L’obscurité. L’inévitable ombre de la nuit. Quand vos paupières sont lourdes, votre corps se détend, vos pensées se dispersent, et le sommeil vous attrape doucement. Parfois, la conscience hère dans des songes. Ou alors l’inconscient propose des images, des rêves. Qui n’a jamais eu des rêves ? Souvent, il arrive que l’on se voie glorieux, triomphant dans une bataille. Vivre une vie paisible. Attaqué par un loup affamé. Ou encore vivre une vision cauchemardesque, où vous ne souhaitez qu’une seule chose : vous réveillez.
L’homme, couché sur le sol, dormait. Il avait fermé ses yeux, son corps s’était détendu, ses pensées dispersaient, et le sommeil l’avait attrapé. Mais il ne voyait ni gloire, ni loup, encore moins de vision. Le doute s’insinuait dans son conscient. Il entendait son cœur battre. Le son se distinguait de plus en plus. Ceci perturbait son sommeil, celui-ci qui l’incitait cependant à venir se blottir contre lui. Ses caresses rassurèrent l’homme au début. Puis elles devinrent moins distinctes. Le songe s’éloigna, laissant l’homme seul. La réalité vint le percuter brutalement.
Zeviehl se réveilla en sursaut. Une sensation étrange l’enveloppa. Où se trouvait-il ? Il observa le lieu : Un sol de pierre, finement taillé. Les murs en miroirs encerclaient la pièce faiblement éclairée. Et, assis un peu plus loin, un animal attendait. Les yeux ronds posés sur lui, il s’avança, à pas de velours. Le félin s’installa confortablement sur son maître. Habituellement, son poil roux tigré réchauffait Zeviehl. Cette fois-ci, l’homme restait aussi froid qu’une tombe, tel une aube en hiver, alors que le gèle pétrifiait les socles du cimetière. Il le ressentait aussi bien que s’il était plongé dans un bain d’eau glacé. L’animal se léchait inconsciemment la patte. L’homme prit son chat et le posa délicatement sur le sol. En se levant, il fut surpris de voir une image de lui-même, complètement grise, dans un miroir. Sauf… Ses cheveux. Blond, un peu doré à la lumière, ils étaient mi-longs. Ils l’étaient suffisamment pour les tirer en arrière, attachés en queue de cheval, la longueur lâchée sur sa nuque. L’image mue pour laisser la place à une autre, encore de lui-même, enfant cette fois. Puis cela continua, défilant toute sa vie. Il était fier de voir qu’il fallait plusieurs mains pour compter le nombre de fois où il avait séduit puis amené une femme dans un lit. Les images de meurtres ne le choquaient pas, encore moins celle de la guerre. Il se demandait surtout comment elles avaient atterri dans cette pièce étrange.
Perplexe, Zeviehl ne bougeait pas. Le miroir fit des vagues. Il employa un gris plus clair pour mettre en évidence ses vêtements. Une longue veste de cuir, aux épaulières en poil, légère et parfaitement adaptée à lui. Il n’avait pas été toujours ainsi. L’image lui rappela une armure de cuir, libéré aux jambes pour une parfaite mobilité. Elle insista sur ses armes, des dagues des épées, des poisons… Zeviehl ne se laissa pas impressionner. Mais le miroir semblait sourire, déformant l’image… Il éclaira un peu plus le visage. Les yeux marrons clairs, orangé même, presque identique à ceux de son chat. Sa bouche fine, au sourire charmeur. Il apparait comme un beau jeune homme, la trentaine. Mais quand Zeviehl sourit, l’image dans le miroir se troubla. On y distingua différente forme terrifiante. Zeviehl recula, prudent. Le miroir se craquela, laissant passer du sang… Et en quelque instant, le sol s’en imbiba. L’homme se tourna vers un autre miroir. La photo montra des morts, tous recouvert lentement par une neige naissante. Au troisième, une femme, élancée, belle, pâle comme la gemme précieuse. Il l’avait connu. Il en était sûr… Elle montrait un visage plein de haine et de souffrance. Mais qui est-ce ? Son hurlement retentissait dans toute la pièce. Zeviehl se les boucha tant bien que mal. Il osa à peine regarder dans le quatrième. Une image d’hommes, tous encapuchonnés. Ils semblaient l’attendre. L’un d’eux lui tendit la main. Un sentiment de confiance parcourut son échine. Et quand Zeviehl voulut l’attraper, sa main heurta la glace. Des rires retentissaient, des rires de joies, de plaisirs même. Zeviehl se tourna vers son chat, les yeux suppliant une quelconque aide. Le félin se figea. Puis, il se mit à courir vers le fond de la pièce pour disparaître dans la pénombre. Zeviehl s’approcha d’une autre image. Non, cette fois-ci c’était un vrai miroir. Il fut horrifié de voir ses habits reflétés, mais pas son visage, ni ses mains. L’une d’elle frôla sa joue, puis sa bouche. Ils étaient bien présents. Mais… Il se découvrit des canines plus longues… Ses yeux se posèrent sur ses mains. Elles étaient pâles, froides, comme celle d’un mort. Il ne comprenait pas. Qu’est-ce qui lui arrive ? Il ressentit distinctement une chaleur émané du miroir… Sans se maitriser, il en frissonna. Étrange sensation. Il regarda de nouveau le miroir, souhaitant se voir. Mais l’objet en question susurra à ses oreilles : Je ne montre que ce que je voie. Et je voie la vérité.

