La rencontre ... [Alexander/Lunielle ]

J'évitais d'exploser de rire en voyant le dessin de Feryss. Il fallait dire que son dessin était plutôt ... d'un niveau très bas. Enfin, c'est un gosse qui dessine comme ça mais nous ne possédons pas tous des talents en matière d'art ...

Elle proposa ensuite qu'on se sépare en deux groupes. J'essayais d'évaluer les capacités de chacun. Milena était très doué à l'épée, Feryss, je ne l'avait pas beaucoup vu combattre mais la façon dont elle avait coupé la table était plutôt impressionante. Par contre, Alex lui avait un gros problème de dédoublement de personnalité. Je soupirais. D'après moi, le plus faible de nous 4 était Alex. J'avais décidé de garder un oeil sur lui, prête à lui en coller une si il déraillait comme à la taverne.

Milena n'allait sûrement pas être contente mais tant pis. Regardant les autres, je m'exprimais :

-Ce n'est pas une mauvaise idée. Je connais pas trop mal la région, il y a trois villages devant nous. Un dans la forêt, un autre un peu plus éloigné près d'une petite falaise et le troisième se trouve au fond de la vallée. Il y a deux chemins, l'un d'eux passe par la forêt, l'autre vers la falaise mais ils se rejoignent au troisième village. Si chaque groupe prend un chemin, nous couvrirons une grande partie du terrain et ça nous fera déjà ça de faits. En une journée, on peut facilement arriver dans le fond de la vallée. C'est un grand village, il y aura dons des auberges. Je vous propose donc qu'on se rejoignent là-bas. Pour les groupes, histoire de changer un peu, je propose Alex+moi et Feryss+Milena. Alors, qu'est-ce que vous en dites ? On peut changer la prochaine fois aussi, comme ça, tout le monde sera au moins une fois avec tout le monde.

Je les observais ensuite et Milena me jeta un regard assassin. Qu'elle se calme, je n'ai pas l'intention de lui voler son chéri !

Invité

Feryss nous avait dessiné son corps... J'étais septique et si elle ressemblait réellement à ça, elle ferait mieux de garder son corps actuelle, mais une autre question passa dans mon esprit, une fois qu'on aurait retrouvé son "super" corps, comment elle allait faire pour retourner dedans ?

Elle avait ensuite proposé de nous séparer en deux groupes pour commencer les recherches, chose que j'approuvais d'un hochement de tête et j'approuvais les paroles de l'elfe, avec Milena à mes côtés, j'aurais eu du mal à me concentrer...

Ce qui n'empêcha la demoiselle de lui lancer un regard meurtrier. Ah les femmes, je vous jures... Et puis, que voulait-elle que je fasse avec une elfe qui parle au belette, certes, elle avait deux gros arguments de poids et de choix, mais bon si on allait par-là, elles en avaient toutes les trois...

-Eh bien, allons-y Lunielle... A ce soir, Milena et Feryss.

Je marchais à côté de l'elfe, en gardant une distance honorable entre nous deux, soit un bon mètre. Je n'appréciais pas particulièrement les elfes, mais je ne les détestais pas non plus, j'avais dû en croiser un ou deux dans ma vie et il ne m'avait pas particulièrement marquée, ni montrer le moindre signe d'hostilité. La seule chose que je savais d'eux était ce qui se disait, mais bon, je n'allais pas en vérifier certains, même aucun au risque de me faire tuer... Mais il paraissait que les elfes n'avaient pas de culotte... Je me demandais si c'était vrai... Je fis non de la tête, je n'allais pas vérifier quelque chose qui pourrait me couter la vie, il en était hors de question, même si j'en mourrais d'envie...

Bref, je regardais le visage des gens qui se baladaient autour de nous, nous devions chercher des informations sur cette fameuse Elane, mais je doutais qu'on puisse la trouver ici, le monde était vaste et grand, d'ailleurs, combien de temps cela allait nous prendre de la chercher ? Un mois ? Un ans ? Une douzaine d'année ? Et si elle ne l'a retrouvée pas ? Bonté divine, je pouvais bien démissionner si cela prend trop temps, je n'ai pas signé le moindre papier et si elle nous le demande, je vérifierais qu'il n'y ait pas de clause dans le genre...

J'espérais cependant qu'on allait pas tomber sur des ennuis, je ne voulais pas me battre, même si mon autre moi s'était bien amusé et déchargeait toute à l'heure... Je mis les mains dans les poches et continuait mon chemin avec l'elfe. Je ne lui avais pas adresser la parole, d'ailleurs, pour lui dire quoi ? Lui raconter ma vie ? Je n'y pas d'intérêt et puis, cela ne la concernait pas et cela ne devait pas non l'intéresser, alors autant se taire que de gaspiller de l’énergie inutilement.

Invité

Je fis mine d'ignorer leurs rires étouffés vis à vis de mon dessins... qui même si il était pitoyable, avait un certain charme... enfin de loin... bon d'accords de très, très loin.

Une fois les équipes formé, nous nous séparâmes, le groupe Alex et Lunielle partit dans la forêt et mon groupe (Milena et moi même ... logique) vers le village sur la falaise.
Durant notre chemin, Milena n'arrêta pas de me prévenir que si Lunielle touchait à son Alexander, elle le regretterai amèrement et Alexander également.

Je vois qui porte la culotte dans ce couple...

Après quelques heures de marche, nous arrivâmes enfin au village.
Le village était relativement petit, nous décidâmes donc de nous séparer, Milena prit à gauche et moi à droite.

J'arrivais devant un marchand de fruit et légumes, je fis mine d'examiner sa marchandise et je lui demandais:

"Dites moi mon brave, vous ne connaitriez pas une certaine Elane par le plus grand des hasard?"

"Moi les noms ma p'tite dame..."

"Ben elle est grande les cheveux court et noir, les yeux bleus"

"Elle est bien bâtie?"

"Je pense qu'on peut dire ça"

"Elle est célibataire?"

"Pourquoi cette question, ça à son importance?"

"Oh que oui!"

"Je ne pense pas..."

