mon passé.
J'ouvre enfin les yeux.
Merde.
Cette fois c'est sûr, j'ai dû faire un truc pas bien dans une vie antérieur.

Je ne distingue rien de précis. Le flou habituel à vrai dire. Mais c'est pas vraiment ça le souci. Les lueurs mouvantes aux reflets incandescents, tout autour, voilà ce qui ne va pas. La peur-panique s'empare de moi. Pourquoi toujours ces flammes ! Je hais le feu et sa faim dévorante. Mais qu'est ce que je fous ici...
Je tends l'oreille. Rien. Le silence, pesant, indifférent. Pas le moindre échos.
Pas de sortie non plus. J'ai horreur les salles sans sortie. Les barreaux, les murs, tout. Trop de temps passé dans des geôles puantes. J'aime la caresse du vent sur mon visage et l'immobilité de cet endroit me terrifie. J'ai froid. Un frisson secoue mon corps entier mais je sens la sueur glacée qui dégouline le long de mon échine, s'infiltrant dans le pelage noir qui recouvre mes épaules et le haut de mon dos.
Et cet affreux battement qui tambourine sous ma peau.
Je sens une douleur lancinante sous ma paume gauche, appuyée sur le sol. Je déteste avoir mal.
Je me redresse, pour faire jouer mes mains devant moi. Un gravillon se détache et disparaît dans le sol. Mes doigts fins virevoltent avec agilité et précision et je sens le sang qui afflue dans les veines, chargé de vie. Je suis plutôt habile de mes paluches et celles-ci aurait presque put être humaine sans ses griffes noires à la place des ongles... Je touche mes lèvres, fines et quasiment inexistantes et mes doigts remontent sur mon museau recouvert d'un très fin duvet clair, explorant ce visage qui me vaut tant de persécutions. Je caresse mes oreilles effilées et agitées de petit tremblements. Ma longue chevelure, noire, épaisse et emmêlée suffit généralement à masquer leur mouvement incessants, toujours à l'affût du moindre son. Et en ce moment elles ne perçoivent rien d'autre que le crissement léger produit par ma main sur les minuscules poils rêches de ma figure. Je sens le moindre poil de ma fourrure. Sombre et assez épaisse sur le dos, elle s'éclaircit sur les bras pour ne devenir plus qu'un simple duvet sur le visage et le ventre. Par endroits, le pelage laisse place à la peau nue dessinant d'étranges courbes sinueuses sur tout mon corps. J'avais toujours eu ces marques. Enfin je crois. Tout au moins j'en avais toujours eu le souvenir. J'ai pas la moindre idée de leur origine, pas plus que de la mienne. Je sais juste que je suis pas humain, ça au moins c'est sûr.
Alors je me lève. Mon angoisse sourde s'estompe un peu pour laisser ma curiosité naturelle prendre le dessus. Je me redécouvre, étonné. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de me questionner sur moi-même. Qui je suis ? Aucune idée, et à vrai dire peu m'importe. Je veux juste vivre libre.
D'un geste vif je saisit le petit instrument étrange qui pendouille à mon cou au bout d'une cordelette. Ma seule richesse.
Avec cette flûte j'existe autrement. Quand je joue, personnes ne remarque ma longue queue ondulante, ou mes pupilles de chat. On me regarde avec les oreilles et on m'écoute avec le coeur. Dans ces moments d'extase, la mélodie qui s'échappe de l'étrange et minuscule instrument ne fait plus qu'une avec moi. Je suis une succession de rythmes et de résonances, et j'emplis le monde de mes vibrations, ivre de liberté.