Spoiler:

En un instant, le miroir n’offrait plus de vision. Il se brisa violemment, laissant s’engouffrer un vent brumeux. Zeviehl fut attiré dans une nouvelle salle. Il étudia le lieu. Plus grande, plus sombre, elle ne comportait ni portes, ni fenêtres, ou alors étaient-elles bien dissimulées ? On ne percevait rien en particulier, hormis l’atmosphère étrange. A peine eut-il le temps de réaliser les événements et l’endroit où il se trouvait, que le passage derrière lui se referma doucement, cachant la dernière parcelle de lumière. Zeviehl resta dans le noir total. Anxieux, il attendait. Le silence de la pièce commençait à lui peser. Et alors qu’il ne s’attendait plus à rien, pensant finalement être bloqué à tout jamais dans cet endroit sinistre, une voix chuchota, à peine perceptible. L’homme pu discerner quelques mots :
Vraiment doux, on l’entend parler, cela rassure.
Original, il peut être drôle, il vous rend joyeuse.
Rire et vin sont bon copain. Vous lui révélez tous, je vous assure.
Oh ! Ne soyez pas surprise, vous êtes déjà dans un lit. Et vous êtes heureuse.
Nait peut-être l’amour ? Ou juste l’aventure ? Il est imprévisible, secret.
Wagon de questions, vous vous endormez pensive.
Et quand l’aube s’éveille, vous ouvrez les yeux, il s’est déjà éclipsé.

Zeviehl marcha, prudemment. Il ne pouvait aller bien loin, entre quatre murs. Mais il cherchait la personne. En vain.
- Qui est là ?

Aucun bruit de pas, ni aucune sorte de mouvement. Zeviehl comprit qu’il était le seul être physique dans cet endroit plein de mystère.
- Que fais-tu là, toi ? Articula la voix que l’on devine masculine ou féminine, difficile de le savoir.
- Qui parle ?

Un souffle inaudible puis, d’un ton accusateur, la voix reprit :
- Que veux-tu encore ? Toi qui as toujours eu tout ce que tu voulais !

Ce rêve prenait une tournure insolite. D’abord des images de lui dans des miroirs, des visions d’horreurs, et maintenant des « personnes », non présente, il ne savait pas trop qui lui parlait… Mais les voix n’impressionnèrent pas l’homme. Celui-ci sourit, fier, espérant que ces « individus » le perçurent de là où ils se trouvaient.
- Et il gonfle sa poitrine, ce coquin !, Pesta une seconde voix.
- Êtes-vous une femme ? Oui ? Est-ce que l’on se connait ? Vous aurais-je déjà proposé un massage digne de quelqu’un qui excelle en la matière ?
- Malicieux, provocateur ! Ton arrogance est incorrigible.

Oui, drôle de rêve… Zeviehl tendit le bras. Pendant un instant, il avait cru sentir une présence. Rien ne s’était approché, rien ne s’approcha jamais.
- Tu es seul. Et c’est uniquement de ta faute !, Assurèrent mielleusement les voix.

