Entre l'Homme et le Ciel

Invité

"Mais je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ''

J'avais tellement mal à la tête. Vous savez cette douleur entêtante qui vous surprend et ne vous laisse pas avant un bon moment? C'était probablement la chute, pensais-je... Et puis, il y avait cet engourdissement dans le dos, au niveau des omoplates, juste dans la région des... ailes. Elles me faisaient atrocement mal. Comme si une bande de diablotins s'amusaient à tirer chacune des plumes et à les tordre dans toutes les positions inimaginables. Je n'arrivais pas à les faire bouger. Elles étaient prétrifiées dans un état encore jamais ressenti auparavant. Aussi, le poid de chacune semblait avoir décuplé et la force me manquait pour les soulever. J'étais contraint de rester allongé dans la position dans laquelle j'étais, même si je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais. Une sensation nouvelle s'empara de mon être à la vue de mon environnement.

La vision floue et mes paupières vascillantes, je commençai par regarder méthodiquement chaque centimètre de mon enveloppe charnelle, qui était refletée sur des dizaines de miroirs et de verres autour de moi. Je ne pouvais plus contempler la Lumière à présent, car la seule image qui se présentait devant moi et celle d'un visage déformé par l'orgueil et la défaite; le mien. C'était honteux, je ne pouvais rien y faire. Pendant un instant, je sentis mon regard plonger dans celui du mirage projeté devant moi et je pleurai à l'idée que ces yeux furent autrefois le reflet de la Sainte Lumière et que leur paupière n'était que cristal. Si ces yeux marons sont la porte vers l'univers intérieur et qu'ils me semblaient si vides, où était donc passé ce grand feu qui brûlait en moi autrefois... Étais-je vraiment si loin de Lui?

Mes jambes refusaient elles aussi de m'obéir et j'arrivais à peine à sentir le sol froid sous mes cuisses. Elles étaient maigres et la peau qui les enveloppait prenait une teinte bleutée. Je devais sortir d'une longue hypothermie, qui avait mis tout mon corps dans un état de sommeil comateux. Avant, il m'était impossible de ressentir quelconque malaise dû à un froid ou une chaleur intense car le domaine de la Lumière est un havre de paix et de confort. On dit de ceux qui le quittent qu'ils ne revivront jamais le vrai repos et que leur santé n'ira qu'en se détériorant. Je n'en étais pas convaincu, mais je n'avais jamais rencontré quelqu'un, qui était parti. Qui aurait voulu partir de toute façon et existait-il seulement un moyen de s'en aller? Peut-être que j'en étais la preuve vivante.

Le haut de mon corps, lui, me semblait intacte et toujours dans un état acceptable. Il était musclé, mais loin d'être herculéen. Je n'avais pas hérité d'une solide morphologie, mais le grand Mirage m'avait donné tout ce qu'il me fallait. Je relisais ces inscriptions sur mes bras et sur mon torse, me rappellant ce jour où tout changea. Ce jour où je gagnai la confiance de l'Éternel. C'était en quelque sorte des inscriptions qui narrataient notre lien à nous. Une marque de son amour pour moi... Étrangement, aucune cicatrice, aucune blessure. Comment la chute n'aurait pas pu me blesser? C'était étrange, très étrange. Comment un oiseau aveuglé peut-il effectuer un vol parfait sans se fracasser le corps contre la terre?

Et puis vînt encore ce mal de tête. Soudainement, j'agrippai mon crâne avec mes mains froides et faibles. Je fermai les yeux et des larmes coulèrent pour se déposer sur mes lèvres minces. C'était comme être frappé par des miliers de chocs électriques qui s'abattaient sur ma tête avec violence. Du moins, je crois. Que sais-je des chocs électriques mis à part ce que l'on m'a dit à leur sujet? Ma chevelure châtaine épaisse et détrempée couvrait mon visage, qui s'était crispé de douleur pendant un instant, mais qui avait retrouvé sa passivité aussitôt. Je souffrais d'un martyr, qui partait et revenait sans prévenir, aussi traître que le plus vile des démons. J'aurais voulu implorer la Lumière de venir à mon secours, cependant j'étais seul à présent et pour toujours.

Je sentis mes deux grandes ailes argentées se libérer doucement de leur emprise au rythme de mon souffle, qui se stabilisait rudement. Elles étaient exactement comme dans mes souvenirs datant d'avant la chute: belles, douces et rassurantes. Elles m'offraient un bouclier contre les mauvais sorts et les mauvaises énergies. Lorsque je m'enveloppait dans elles, c'était comme-ci le Père me portait dans ses bras et me protégeait. C'était une sensation indescriptible. Je savais que leur taille imposante était un attribut de ma famille, de mon Ordre, et, en observant leur relief de satin, des mémoires des jours passés en compagnie des gens de là-haut me traversèrent l'esprit. Ils étaient si loin...