Soudain un frôlement infime. Je bondis, détente fulgurante, retrouvant instantanément mon allure habituelle, souple et déliée. Mais ici il n'y a pas d'échappatoire. J'écoute attentivement, bien campé sur mes quatre appuis et prêts à esquiver. Esquiver quoi, je ne sais pas. Peu importe, mes griffes sont prêtes et un rictus agressif fends mon visage, révélant des canines bien trop longues... Le sang pulse en moi et je sens chacun de mes muscles. Mais c'est quoi ce bordel à la fin ! Ce silence étouffant, et cette sensation pénible d'attente. J'aime pas attendre.
Toujours ce flou tout autour. Mes yeux me démangent. Je les frotte vigoureusement avec mon poing fermé, geste réflexe devenue inconscient pour tenter de déchirer ce voile brumeux qui m'empêche de voir. Pour moi le monde est fait de sons. Et d'ombres éphémères et changeante.
Mais cette cécité ne m'handicapes que rarement.
Le silence me terrifie bien plus que les ténèbres. J'entend l'air filtré par ma gorge quand je respire. Lourd et pesant, immobile. Puis un murmure s'élève, d'abord prudent et de plus en plus perceptible. Alors, venant du fond de ma conscience, un tourbillons de sensations m'emporte et me noie. Cacophonie de souvenirs et symphonie d'impressions. Je perd prise sur le fil de mes pensées.
Ephémère réminiscences, une multitudes de scènes de ma vie se rappellent à moi. Brouhaha de voix, concert de hurlements... Le son cristallin d'une rivière s'écoulant sur un lit de galet ronds. Ces gémissements, ces caresses infimes. Deux corps entrelacés, un jour d'ivresse merveilleuse. Et le tintement, sinistre, cruel de la trique du geôlier sur les barreaux d'une cellule qui me rappelle à la réalité. Puis ce crépitement. Cet affreux rugissement féroce et impitoyable, et la chaleur insoutenable. Les flammes et ce cri... si lointain. Si triste et désespéré. Qui ?
Non stop ! Je ne veux pas me souvenir. Qu'importe le passé, c'est au présent qu'on agit.

Je reprend brusquement pieds dans le flux chaotique de mes pensés. Plus un bruit. La salle est vide. D'un geste rageur j'essuie mes yeux embués de larmes. Je déteste pleurer...


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyDim 17 Avr 2011, 14:34

Zak'O Regardqs3

Encore un corps à examiner. Tapis derrière le miroir, Nous attendons qu'il s'éveille, prêts à Nous jeter sur sa carcasse comme des vautours. Car Nous ne Nous en lassons pas.

D'abord il y a l'odeur... Sur les chairs s'exaltent les parfums de la vie, Nous retrouvons la route de Notre invité parmi les fleurs de son île en le respirant. Quelles forêts a-t-il croisé? Touche-t-il au cuir, au bois, trouvons-Nous un arôme de vernis dans cette petite note piquante?

Ensuite, le toucher. Pas trop, juste un effleurement. Comme un fichu de soie aurait glissé sur la peau, Nous testons sa douceur. Rude et tannée par le travail, comme Nous l'aimons, ou plus souple et agréable comme chez le rêveur. Sans omettre les cheveux, fin ou emmêlés, bouclés, aux effluves fruitées ou sauvages. Nous aimons à Nous entrelacer dans les mèches, tels l'ombre d'un ruban, pour taquiner le voyageur de son allure négligée.

Quand la coiffure ne ressemble plus qu'à un épais buisson de ronce, Nous descendons coller Notre oreille à son coeur. Le battement sourd, et apaisant. Toum... Ta! Toum... Ta! Nous le reprenons en choeur...

Et enfin, enfin! Surpris par Nos voix, il s'éveille. Alors l'enveloppe charnelle prend vie, et Nous voyons. Dans une étreinte muette, Nous lui donnons la clef pour continuer. Le rouge se fait noir...



Zak'O Clrouge2ch7



[Ne t'en fais pas, tant que tu fais ce qui est demandé dans chaque salle (à savoir ici, decrire le physique de ton perso), y a pas de soucis. Sans compter que tu gères très bien ton texte je trouve, en t'adaptant au handicape de ton perso, donc aucun soucis. J'ai hate de voir l'histoire de ce perso, il peut y avoir des choses interessantes à faire =)

Au passage, n'oublie pas de remplir ton Esquisse, dans le profil, quand tu auras le temps. Rien d'urgent, et ça prend cinq minutes à faire, je prefère te le signaler Wink

Bonne continuation!]

