Mal de crane, c'était la première chose que je ressentis, avant même la peur un terrible mal de crane, puis une sensation de manque comme si quelque chose manquait. Mais oui, ce qu'il manquait c'était la voie, cette voie qui me chuchote constamment à l'oreille. Soudain je pris peur. Pour la première fois depuis mon réveille j'observai la salle. Elle était rouge, très rouge. Ses murs étaient recouvert de photo. Je touchai l'une de ces photos et mus par une incompréhensible magie elles prirent toutes mon image.

Sur ces photos, les images étaient différentes, elles ne me représentaient pas toutes pareille. Sur la première j'étais bébé, Un bébé comme tous les autres, sans aucun signe distinctif. Sur la seconde enfant, un enfant ni très grand ni très fort, plutôt maigre. Puis adulte, à cette époque là, j'avais des cheveux long et noir, un masque de tristesse me recouvrait le visage, comme si j'avais perdu un proche. Puis vieux, le masque de tristesse était toujours là, mais maintenant mes cheveux grisonnait, J'étais courbé sur une canne taillé à même le bois, j'avais du mal à me tenir debout, comme si j'étais gravement malade. Sur la dernière photo, j'apparu telle que je le suis actuellement, sans age. Je touchai cette photo et elle se transforma un immense miroir. Mon reflet me dégouta, je déteste me voir. Je portais un long manteau noir déchiré et crotté au bas. Sa capuche était rabattu sur ma tête me cachant les yeux et plongeant mon visage ridé ressemblant à une tête de mort dans l'ombre. J'abaissai la capuche. Mes yeux apparurent, quelque chose me dérangeai, ils avaient changé. D'habitude une brume noir circulait à l'intérieur. Maintenant, ils étaient seulement gris. Ma barbe et mes cheveux eux étaient d'un blanc jaunis par le temps.

Mon corps était maigre, très maigre. squelettique même. Quand on me regardait on avait l'impression que j'allais me briser rien qu'en me soufflant dessus, des ailes noirs, du même noir que la mort étaient fixé à mon dos, inenlevables, je les détestaient, à cause d'elles je perdait encore un petit peu de mon humanité. Soudain, une crise de claustrophobie m'atteint. Devenu fous j'hurlai:

- Laissez moi sortir d'ici, oh vous m'écouter, ci vous ne me laissez pas sortir d'ici elle vous punira, faisant ressortir vos tripe de votre corps par la bouche .

A bout de souffle je commençais à donner de violent coup sur la vitre espérant qu'elle exploserait et découvrirait un passage. Après plusieurs coup je m'arrêtais pour me recroquevillé sur mois même, je fondis en larme en marmonnant:

-Où est tu ? où est tu ?

Toujours recroquevillé sur moi même, j'entendis un bruit de verre qui se brise et quelque chose m'entailla le visage, je redressai la tête et découvris un trou noir à la place du miroir. Sentant une chance de m'échapper et de retrouver la voix, Je m'engouffrai dans l'obscurité.

J'avais l'impression d'avoir marché pendant longtemps, oui très longtemps et je n'apercevais toujours pas la sortie . J'avais de plus en plus l'impression d'avoir été piégé lorsque j'entendis un murmure, persuadé d'avoir rêvé, je continuai ma route. Soudain un cris déchira le silence, s'incrustant profondément dans mon crane :

- Horrible, tu est horrible !

- qui est là ? répondais-je d'une fois tremblante.

- Horrible, tu as torturé des innocents, faisant des expériences pour toi, pour ton petit confort et pour vaincre ta peur de la mort !

- Non, hurlais-je, ce n'est pas vrai, c'est pour la ressusciter que j'ai fais ça, pour elle, pour la revoir !

Je commençais à pleurer, ce noir m'oppressais, j'avais l'impression de me noyé, l'obscurité amplifiait les voix, les faisant résonner loin dans mon crane, me plantant dans lames dans les oreilles et les enfonçant jusqu'à mon cerveau. Je me pris le tête à de main, pleurant et marmonnant:

- C'est faux, c'est faux... laissez moi tranquille, je vous en pris

- Tu ne l'as fait que pour toi, regarde, tes expériences sur des humains ton aidé à vaincre la mort, à mener à la vie éternel !

- Non, non, c'étais nécessaire, j'allais mourir et je voulais la revoir au moins une fois !

- Souviens-toi de ces humains que tu disséquais, qui te suppliais de les épargner,mais tu ne voulais pas t'arrêter, non, tu t'amusais trop...

- Non, c'était nécessaire, c'était nécessaire pour découvrir comment ressusciter les morts, pour découvrir comment la ressusciter !

- Mais même si c'était vrai, regarde toi, regarde ce que l'immortalité t'a fais, tu es laid, tu es hideux, hideux ! Tu détestes les miroirs car tu as peur qu'elle te trouve laid, n'est-ce pas ?

Soudain une autre voix se fit entendre, une voix que moi seul, entendant, je la reconnaissais, c'était elle, c'était elle !