Écoutant à peine, Zeviehl tourna la tête, essayant de voir quelque chose. Rien. Sans lumière, il sera difficile de faire quoi que se soit ici. Mais au moins pouvait-il juste écouter, à moitié ou non, ce qu’elles avaient à dire. Il n’avait pas le choix. Les conversations très sérieuses n’étaient pas son passe-temps favori.
- Tes pensées de conquête. Ta soif de désir. Tes impulsions futiles.
- Son esprit volage, sa dite « liberté ». Très longtemps tu l’as été, mais finalement elle t’aura conduit vers la peine et la souffrance !
- Et qui êtes-vous pour me juger ?

Les voix éclatèrent de rire. Zeviehl, un peu vexé, garda le silence avec patience. Peut-être ne devait-il pas répondre… Les ignorer ? Mais que ferait-il ici, si se n’est que pour écouter ces voix ? Ce rêve n’aurait plus aucun sens. En a-t-il réellement un, d’ailleurs ?
- Mais on perçoit pourtant quelque chose…
- Des parties cachées, non explorées.
- Ou des parcelles de ton être, que tu as verrouillé à clef.
- Pourquoi ?

Zeviehl ne répondit pas. Il préférait garder des choses secrètes. Il prit à peine le temps de réfléchir à sa pique, car en réalité, il était amusé quand on essayait de le connaître.
- N’ai-je pas le droit à mes jardins secrets ?, Répliqua t-il.
- Que peut-on vouloir caché de pire que ce que l’on montre ? Qu’as-tu de bons en toi ?
- Je ne suis pas un monstre ! J’aime la vie, et je profite au jour le jour, voilà tout.
- Tu te frustre, tu mords comme un poisson le ferait avec un appât !
- Tu parles de la vie. Mais tes choix ne ton pas amené à une longue vie !

Les voix devinèrent plus accusatrices. Zeviehl était agacé mais perplexe. Après ce qu’il avait vu dans l’autre salle…
- Tu n’as absolument aucune idée de la gravité de tes choix, n’est-ce pas ?, Sifflèrent-elles. Tu avais pourtant un plan parfait. Tu as mal choisi tes partenaires.
- Assassin ! Tu n’as été que trop longtemps chanceux. Mais la chance tourne.
- Je suis talentueux, ce n’est pas de la chance ! Sourit Zeviehl, insistant sur la fin avec impertinence.

Un grondement se fit entendre, limite supportable pour des oreilles humaines. Les voix prirent une tinte beaucoup plus grave, très effrayante.
- Tu n’es pas fidèle. Tu te délestes de l’Amitié, tu as chassé l’Amour.
- Et tu as trouvé la Mort !

Zeviehl commençait à être inquiet. Le souffle inaudible devint glacial.
- Tu étais là quand ça c’est passé. Le fer dans le sang. Le sol refait de cadavres. Et tu l’as trouvé, cette créature d’apparence si frêle, que tu n’as pas épargné de ton poignard de séduction. Mais regrettes-tu seulement ce que tu as fait ?
- J’ignore de quoi vous voulez parler ! Et pour répondre : Non, je ne regrette pas mes choix, s’écria Zeviehl, assez fort pour se faire entendre.
- Audacieux ! Il peut être courageux ? Mais tu as déjà mentit à beaucoup !

*Le mensonge est une carte à jouer parfois*
Une pensée que Zeviehl garda pour lui. Les voix se turent brutalement. L’homme s’attendait à ce qu’on l’abatte. Mais rien ne se produit. Seul le silence l’accompagnait. La solitude le rongea. S’il avait horreur de quelque chose, c’était bien cela : être seul. Et comme si on avait lu dans ses pensées, une voix revint à l’assaut.
- Seul ! Tu en es persuadé !
- Je suis persuadé de rien du tout, mentit Zeviehl, cachant sa vrai peur au fond de lui.
- Il nie ?
- Aurais-tu donc vraiment oublié les détails de ton passé ?

Zeviehl avait beau faire tout les efforts possibles, il ne se souvenait pas. Ni d’évènement tragique, faite de sangs et de cadavres, ni de cette femme dont elles parlaient…
- La mémoire s’est enfuit quand ça s’est produit ? Alors elle te reviendra.
- Bien assez vite !
- Et tu l’as reverra, cette créature d’apparence si frêle, que tu as brisé.
- Elle qui a fait l’irréparable !
- Par amour ou par vengeance ?
- Par désir ou par soupire ?

