Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Ezekiel Veitha

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MessageSujet: Ezekiel Veitha   Ezekiel Veitha EmptySam 16 Juil 2011, 23:11

Un air de flûte au rythme désordonné m’extirpa de ma léthargie. Ces notes saccadées m’embrouillaient, un peu comme si je me réveillais après un lendemain de veille. Je gisais là contre le marbre obscur, ne sachant ce qui justifiait ma présence ici. Je parcouru du regard ce nouvel environnement; des murs vermillons, une tapisserie à la mosaïque qui ressemblait à ceux des musées ou de ces maisons de riches était superposé a leur surface, quelques photos ça et là y semblaient accrochées. De ma position, je ne pouvais les distinguer. Le plafond quant à lui était fait de ce même marbre sur lequel je décidai de m’asseoir. Les murs semblaient flotter tant la noirceur du sol et du plafond semblait aspirer toute la lumière de la pièce qui n’émanait que de ces étranges lueurs pâlichonnes incrustées dans les parois elles-mêmes.

Je tentai du mieux que je pus de chasser cette confusion de mon esprit afin de me ressaisir. Je pris appui sur mes paumes et au prix d’un effort notable, je me levai pour confronter cette salle troublante. L’air ambiant était frigide et collant.

Je m’avançai vers l’une des photos accrochées, telle une peinture qui attendait qu’on l’admire, qu’on la critique ou mieux, qu’on la complimente. Je saisis l’une d’elle et vit un homme me tournant le dos avec un trench-coat cramoisi lui arrêtant aux hanches, une ceinture en tissu fermement ajustée. Un vague malaise naquit dans mes entrailles. Cet homme portait la même chose que moi. En tout point.

Je délaissai cette première photographie pour me saisir de la suivante. Cette fois, ce même homme était de face. Sa chevelure blonde lui arrivant aux épaules, il me fixait de son doux regard, un fin sourire trahissant sa bonne volonté. Deux oreilles de félins étaient dressées sur sa tête signifiant qu'il appartenait à cette race, les nékotropes. Sa grandeur moyenne et sa silhouette svelte, mais musclée, témoignaient de son agilité caractéristique. Il était vêtu d’un chandail blanc très simple et d’un pantalon glauque.Juste derrière, on pouvait à peine percevoir cette longue queue au poil court, tout aussi blonds que ses cheveux, qui se fondait derrière ses jambes. À la hauteur de ses genoux, de grandes bottes de style cowboy, une attache de cuir ajustable sur le dessus avec quelques petites boules métalliques à l’endroit des coutures, se terminant par une pointe bien effilée. Sans oublier les deux minuscules dents métalliques qui jaillissaient de son arcade sourcilière et ses boucles d’oreille qui agrandissaient légèrement ses lobes, une mode qui ne cessait de se populariser au sein des gens de son âge.

Il n’y avait aucun doute. C’était bel et bien moi qui étais posé sur ces photos. Pourtant, je ne me souvenais pas du tout de les avoir déjà vues auparavant. Quelqu’un m’avait sûrement photographié à mon insu. Et puis, je ne reconnaissais pas du tout le paysage affiché. Quelque chose clochait. On m’avait emmené ici pour une quelconque raison. L’énervement me gagna lentement et pour en finir le plus tôt possible, je décidai de m’aventurer dans ces couloirs labyrinthiques qui serpentaient dans le néant créé par la luminosité fuyante. L’obscurité, si puissante, me fatiguait la vue. Bientôt, je sentis mes paupières fléchir et j’eus du mal à me guider.

Peu de temps après, j’arrivai dans une pièce circulaire dépourvue de murs; il n’y avait que cet obscur océan oppressant prêt à rugir ou pis encore, à se nourrir de toute mon énergie vitale. Cette pensée me fit chanceler légèrement, répandant le malaise dans chacun de mes membres. J’étais perdu dans un endroit qui m’était totalement inconnu et je ne voyais toujours pas l’ombre d’une sortie. Par contre, il y avait ces miroirs troublants qui donnaient l’impression de flotter. Ils m’encerclaient comme pour m’emprisonner dans une cellule invisible. J’entendis plus fort que jamais cette flûte venue de je ne sais où. Peut-être était-ce seulement l’effet de mon imagination? Elle s’arrêta subitement, me laissant à moi-même devant ces imposantes surfaces réfléchissantes au cadre minutieusement sculpté. Il n’y avait rien d’anormal, jusqu’à ce que je m’approche d’un de ceux-ci.