"Richard! viens ici la dame veut te présenter ta future femme"

"Pardon?!"

"Vous n'êtes pas la marieuse?"

"Non...et visiblement vous ne connaissez pas Elane..."

Sans attendre sa réponse, je partis à la recherche des vrais renseignements.
Après une heures d'interrogatoire, de pseudo mariages arrangés, je rejoignis Milenia devant une forge.

"Tu as trouvé quelque chose? "

"Non il me reste plus que lui on y va ensemble"

"Ouais... en espérant qu'il veuille pas marier son fils..."

"Toi aussi ? "

"Hélas oui ."

Nous entrâmes donc chez le forgeron en espérant avoir des renseignements.

De notre côté, Alex et moi entâmes dans la forêt. Tout de suite, les parfums de sève, d'humus et de feuilles humides m'enveloppèrent. Je respirais à pleins poumons cet air qui m'avait manqué. Je connaissais les forêts par coeur et j'avais passé pas mal de temps dans celle-là. C'est ici que j'avais rencontré Grandbois pour la première fois. Peut-être qu'on le rencontrerait ?

Nous empreintions un petit sentier de terre. Le ciel était clair et les rayons du soleil pénètraient doucement l'épaisse frondaison des arbres. C'était très agréable.

Je marchais en tête, Alex juste derrière moi. Je me retournais car il ne disait rien. Soudain, je remarquais qu'il matais mes rondeurs comme si un quelconque mystère était caché sous ma jupe. Je me retournais et posais mes mains sur mes hanches. Je jettais ensuite un regard assassin sur lui.

Il rougit et détourna le regard. Il ne dit rien de toute la durée du trajet. Un renard sortit alors des fourrés. Je m'approchais de lui et, tout en lui caressant le tête lui demandais s'il ne connaissait pas une certaine Elane.

-Rahhhroonnn, riiinrronnra ? Riiirrrannrrrorre. (Excuse-moi, connais-tu Elane? On la cherche.)

-Roooonnn, rriiiiiaaarnnnee.(Non, désolé)

Bon, visiblement, ça n'allait pas être facile. Nous entrâmes alors dans le village et demandâmes à toutes les personnes que nous croisions. A la sortie du village se trouvait une boutique elfique. Des arcs, des flèches, des dagues toutes sortes d'objets et pièces d'équipements étaient exposés à la vente. Nous nous sommes approchés. Le marchand, remarquant mes longues oreilles, nous héla tout de suite.

-Demoiselle, que fait donc une elfe si charmante si loin de Rosyel?

-Je pourrais vous retourner la question.

-Pour affaires, très chère, pour affaires.

-Affaires, nous aussi, dit Lunielle en examinant rapidement la marchandise. Dites moi, nous cherchons une certaine Elane, la connaitriez vous par hasard?

-Quel arc charmant vous avez sans doute ! Puis-je y jeter un coup d'oeil ? Peut-être que je la connais, peut-être que non, tout dépend de votre réponse ...

Je lui tendit l'arc en maugréant et lui fit la description physique de la jeune femme que nous recherchions.

-'Connais pas, mais j'aimerais bien ! Voyons voir cette petite merveille ...

Il enleva la couverture avec précaution et resta bouche bée devant la magnifisance et la beauté de l'arc. Il passa une main douce sur le bois lisse du bois et l'arc sembla frémir de plaisir même si c'était un inconnu qui le caressait. Les motifs verts et argentés scintillaient au soleil et on aurait dit ques les animaux caracolaient sur le bois brun et que la végétation était animé par un petit vent invisible.

- C'est ... c'est ... !

-Bèll' Bètt, lui répondis-je en rembalant l'arc.

- Mais alors ... vous êtes ... Elwindor ... la bannie ?!

-Et alors, ça vous pose un problème ? Je suis une elfe comme une autre, cela fait maintenant plus de dix-sept ans que ma sentence a été levé. Tous les peuples elfiques de Rosyel étaient très au courant de ce genre d'évenements, à l'époque. Ne prenez pas cet air surprit. Personne n'a encore réussit à prendre ma vie.

Sans attendre de réponse, je sortais du village, suivie par Alex. Il avait suivi toute la conversation et visiblement était troublé. Nous prîmes le chemin menant au village du fond de la vallée.

Invité

L'elfe avait remarqué que toute cette histoire me triturait l'esprit, enfin, non, je passais juste pour un pervers qui matait son postérieur, c'était vrai et je n'allais sûrement pas nier le contraire ou trouver une excuse... En fait, ce n'était pas le fait qu'elle avait remarqué ça qui me fit rougir, mais plutôt le fait que si Milena l'apprenait... Je signais bien mon arrêt de mort, autant admirer cette superbe forêt à la place. Nous croisâmes alors un renard et comme toute elfe digne de ce nom, elle se mit à lui parler, bien que je doutais que cette petite bête connaissait une humaine...

Mais bon, la route promettait d'être longue et la prochaine personne humanoïde que nous croisâmes fut un elfe, un simple marchand d'arme, je feignis de m'en intéresser tout en écoutant la conversation entre les deux elfes. Il ne la connaissait pas, mais il connaissait Lunielle de nom, il avait employé le mot banni... Je me demandais alors ce qu'elle avait bien pu faire, mais ce qui me choqua le plus fut d'entendre que ce peine était révolu depuis dix-sept ans, mais alors, quel âge avait-elle ? Je savais que les elfes vivaient longtemps, mais physiquement, je ne lui donnais une vingtaine d'année...

Lunielle, qui étais-tu réellement ? Cependant, cela ne me regardait pas non plus, elle n'avait pas été hostile envers nous, elle n'allait pas nous égorger dans notre sommeil, sinon, ce serait déjà fait je pense... Elle en parlera si elle le souhaite et ce n'est pas moi qui allait lui forcer à nous déballer sa vie.

Nous finîmes par arriver à ce fameux village au fond de la vallée. Il était plutôt petit et en faire le tour fut rapide, Feryss ne semblait pas encore arriver, alors je décidais d'entrer dans la taverne pour demander des renseignements aux taverniers.

