Enfant de la terre

Invité

Le noir, les ténèbres, douces l'enveloppe comme un manteau. Le rêve se fait plus étrange à chaque instant. Doux, tendre mais pourtant tellement réel. Puis peu à peu, cette sensation de réveil déjà si étrange en elle même et cette première interrogation : *Où sont les chants d'oiseaux ?*

Puis la seconde qui surgit à son tour quand elle ressent la dureté du sol qui ne bat pas de cette vie typique aux fleurs dont la petite créature est liée et qu'elle se décide à ouvrir les yeux : *Où suis-je ?*

Devant elle s'étale une salle rouge sang où se trouve une multitude de photos toutes plus étrange et surtout plus nombreuse les unes que les autres. Il y a là des grands formats qui lui révèle la cible et là ce trouve son effarement : C'est elle sur toutes ses images !

Elle se redressa vivement comme si elle avait reçu une décharge, tremblante se demandant qui avait pu faire ça et surtout comment ! Les fées n'avaient pas ses machines à images captureuses d'âme. Mais aucune créature n'auraient pu la prendre hormis les siens... Elle sentit ses ailes vibrées, signe de sa panique mais aussi colère. Elle se voyait partout. Même entre les photos, sur des miroirs qui reflétait son image avec une perfection déstabilisante. Elle qui était habituée à se voir qu'au travers d'un reflet dans l'eau...

Elle déploya ses ailes chatoyantes de mille couleur, typique aux papillons et s'envola vers le plafond vers la plus grande des photos.
C'était elle, avec ses yeux bleu-vert, cet peau de pêche et ce visage d'enfant. Sa chevelure d'un noir d'encre en cet instant ondulait dans son dos en de longues mèche. Elle avait en cet instant des tons gris, signe de l'hiver mais commençait à prendre de légères teintes vertes, signe de l'arrivé du printemps. La petite fée s'observait à travers cette image d'elle quelques minutes avant son sommeil.

Elle se regarda encore un instant, puis, moins inquiète voir même intéresser, continua ses investigations dans ce lieux des plus étrange. Elle voltigea encore un instant puis se décida à atterrir pour aller vers un mur. Ses petites jambes dénudées se posèrent sans un bruit sur le sol et ne semblait pas craindre le froid, ni les éléments. Il faut dire que l'enfant des fleurs les dirigeait car c'était là son don.

Kementari contrôlait la terre, mère de tout élément et arrivait à diriger les autres éléments avec certes moins de force et de puissance mais avec presque autant d'aisance. Cependant, grâce à son pouvoir, la jeune fée pouvait se donner une forme humaine en liant son esprit au sol.

Elle se vit même en photo sous sa forme humaine, si l'on pouvait appelé ce corps ainsi. Kementari avait alors une peau aux reflets verts. Sa chevelure prenait la couleur de l'herbe sèche et ses formes devenaient celle d'une femme. Pour compléter ce tableau déjà bien étrange, la forme "humaine" de la maitresse de la terre possédait des yeux complètements noirs qui reflétait la lumière, offrant parfois des reflets mauves.

La jeune fée s'attarda un instant sur la forme de ce second corps, jugeant des différences entre les deux. Puis elle avança, s'observant dans diverses positions plus ou moins gênante il fallait bien le reconnaitre... Puis une fois le tour de la salle fait, ce qui fut rapide en fait étant donné que l'intérêt de la minuscule créature s'estompait peu à peu, laissant place à un certain ennui.

Elle voulait rentrer chez elle mais la pièce ne laisser distinguait nul porte et aucunes fenêtres. Pourtant une lumière scintillait dont ne sait où. La petite créature se posa alors au centre de la pièce et s'assit en tailleur, attendant de percevoir un quelconque signe de vie.

Sujet: Re: Enfant de la terre Dim 31 Jan 2010, 03:53

Paisible reflet, j'observais la petite chose au centre de mon royaume. Impassible et caché, je la regardais découvrir mon empire qui, pour un temps, lui était consacrée. Elle semblait dérangée par ce qu'on lui avait volé: son apparence. Entre colère et crainte, elle tournait dans la pièce, insecte emprisonné dans un verre. Et puis enfin, elle sembla se lasser et s'installa au centre du lieu, dans l'attente de sa libération.
Je me matérialisais dans un des miroirs les plus proches de sa vue, prenant sa frêle image. Sans attendre de savoir si elle me regarde, je plaquais mes mains contre la surface insensible de la glace. Aussitôt, mon côté du miroir commença à être envahi par l'eau. La montée était régulière: les chevilles, les genoux puis bientôt les hanches. Un vrai cauchemar pour la frêle créature. Sur le liquide, une clé d'un rouge blasphématoire flottait bien qu'elle sembla taillée dans un métal pesant. Mon torse fut noyé, puis mon menton. Mes ailes cessèrent de battre. Je fermais les yeux avant de les rouvrir sous l'eau. Je prenais plaisir à imaginer la torture que ça devait être, de se voir noyer ainsi. Puis enfin, le miroir entier fut saturé d'eau. La clé se mit à couler, et plus elle s'enfonçait plus elle semblait se désagréger. Quand il ne resta rien de l'objet rouge, le miroir éclata, dispersant seulement quelques gouttes d'eau.
Là où je me tenais l'instant d'avant, le passage noire attendait la venue de ma petite jumelle, le cadre du miroir devenant le seuil du passage.