Les voix s’esclaffèrent. Les sons résonnèrent dans les tempes de Zeviehl. Il crut un moment que sa tête allait exploser. Il voulait que ça s’arrête. Ce rêve étrange, toute ces monstruosités, tous ces bruits, ces images… Et ces interrogations. Que lui arrive t-il ? Que faisait-il ici ? Pourquoi tant d’accusations ? Il n’était pas innocent… Mais il n’était pas le monstre qu’elles prétendaient de lui.
- Pitié, arrêtez de rire !

Elles s’arrêtèrent net. Il y eu ce souffle puissant, sans pour autant qu’on le sente. La respiration de Zeviehl devint rapide, pris d’une terrible angoisse. La peur s’empara de lui, sans comprendre pourquoi. Quelque chose voulait revenir à la surface. Il s’agenouilla. Il regarda derrière lui, ne voyant toujours rien, mais cherchant à comprendre la nature de cette profonde crainte. Peut-être une impression, peut-être devenait-il fou ? Il avait froid, terriblement froid. Les voix disaient-elles vrai, était-il mort ?

[Ca marche pour l'histoire.

Sinon jviens juste de voir ton post, et jsuis désolée mais jvais pas pouvoir le lire ce soir je pense, donc j'essaie de faire ça au plus vite demain, mais en attendant commence a rédiger ta bio, ça sera toujours ça de pris]

Spoiler:

L’atmosphère s’adoucissait, alors que les voix s’étaient tut. Le néant se déchira par une fine lueur dans la pièce. Zeviehl releva la tête. Il avait toujours froid, mais n’avait plus peur. Il s’approcha d’une nouvelle destination. Une autre pièce ? Celle-ci était plus agréable que les précédentes. Il oublia un instant ses angoisses pour se concentrer sur quelque chose qui le « touchait ». Il leva un pied, et découvrit que sa botte était humide. Il marchait dans de l’eau, aussi claire que la transparence du ciel. La tranquillité de la salle était bienveillante, mais cela ne dura qu’un instant. Quelque chose se refléta dans l’eau. L’homme y porta son attention. En quelques instants, toute sa vie défila, et il se souvint enfin des évènements passés…

"Le bois du lac Cal-haad abritait bien des secrets. Si l’on tendait l’oreille, on pouvait entendre ses histoires."

Qu’est-ce que Cal-haad ? Il n’en était plus sûr… Les souvenirs arrivaient, les images se formaient et les détails se perdaient. Zeviehl n’était plus sûr où il était né. Il se souvenait de cet adage seulement. Il était né près de Reilor, sans doute, car cette ville connaissait un fort commerce de poisson avec la capitale, mais aussi de bijoux provenant des meilleurs artisans. Le forgeage s’étendait aussi, les humains ayant toujours besoin de se défendre. C’est donc dans cette ville, qu’un jeune homme entamait enfin sa vie d’adulte. Il avait grandi dans les rues, la plupart assez grande pour laisser passer les chariots de marchandises. Mais si l’on connaissait les petites ruelles étroites, les cachettes ne manquaient pas. Il en fallait pour les petits voleurs qui se nourrissaient avec se qui passer dans leur main. Mais malgré tout ceci, dans cette ravissante ville, on pouvait trouver son bonheur. Si vous aviez suffisamment d’argent, le luxe était à votre porté. Et pas seulement au niveau des boutiques, toutes plus différentes les une des autres et les prix variant considérablement. Les tavernes ne manquaient pas, ni les bordels. Enfin, les habitants les appellent les Lieux de repos. Bénis soit ces femmes, car elles étaient connu pour leur accueille, en particulier Lisabeth, la patronne. Elle récupérait tous les jeunes filles et garçons perdus dans les rues. C’était un endroit plus propre et plus tranquille que les prisons. Car à quinze ans à peine, Zeviehl faisait déjà partie des hommes recherchaient. Pour vole… C’était dans un bordel qu’il avait trouvé refuge. Travaillant pour ses dames, il pu payer sa primes et… découvrir de nouveaux talents évidemment.
C’est ainsi qu’il démarra dans la vie. Il apprit à bien se conduire, et à bien remplir les tiroirs d’argents. Des femmes de tous les horizons venaient. Des humains, mais aussi d’autres espèces. Zeviehl eu la chance et le plaisir d’offrir ses services à l’une d’entre elle. Une elfe. Son nom se perdit dans les souvenirs profonds. C’était bien dommage. Ses yeux ne l’avaient pas laissé indifférent. Sa peau douce comme le printemps et sa voix si mélodieuse. Mais Zeviehl était indomptable. Insaisissable. Même les plus jolies femmes du monde ne surent créer l’amour dans son être. Mais les rencontres étaient toujours plaisantes !
Il fit d’autres rencontres. Ses amis les plus chers. D’autres hommes qui avaient eux aussi connu la misère des ruelles : Mahel, Gareth et Théris, les jumeaux. Plusieurs années à se connaître, forgeant une amitié, à s’entraîner à l’épée… Car dans cette ville, il fallait être agile et avoir des moyens de persuader autrui. Ils allaient donc assez souvent dans un camp d’entraînement parmi plusieurs hommes, désireux d’en apprendre plus sur leur capacité à se battre. Mais les quatre compères partageaient le même rêve : celui de visiter toutes les îles. Un jour, Mahel découvrit ses liens de parentés avec un grand marchand, assez riches pour être influant. Personne ne l’atteignait, personne n’y parvenait. Il trempait dans des manigances bien ficelées. Il pouvait peut-être les aider à gagner de l’argent. Malgré le doute, Zeviehl les suivit, curieux, quittant son doux lieu d’adoption.