J’apparus littéralement devant mon double, une parfaite réplique d’Ezekiel, ce jeune homme de vingt ans, encore, sans ambition réelle. Une larme m’effleura ma joue qui me brûla progressivement. Je ne voulais pas repenser à mon lourd passé. Pourtant, me fixer dans cette glace était une défiance à ce que je niais depuis tout ce temps. Je touchai du bout des doigts cette surface qui réfléchissait ce qui me paru être un échec.

J’avais changé. Je le voulais et j’y croyais. Si seulement cette vie pourrait enfin me donner une chance de prouver ce que je valais vraiment. J’avais tant d’expériences à vivre, tant de choses à connaître. Un sentiment de culpabilité me submergea, car je savais que j’étais en grande partie responsable de mon malheur. Ce mal de vivre me rongeait de l’intérieur depuis un bon moment déjà. Tôt ou tard, je devrais m’y confronter.


Dernière édition par Ezekiel Veitha le Dim 17 Juil 2011, 18:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ezekiel Veitha   Ezekiel Veitha EmptyDim 17 Juil 2011, 13:02

[Bonjour à toi Ezekiel, et sois le bienvenue parmi nous!

Alors alors, pour ta première salle, c'est presque bon, mais tu décris peu le corps de ton personnage (est-il grand, petit, maigre, musclé, etc...), mais surtout, c'est un nekothrope, hors tu ne parles d'aucune des caractéristiques félines qu'il doit avoir.

Il faudrait donc que tu modifies ton texte pour ajouter cela, préviens moi quand ça sera fait Smile ]
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MessageSujet: Re: Ezekiel Veitha   Ezekiel Veitha EmptyDim 17 Juil 2011, 18:07

Voilà, je crois que c'est bon maintenant ! Smile
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Isilwen Loendë
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MessageSujet: Re: Ezekiel Veitha   Ezekiel Veitha EmptyDim 17 Juil 2011, 19:17

Ezekiel Veitha Oeilpentacle

Il me dévisageait sans gêne et sans pudeur alors j'en fis de même.
Après avoir longuement parcourue la pièce, découvrant les clichés, ce néko me troua de son regard, il croyait peut-être se percer lui-même à jour. Je le laissais me vaincre sans bouger, sage reflet pacifique et interrogateur. J'aurai sans doute voulu lui soutirer un peu plus de panique.
Comme une dernière mise à l'épreuve pour voir si il était réellement prêt pour la suite, je laissais apparaitre sur son visage, dans le miroir, mes yeux sauvages et brûlés, ceux d'un serpent macabre. Il y avait une sorte de défi et de menace séduisante dans l'apparition de mon regard. Peut-être aurais-je voulu le garder un peu plus, jalousement, m'amuser avec cet étrange personnage? Dans mes yeux fixes sans paupière, une flamme sembla fondre et aussitôt, le feu était partout.
Les photographies s'embrasèrent, la chaleur montait, insoutenable et pourtant épargnant miraculeusement cet hybride félin. Je plaquais ma main contre la paroi de la glace, y appuyant la clé rouge qui commençait à dégouliner, magma de métal en fusion. L'objet rougeoyait comme une braise, un petit soleil qui se serait mis à couler entre mes doigts. Les miroirs commençaient à se gondoler, changeant de teintes comme des tâches d'essence sous le brasier.
Je souriais à ce jeune homme avec provocation et beinveillance, puis je m'embrassais soudain, sans un bruit, mon miroir en cendre et bris de verre, dévoilant un passage menant à une noirceur froide.


Ezekiel Veitha Clrougeno6
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MessageSujet: Re: Ezekiel Veitha   Ezekiel Veitha EmptyLun 18 Juil 2011, 01:08

M’extirpant de mes pensées troubles, j’examinai plus en profondeur mon double. Nous nous dévisageâmes un moment, puis mon souffle coupa. Ce que je vis relevait de la folie. Deux yeux à l’iris allongé rappelant ceux d’un serpent, remplacèrent ceux de mon reflet. Les flammes se répandirent autour de moi, fuyant ce regard diabolique qui me défiait. Bientôt, l’atmosphère devint brûlant à tel point que mes poumons se contractèrent douloureusement, l’oxygène se faisant de plus en plus rare.