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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyLun 18 Avr 2011, 00:00

Soudain je sens une caresse timide. L'impassibilité de la pièce est rompue et je sens le sol qui s'évapore sous mes pattes tandis que la lueur rougeoyante s'évanouit peu à peu pour laisser place aux ombres. Etrange sensation de mouvement immobile. J'ai l'impression de me déplacer dans le vide absolu sans repères d'aucune sorte. Que je bouge ou non ne fait aucune différence. Comme si quoi que je tente, rien n'aurait d'incidence sur ce qui va m'arriver. Derrière moi, ou devant, dessous, dedans je sais pas, la lueur rouge finit par s'éteindre complètement, mais la brise elle semble augmenter.
Je frissonne.
Bon, et maintenant ?


Maintenant tu es là...

Je tressaille. Un murmure à peine audible. Comme un souffle. Je débloque, cette fois c'est sûr. A vrai dire je m'en doutais un peu tout à l'heure mais bon dans le doute j'ai fais comme si de rien était. Mais là pour le coup c'est certain : Je suis devenu fou.

Fou ?

Complètement même... mais ça ne date pas d'hier. C'est effrayant comme un rien peut bouleverser une vie. Causes et conséquences n'existent pas, c'est l'acte lui-même qui importe. Et j'ai agit sur un coup de tête, comme toujours. Et j'ai préféré oublier. On distilles des tas de boisson particulièrement efficace pour ça, partout dans le monde. Pour noyer l'esprit dans un doux brouillard, et ne plus se poser de questions... Au fond tout le monde cherche à fuir quelque chose. Surtout les questions.

Eternelle fuite, l'esprit veux s'évader...

Et alors.

Sans cesse noyé dans les brumes...

Ah n'exagérons rien, ça m'arrive tout de même d'être sobre ! J'ai pas picolé une seul goutte d'alcool depuis au moins... Depuis hier.
Embrumé... oui peut-être.
Au moins je ne me soucis de rien. Je prends les choses comme elles arrivent et j'agis à l'instinct. Ca a toujours fonctionné jusqu'ici. Mais dans le fond, une seul chose m'apaise vraiment. Je touche ma petite flûte (EDIT=Je touche la petite flûte pendue à mon cou). Quand je joue, mon esprit s'évade totalement, sans aucune entraves. Bel et bien affranchi.
Les souvenirs arrivent alors comme une tempête.
La danse, la musique et cette ravissante bateleuse. Le crépitement chaleureux du feu, cette fois. La senteur de résine de pin venant des rondins se consument sur le feu de camp. Ouverture des sens. Les percussions grave faisait vibrer la terre elle même. La pluie d'accords cascadant du luth venait s'entremêler au rythme profond des tambours créant une mélodie puissante. J'accompagnait parfois de quelques envolée enjouées sur ma flûte. Nuit d'ivresse et de tendresse. De partage aussi. Souvenirs...
J'ai soif.
Les sons s'évanouissent alors. Je reprends conscience de l'endroit où je me trouve, comme au sortir d'un rêve. Pas de souffle mystérieux. Tant mieux, je commence à en avoir par dessus les oreilles des gens qui croient tout savoir... Ceux qui sont persuadés qu'ils agissent pour mon bien. Persuadés qu'ils savent mieux que moi qui je suis.


Et qui est tu ?

Je sursaute.
Le souffle s'intensifie. Je le sens qui soulève ma fourrure, qui frôle ma peau. Comme s'il s'insinuait en moi, se mélangeait même, mettant à nu mes souvenir les plus intimes.


Elle est morte...

Oublier. Je ne veux plus y penser. Je veux sortir !