Les quatre hommes s’aventurèrent dans la grande rue, celle des étables de marchands. Ils cherchaient une boutique, dite « le joyau de l’île ». Ils trouvèrent finalement sans mal, car l’endroit était très raffiné. Le marchand a l’intérieur paraissait aisé, autant dans sa posture que dans son langage. Il faisait du commerce depuis longtemps, sans aucun doute.
- Bienvenue mon neveu ! Je t’en pris entre et tes amis aussi !, accueillit-il d’un grand sourire.
Les quatre hommes se détendirent. Zeviehl garda cependant un doute. A quoi pouvaient-ils bien servir ? Ce marchand n’avait pas besoin de mains d’œuvres. Mais ce dernier avait une toute autre idée en tête qui ne tarda pas à venir sur la table.
- Je vais faire simple et vite. De plus en plus de commerçants arrivent en ville, et je veux les voir disparaître. La concurrence, c’est mauvais pour les affaires.
Le marchand précisa qu’il avait les moyens de les payer, suffisamment pour couvrir leurs traces. De l’argent qui venait de sa boutique mais aussi de l’argent qui circulait entre lui et un bon collègue. Bien sûr tout le monde savait qu’il y avait beaucoup de manigances de ce genre dans la région, mais cette ville était peut-être une des pires.
- Je ne vous demande pas forcément de tuer. Mais si vous deviez en arriver là…
Quelque chose déforma ses lèvres, un sourire très malin… Ce marchand était prêt à tout pour devenir plus riche encore. Les quatre hommes n’avaient pas tellement le choix. Ils voulaient de l’argent, quitter la ville et partir très loin. Ils acceptèrent le contrat.
- Parfait ! Azgal sera moins bougon quand il apprendra que la concurrence diminue.
La personne en question était un nain, très doué pour gérer l’argent. Zeviehl le rencontra brièvement, un soir où il se rendait à la taverne. Une soirée mémorable, enfin du peu qu’il s’en souvenait. Car parier avec un nain que vous tenez bien la boisson était une grave erreur. C’est à cette occasion qu’il se retrouva en possession d’un chat, le lendemain matin. Nous allons simplement dire qu’il est tombé miraculeusement du ciel et qu’il est le seul être vivant à vouloir rester auprès de notre homme, sans être outré par le caractère du personnage.

Bref, les hommes s’occupèrent donc de la « concurrence ». La plupart n’était pas dangereux et cherchait juste à s’établir dans le coin. Tout les moyens étaient bons pour convaincre ces gens de partir. La menace, les marchés, des nez cassés... Quand ces commerçants acceptaient de donner quelque marchandise, les quatre amis n’étaient donc pas obligés de les frapper. Mais c’était déjà arrivé, plusieurs fois… que le meurtre est bien lieu. Les cadavres ne se comptaient plus… On ne connait pas leur nom, on ne sait rien d’eux, mais quand ils étaient par terre sans vie, ils passaient d’existence au non existence en un rien de temps. Malheureusement ils étaient payés pour faire cela… Pendant un an, un an et demi peut-être, ils assassinaient.
Mais Zeviehl ne voulait plus faire cela. Il avait une toute autre idée en tête qui leurs permettraient de réussir, sans assassiner. Il devait y réfléchir. Le marchand le lui permit en leur offrant un jour de « repos ». Ses amis repartirent au camp d’entraînement, alors que Zeviehl marchait en direction du petit bois, hors de la ville.