Enfant de la terre Clrouge2ch7

Bienvenue a toi, très beau post =)
J'attend la suite avec impatience.
Et au passage, quand tu auras le temps, tu pouras remplir ton esquisse dans le profil ? merchi d'avance I love you

Invité

La petite fée fixait le sol près d'elle, battant doucement de ses ailes minces quand elle entendit un bruit inconnu, comme si l'on eut frappé une paroi de verre ou de plastique, produisant ainsi un son sourd.
La minuscule créature leva les yeux et vit alors son propre reflet qui la fixait avec une étrange satisfaction que Kementari n'avait pas ce qui la fit frissonner de plus belle. Elle en avait vu des choses étranges mais là c'était complètement dingue.

Pour compléter déjà avec l'étrange de la scène, elle vit le miroir se remplir d'une eau pure et claire à une vitesse effrayante. A cet instant, une révélation tortueuse ne pouvant sortir que des esprit paniqués effleura la petite fée : *Je suis en train de voir ma mort*

Prise d'une panique incroyable, elle accourut pour aider son ombre et frappa sur la surface de verre, en vain. L'eau envahissait l'univers de son double, engloutissant ses membres. Seul une petite clé rouge fait d'une matière inconnue à la fée, flottait. Kementari l'observa un instant puis vit alors que l'eau était arrivé à la tête de la fée. Cette dernière ferma alors les yeux et les rouvrit sous l'eau tandis que la minuscule créature reculait, apeurée par cette vision d'horreur. La clé quand à elle coula en se diluant dans l'eau comme du sucre.

Puis à l'instant où il n'en resta rien, le miroir éclata, blessant la fée qui dut se protéger le visage de ses bras nus, attendant l'eau en poussant un cri d'effroi.
Mais rien ne se passa et elle écarta ses bras, surprise, observant une nouvelle scène. Devant elle, à l'endroit où trônait le miroir quelques minutes plus tôt, se trouvait un passage aux ténèbres insondables même pour ses yeux.

Hésitante, elle s'approcha de l'entrée. Fallait-il vraiment entrer dans ses ténèbres pour y trouver la lumière de son monde ? *Quelle épreuve dure pour une si petite créature* se dit-elle. Mais pourtant elle s'avança et pénétra cette porte de mauvaise augure avec un espoir d'y rejoindre son univers si chère à son coeur.

Tout était noir et à peine eut-elle traversée l'entrée que la porte disparu, tuant cette dernière lumière, abandonnant la fée dans les ténèbres incertaines. Kementari ne sentit alors des souffles lointain, soupirs légers d'une race inconnu.

Puis une voix résonna, étrange. La petite fée se sentit mal à l'aise devant ce ton inhumain et écouta du mieux qu'elle put. Il ou elle la questionnait sur son caractère. Il/elle voulait savoir. D'autres parlèrent alors, posant des questions, la disputant sur son caractère comme des parents déçus. La fée tourna sur elle-même, tentant de comprendre, de suivre cette discussion dont elle était encore le centre d'attention comme la salle rouge où elle en avait été le sujet unique.

Puis subitement les voix se turent en un écho lointain comme si elles attendaient une réponse de la créature ailées. Cette dernière trembla, un poids énorme sur l'estomac et avec une violente envie de vomir. La peur l'oppressait, l'étouffait. Elle chercha une réponse qui leur conviendrait. Elle se rappela ses milliers de photos qui l'avait dévoilée tel qu'elle était, sans superflus, sans inutile alors doucement, elle s'avança et déclara d'une voix frêle :

"Je suis Kementari, enfant de la Terre. Oui je suis curieuse comme une enfant malgré les ans qui sont là. J'aime jouer et profiter de la vie. C'est là un des critères de vie de ceux de ma race."