Vagabond du temps... tu erre sans but.

J'ai pas besoin de but. Il me suffit de vivre.

Alors laisse moi vivre !

J'ai hurlé la dernière phrase. Et je bondis sur mes pattes en rugissant de dépit et de rage.


Dernière édition par Zak'O le Mar 26 Avr 2011, 21:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyLun 18 Avr 2011, 10:13

Zak'O Lvresfh2

Encore un cerveau à autopsier. Dans l'obscurité, Nous sortons les outils. Lame de dix, gants, compresse, sarrau, pic à glace, tronçonneuse, tulipe... Qu'importe, tout n'est que virtuel.

D'abord, la peur. Nous ouvrons avec violence, et l'attrapons en surface, et déroulons l'ombre du fil de sa vie. Elle est parfois si longue... Enroulée autour du reste, comme pour le protéger, comme un cocon.

Ensuite, les colères. Petites masses sombres, tumeurs anarchiques, suçant la moelle çà et là. Nous pouvons les mesurer, Nous pouvons les peser. Elles sont plus ou moins foncées, plus ou moins denses. Leurs métastases s'infiltrent jusqu'aux viscères. Nous les analysons, et les déposons.

Quand Nous ne voyons plus que du clair, Nous attaquons les bons sentiments. Vastes circuits chaotiques, courts-circuits, si cuits que ce n'est même plus comestible...

Et enfin, Nous retrouvons Notre empreinte, nichée tout au fond. C'est à elle que Nous confions la clef. Conduis-Nous dans la lumière...


Zak'O Clnoireyv6

[La salle noire n'est pas évidente, et même si tu nous parles du caractère de ton personnage, je pense qu'il y a un tas d'autres choses que tu aurais pu nous dire. Cependant, je te valide, mais au fil de l'histoire, n'hésite pas à insister et à montrer des traits que tu ne nous as pas tellement montré ici Wink ]
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMar 19 Avr 2011, 15:05

Spoiler:


L'echo de mon cri se meurt.
Rien.
Délicatement, comme s'il déposait un linceul sur mes pensées, le souffle étrange semble se retirer. Je le sens qui reflue tout autour, happé par l'indifférence des ténèbres environnantes. Une vague de colère déferle sur moi. Sortir, je veux sentir la caresse de l'air sur mon museau. Ecouter le vent faire danser les feuilles des arbres. Goûter la chaleur d'un feu de camp... Allons ! On se reprends mon bonhomme. Inutile de paniquer. Quand un problème a une solution, pas la peine de s'en faire. Et si aucune solution n'existe, alors autant pas s'inquiéter non plus. Si je suis vraiment prisonnier ici, il existe forcément une sortie. On peut toujours s'échapper. C'est même ma spécialité. L'esquive.
Alors je porte la flûte à mes lèvres. Et je déchire le voile du silence. Quelques notes lentes mais clair. Le sifflement étouffé de l'instrument, comme un soupir, s'élève doucement. Tel une voix chaleureuse réchauffant mon âme. Une série de sons rapides et saccadés. Je me libère des chaînes du mutisme. Les mélodies se suivent, narguant le froid et se riant du néant, dessinant des arabesques de sonorités aux accents puissants. Ici je tisse dans l'air l'esquisse d'un monde parfait, celui de l'harmonie musicale. Et mon esprit s'égare.