-On cherche une certaine Elane, vous ne la connaîtrez pas par hasard ?
-Qui sait, ça dépend combien tu me payes...

Je vous jures, les gens de nous jour, il faut payer pour tout et n'importe quoi, je sortis cinq pièce en or que je déposais petit à petit sur le comptoir tout en lui faisant sa description. Il finit par répondre.

-Désolé, on connaît pas d'aussi charmante personne dans le coin.

Je fronçais les sourcils et sortis pour me mettre dos au mur de la taverne, il ne restait plus qu'à les attendre. En espérant qu'elles ne mettraient pas trop de temps.

Invité

Une fois entrés dans la boutique, les yeux de ma compagne s'arrêtèrent sur un sabre.
Elle s'approcha de moi et m'agrippa le bras en me disant:

"Feryss, je ... je ne rêve pas c'est bien... un sabre"

"Heu oui ... c'est un sabre " dis-je en le regardant

"Ah la p'tite dame à l’œil!"

Je me retournais et vis un homme... ou du moins ça paraissait être un homme... tout rond comme une boule, de plus il avait une longue, très longue barbe.

"Où vous l'avez trouvez?"

"Ben j'ai eu la chance de trouver cette merveille chez une veille dame..."

"J'y crois pas, c'est , c'est magnifique... tu ne trouves pas Feryss?"

"Ben pour moi c'est un sabre..."

"Comment ça un sabre , ce n'est pas qu'un simple sable, c'est c'est une poeuvre d'art, c'est un authentique Masamune. "

"Ah je vois que vous êtes connaisseuse!"

"Mais regarde Feryss, cette ligne, cette harmonie parfaite!"

"Oui , oui, mais on est pas là pour ça je te rappelle..."

"Oui mais ..."

"Vous voulez l'essayer?"

"Non"

"Oui!"

La jeune femme prit l'arme et la sortie de son fourreau, le son était plaisant , on aurait dit que la lame chantait littéralement, de plus elle bougeait avec grâce, elle ne faisait pas que la manier, elle dansait véritablement avec. J'étais absorbé par cette danse et il n'y avait pas que moi visiblement.
Le forgeron était vraiment sous le charme de Milena.

"Si ça vous dit, restez avec moi"

"Je peux vraiment?!"

"Oui"

"Non pas question!" protestais-je

Je pris Milena par le col et la traina hors de la boutique et de ce village

J'attendis qu'Alex sorte de la taverne. Il me fit un signe négatif. Bon, première journée de recherche, zéro informations. Je soupirais et m'adossais comme lui contre le mur en enlevant, au préalable, mon sac et mon arc. Alex avait beau être un pervers, il n'allait pas aller au bout de ses pensées. Du moins, tant qu'il restait lui même. Par contre, si Milena l'apprenait je ne donne pas cher de sa peau ...

-Tu sais Alex, le tutoiais-je, naturellement. Je ne dirais pas à Milena ... ce que tu sais ... il ne s'ai rien passé et elle n'a pas à savoir ce genre de choses.

Il sembla rassuré et poussa un soupir de soulagement. Je sourit. Ah, ces hommes, tous les mêmes, qu'ils soit humains, elfes ou lycans ... Songeant à Draren, je serrais les lèvres et chassais cette image de ma tête.

-Ce ne sont pas mes affaires mais qu'est-ce que tu as fait dans ta vie ? Je veux dire, comment tu connais Milena et d'où vient ce besoin de trouver un boulot. De plus, j'ai cru comprendre que tu avais été forgeron. Et puis ... je dois te surveiller ... la façon dont tu as tué cet homme à la taverne ... ce n'était pas vraiment toi ...

J'attendais qu'il me réponde. Une fois qu'il eu terminé, je m'apprétais à lui raconter une partie de mon passé ...

Invité

C'était elle qui avait brisé ce silence qui devait lui être pesant, elle ne comptait pas lui dire que j'avais regardé ces formes, j'étais soulagée intérieurement et je n'avais pu m'empêcher de soupirer, j'avais ensuite tourné la tête pour la regarder et au moins lui expliquer, je lui étais au moins reconnaissante de ne pas m'avoir gifler, je devais sans doute le mériter, non ?

-Je me demandais juste si la rumeur que les elfes ne portent pas de culottes étaient fondées ou non, mais je n'irais pas vérifier de toute manière.

Il me parla alors de ma vie, ou plutôt, elle voulait en apprendre plus sur moi et ma compagne. Je réfléchis à comment rendre tout cela synthétique et je commençais par :

-C'est une longue histoire... Je ne suis pas né dans cette partie du pays, mais de l'autre côté des montagne, dans cette endroit-là, c'est tuer ou mourir. Il y a un homme que je veux tuer, il a tué la personne que je considérais comme ma grande-sœur et il m'a laissée partir ensuite, j'ai réussi à survivre en traversant ces montagnes et c'est Milena qui m'a ramassé à la petite cuillère. Je lui dois ma survie, mais je ne peux oublier cet homme, je ne réclame que vengeance, mais je ne suis pas assez fort pour faire cela, pas encore...

Je pris ensuite une petite pause pour ajouter :

-Milena est issus d'une famille de forgeron qui ont accepté de me prendre comme apprenti, mais ils savaient pertinemment que j'étais instable et que je partirais un jour, Milena a insisté pour venir, c'est tout... Je ne sais pas pourquoi, mais elle arrive à nous calmer... Quant à... cet autre moi, dirons-nous, disons que c'est lui qui m'a permis de survivre et de tuer jusqu'ici, même s'il est vrai que je ne le contrôle pas vraiment et qu'il se montre quand bon lui semble... J'ai besoin d'un boulot où je peux me battre, à la fois pour devenir plus fort, mais surtout pour le décharger, je sais que je perdrais le contrôle un jour ou l'autre de toute manière, mais cela permet de le retarder... Et toi, cet elfe t'a bien appelée la banni, non ?