Je m’abaissai, essoufflé, la sueur perlant sur mon front. La peur me gagnait, absorbant mes forces qui m’auraient permises de me sortir de cette impasse. Heureusement, mon instinct de survie propre à mon sang Neko prit le dessus, neutralisant mystérieusement cette chaleur étouffante. Je restai sur mes gardes, attendant la suite des évènements. C’est alors que la main de mon sosie se plaqua sur la surface du miroir qui s’assombrit. Il tenait une clé rougeoyante dirigée maintenant vers moi. Le miroir fondit littéralement devant moi, des éclats de verre se répercutant sur le marbre sombre évoquant la nuit.

Un dernier sourire de sa part m’avait redonné un espoir, un regain de vie. Peut-être pourrais-je sortir vivant de ce labyrinthe perdu? Une magnifique porte était apparue derrière le miroir disparu, une serrure sculptée finement en son centre retenait les deux lourdes portes probablement constituée de fer blanc.

Étais-je mis à l’épreuve? Je me surpris à rire, doucement, ressentant une assurance s’emparer de moi. J’aimais les défis et n’en échouais aucun. Jusqu’à présent en tout cas. J’avais cette manie de douter de moi au dernier moment, mais avec le temps j’avais appris à développer cette confiance en moi. J’étais capable de faire face à bon nombre de situations. Il ne s’agissait que de me laisser porter par mes instincts félins qui jusqu’alors ne m’avaient pas trompé. Puis, il y avait cette intuition pour laquelle j’aurais risqué ma vie.

Avec ce nouvel élan de détermination, je m’engageai vers la porte, la déverrouillant grâce à cette charmante clé qui me brûlait désormais la paume. Or, je n’en fis pas attention. Je passai le seuil puis j’entendis le lourd grincement rabattre les portes derrière moi.

Noir total. Il était maintenant impossible pour un être humain de pouvoir distinguer quoique ce fusse. Mon sang Neko réagit à l’obscurité et je sentis mes pupilles se dilater à leur maximum. En temps normal, ma vision s’accentuait dans la noirceur la plus totale. Par contre ici, ce ne devait pas être un lieu comme les autres, car la noirceur était digne de l’abysse. J’étais paradoxalement plus aveugle à mesure que les secondes s’écoulèrent. Je ne pus même pas voir ne serait-ce mes mains. Alors que la panique s’emparait de moi à nouveau, une panoplie de voix se répercutèrent dans cette salle noire, inaudibles. Le vertige me prit. J’empoignai spontanément mon chandail pour me ressaisir.

Les voix se démêlèrent jusqu’en devenir une seule. On s’adressa à moi, d’un ton solennel.
- L’heure de ton jugement est maintenant arrivée, Ezekiel Veitha.
- Mon jugement? Mais de quoi parlez-vous…
- Silence! Ici c’est moi qui pose les questions. Tu seras soumis à l’examen de vérité nécessaire pour que j’épargne ta vie. Si elle en vaut vraiment la peine. À toi de me le prouver.

Chaque battement de mon cœur m’assourdissait et j’entendis à peine les dernières paroles de cette voix venue de l’abysse. Hors de tout doute, une présence oppressante émanait de chacune de ses syllabes, ravivant mon angoisse déjà suffocante. Ce n’était pas un jeu comme il m’avait semblé au premier abord puisque c’était un défi. Je critiquai l’arrogance dont j’avais fait preuve plus tôt. Finalement, j’attirai mon attention sur ce que cette voix avait à me dire.

- Réponds à cette question. Si tu avais à risquer ta vie pour une personne que tu n’as jamais vue ni parlée, le ferais-tu?
- Probablement, oui. J’aime rendre service lorsque je le peux, mais…
- Donne-moi plus d’explications.
- Tout dépendra de la nature de la personne. Si intuitivement je sens qu’elle est bonne, je le ferai. Dans le cas contraire, non.
- Parfait, tu viens de répondre sans le savoir à ma prochaine question. Alors, j’aimerais savoir, quel est ton pire défaut?
- Hum…

Cette question nécessitait un peu plus de temps avant d’y répondre. Il me semblait que j’en avais plusieurs au même pied d’égalité. J’étais craintif : un rien pouvait m’effrayer. J’avais aussi cette fâcheuse tendance à être naïf aussi. On s’amusait régulièrement à me jouer des tours et je ne le remarquais pas toujours.