Je me laisse envahir par ce sentiment de plénitude. Douce étreinte. Une brise tiède me caresse les pattes, s'enroulant autour de mes chevilles avec volupté. Tout est calme et sérénité. Pas joyeux. Ni triste. Juste en paix.
Puis mes oreilles s'agitent. C'est d'abord diffus, lointain, mais rapidement j'entends comme un murmure. On dirait comme le bruissement de feuilles mortes taquinées par le vent. Etrange. Le chuchotement augmente, jusqu'à se muer en un doux clapotis.
Les souffle s'accélère alors le long de mes mollets, se frayant un passage jusqu'à ma peau. Je me sens léger, emporté par le courant... d'eau ! Ha. Dégoutant. J'en ai plein les poils, quel horreur. Soudain quelque chose heurte mon pied, doucement. Je tâte. Un galet, rond et lisse. Plongeant les mains autour de moi, je découvre qu'ils sont une multitude, délicatement brassés par l'étrange rivière.
Alors que je frôle l'une des petites pierres, polie par le temps, je la sens qui s'évapore à mon contact. Vertige. Je plonge dans les tourbillons du temps. D'abord les cris. Hystériques et cruels. Acculé face à un mur trop haut, pris au piège dans une ruelle sordide je me tourne pour faire face. Ils sont trois, je le sais. J'entends leurs respirations haletantes. Dans un instant ce s'ra la curée. Et tout ça pour un misérable repas, froid que j'avais oublié de payer... Et encore, les boulettes de viandes étaient avariées ! Bon peut-être aussi m'en voulaient-ils pour le tonnelet de bière que j'avais vidé pour faire couler la tambouille. Fallait au moins ça pour réussir à avaler ce truc infect. Et y avait aussi cette fille. Mais comment j'pouvais me douter que la ravissante musicienne avec qui j'avais passé la nuit était en fait la fille du baron du crime local ?
Les trois brutes se rapprochent, déjà avides de sang. Je n'ai pas peur. Pas encore. Dans l'action, l'esprit se coupe de toute émotion parasite, imperméable à la frayeur. Réflexe de survie élémentaire. L'alcool qui courre dans mes veine, se mêlant à mon sang ajoute cette sensation si particulière de toute puissance. Une sorte d'euphorie inquiétante s'empare de moi. J'avais déjà vécu ça tant de fois... Je me penche en avant. Un bruit étouffé sur la droite... Roulade et j'esquive. Le coup de matraque passe loin au dessus de ma tête et je me redresse vivement en tendant les griffes. Je bloque un second coup et j'enfonce mes griffes dans la gorge du soudard. Instant d'horreur quand j'arrache sa glotte. Je sens sa peur qui s'évanouit rapidement pour laisser place à la mort. D'abord interdits par la vitesse de ma réaction, les deux autres se jettent ensuite sur moi avec un cri de rage.
Si mes yeux ne me sont d'aucune utilité je perçois en revanche le moindre frôlement, chaque froissement produit par leurs vêtements, leurs mouvements. A quatre pattes, je plonge, évite une lame et me relève. Pirouette et je passe sur les mains pour balancer mes deux pattes arrières dans la face de l'un des types. Je ne me fatigue presque pas, utilisant tour à tour mes quatre appuis pour bondir et rebondir, enchaînant les cabrioles avec une souplesse toute féline, équilibré par ma longue queue ondulante. Je me permet un sourire découvrant mes canines anormalement pointues. J'ai fait de l'esquive un art.
En un instant je parviens à me trouver du bon côté, face à la sortie. Un dernier saut et j'atterris hors de porté de leurs coups. Pas le temps de réfléchir, je courre droit devant. Derrière je les entends fulminer.


"Il va nous filer entre les doigts !"
"Là vite ! Il a disparu par les toits !"

Une fois là-haut je sais que j'ai un bref temps de répit. Je me blotti dans l'ombre d'une cheminée, pour souffler un peu. Puis je repars dans la nuit froide et indifférente. Eternelle fuite... scène familière de ma vie de tout les jours.

Les souvenir s'estompent alors. Autour je perçois à présent une luminosité grandissante. Puis un bref éclat à mes pieds et je sens son odeur. Senteurs sauvage des bois, de la chasse... Non je ne peux pas ! Je veux oublier... S'il vous plaît.


"Zak' arrête de faire le pitre ! Tiens, met ça sur tes yeux."