- Que se passe-t-il, je n'arrivais plus à te parler...

- Fais les taires, s'il te plaie, fais les leurs fermer leur gueule ! Ils disent des choses méchantes sur moi !

- Chut, je ne peux pas les tuer, mais tous ce qu'ils disent est faux, je peux t'aider à ne plus les entendre...

Puis je n'entendis plus rien, les voix toujours présente ne m'atteignaient plus, j'étais désormais dans une bulle, une bulle m'isolant de monde, une bulle me protégeant de ces cracheurs de venins. Sans que je le sache, la brume avait regagné mes yeux.

Toujours dans cette bulle insonorisée, je n'entendis pas les voix disparaitre, je vis tombé une boule blanche sur le sol, cette boule disparut à l'intérieur du planché. Soudain, un grand éclair blanc jailli, laisse une trappe lumineuse. je me dirigeai vers l'ouverture lorsque la voix dans ma tête me supplia:

- N'y vas pas, s'il te plais !

- Mais, c'est peut-être la sortie, il faut aller voir !

Elle continuait de me supplier mais indifférant à ses craintes je m'enfonçai dans le sol. Je vis tout de suite que quelque chose changea, la voix avait de nouveau disparut. Paniqué, je me retournai pour m'enfuir de la lumière étouffante mais le trou de ténèbres avait disparut. J'étais pris au piège, je devais continuer, seul, contre ma peur qui me paralysait. Au bout de plusieurs minutes qui me semblaient avoir durées une éternité, je débouchai à l'air libre.

Heureux, je courus pendant deux minutes avant d'être arrête par un mur. Je n'étais pas sortis, j'avais été trompé, trompé par les nuages qui flottaient sous le plafond et par le léger courant d'eau qui passait sur mes pieds. Je fondis en larme une deuxième fois. En pleurant je vis quelque chose dans l'eau, quelque chose que je n'avais pas vu depuis des années, un visage, SON visage, le visage de celle que je voulais ressusciter.Je pris un flacon à ma ceinture pour emprisonner le précieux liquide.

- Vite, VITE, il disparait !

Je réussis à remplir le flacon, le liquide reflétait toujours le visage de ma bien aimer. Un autre éclat apparut dans l'eau, j'avais onze ans, j'étais surdoué et je m'intéressais beaucoup aux sciences, déjà j'étais plus intelligent que certains adultes. Le souvenir disparut et un autre s'afficha, J'avais quinze ans, c'étais la première fois que je pratiquais la magie noire, c'était un succé comme pour tout ce que j'entreprenais. Il disparut lui aussi.

Le plus beau, le plus délicieux de mes souvenirs apparus alors, c'était celui de la rencontre avec l'ange. J'étais dans la forêt, je venais de m'entrainer à la magie noire, j'étais devenu doué. Elle se promenait seulement. Je la bouscula sans faire exprès. Je ramassai ses affaires en me répandant en excuse lorsque je croisai son regard, ses bleus pâles entourés de noir brillaient d'intelligence, je tombai amoureux tout de suite.
Le souvenir disparut de nouveau.

Puis apparut le pire jour de ma vie, dans celui-ci j'étais devenus scientifique et je vivais avec la femme que j'aimai. Je faisais des expériences dans la cave, lorsque je travaille, j'interdis à tout le monde de me rejoindre car j'utilise souvent la magie noire. Ce jour la, ma femme rentra dans le sous-sol alors que je travaillais, la magie noire la tua sur le coup. Dès lors je travaillais à sa résurrection nuit et jour.

Un nouveau souvenir, pourquoi cela ne s'arrêtait pas? Pourquoi la voix avait disparut, ne pouvant plus me protéger ? Sur ce souvenir, j'étais vieux et malade, c'était le moment. Je mourais à petit feu et pourtant je touchais au but. J'étais dans un cimetière, prononçant une longue et complexe incantation. Un vent se leva et je fus pris d'un vertige, je sentais une douleur terrible dans mon dos, je m'évanouis. Lorsque je me réveillais, la douleur avait disparut et dans mon dos, deux immenses ailes noirs étaient poussés, je fus terrifier. une fois me chuchotais dans la tête, j'étais devenus immortel. Soudain la voix me chuchota quelque chose, une menace:

- Je connais tout de toi, je t'aiderais mais en contre partie tu feras mon travail, tu deviendras mon bras armé, le bras armé de la Mort ! Je te préviens, tu es immortel, mais à la moindre petite coupure tu mourras !

Mon sang se glaça, je n'avais pas réussit, je pouvait mourir, j'étais devenu beaucoup plus faible qu'avant. Dans les années qui suivirent, je m'entourai de boucliers magique qui devais me protéger, les perfectionnant tout le temps pour prendre moins de risque. Je me battis aussi contre la voix, mais elle finit par me rendre fou et à faire en sorte que je respecte le contrat.

Le torrent de souvenir continuait, s'enchainait et inscrivait dans ma tête des centaines d'années de mémoire. Lorsque le flot s'acheva, je m'évanouis.