Oui, il ne fallait pas j'oublie mon objectif de base, la vie paisible ne me serait sûrement jamais accordée, car après tout, il allait finir par se réveiller et ce jour-là, je préférais mourir, je voulais que ce soit Milena qui me tue, elle m'avait sauvée de la mort, c'était à elle de me renvoyer chez cette chère amie que je côtoie d'un peu trop près, j'espérais juste qu'il n'allait pas me prendre le peu de raison qu'il me restait trop tôt, c'était la seule chose que je lui demandais. Je lui avais également demandé de me parler d'elle, disons que c'était "donnant donnant", et puis, on aurait tout le temps de faire plus ample connaissance puisque que le voyage promettait d'être long et que j'allais sûrement passer un certain temps avec ces deux autres demoiselles, alors autant profiter pour parler en les attendant.

Invité

Une fois sortis de ce village (et croyez moi non sans mal, on ne le dirait pas comme ça mais Milena a une force d'enfer >_<), nous nous dirigeâmes vers le village au fin fond de la vallée.
Normalement, le village se trouvait à même pas deux heures de marche de là où nous étions... normalement...
Furieuse de ne pas avoir eut ce sabre, Milena décida de prendre l'expédition en main. Il fallait aller tout droit, mais ... elle nous fit tourner à gauche et du coup, nous nous retrouvâmes dans une marre.

"Heu ...Milena... faudrait peut être rebrousser chemin..."

"Non c'est par là je te dis."

"Mais on est dans une marre..."

"Et alors? un bain de pied n'a jamais tué personne"

Elle me tira par la main et me traina pour traverser la marre qui était relativement profonde, nous traversâmes une forêt, tombâmes dans un trou profond avant de retrouver le chemin initial..Notre calvaire dura six heures lorsque finalement elle décida de me laisser le commandement de la direction.

Je plein Alexander... il doit pas rigoler tout les jours... remarque avec son dédoublement de personnalité... il lui faut bien ça ...

Lorsque nous arrivâmes enfin au village, je n'en pouvais plus. J'avais certes reçu un entrainement drastique, mais je devais avouer que cette frêle jeune femme avait de la ressource elle n'avait même pas transpiré, c'était un monstre je ne voyais que ça.
Elle me traina donc vers la taverne où nous retrouvâmes nos amis. Ils furent d'ailleurs assez surpris de voir mon état relativement...lamentable (boue, terre,branchage, le parfait déguisement pour Halloween) et ne purent s'empêcher de rigoler.
Tout ce que je voulais maintenant était un bon bain et un bon lit.

Maintenant qu'il m'avait raconté son passé, il voulait connaitre le mien. Logique. Je m'y attendais et, vu le train où allaient les choses, nous allions sûrement passer un bon bout de temps tous les quatre.

- ... Et toi, cet elfe t'a bien appelée la banni, non ?

Je soupirais et détourner le regard, le laissant se perdre dans l'horizon. Par où commencer ? Alors inutile de passer des heures sur son enfance, une phrase suffira amplement.

- Tout d'abord, il faut que tu sache que les elfes vieillissent 5 fois moins vite que les humains. J'ai 117 ans, ce qui revient à 24. Ensuite les 25 premières années de ma vie ont été assez calmes, je vivais avec mes parents puis un jour une démone les a assassinés. Il y a trente ans environ, je lui ai réglé son compte. Ensuite, j'ai vécu le reste de mon enfance avec mon grand-père que je détestais car il me battait, était très dur avec moi car il n'a jamais pu accepter mon père. Alors j'ai fugée à plusieurs reprises. Je faisais à peine un mètre de haut à cet âge-là. J'ai donc vécu dans la forêt avec des loups, des cerfs, des renards et c'est à ce moment-là que j'ai apprit beaucoup de langues animales. Mais ce vieux débris trouvait toujours un moyen de me ramener à la maison et les corrections étaient de plus en plus violentes.

Je fis une pause et continuait après un bref instant.

- Puis un jour que j'avais 50 ans, donc 10 en humain, je me suis battu avec un autre gosse elfe du village et je l'ai presque tué. J'étais très doué au combat, mes parents ayant été les deux elfes guerriers les plus puissants de leur génération. J'ai donc été jugée par le conseil des anciens et bannie de toutes les forêts alentours pour 50 ans. J'ai donc fuis et beaucoup voyagé. Il y a encore autre chose que tu dois savoir. Il y a une vingtaine d'années, un puissant groupe de combattants nommé LODOLA maintenait la paix dans les différents endroits du globe. Il combattait les forces du mal et ce genre de trucs. Puis un jour, j'ai rencontré Draren, mon fiancé lycan ainsi que 4 autre personnes et nous avons crée LODOLA. Nous avons combattus 7 ans tous ensemble. Chacun de nous était d'une race différente. Lorsque les 50 ans sont passés, je pouvais revenir et les anciens s'intéressaient à moi pour mes prouesses au sein du groupe mais nous avons continués notre voyage. Puis Laralen, une des combattantes du groupe m'a lancé un défi dans le but d'obtenir Draren. Elle mettait mon honneur en jeu et donc j'ai accepté. C'était un combat à mort.

Ma voix tremblait. Je revivais la scène en direct, tout était exactement pareil.

-Je lançais alors une dernière attaque, la plus puissante que j'avais et Laralen fit de même. C'est là que Draren c'est interposé. Nos deux attaques l'ont tué mais la mienne était plus puissante. Il est mort dans mes bras. Laralen s'est enfuie et mes amis m'ont abandonnés. Depuis ce jour, je la poursuis pour me venger. Elle me fuis et se cache. Voilà mon histoire.

Nous entrâmes ensuite dans une taverne et Ferysse ainsi que Milena arrivèrent couvertes de boue. Je me pouvais m'empêcher de rire. Nous prîmes ensuite à boire et demandèrent une chambre pour chacun. Nous prîmes donc une suite avec 4 chambres reliées par un grand salon. Chacun de nous paya sa part et nous entrâmes dans la suite.