Plus on avançait, plus ce bois était sombre. Cela s’expliquait par l’augmentation d’arbre dans le centre. Il s’y cachait toute sorte d’animaux sauvages… Et Zeviehl découvrit qu’il pouvait y avoir… bien d’autre surprise. Sans prévenir, une femme apparut dans son champ de vision. Elle ne semblait pas l’avoir entendu, car elle vaquait à son occupation. La charmante se trempait les pieds dans le lac. Il aurait pu se contenter de l’observer pendant un moment, si seulement Mr Grifou, son chat plutôt bavard à ses quart d’heures, se mit à miauler… Ce qui n’était pas discret.
La jeune femme se retourna, sourcils froncés. Son regard aurait fait frissonner d’effroi plus d’une personne. Un pressentiment parcouru les pensées de l’homme alors qu’elle s’approchait, à pas de louve. Elle ne connaissait pas le poids, elle marchait telle une elfe, légère comme le vent. Il ne l'avait pas vue, tant les arbres assombrissaient la lueur du jour, mais de plus près son visage était pâle comme un linge. Cela n’enleva pas son charme, surtout avec ses lèvres pulpeuses rouges, et son regard transparent mais perçant. Zeviehl sourit. Elle lui rendit. Toutes les femmes avaient leurs élégances, mais elle était d’une grâce inégalée…
Elle le salua, respectueusement. Elle avait reçu une éducation égale à la sienne. Comme on s’en doutait, Zeviehl ne perdit pas de temps pour faire plus ample connaissance. Au fil des heures, les histoires se livraient, des rires s’employaient, et le soleil se couchait doucement.
Zeviehl devait partir. Mais elle voulu le retenir et par maladresse montra ses… canines. Plus grande qu’à la normal des hommes. Il su ce qu’elle était.
- Tu n’as pas été tout à fait honnête sur ton histoire, ma colombe, sourit-il.
En temps normal, un humain aurait fuit. Etonné, elle lui avoua sa vraie nature.
- Je suis venue d’une île appelé Ghurol, à la recherche d’une de mes sœurs vampires Moroi. Il est assez rare de voir quelqu’un qui a du cran. D’habitude, je vois les humains de dos, en train de courir, pour sauver leur vie. Leur chère vie…
Elle lui rapporta la description détaillée de l’île. Une terre non vivable, rien n’y pousse, rien ni vie vraiment. Le désert meurtrier s’éternisait depuis des générations. Zeviehl en avait entendu parler, des légendes du désert de Ghurol. Il était bon de l’éviter…
Puis elle parla des vampires. Elle n’en révéla pas trop sur sa maison, elle indiqua seulement qu’elle était composée majoritairement de femmes. Elle avoua que « ça manquait d’hommes ». Suite à cela, je vous épargne les détails, que la nuit qui suivit fut chaleur et plaisir. On racontait beaucoup de choses atroces sur les vampires, qu’ils étaient aussi froid et cruel que les démons. Des monstres sans cœur, sans désir, sans douceur, qu'ils n'étaient bon qu'à tuer. Mais l’on découvrait bien des vérités en allant voir par soi-même et en faire l’expérience. Une nuit succulente… Le seul détail qu’il ne su jamais d’elle. Son nom…