Je la revois, silhouette floue mais toujours souriante à travers le rideau de larmes. J'éclate de rire en tentant d'éviter ses bras et son etreinte. A l'époque je pouvais encore distinguer quelques détails, c'était il y a si longtemps... Elle me tend une décoction à l'odeur repoussante.

"Ca calmera les irritations et tarira un peu ces larmoiements incessant."

Je ne crois pas avoir déjà vraiment vu. Tout petit déjà un flot constant de larmes inondait mon regard. Petit à petit le voile avait pris de l'épaisseur, jusqu'à me rendre quasiment aveugle. Mais elle avait toujours un remède miracle pour soulager un peu mes yeux des inflammations. Elle connaissait la flore par coeur et piochait dans la nature comme dans une pharmacopée inépuisable. Elle posait sur le monde un regard d'une infinie perspicacité et possédait un savoir remarquable dans tout les domaines... Connaissances interdites. Autrefois je ne savais pas. Mais maintenant j'ai appris. Quand on a une queue, des oreilles pointues et un museau en guise de nez, même s'il reste discret, on ne suis pas les mêmes règles du jeu que le commun des gens. Peines et persécutions au quotidien... Et les larmes toujours. Rhaaa, je déteste pleurer.
Assez !
La vague d'images troubles, voilées finit par se fondre dans la lueur ambiante. Je suis étendu dans le courant appaisant, le laissant effacer ma douleur, porté par l'onde. Puis j'entends ses pas angoissés, sons feutrés sur le sol couvert de mousse. La forêt tout autour bruisse de vie. Je distingue aisément le chant d'un rossignol, et plus loin on entend le murmure de la rivière. J'adorais aller au bord. Pas pour me baigner, j'ai horreur de l'eau. Mais perché sur une branche basse, au dessus du courant, on pouvais avec un peu d'entraînement attraper les poissons délicieux qui bondissaient dans l'écume pour remonter à la source. Mais ce jour là je n'avais aucune envie de pêcher.


"Jamais tu ne dois parler de ça ! Jamais !"

De toute mon enfance, aussi loin que remonte ma mémoire, je ne l'avais jamais entendu hausser le ton. Mais cette fois sa voix était sèche, tendue.

"Tu m'entends ? Zak' ! Arrête de pleurer et écoute ! Personne ne doit savoir. Si on sait d'où nous venons "ils" me tueront et "ils" t'emmèneront, finir ce qu'ils ont commencé."

Elle m'avait alors serré dans ses bras au pelage si doux.

"Oh mon petit chat ! Encore si jeune ! Si maman te voyait, comme elle serait fière ! Allons, va chercher ta flûte et entraîne toi encore un peu. Tu arrive à moduler le son avec ta langue, maintenant ? Ecoute."

Me prenant avec douceur la flûte des mains, la silhouette voilée de celle qui veillait sur moi esquissa quelques mélodies douces, dessinant dans l'air des notes exquises et d'une précision presque douloureuse. Elle m'avait ensuite rendu l'instrument et s'était emparée du lourd tam-tam en bois exotique.

"Aller, joue !"

Plus jamais elle ne m'avais reparler sèchement après ça. Le flot de souvenirs s'accélère, me noyant de bruits et de senteurs.
C'était quelques jours à peine après notre petite altercation. Je jouais à poursuivre les écureuils dans les arbres, absolument pas découragé par les nombreuses chutes dont j'avais déjà fait les frais. Souffle lent, presque inaudible. La tête penchée sur le côté je prête attention aux moindre sons. Un crissement à gauche. Me ramassant alors sur moi même je bondis sur ma proie... pour atterrir droit dans un buisson d'épines noires.
Après m'être extirpé non sans mal et avec moult égratignures du taillis couverts de pics acérés, je prends le temps de me poser. C'est alors qu'un relent âcre, étouffant me prends à la gorge. Perché là-haut je n'avais rien sentis. Mes oreilles frétillent. Ce crépitement sinistre, assourdi et angoissant que je perçois me glace d'effroi.
Soudain pris d'un affreux doute, je me lève d'un bond et fonce vers la caverne. Les fourrés de ronces me labourent la peau mais je m'en fout. La fumée se propage avec lenteur entre les troncs d'arbres, noyant les sens dans une brume d'effluves écoeurantes. Puis la chaleur. Souffle brûlant anesthésiant toute sensation. Je suis face à un rideau de flammes. Devant moi je le sais, c'est l'entrée de la grotte. Mais elle est masquée par le gigantesque brasier allumé face à l'ouverture dans la falaise. Le rugissement féroce de la fournaise empêche d'entendre quoi que ce soit d'autre. Les yeux noyés de souffrances, je courre en tout sens, cherchant un passage. Je hurle. Et je m'entends prononcer son nom, Oh ce nom ! Je ne veux pas me rappeler...