Invité

Elle m'avait racontée son passé et une fois qu'elle eût fini, c'est avec un excellent timing que les deux demoiselles apparurent, non dans un halo de lumière avec de la fumée, mais couverte de boue, de branche et de feuilles dans les cheveux, sans parler que Feryss semblait hors-service. J'explosais de rire avec la jeune elfe, c'était de la faute de Milena, j'en étais persuadée...

-Arrête de rire, abruti !

Elle me donna un coup de pied dans la jambe, mais je ne pouvais pas m'arrêter pour si peu et j'avais connu pire niveau douleur, alors bon...

Après avoir repris mon souffle et que mes côtes ne me faisait plus mal, je les suivis en essuyant mes yeux, je n'avais pas autant ris depuis... depuis... Eh bien, bien longtemps...

Milena m'avait demandée ce que nous avions fait, je lui racontais de manière synthétique en passant sous silence l'histoire de la culotte portée ou non. Ma vie en dépendait, je vous l'assure... Elle me conta ensuite leur journée à deux, je compris alors pourquoi elle avait fini comme cela, Milena avait un sacré caractère et une orientation... disons, défectueuse, vous ne pouvez que vous perdre avec elle.

Notre marche avait été assez longue, alors je décidais d'aller prendre un bon bain pour me détendre et me reposer, je me demandais où est-ce qu'on pourrait aller demain. Le monde était vaste et je devais bien avouer que je ne mettais jamais aventuré plus loin qu'ici, en tant que forgeron, j'avais dû également servi de livreur pour leur famille, puisque Milena ne pouvait le faire et le père commençait à se faire un peu trop vieux pour faire d'aussi longue marche après avoir forgé autant d'arme... Je comptais bien me coucher de bonne heure ce soir.

J'en profitais également pour réfléchir un moment, on savait à quoi elle ressemblait et son nom, mais ne savait-on pas autre chose d'elle ? Cette Elane devait bien avoir un passé elle aussi et est-ce que Feryss le connaissait ? D'où provenait-elle par exemple, cela pourrait nous aider considérablement dans nos recherches, sinon, eh bien, il faudrait continuait de chercher un peu partout.

Je restais une véritable éternité dans le bain et n'en sortis que quand l'eau me sembla un peu trop tiède à mon goût, j'en profitais alors pour changer de vêtements, lorsque...

-J'ai faim...

Ce n'était pas moi qui avait dit cela, pourtant, c'était ma voix, j'avais également envie de manger, mais il ne semblait pas que cela soit le même type de faim. En arrivant dans la chambre où j'allais passer la nuit, je constatais avec stupeur qu'elle était couverte de sang et de cadavre, je me frottais les yeux et les rouvrir, plus rien. C'était lui.

-Arrête de t'amuser à me faire halluciner.
-Je pensais que la déco t'aurait plus.

Il était réveillé, bon, la soirée promettait d'être passionnante... Je n'allais sûrement pas trouver le sommeil. Je soupirais en allant chercher un repas en bas, je croisais Milena qui me demandait joyeusement si :

-Tu peux me brosser les cheveux ?

Mon autre moi allait répondre, je plaquais alors ma main sur ma bouche et sortit en vitesse. Il s'exclama dans le couloir en dehors de la chambre :

-C'est quoi ton problème ?
-Ne lui adresse même pas la parole.
-Monsieur serait-il jaloux ?

Jaloux ? Non, j'avais plutôt peur qu'il la blesse, il ne savait rien faire d'autre que de tuer, tuer et encore tuer, c'était son unique but dans la vie, il ne savait pas ce qu'aimer ou éprouver de la compassion signifiait, une fois en bas, j'agressais le pauvre tavernier pour un repas que je payais, je le mangeais en vitesse et seul avec mon autre moi, lui rendit son plateau et m'enfermait dans ma chambre.

-Tu ferrais peut-être mieux de rester avec la femelle.
-Ne l'appelle pas comme ça, elle a un nom et tu le sais.

Et je ne comptais pas faire ce qu'il voulait, si elle était réellement la seule à pouvoir le calmer, elle était son ennemi vers sa quête de liberté et de prise totale de notre corps. Je ne voulais sûrement pas qu'il se jette dessus pour l'étrangler ou autre. Malheureusement pour moi, on partageait également nos pensées et il savait parfaitement ce que je pensais de lui.

-Tueur compulsif, c'est ça ?

Je ne répondis pas, mais il savait très bien que c'était ce que je pensais. J'étais fatigué de le supporter.

-Tu devrais te reposer un temps et me laisser ton corps un temps, tu te fatigues trop, ce n'est pas bon, ni pour moi, ni pour toi.

Il avait raison là-dessus, mais je craignais tous ce qu'il pouvait faire pendant mon sommeil, mais si mon esprit ne se reposait pas, c'était nous deux qui mourront et il ne voulait pas mourir tout autant que moi, nous avions un objectif commun, et c'est pour cela qu'il était plutôt sage.

-Une journée de repos devrait te suffire à toi, tu ne penses pas ?

Oui, une journée où je le laissais en liberté totale me suffisait à récupérer pour un mois, mais une journée, c'était déjà trop à mon goût. Mais avais-je réellement le choix ? Pas vraiment.

-Sois sage et ne fait pas de bêtise.
-Oui maman, me taquina-t-il.

Je m’enfonçais donc dans un sommeil, échangeant ma place avec lui...

Invité

"Ah enfin du repos" dis-je en m'écrasant lamentablement sur mon lit après avoir pris un bon bain

Il fallait dire que la marche avec Milena avait été la pire de toute ma vie.
Non seulement son sens de l'orientation était égale au zéro absolu, mais en plus elle avait un caractère pire que n'importe quel démon que j'avais tué.

"Eh bien, finalement Alexander, tu es le plus à plaindre..."

Doucement, mes yeux se fermèrent et j'entrais dans le monde des songes.

Encore ce même rêve que je faisais depuis bientôt un mois, j'étais toujours assise à la même place, sur un escalier blanc, je regardais le paysage, il était magnifique, il y avait des bois à perte de vue, le chant des oiseaux était si pur, j'étais au paradis, rien en ce paysage n'était laid, tout était d'une beauté éblouissante.
Les personnes qui montaient les marches me saluait avec respect, par politesse je les saluais également, je ne savais rien d'eux.
Et puis elle arriva.
Elle était habillée d'une toge blanche semblable aux déesses des anciennes croyances.

