Entrée de Lavynïa Jenléïs

Invité

Je m'étais éveillée dans cette pièce vermillon aux allures inquiétantes...Comment étais-je arrivée ici? Aucune idée... Cet endroit m'effraya au premier abord: ma vie courait, nue, sur ces grands murs à la couleur si hideuse. Je me retrouvais partout, revivant chaque instants de ma vie. Une grande photo, se distinguant des autres par sa taille, me représentait petite assise dans un champ de fleurs, entourée de fées, ma race d'origine. Abasourdie, je laissais mon regard explorer les autres photographies. L'une d'elle me montrait entrain de jouer sur les pétales d'une orchidée. Une autre, où je semblais assez jeune, représentait ma petite bouille tirant la langue avec désinvolture.

C'est alors que j'aperçus tous les miroirs, effrayants dans cette pièce sanglante. Mon reflet me revenait de tous côtés. Les yeux qui me fixaient à ce moment étaient d'un bleu azulé très pur, écarquillés par la curiosité. Oui, cette pièce, bien que me faisant peur, attisait en moi un mélange de curiosité. Pourquoi ma vie était-elle ainsi dévoilée? Pourquoi cette couleur?

Je continuais de scruter mon reflet, réfléchissant à la situation. Ma peau, semblable à la porcelaine, brillait presque en ce lieu. Quand à mes yeux bridés, c'était bien la seule chose qui pouvait transpercer cet univers de rouge et de blanc. Ma bouche gracile et rieuse était surmontée d'un petit nez fin et droit. Le petit visage au menton pointu que la nature m'avait offert, orné d'un diadème d'argent,était encadré d'une cascade de cheveux châtains clairs parcourut de filament argenté, lumineux. De chaque côtés ressortait mes fines oreilles pointues. Derrière moi, mes ailes s'agitaient d'un mouvement régulier, battant l'air et faisant voleté des mèches de mes cheveux à cause de leur taille: elles me dépassaient d'au moins une tête et debout descendaient presque à l'arrière de mes genoux.

Je sursauta. Une photo s'était décrochée du mur carmin. Voletant dans les airs suffoquants de l'endroit, l'image se déposa en douceur sur mes genoux que ne couvrait pas ma tunique de couleur jade. Je replia mes jambes chaussées de bottines terre de sienne sous moi et saisit la photo à l'aide de mes doigts délicats, l'observa.

Mes yeux s'entrouvrir de curiosité. Entre mes mains,mon enfance y était représentée, réelle et saisissante. Relevant mon attention sur le miroir face à moi, je me découvrais anéantie, la belle bouche tremblante et ouverte, les oreilles frémissantes et mes ailes cristallines immobiles dans mon dos pour la première fois.... Je venais de voir enfin à quoi ressemble ma mère.

~¤ Chaton ¤~ Nombre de messages : 2814

Je dormais lorsque tu es arrivée. Et je déteste être réveillé. Mais je n’ai pas le choix. Morose, je viens me placer derrière la paroi du miroir. Montre-toi donc, que je puisse retourner à mon inexistence...

Te voilà. Ton image me donne vie, et j’apparais tout autour de toi. Je t’encercle à moi tout seul. Amusante constatation. Malgré moi, je sens mon ennui s’envoler. Ce n’est pas tous les jours que peux emprunter un corps tel que celui-là. Je te renvoie ton regard songeur, bouillonnant intérieurement de l’impatience de battre des ailes. Elles sont si belles... Tu ne te rends même pas compte de ta chance, petite fée ! Tu devrais me les laisser.

D’un souffle, je t’offre l’une des photos accrochées aux murs, et je profite de ton inattention pour m’élever et tournoyer follement d’un miroir à un autre. Un rire silencieux m’échappe et mes iris se teintent peu à peu de nuances violacées. Si tu te retournais maintenant, tu assisterais à un bien étrange spectacle...

Mais soudain, un tintement... la clé m’a échappée des mains. Je la regarde ricocher sur le sol, fissurant un peu plus les miroirs à chaque rebond. Je suis obligé de fuir. Alors que l’ouverture apparaît, je retourne à mon inexistence.

Entrée de Lavynïa Jenléïs Clrouge2ch7

[Voilà, salle rouge validée ! ^^ Merci d'avoir fait les modifications !
Je te laisse donc écrire la salle noire à la suite. Fais bien attention à ne pas trop t'étaler sur son passé mais bien insister sur son caractère, c'est la grande difficulté de cette salle ! xD
Par rapport à ton esquisse, il y aura encore l'âge à modifier (par rapport au fées, où l'âge est nettement inférieure à celui des elfes) mais on en reparlera plus tard !
Je me suis permise aussi de changer le titre du sujet pour mettre le nouveau nom de ton personnage. ]

Invité

Je cesse d'observer la photographie et l'a laisse s'écraser au sol sans bruit. Quelque chose m'observe, se déplaçe autour de moi. Une mauvaise chose proviens des miroirs et semble m'en vouloir... Un bruit métallique retentit. Me levant vivement je fait volte-face dans sa direction. Une clef effectue deux derniers bonds sur le sol carmin, fissurant quelques miroirs. Je décide de m'en emparer quand une sortie apparaît à ma droite. Prudente, je scrute une dernière fois la salle rouge, cherchant mon ravisseur. Ne discernant rien, je me dirige vers l'ouverture d'un pas prudent.

Dans ce nouvel espace, seul le noir interminable régne. Je suis quelques temps éclairée par l'encadrement de porte d'où je viens. Après, c’est les ténèbres totales. Respirant calmement, je m' arrête. Mes sens sont tous en alerte, mes fines oreilles frémissantes telles des radars. C’est alors que je les perçois. Des voix viennent de tous côtés, de quel sexe ? Je n’aurais pu le dire… Cela m’intrigue encore plus. Cet endroit est vraiment fascinant car je n’en comprend pas l’utilité première. Je me concentre un peu plus sur ce que me disent ces personnes, si on peut les appelées ainsi.

L’une d’elle me reproched’exister, d’être un être vivant. Je reste stupéfaite, ne comprenant pas comment quelqu’un qui ne m’a jamais vu peut me reprocher mon existance. Sa raison semble être que je ne suis qu’une simple et pathétique fée idiote qui n’a aucun intérêt pour ses semblables. A ces mots je sent la colère monter petit à petit en moi. Maintenant, une de ces choses qui me souffle leur rencoeur se lançe à me juger sur des actions de mon passé. D’accord, je ne suis pas toute pure non plus, mais chacun à ses erreurs et le passé est au passé. Cet inconnu n’a rien à savoir de ma vie écoulé et encore moins le droit de la juger !!!

Perdant le contrôle de mes nerfs, je me met à lancer des injures tout autour de moi, marchant a pas violent dans le noir d’encre.

« Montre-toi !!! hurlais-je. Viens me dire tout ça en face pour voir ! »

Voyant que les voix ne cesse pas et que je suis inccappable de réfléchir correctement, je m’arrête et respire à plein poumons. Mes idées reprennent cours petit à petit, je ne fais plus attention aux voix infâmes. J’arpente les murs à l’aveuglette, cherchant une poignée, un interrupteur…