Elle reprit un peu courage en entendant le son de sa voix et doucement se redressa et battit de ses ailes quittant le sol sans pour autant voler trop haut de peur de toucher le plafond et continua le discours de son caractère :

"Par contre je suis assez moqueuse voir même méchante quand je joue. J'adore faire de mauvais tours aux humains qui détruisent la forêt et notre mère Gaïa. Je pense qu'ils l'ont cherché voilà tout ! Mais je ne suis pas méchante avec tous les humains hein ?! Ils sont marrant et drôle dans leur comportement. J'adore les regarder, cela fait partie de ma curiosité cela va sans dire."

Elle s'arrêta un instant, le temps de reprendre son souffle et les voix en profitèrent pour recommencer leur discussion de plus belle en l'assaillissant de remarques plus ou moins accusatrices mais la fée se redressa d'une coup et déclara d'une voix forte malgré son corps minuscule, les coupant dans leur discours, les poussant au silence toute vibrante de colère :

"Et puis, vous vous prenez pour qui pour me juger ?!? Oui je suis une enquiquineuse et curieuse récidiviste. J'aime être insouciante et moqueuse. Je profite et me joue des autres pour mon propre plaisir mais je suis comme ça et voilà ! Malgré tout, ça ne m'empêche pas de m'inquiéter pour des gens et de rendre service, loin de là. Je suis une petite gardienne de la forêt après tout et puis voilà ! Et puis ceux à qui ça ne plait pas, ils ont qu'à aller voir ailleurs si j'y suis pas ! Na !"

Sur cette dernière note, la petite fée tira la langue à l'assemblé de ténèbres en un mouvement purement enfantin et puéril. Mais fière d'être ce qu'elle était, elle n'avait pas l'intention de se laisser marcher sur les pieds par ces créatures jugeuses. Elle arrivait à se faire respecter par des créatures bien plus grandes qu'elle alors c'est pas des ombres ayant peur du soleil qui aller lui bouffer le nez !

Sujet: Re: Enfant de la terre Dim 31 Jan 2010, 19:08

Nous les détestons avides et orgueilleux. Nous les aimons faibles et suppliants, pleurant à genoux pour un peu de silence. Et nous aimons encore plus répondre à leurs suppliques par de nouveaux cris, de nouvelles accusations. Ces êtres sont d'ordinaire si répugnants, si malpropres, si fautifs! Mais celle-ci, avec son assurance et son courage, semble un tantinet moins écoeurante. Nous pouvons espérer un peu plus de pureté chez ce genre d'être. A peine est elle arrivée dans notre antre que nous nous jetons sur elle, nos voix accusatrices et pleines de reproches. Mais après la peur passée, elle retrouve courage et alors, ses réponses nous surprennent. La plupart des accusés restent silencieux, souffrant de nos mots tranchants, acculés, au pied du mur. Mais elle, elle tente de se défendre, Insolence incarnée.
Nous n'avons pas l'habitude de ce genre de comportement. Pris au dépourvu, nous nous taisons. Notre but n'est pas de leur faire expier leurs fautes, simplement qu'ils accepte la vérité de ce qu'ils sont. Nous sommes frustrés que ça ne dure pas plus longtemps, nous avons faim, nos gorges voudraient crier encore. Mais nous n'avons pas le choix. Je feule et mes lèvres, invisibles dans le noir, semblent vouloir susurrer une dernière menace près de l'oreille de cette frêle créature. Elles mordent. Mais il n'y a que le silence, et puis un bruit de clé chutant sur le sol. Un carré de lumière y apparait, c'est une trappe ouverte donnant sur une dernière salle.

Enfant de la terre Clnoireyv6

Invité

Le silence se fit alors sur les dernières paroles de la frêle créature. Cette dernière s'était posée sur le sol, attendant une quelconque sentence. Mais rien ne vint hormis un feulement près de son oreille. Elle se retourna et tressaillit. Et soudain une clé tomba sur le sol en un tintement clair qui sembla incongrus dans ce lieu de ténèbres.

Un carré de lumière se profila alors, blessant les yeux de la petite créature qui se protègea de ses bras. Puis, doucement après s'être habituée à la clarté, elle les écarta pour voir au coeur du noir une trappe dans le sol d'où jaillissait une lumière pure. La petite fée s'en approcha et, après un dernier regard sur la salle noir, entra dans la lumière révélatrice.

La nouvelle salle était si douce, si apaisante que l'enfant des bois eut envie de s'endormir là après les deux salles précédentes. Mais elle se retint et observa les lieux. Tout y était d'une pureté incroyable, même l'eau à ses pieds. Elle plongea ses mains dans le précieux liquide, surprise de ne sentir qu'un léger frôlement semblable à une brise, et porta l'eau à ses lèvres quand un scintillement attira son regard. Elle tourna la tête, laissant échapper l'eau entre ses doigts fins et observa l'origine de l'éclat. Soudain elle perçut une image dans l'eau à quelques mètre d'elle. Elle s'en approcha, peu sûre, s'attendant encore à quelque chose de bizarre.