"Je ne t'ai pas trop fait attendre?"

"...Non non je viens d'arriver"

Elle me sourit et je cru me sentir mal .
Elle était tout simplement magnifique, Ses yeux topaze rehaussait son teint pale, son sourie était comparable aux sept merveilles du monde, sa chevelure dorée tombait à la perfection dans son dos.
Puis cette scène s'estompa pour laisser apparaître le moment que je redoutais.
Elle se tenait devant moi une boite à la main, son sourire n'était pas comme celui que j'avais vu auparavant, celui-ci se voulait rassurant, mais au plus profond de mon être, je savais que la situation était grave.
Elle me prit la main et la posa sur la boite , puis elle posa la sienne et prononça des mot que je ne comprenais pas, puis ce halo de lumière nous enveloppa. Mais cette fois ci, j'entendis une phrase que je n'avais jamais entendu:

"Ne t'inquiète pas, nous nous reverrons, je te le promet"

Sans comprendre pourquoi, je me réveillais en sueur et en criant.

J'entrais dans ma chambre, lançais mon sac au pied du lit et posa délicatement mon arc sur une table. Je pris ensuite une bonne douche et descendis dans la salle commune chercher un repas que je remontais ensuite. Je ne réussis pas à terminer mon assiette, étant trop préoccupée pour m'empiffrer.

Je me couchais ensuite. Je dormis plusieurs heures d'un sommeil sans rêves. Je me réveillais en plein milieu de la nuit. Je tendis l'oreille, mes camarades semblaient tous dormir paisiblement. Je me levais alors et ouvrit en grand la large fenêtre de la chambre. M'asseyant sur le rebord, je me mis à contempler les étoiles.

Je finis mon repas et ouvris ensuite une bonne bouteille de rhum. Savourant avec déléctation la boisson, je la laissais doucement couler dans ma bouche afin d'apaiser ma gorge sèche. Après avoir vidé la moitié de la bouteille, je soupirais et reposais ma tête contre le mur blanc du rebord. L'air était frais et la nuit tranquille.

Les lumières du village étaient éteintes. La lune, petit croissant dans le ciel, était d'une blancheur éclatante. Sortant une de mes lames, je l'observait à la lumière lunaire. Sur l'acier était gravé une iscription en symbole elfiques.

- White Moon, lus-je. Satanée lame.

Je l'adorais cependant elle m'avait causé beaucoup de soucis. Je soupirais. Ce n'était pas sa faute et il était inutile de blâmer cette arme inocente de l'acte irréparable que j'avais commis. Après tout, il était mort de ma main.

J'observais encore une fois le ciel étoilé. Je me demandais bien ce que faisaient mes anciens combagnons de bataille. Certains étaient très loins d'ici, morts peut-être mais tous avaient renoncés à leurs titres de guerriers de LODOLA. Il ne restait plus que moi et même moi je ne portais plus ce titre. Cependant jamais je ne l'oublierais ni le renierais.

Je somnollais ensuite jusqu'à l'aube. Me levant sans bruits, prête à repartir, je sortis de la chambre et descendit remettre le plateau et la bouteille vide. Je remontais ensuite et m'affalais dans le canapé du salon, attendant sagement que mes compagnons se réveillent.

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[Dans ce post (et les prochains à venir), c'est Bloody Sacha qui s'exprimera...]

Il était tôt quand je me réveillais, ce côté plutôt associable dormait à point fermé, j'avais ma journée, ma journée à moi et moi seul, je devais en profiter... C'était pas tous les jours qu'on se retrouvait avec trois belles jeune femmes à fortes poitrine. J'eus alors un affreux sourire malsain et pervers, Milena allait me tuer avant ce soir, mais qu'importe, il fallait bien risquer sa vie de temps en temps pour s'amuser un peu. Et puis, il valait mieux cela, vous préférez que j'aille assouvir mes pulsions meurtrière sur d'autre personnes peut-être ? Cela dit, cela pourrait être très excitant aussi... Cette idée me plut fortement, mais j'allais m'en tenir au plan de base si je ne voulais pas que ma vie se raccourcisse à cause de lui. C'était un véritable rabat-joie quand il s'y mettait, je regrette presque d'avoir quitté ce camp d'expérimentation, au moins là-bas, on ne s'ennuyait jamais !

Enfin, jusqu'à ce que pupu l'a tue ! Il allait me le payer, comment avait-il osé me voler cette femme ! Je décidais de me lever et de sortir de ma chambre, j'avais oublié qu'il l'avait verrouillé, sûrement pour éviter qu'une certaine demoiselle vienne s'installer dans notre couche, n'est-ce-pas Milena ? Quoique cela ne m'aurait dérangée plus que cela, on aurait pu bien s'amuser tous les deux en une nuit... Il en pincé pour elle en plus, mais il n'oserait jamais lui dire ou l'avouer, mais moi je le savais, après tout, j'avais accès à toutes ses pensées et ses fantasmes les plus fou...

Je trouvais alors la jeune elfe sur le canapé, elle devait être là depuis un petit moment, elle était sûrement une des plus dangereuse, elle n'avait pas aimé la façon dont je voulais tuer l'autre, pourquoi personne ne voulait comprendre que je voulais donner à un être sans intérêt une mort digne transformée en œuvre d'art ? Je vous jure, soupirais-je intérieurement. Mais elle allait comprendre rapidement que je n'étais pas ce même Sacha. Je souris en m'annonçant :

-Salut ma mignonne.

C'est alors que Milena sortit de sa chambre, me jetant un regard assassin, je me demandais si c'était parce que je ne lui avais mis un vent magistrale hier ou si c'était le fait que j'appelle l'elfe "ma mignonne" ou bien les deux. Sachez que seulement que c'était purement affectif comme terme, enfin, l'autre m'aurait rétorqué que je n'avais pas d'affection et il n'avait pas tord non plus... Il aurait également ajouté que je ne devais pas avoir les yeux plus gros que le ventre, mais bon, si je commençais à l'écouter, où irait le monde ?