Après cela, Zeviehl repartit, pour vivre son quotidien. Personne ne su ce qu’il avait fait dans ce bois… Mais les choses allèrent de la curiosité à la colère dans les jours suivants. Car Zeviehl et ses amis découvrirent quelque chose de fâcheux.
Le marchand s’enrichissait sur leurs dos. Il gagnait trois fois plus grâce à l’importation qu’il faisait, où il payait ses employés à peine plus chère qu’eux, ses propres assassins… Tuer les autres marchands n’était nécessaire seulement pour en avoir encore plus. Zeviehl ne pouvait pas retourner en arrière. Il avait tué ces gens. Mais arrivera-t-il peut-être à mettre au point un plan pour donner une leçon à cet homme, ce menteur, qui disait « vouloir régler ses affaires importantes » vouloir « se dégager la concurrence et ainsi devenir riche ». Il l’était déjà depuis fort longtemps en réalité. Personne ne le gênait. Mais son enrichissement s’arrêterait là…
- Tu es fou ! Assura Mahel, persuadé qu’ils allaient se faire prendre.
- Ecoutez, je sais que c’est risqué. Mais nous nous en sortirons jamais parce qu’il se sert de nous !
- Zev… Mon oncle peut nous rendre riche et…
- Ouais, on aura fait de vieux os d’ici là, Mahel !, Fit remarquer Gareth.
- Mahel ! Ton oncle pourrait nous offrir bien plus, après tout ce qu’on a fait pour lui. On est obligé de se serrer la ceinture parce qu’on se sert de notre argent pour payer les gardes trop curieux. Dans trente ans on y sera encore, à terrifier ou tuer des pauvres gens parce qu’un homme, soif de pouvoir, veut la place pour lui seul !
Zeviehl ne voulait plus continuer ainsi. Il chérissait l’idée de voyager. Les jumeaux sourirent, eux aussi nourrissaient cette idée et voulaient en finir avec cette histoire. Mahel hésitait…
- Si nous arrêtons les convois, continua Zeviehl, il perdra de l’argent. Ça sera notre vengeance, puis nous pourrons faire tout ce que nous voulons. Comme par exemple, lui demander plus pour « corriger » ce problème. Nous pourrions lui ramener les marchandises, mais pas forcément tout. Evidemment qu’il peut y avoir des pertes, surtout quand un convoi est attaqué par des bandits…
- Tu veux lui voler le matériel ?
- Ce n’est pas vraiment voler, ça s’appelle emprunter chez son voisin. Il n’aura pas le temps de faire quoi que se soit, car nous aurons déjà tout revendu.
Les compères mirent au point l’idée de Zeviehl. S’ils voulaient partir, le plus vite sera le mieux. Car le marchand voudra sans doute faire surveiller ses futurs convois, ils ne pourront donc plus opérer. Ils commencèrent ainsi, avec un convoi, puis un deuxième. Ils s’enrichissaient rapidement sur le dos du marchand. Le jeu s’était inversé.
Tout aurait bien fonctionné, pendant encore un mois ou plus, ce gain d’argent très facile, et leur départ précipité, si seulement Zeviehl avait fait attention un peu plus à ses amis plutôt qu’à ses ennemis…
Mahel, de peur des représailles et par appât du gain en partie, n’attendit pas longtemps avant de tout révéler à son oncle. Le marchand, fou furieux, lança des avis de recherche. On les rechercha pour pillage, vente de marchandises volées, et vole d’argent… Le neveu ne comprenant pas le dernier critère, questionna son oncle. Ce dernier, concluant très vite tant la colère l’envahit, lui cria qu’on lui avait pris sa caisse, tout son argent avait disparut. Il jeta la faute sur ses amis. Mahel ne voulait le croire. Mais il ne disait plus un mot quand son oncle lui tendit une bourse. « C’est ce qui me reste, pour te remercier » susurra t-il doucement. Ces mots glaçaient le sang de l’homme, qui venait de se rendre compte qu’il avait trahi ses amis et les avait menés vers la pendaison.

Les avis de recherche ne tardèrent pas à circuler en ville. Pris de panique, Zeviehl incita à partir, mais Gareth, l’un des jumeaux, voulait retrouver Mahel, absent depuis un moment. Mais les choses dégénérèrent rapidement. Ils durent fuir, se réfugier au camp d’entraînement, où ils prirent leur maigre possession, puis au bordel. Mais les hôtesses ne pouvaient pas les cacher bien longtemps. Lisabeth leur permit de sortir alors que les gardes envahissaient le lieu. Ils coururent vite, le temps défilant à vitesse de l’éclaire. Zeviehl ne se retournait pas. Son sac bien accrochait, il entendait son chat à l’intérieur, contrarié que son petit coin bouge si vite. Mais sa préoccupation se portait plus sur ses amis derrière lui. Un avait crié de douleur, alors que l’autre le fit mais de rage. Zeviehl regarda derrière son épaule… Et vit l’un des siens blessé au sol, et l’autre se battre avec les gardes. Il voulut s’arrêter, leur porter secours, mais l’un des jumeaux lui hurla de courir, de sauver sa vie. C’est ce qu’il fit… Il les abandonna à leur triste sort. Sa volonté de vivre prit le dessus…