Poussé par une force, qui prit contrôle de mes membres, je me dirigeai vers un miroir devant moi et ce dernier fut soulevé par je ne sais quoi pour me présenter un tunnel légèrement éclairé, qui semblait mené vers...

[Coucou Nathan-ma-future-victime (Okay, faudrait que j'arrête avec ça, tu vas fuir XD)

Alors ton premier message est presque parfait, mais il faut tout de même modifier quelques petites choses. Bon, pour ce qui est de la description physique, tout est bon mais... tu ne nous parles pas de la couleur de ses cheveux, de ses yeux... Ca parait bete, mais un joueur qui voudra rp avec toi aura besoin de ses infos, même si elles se retrouvent dans ton Esquisse, qu'il faudra que tu finisses de remplir d'ailleurs.

M'enfin le réel soucis de ton texte, c'est quand tu parles de Dieu, car il n'y en a pas vraiment ~~puisque Dieu, c'est moi~~. Il faudrait que j'édite le descriptif de race pour expliquer tout ça dès que je pourrais, mais disons que les Anges sont organisés entre eux, avec leur propre hierarchie, et certes ils sont proches d'une sorte de divinité, mais rien de concret, de personnifié, ça correspond plus à une éthique, une forme d'énergie bénéfique. Il y a sans doute des divinités qui regissent l'archipel, et sans doute les anges furent en contact avec elles un jour, mais depuis, les anges se sont organisés entre eux, reçoivent leurs ordres des plus hauts "gradés".
De même quand tu parles de la Chute, tu sais que les anges (comme les démons avec les Enfers) ont été chassés des Cieux pour une raison inconnue? Depuis quelques dizaines d'années, ils sont tous sur terre, sans pouvoir repartir, et savoir pourquoi, sans savoir ce qui s'est passé.

Bref, je sais que toutes ces informations ne sont pas forcement dans les descriptifs et je m'en excuse, mais si tu as besoin de quoi que ce soit, vient me trouver par MP, on en discutera, et promis, je rangerais mes crocs =) ]

Ces créatures sont toutes les mêmes. Rien que des bêtes ignorantes et prétentieuses. Certaines prennent une apparence qu'elles espèrent noble, d'autres se montrent sous leur jour animal. Je ne sais si c'est un choix, une sorte de franchise, ou s'il le font par dépit. C'est peut-être une punition divine, de ne pouvoir se masquer. Je ne sais pas si j'ai un peu de sympathie pour cet être, dont le physique s'éloigne tant de ce qu'il est réellement. Il me répugne. Ecoeuré par nos images jumelles, moi, son reflet dans le miroir, je me recule, mais ses yeux ne discernent pas ce mouvement. Les miens, luisants sur son reflet, écarquillés, observent cette pauvre chose. Du fond du coeur, je la plains. Et je la maudis. Les vivants se trouvent toujours malheureux, ils ont mal, ils ont froid, ils voudraient toujours devenir un esprit pur. Mais ils sont vivants, ils ont un corps, ils voyagent. Cette enveloppe est peut-être une prison, mais ils peuvent la déplacer, la modeler, s'en servir. Moi je reste prisonnier et je les envie, au fond.
La clé sanglante apparait enfin dans ma main. Toujours dans ma glace, je suis un peu plus que son reflet désormais, j'agis à ma guise. Mes yeux s'agrandissent et la folie rit sur les lèvres que je lui ai empruntées. Je refuse de trouver une ressemblance entre lui et moi.

J'espère qu'il ne manque rien de la scène, car Je le libère. Je ne tiens pas en place dans ma cage, je veux partir m'éloigner. Mes mains se plaquent sur la paroi, je la secoue, tente de la faire céder, mais il n'y rien à faire. Puis la gravité semble ne plus s'occuper de nous. Mon cadre se décolle lentement du sol, enfin je peux regarder ce pauvre ange de haut. Mais l'échappée est de courte durée, et nous nous abattons comme un oiseau aux ailes de plomb. J'éclate en milliers d'étoiles de verre. Je m'écroule dans les éclats, il peut fuir par le passage noir qui est apparu derrière le miroir.

Entre l'Homme et le Ciel Clrouge2ch7

[Pour la prochaine salle, ne fais pas l'erreur que certains font, ne parle pas de son existence ou de son passé, mais vraiment de son caractère, défauts, qualités, peurs, envies, etc...]

Invité

"La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples.''

À venir très bientôt bientôt!

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