Milena s'avança ensuite dangereusement vers moi, m'attendant à me faire frapper ou quelque chose dans le genre, j'allais me faire gifler, je le sentais venir, mais je n'en avais guère envie, je vis sa main arrivait, elle était lente à vrai dire, trop lente... J'attrapais donc son poignée et avec mon autre main, je la pris par la hanche, non, mes mains ne sont pas baladées sur ses fesses, enfin, pas encore... Je l'embrassais alors langoureusement, ce qui l'a surprise... Elle ne força pas avec son autre main et l'abaissa. Je rompis ensuite l'étreinte en me disant que j'étais chanceux aujourd'hui, la journée allait être des plus excitantes...

Spoiler:

Invité

La nuit avait été longue et pénible, ce rêve m'avait tenue éveillé jusqu'à l'aube.
Je ne pouvais qu'avoir peur au sujet de cette Elane qui avait visiblement mon corps.
J'avais essayé de me souvenir d'où je la connaissait, pourquoi nous avions fait cela, mais pas moyen de m'en rappeler.
Ah je maudissais cette mémoire que j'avais.
C'est donc peu réveillé, que j'apparaissais dans la pièce commune.
Lunielle était assise sur le canapé, Alexander embrassait Milena, à mon sens tout était normal.
je regardais le couple d'amoureux et je ne pus m'empêcher de me dire en moi même:

Ah ça doit être bien d'avoir un amoureux... quand j'aurai mon corps, faudra que je m'en trouve un, un vrai, un pur, un dur!

Puis je rejoignis l'elfe penseuse.
En passant à côté du couple, je sentis un léger courant d'air au niveau de mon bassin, je me retournais rapidement pour voir quel en était la cause et fut désagréablement surprise de voir que ce pervers de balafré m'avait soulevé ma jupe.
Il me regarda avec un petit sourire en coin malsain et déclara haut et fort:

"Elle est noire!"

Je m'empourprais et je n'avais qu'une envie lui donner une bonne leçon, ma main droit partit en direction de son visage mais il l'évita et en profita pour me donner une claque sur les fesses.
Furieuse, je dégainais Durandal et lui fit clairement comprendre que sa dernière heure avait sonné.
Lunielle quand à elle s'était approché, j'espérais sincèrement que c'était pour me prêter main forte.

Spoiler:

Quelque chose clochait. C'est à cette conclusion que j'arrivais au bout d'un moment.

En effet, tout dans l'attitude d'Alex le clamait. Premièrement, il m'avait apelé "mignonne". Non que ça me gêne, bien au contraire mais ce n'étais pas dans le genre d'Alex. Nous nous respections les uns les autres et jamais il ne lui serais venu l'idée de dire une chose pareille. Quoique, cela encore aurait pu passer.

C'est ensuite que Milena à débarqué prête à lui en coller une. Moi à sa place, je n'aurais pas hésité un instant, puisqu'il était avec la forgeronne, autant qu'il lui soit fidèle et malgré son petit côté pervers, c'était Milena dont il était amoureux. Ce fut donc normal qu'il l'embrasse. Mais devant tout le monde ? Ca Alex, lui aurait été plus discret sur ce coup-là et j'avais l'impression que leur relation n'était pas encore au stade du "baiser et des petites caresses".

Et puis le fait qu'il ait soulevé la jupe de Feryss, là ça allait trop loin. Il avait bien maté mon postérieure dans la forêt, ce n'est pas pour autant qu'il était passé à l'acte. Et puis annoncer haut et fort la couleur de sa culotte s'en était trop. Ca ne lui ressemblait pas du tout. Feryss a tout de suite réagis et c'est là qu'il lui a claqué les fesses. J'en avait tué pour moins de ça. Si j'étais à la place de Feryss, j'aurais inscrit Alex sur ma liste rouge d'élimination.

Elle a alors dégainé Durandal, sa magnifique épée, c'est alors que je me suis levée et approchée du petit groupe. Tout d'abord, je posais une main délicate sur l'épée de Feryss. J'avais un plan et j'allais le réaliser. C'était l'autre qui avait prit la place d'Alex, il fallait le chasser. Et je suis très doué pour la chasse.

- On se calme, personne ne va blesser personne. Alex, là tu dépasse les bornes ...

Feryss baissa son épée à contre-coeur et me lança un regard qui voulait dire "mais qu'est-ce que tu fait?". Au passage, je m'approchais de Milena et lui murmura rapidement :

- Je m'en occupe mais ne t'inquiète pas. Il est à toi. Fait passer à Feryss.

Elle seule avait entendue et je continuais ma progression vers l'autre. Il fallait que je réveille Alex. J'avais vu de quoi l'autre était capable et si je m'en mèle maintenant, Feryss et Milena seront un obstacle car j'avais prévue d'utiliser la méthode forte. Je ne voulais pas blesser les deux jeunes femmes au passage surtout que ça m'étonnerais que l'autre se laisse faire gentimment.

J'étais toute proche de lui et soudain je me collais contre lui, frottant doucement mes attributs sur son torse, chose que l'autre sembla apprécier. Un sourire vilain apparut sur ses lèvres et je lui sourit en retour tout en le poussant doucement mais fermement en arrière. Au regard malicieux et ravi de l'autre, j'en devinais que Feryss et Milena nous regardaient avec de grands yeux. Je n'avais aucune envie de faire ça mais je n'avais pas le choix. Il fallait absolument que l'autre tombe dans mon piège.

Nous entrâmes ainsi dans la chambre qui se trouvait derrière l'autre. Tout en lui caressant les cheveux et le laissant balader ses mains dans mon dos, je le poussant et il tomba sur le dos au milieu de la chambre. Je m'empressait ensuite de fermer la porte et de la verrouiller. La fenêtre l'était déjà. Je me retournais ensuite vers lui et m'assissur son bassin, une jambe de chaque côté. J'enlevais rapidement ma veste, dévoilant ainsi mon corset et mes formes plutôt gaté dirons-nous.