- Ce pourrait être le fait que je sois craintif, méfiant pour à peu près tout, essayais-je incertain.
- Tu as une autre chance de réussir. Tente une dernière fois.

Je me creusai les méninges pour chercher plus en profondeur. Mes pensées revenaient toujours au fait que je manquais de confiance en moi. Tel était un problème majeur qui m’avait nuit sans relâche. Je devais me l’avouer. Avec un peu plus d’assurance, je répondis de nouveau.

- Parfait. Finalement, j’aimerais savoir un trait de ta personnalité qui te rend unique.

Quelle question! Ce pouvait être n’importe quoi! Mes neurones s’activèrent afin de trouver une réponse convenable. Prenant tout cela très au sérieux, je me devais de réussir cette épreuve. Soudain, des paroles me revinrent à l’esprit, après que j’eus inspiré un bon coup: celles d’une amie d’il y a quelques années. Elle m’avait parlé du fait que parmi tous les mâles de ma race j’étais le seul en qui elle pouvait avoir confiance parce que j’étais sensible à ses émotions. J’écoutais ce qu’elle avait à me dire et je faisais tout en mon pouvoir pour l’aider. Je la comprenais, disait-elle. Cela, je me souviens, m’avait touché profondément de savoir qu’elle m’appréciait pour cette caractéristique que je n’avais point remarqué auparavant. Aucun autre trait de ma personnalité ne me vint en tête et je conclus que je devais sûrement avoir trouvé l’information que recherchais l’identité invisible qui discutait avec moi.

- Je dirais qu’il s’agit de ma sensibilité que j’ai avec les autres, risquais-je, l’énervement me gagnant progressivement.

Je n’entendis plus un son après. L’angoisse eut raison de moi, comme à l’accoutumée.
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Isilwen Loendë
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MessageSujet: Re: Ezekiel Veitha   Ezekiel Veitha EmptyLun 18 Juil 2011, 16:40

Ezekiel Veitha Lvres2db7

L'entrée dans notre antre ne se fait jamais sans dommage. Nos visiteurs ne devraient pas entrer avec tant de désinvolture et comme des harpies jalouses de leur territoire, nous le leur faisons comprendre. Nous sommes des oiseaux cruels qui s'acharnent sur leur victime et nous sommes toutes les douleurs du monde. Toutes les peines que cet homme a créées. Comme les autres, je me jette sur lui, le bec en avant, ma voix plus accusatrice que la plus outragée des victimes. J'ai la même voix qu'une femme trompée, la même intonation qu'un ami qu'on a volé, les mêmes inflexions que celles d'un enfant à qui on a promis la lune sans la lui donner. Et puis je hurle, de temps en temps. C'est l'expression pure de mon accusation. Puis mon ton se fait solennel, mais toujours sur fond de cris et de voix diffuses. Nous aimons entendre tes réponses. Pas pour trouver des pardons. Simplement pour comprendre. Contrairement à ce que tu crois, nous ne te jugeons pas. Au fur et à mesure, nos cris se perdent, se font moins sûrs, hésitants, plus faibles. Une à une, on se tait, le noir se perce de ce silence alourdi par nos présences devenues lettres mortes. Les charognes sont rassasiées. Un peu confuse de notre comportement toujours si emporté, le repentir apportant une sorte de honte, je dépose un pieu baiser sur les lèvres de notre victime pardonnée. De mes lèvres tombe un objet qui émet à la rencontre du sol un tintement léger. Sur le sol, un carré de lumière se dessine. Nous sommes condamnées à toujours voir nos visiteurs disparaitre par cette bouche blanche.

Ezekiel Veitha Clnoireyv6


c'est bien, mon ptit chat, on continue Wink
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MessageSujet: Re: Ezekiel Veitha   Ezekiel Veitha Empty

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