L'image ondula au rythme de l'eau et, entre deux ondés, la petite fée plissa des yeux distinguant un accouchement dans son monde à elle. Elle y reconnut sa mère, rouge de par son effort pour extirper l'enfant de son corps et son père, encourageant son épouse. A peine le bébé fut-il sorti que l'image laissa place à une autre.

Cette fois, la fée reconnu la petite créature qui battait des ailes pour son premier vol. C'était elle quelques mois après sa naissance. Cela est l'une des première chose que fait une fée. Elle vol avant de savoir marcher. Un base quoi... Sa mère se tenait à ses côtés et elles battaient l'air en coeur, de leurs fines membranes semblable aux ailes des papillon. Kementari se vit rouge d'effort, tentant de décoller sous les encouragements de son clan. Puis après quelques minutes d'acharnement, elle quitta le sol, riant de se voir réussir un exploit.

Puis la vie de la fée défila par morceau. Une vie banale pour une fée. Une vie d'amour, de jeux, de plaisir simple dans leur univers. Jusqu'au jour où vint les hommes. Ils brûlèrent, coupèrent et saccagèrent les bois. La petite fée sentit son coeur se serrer, face à ses souvenirs. Elle revoyait, les bois pleurant, craquant en un cri d'agonie que les hommes ignoraient dans leur plaisir de mort et de destruction.

Les fées avaient alors pris les armes, usant de leurs dons, chassant les humains. Mais ils revinrent. Plus fort, plus nombreux et malgré leurs efforts, leur forêt moururent. C'est alors que des hommes tentèrent de les capturer, elle et son clan.

Affaiblis par les combats, beaucoup furent capturés et les autres furent contraint de s'enfuir. La petite fée des bois fut l'une de ses derniers à se réfugier dans les collines, soumise aux dangers de se monde de grand...

La frêle créature cligna des yeux comme sortant d'un rêve, le rêve de sa vie. Les images commençait à mourir, s'estompant peu à peu. La fée se rendit compte qu'elle était tombée à genoux sur le sol. Elle posa alors ses mains sur ses yeux et pour la première fois, des larmes d'amertumes coulèrent sur ses joues d'insouciances.

Voir ces gens revivre leur passé, se souvenir, regretter, vouloir oublier... C'était mon opium. Pire qu'un vampire attendant du sang nouveau, pire qu'un junkie réclamant sa dose. Il me fallait des vies à défleurer, des souvenirs, des enfances malheureuses, des amours contrariés, des proches morts, des combats, des réussites et des échecs. Je m'en contentais, faute de n'avoir une vie qui me soit propre. Je vivais par procuration, j'essayais d'imaginer la douleur ou le bonheur. Des termes tellement lointains pour le passeur que je suis.
Celle-ci avait une flopée de souvenirs a montrer comme tous les autres. Cette pointe de jalousie me taraudait tandis que je revivais avec elle ces sombres tranches de vie. Je savourais ses moments de vie romanesques, mais j'appréciais encore plus de contempler ce visage étrange tiraillé par le goût amerd des regrets et des chagrins...
Lorsque tout s'apaisa et que la petite fée décida de se laisser aller, je déclenchais la fin, un peu a regrets, comme à chaque Nouveau Départ.

Apparaissant dans une serrure inexistante jusque là, sur le mur, une petite clé blanche apparut. Ma main invisible s'occupe de la tourner. C'est comme avoir placer son coeur de glace au dessus d'une flamme. Je suis satisfait.
Une ouverture apparait et toute l'eau s'y deverse, entrainant la jeune créature...

Enfant de la terre Clblancheyq8

Alors donc te voici validée mon ptit moustique =)
Tu peux démarrer le RP !
Pour cela tu peux te diriger vers le sujet "Qui cherche trouve" dans l'Espace membres/admins, et faire uen demande, ou consulter celles qui y sont déjà. Tu peux également envoyer des MP aux autres joueurs.

Evidemment, la miaou-box et le flood t'attendent a bras ouverts, hésite pas a nous raconter ta vie, poster ta photo, tes oeuvres, participer aux jeux, etc, bref, fais-toi (et fais-nous) plaisir Very Happy

POur toute question ou plainte, tu peux me Mp, ou un autre modo, ou notre admin, au feeling Wink

Bon jeu =D

Soit la bienvenue ptit moucheron :p

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Merki passeurs drogué de la vie des autres Wink

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