[plok]Une goutte tomba sur le bout de son petit nez. Surpris, il sursauta quelque peu. Son instinct de survie accéléra le battement de son cœur. Ses sens à présent éveillés, il sentit l'odeur de cette liqueur encore "inconnue". Du sang, du sang frais, du bon sang, le sang d'un être mauvais ou peut être d'un être bon.
Peu lui importait à présent puisque ...
[boum] face à lui, ...
[boum boum] ... un événement fit tambouriner son cœur encore plus violemment dans sa poitrine. Les psychés se brisèrent, un à un dans son dos, le bruit détruisant le silence mais pas seulement, oui pas seulement. Vient vers le garçon, une obscurité presque trop dense pour être réelle.
Le sang qui ne voulait pas couler du plafond de cette salle rougeâtre se mit à tomber. Une pluie écœurante caressa la peau blanche d'Izaya qui hésitait à avancer.
"J'ai pas le choix apparemment ... !"
[clap clip clop ] Ses pas engendraient un clapotis régulier. Sortir son pied de cette marrée compacte demandait un gros effort de la part du jeune homme déjà épuisé par le somme qu'il avait effectué sur le sol dur et inconfortable. Le clapotement se transforma petit à petit.
Il se retourna et vit la pièce, dans laquelle il s'été trouvé, s'éloigner d'elle même, s'auto-détruisant. Il repris le chemin qu'il tenta de poursuivre tant bien que mal. Ayant l'impression de tourner en rond, il s'arrêta et décida de s'assoir.
Ses fesses s'approchaient du sol mais le garçon fut surpris :
[fiout] il n'y eut aucun contact avec le sol. A sa grande surprise il tomba dans un vide, un vide ténébreux. Mais il n'y avait pas de vent, sa vitesse ne semblait pas changer, il tombait tout simplement. Cette sensation était agréable, cette sensation donna au jeune homme une impression de liberté. Mais tout s'arrêta quand il tomba violemment sur quelque chose de bien dur
[ et TOK !]Ayant mal derrière la tête, lieu de l'impact, la pauvre victime d'un cauchemar incompréhensible se frotta le crâne et il y découvrit, sous ses cheveux, un liquide qui en disait gros sur la force de la chute.
Il voulut se retourner, se mettre à quatre pattes et, allant de surprise en surprises, il attrapa une poignée, qu'il tourna.
[TAK !] Il tomba violemment sur les genoux. Il se releva avec peine et cria lorsqu'il sentit la douleur qui lui grignotait les articulations qui rattachaient ses jambes et ses cuisses.
Un écho se propagea. Bien que le décors n'avait pas l'air d'avoir changer (tout restait sombre ...), il savait à présent qu'il était dans une pièce ... ou peut être pas. Les ondes qui venait embêter ses tympans émettait le même cris que lui mais la voix semblait différente, tantôt plus grave, tantôt plus aigüe. Était-ce une hallucination due à l'impact crânien qu'il venait de subir ?
Et bien non ...
"-
Être misérable, vermine ! Tes mains sont tachées d'un sang qui n'est pas que le tient mais également celui de tes victimes ! chuchota une voix à l'oreille du voyageur.
- Qui êtes-vous ? demanda Izaya.
-
Blâme ... Blâme, nous devons te blâmer ! NON ! Nous te blâmons ! Être indigne du présent de la vie ! continua, au loin une deuxième voix.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?! repris le jeune homme.
-
Ingrat et irrespectueux ! Nous sommes les êtres qui t'avons créé, nous tissons la toile de ton caractère mais celle-ci semble tachée, tachée ... Oh ... TELLEMENT TACHÉE ! enchaîna la première voix.
-
Qu'ont-ils fait pour recevoir tant de douleurs, de souffrances ? Ils brûlent, ils brûlent ... tous ... leurs rêves, leurs ambitions ... pourquoi ... ? dit la seconde voix.
-
Tu as brisé leurs amis, tu leurs as ôté tout ce qui était si cher à leurs yeux, des fois même sans les achever, ils ont agonisé, voyant leurs proches disparaître, les abandonner ... LEURS RÊVES ! LEUR ENVI D'ALLER SUR AÏKLANDO ! tout ... tout ... TOUT ! s'écria la première voix.
- Les rêves, ce qui est cher, ce à quoi nous tenons ? Les démons ne sont pas des êtres saints, ils ne sont pas connus pour leurs manies vertueuses non plus ou leur bonté débordantes. Mais cette race qui est la mienne n'est pas la raison de tout les maux que j'ai engendré.
Lorsque nous aimons, nous sommes faibles. La faiblesse dans ce monde retranscrit la possibilité de mourir dans les jours qui se présentent. Plus nous en avons, plus vite nous disparaitrons.
Les rêves ? Je ne rêve pas, je ne rêverai pas. Parce qu'ils sont ceux qui créent les projets pour lesquelles on pourrait mourir, ils sont ceux qui vous ferment les yeux à d'autres possibilités, ils sont une impasse.
Les ambitieux ? Les ambitieux sont jaloux, ils veulent votre place, vos dons, vos talents et s'ils ne peuvent y mettre la mains, ils vous examinent, vous suivent, ils perturbent votre existence.
La passion, elle, est une bonne vision du monde. Contrairement aux rêves, celle-ci vous donne un but possible à atteindre. Je nourris personnellement celle de la mythologie nordique et celle de la société. La mythologie nordique répond à toutes questions, la société comblent notre ennuis, argumenta Izaya.
-
MENTEUR ! cria la première voix.
-
mensonges ... mensonges ... mensonges ... enrichit la seconde voix.
- Le mensonge ? Oui, oui je mens, je mens certes mais je suis certainement le plus honnête des menteurs. Je ne mens pas comme toutes ces femmes qui se peignent le visage, je ne mens pas comme ces arnaqueurs qui ne s'attirent que des ennuis, je ne mens pas comme ces inconscients mais s'ils ne mentaient pas, la vie serait bien triste, bien monotone, bien ennuyeuse.
Moi, je tiens mes promesses, bien qu'elles ne soient que rares. Moi, j'assume mes pêchés, et ceux-ci me sont délicieux. Moi, je ne suis pas de ces groupes de traitres, puisque je préfère trahir seul. Je suis le plus innocent des coupables, le plus angéliques des démons, je ne suis qu'un être qui a perdu ses racines et qui ne cherche que l'amusement personnelle.
Après, je suis normal, j'ai mon pêché mignon, mes faiblesses, bien qu'enfouies au plus profond de moi, j'ai des besoins et j'ai moi aussi la faculté d'aimer ... mais cette faculté là n'est que gaspillage.
-
Manipulateur ... commença la seconde voix.
-
... Et Fou à LIER ! - Manipulateur, analyseur ? Je ne nie pas, telle est ma façon de survivre.
Fou à lier, être étrange, être dangereux, je ne nie pas, telle est ma nature, ajouta le garçon. "
Le silence régnait dans la salle. Les voix semblaient avoir disparu ...
- Spoiler:
C'est peut être un peu long ... ? :/
En tout cas, merci pour la lecture.