"Zhiiiiiiiii' !"

Mon hurlement est couvert par le grondement de l'incendie. Puis soudain ce cri. Non... s'il vous plaît ! Cet appel insupportable, affreux. Je l'entends, gronder de douleur, mais surtout de rage. Une fureur terrible, au bord de la folie.

"Naaaaaaaan Zhiii' !"

Je vais pour me jeter dans les flammes mais la chaleur intense me repousse sans ménagement. Je sens le goût salé sur mes lèvre, les yeux plus larmoyant que jamais, et ce reflet incandescent qui m'anéantit et me plonge dans une paralysie hagarde. "Ils" ont tué ma Zhi'... Non... J'ai tué ma soeur.

Interrompant brusquement leur flot, les souvenirs s'effacent d'un coup. Prostré, je donne un coup de pied rageur dans les galets immonde, les faisant s'envoler dans une gerbe d'eau, déclenchant alors un véritable foisonnement dans mes pensées, faisant resurgir des instants enfouis depuis longtemps dans ma mémoire.
Le tintement de chope qu'on entrechoque, joyeusement. Le crissement agaçant, mais devenu familier des rats dans les bas-fonds d'une prison. Les caresses si douces de Zhi'. L'ombre de la peur, planant non loin. Et ce vide terrible pendant les semaine qui suivirent l'incendie.
Fuir.

Enfin dans un dernier éclair, la voix ferme de ma soeur, un soir où la voûte céleste étincelait de mille feux :


"Avances. Toujours. Ne te retourne plus jamais sur ton passé..."

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMar 19 Avr 2011, 17:47

[Un petit message pour te signaler que je passe qu'en coup de vent, je suis absente toute la journée et sans doute demain (je pourrais pt passer, mais rien de sûre), donc à moins qu'une de mes camarades du staff passe avant moi et te valide, il va falloir etre un tout petit peu patient, j'espère que ça ira ]
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMar 19 Avr 2011, 20:49

[T'en fais pas y a aucun soucis, chacun à sa vie à vivre !] Very Happy
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMer 20 Avr 2011, 14:00

Zak'O a écrit:


"Jamais tu ne dois parler de ça ! Jamais !"

"Tu m'entends ? Zak' ! Arrête de pleurer et écoute ! Personne ne doit savoir. Si on sait d'où nous venons "ils" me tueront et "ils" t'emmèneront, finir ce qu'ils ont commencé."

Alors, j'aurais besoin que tu me parles un peu plus de ces "ils", et de tout ça. Le truc là c'est que tu nous as fait une selection de passages, mais au final, on ne sait pas comment s'est déroulé sa vie. Ses parents, son enfance, pourquoi ne reste-il que sa soeur?
Après, je comprends que tu veuilles garder du mystère pour devoiler des choses en rp, mais moi et le staff avons besoin de savoir plus precisement, pour être sûres que tu ne sois pas partie sur une idée qui ne fonctionnerait pas.