Jamais il ne su ce qu’ils étaient advenus d’eux. Ni de Mahel. Sa fuite l’amena dans les profondeurs des bois, où il était venu deux mois plus tôt. Il espérait trouver un refuge, le temps de se poser. Il s’arrêta près de ce vieil arbre, toujours debout malgré la rudesse du temps. Cet endroit même où il l’avait rencontré elle. Et soudain, alors qu’il s’attendait à être seul, elle s’approcha, sortant de l’ombre. Le ciel s’était suffisamment assombri pour qu’elle puisse sortir sans ressentir de mal aise. Elle l’observa et lui demanda dans un calme tendre :
- Es-tu revenu pour moi ?
Presque lui murmura-t-elle par la pensée qu’elle avait désirée ce jour. Mais Zeviehl ne lui avait pas ouvert son cœur. Ce fut une très belle nuit, lui répondit-il ce jour là, mais je ne peux pas être avec toi.
- Pourquoi ? Demanda-t-elle, l’implorant presque. Tu as été si bon, si proche de moi.
Elle lui avoua son amour pour lui. Il en fut flatté, c’était ce qu’il disait à toutes les jeunes femmes. Et à toute il ajoutait : Que ça avait été une belle nuit, mais il aimait bien sa liberté, qu’il était toujours curieux par les nouvelles rencontres, et qu’il ne pouvait pas caser l’amour.
La vampire se figea. Son expression calme fut d’abord tirée par l’incompréhension, puis la crainte. Elle le regarda se lever, la saluer avec respect, puis se retourner pour partir. Partir. Et la laisser là… Seule. Elle rentra dans une folle angoisse. Elle pensait avoir trouvé un homme qui ne la fuirait pas. Un homme qui pouvait l’aimer, malgré les différences. Qui ne serait pas vampire, tout simplement humain. Car il était simple, cet humain, il était tout ce qu’elle voulait… La douleur était si forte… Elle se sentit trahi. Elle refusait. Elle ne voulait pas qu’il parte. Il l’abandonnait ? Soit… Mais il ne repartira pas comme ça.
- Tu n’es qu’un traître. Tu connaîtras la douleur des traîtres ! Tu vivras éternellement avec la liberté que tu aimes plus que moi.
Elle s’agrippa à son bras. Zeviehl n’eut pas le temps de comprendre. Il vit un visage plein de haine, et des dents… Des dents très grandes. Il se débattit. Sa force était grande, plus grande que celle d’un humain. Il dégaina son arme, mais elle anticipa et le lui arracha des mains. Il continua à se débattre et fut projeter sur le sol… Il n’avait pas voulu ça, il voulait partir… Il criait, il appelait à l’aide. Mais cette nuit là… Personne ne vint.

"Le bois du lac Cal-haad abritait bien des secrets. Si l’on tendait l’oreille, on pouvait entendre ses histoires."

Celle-ci se résuma à un effroyable crie… Et un nouvel ami vint. Le froid de la mort, sans pour autant qu’elle vienne le prendre. Elle le laissa à sa porte, souriante, malicieuse.

Zeviehl… Il est temps d’ouvrir les yeux. Car maintenant tu sais qui tu es. Il est temps de te réveiller, de vivre ta nouvelle vie…

Que dire...

Grand merci et puis merci pour l'accueil (même si j'ai déjà été bien accueillit depuis le début du mois) ^^

Pour le détail, maintenant que tu me le dis, je me souviens l'avoir lu mais je n'ai même pas eu le tilte... Désolé ^^' Mais je m'en souviendrais du coup.

Encore merci ! Non pardon ... ENCORE MERCI

Bienvenue Zev

BISUTAGEEEEEEEEEUUUUUUHHHHHHHHHHH enfin !

Rien à foutre, je te réserve un joli petit rp charmant tordu et tout ce qu'il faut

Mp mwa et re-bienvenue

(Re)bienvenue Régale-toi bien !

Bienvenue, contente de te voir valider. un vampire, super
Amuse toi bien parmi nous !

Bienvenue à toi \o/

Welcome ^^.

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Heeey mais bienvenue à toi ! En espérant (quoique, non, en étant sûre, mouhahaha) que tu t'amuseras bien ici ! ^^