Donc je te demanderais, comme tu prefères, soit d'éditer ton texte pour rajouter des choses, qu'on sache un peu plus, soit de m'envoyer un MP pour m'expliquer ce qu'il en est.
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMer 20 Avr 2011, 21:08

Zak'O Coeurfs0

Encore une vie à découdre. Des morceaux d'existence à inciser, rincer, tanner et raccommoder au bon endroit. Détisser ce tricot d'histoire, et l'inspecter.

D'abord l'enfance. Broderie détraquée, au points de croix asymétriques, aux modèles difficiles à reproduire. Le tissu est là tâché, souillé, comme si on l'avait délibérément jeté dans la boue.

Ensuite, l'adolescence. Ce n'est plus de la couture, c'est de la balafre! Un amoncellement de fibres nouées à un certain endroit pour contenir une structure, mais Nous ne sommes pas dupes. Nous savons sur quel fil tirer pour libérer les autres... Nous les ré enroulons sur une bobine, celle qui assemblera plus tard le patchwork.

Quand Nous abordons le présent, Nous découvrons un canevas inachevé, piqué de quelques couleurs seulement. Nous aimons à revenir les admirer plus tard, lorsque Nous les accueillons à leur fin...

Enfin, Nous pouvons envisager le futur. Munis de la bobine et de l'étoffe, Nous réunissons le spectre dans l'harmonie. Nous ne le changeons pas, oh, non, il ne s'agit pas de cela. Mais son esprit à présent, est plus clair et plus sûr. Il va pouvoir repartir, et Nous, Nous agitons un mouchoir blanc de paix et d'espoir...


Zak'O Clblancheyq8
[Et voilà, tout me semble bon, on s'est "mis d'accord" par MP, t'hésites pas à me tenir au courant de la moindre évolution, et voila!

Je te souhaite officiellement la bienvenue, et bon Jeu!

Pour le petit guide pratique du parfait nouveau venu, ouvre grand tes quaincailles:

Pour trouver tes premiers partenaires de RP, tu peux évidemment faire tes demandes par MP, en discutant dans le flood des fois, mais tu peux aussi passer par le sujet dédié, ICI

Après, il faudra aussi que tu ailles dans la catégorie des Miroirs, toute récente. Pour l'instant, tu n'as pas encore de sujets ni rien, donc tu n'en verras peut-etre pas encore l'utilité, et tu n'es pas obligé de remplir tout, tout de suite, mais il faudra le faire dès que tu commenceras vraiment à jouer. Les Explications et le Topic de Demande.

Je ne te parlerais pas du flood vu que tu en as déjà trouvé le chemin, par contre tu peux aller visiter la section Qui se cache derrière...?, même si là aussi, t'as déjà trouvé ça tout seule, mais tu peux par exemple y faire ta présentation.

Tu peux aussi participer aux jeux d'écriture que l'on propose =)

Tu sais que si tu as besoin, tu n'as qu'à demander!]


Dernière édition par Ether le Ven 06 Mai 2011, 12:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMer 20 Avr 2011, 21:10

Ah et enjoy, tu es tout rose maintenant What a Face
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyVen 22 Avr 2011, 12:15

Coooooool ! Merci beaucoup Ether du temps que t'a pris et pour tous ces petit truc et raccourcis de fofo ! Nikel.
Et... AAAAAAARGH ! ... je suis tout rose ... héhé
Aller, Peace !
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMar 26 Avr 2011, 13:13

Hahaha !!! Bravo Zak'O ! (aawwwnnnn ça rime ! Very Happy J'ai trouvé un truc là Razz)
Qui moi, en retard ? ^^
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMar 26 Avr 2011, 14:03

En retard, en même temps t'es le seul qui a pris la peine de souhaiter la bienvenue!

JE vous felicite pas, les autres, bande de vilains malpolis!
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MessageSujet: Re: Zak'O   Zak'O EmptyMar 26 Avr 2011, 14:44

Ah y a pas de souci on s'est déjà tous croisés pour la plupart sur le chat ou le flood Wink ! Bon me revoilà pour quelques jours !
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