Il semblait apprécier la situation et en profita pour toucher mon dos et mon ventre. Dégoutée, je le laissais faire en affichant un sourire malicieux de façade. Je devais en passer par là pour que mon plan marche et Alex revienne. L'autre devait se détendre et croire que je lui appartenais. Je me couchais sur lui et commença à lui faire de doux baisers dans le cou. Il plongea son visage dans mes cheveux et frissonna de plaisir. Ca marchait !

Tout doucement et pendant qu'il était occupé à caresser le bas de mon dos moi, j'embrassais toujours son cou et plaçais ma main droite dans la sienne. Discrètement, je plantais deux petites piques de métal dans le placher. Elles étaient reliées par un fin fil de nylon solide et résistant. Je fis de même autour de l'autre poignet.

Relevant la tête, je croisais son regard. L'autre voulait s'amuser. Il en voulait plus. Alors je l'embrassais fougueusement en passant mes mains dans ses cheveux blancs. Et soudain appuyais de toutes mes forces sur les piques de métal afin de les enfoncer le plus possible dans le sol. Ses poignets furent bloquer et il s'en rendit compte. Je me redressais et souris.

- Je ne sais pas qui tu es, mais tu n'es pas Alex. Et tu es tombé dans mon piège.

Il se mit alors à rire et tenta de briser les liens qui le retenait. Tout d'abord, il s'énerva, n'y parvenant pas. Puis, un peu de sang se mit à couler et les piques ressortirent petit à petit du plancher. Je l'avais sous-estimé. Soudain, il se libérais et m'attrapa par la taille. Puis, nous avons roulés et il se retrouva à quatre pattes au dessus de moi. Il m'attrapa ensuite les poignets et me sourit. La situation venait de s'inverser et j'étais en très mauvaise posture ...

Invité

La journée commençait très bien ou très mal, en fonction de votre point de vue... Si je prend celui de Feryss, c'était une journée une journée à marquer d'un point noir comme ces culottes en satin noir, d'une douceur exceptionnelle. Non, je ne cherchais pas à me faire tuer, je profitais juste de la demoiselle qui passait par là, je n'avais pas le droit c'est ça ? Apparemment non, bon bah... Assumez c'était pas mon truc, c'est le truc de l'autre moi ça...

Elle avait dégainé son arme et je devais bien avoir signé mon arrêt de mort, malheureusement pour moi et elle, je n'avais ni envie de me battre, ni mon arme à porter de main, en fait, elle était restée dans ma chambre... C'est alors que l'elfe se leva et s'occupa de régler le problème, je ne comprenais pas, elle parlait de me calmer, mais elle me provoquait plus qu'autre chose...

Au final, elle me poussa vers une chambre, celle de Milena en fait... Elle était bien entreprenante la demoiselle, ce qui n'était pas pour me déplaire, je me laissais donc aller à toute cette excitation grimpante. Elle se mit alors à parler, il semblait qu'elle m'avait piégée... Je n'avais pu m'empêcher de rire et de me débattre, certes au début, je n'arrivais pas à délier mes liens, mais à force de tirer et de me blesser en m'entaillant les poignées, douleurs qui fut exquise et tout aussi excitant que tout cette elfe était capable de me faire, je finis par le libérer et me retrouver dans une position de supériorité sur l'elfe. Ce qui, je dois bien l'avouer, ne me déplaisait pas plus que cela. Je préférais me mettre à califourchon sur elle, histoire de ne pas prendre de coup de pied qui m'enverrait voler contre un mur.

Je lui pelotais alors sa poitrine, je ne saurais peut-être pas si oui ou non elle portait une culotte, mais au moins, je saurais ses mensurations et après être fixé, j'ajoutais :

-Alors on fait quoi ma mignonne ? Je ne pense pas que tu seras d'accord pour que l'on continue sur ce que tu avais si bien commencé, dommage d'ailleurs... Mais je suis bien Alexander, pas celui avec qui tu as passé la journée, mais nous ne formons qu'un, pour toi, je dois être sa partie tordue... dégénérée et complètement barge, mais c'est comme ça.

Certes, pour elle, j'étais sûrement allé trop loin, beaucoup trop loin, si on ne peut plus s'amuser en plus... Autant tenter de lui expliquer, l'autre moi avait fait une explication assez rapide, mais il fallait bien mettre au clair toute cette histoire...

-Ce n'est pas vraiment une double personnalité, disons que notre esprit a été divisé en deux pour survivre quand on était là-bas, je sortais aussi beaucoup plus souvent que maintenant. Bref, notre mode de vie a changé depuis que nous sommes ici et tu conviendras qu'il n'a plus besoin de moi pour survivre, je suis toute à fait d'accord et cette vie est un véritable calvaire pour nous deux qui partageons ce corps, nous n'allons reformer plus qu'un à la fin, je ne sais pas quand et une personnalité risquera de dominer l'autre, que ferez-vous si c'est moi et non lui ? Il se peut aussi que cela soit un mixte de nous deux, je ne le sais pas... On verra bien quand ça arrivera...

Je repris mon souffle et repris la parole :

-Le fait qu'il ne puisse pas se reposer comme avant va poser problème, avant, nous partagions ce corps de manière équitable, c'était cinquante cinquante, mais maintenant, c'est lui qui a le monopole, ce qui est très mauvais pour notre corps qui en pâtira à un moment ou un autre. Je n'ai pas envie de clamser parce qu'il est borné...

Je soupirais, cela ne réglait pas les problèmes où nous étions, j'avais seulement pris la peine de lui expliquer plus nettement la situation, mais cela ne voulait pas dire que j'allais changer de comportement pour leur plaire, je suis ainsi et puis c'est tout, ce n'est pas à moi, ni à lui, qu'il faut faire des réclamations, allez vous plaindre chez mère Nature.

Je me relevais en lui tendant la main pour qu'elle puisse se lever, je n'allais pas reprendre où nous nous étions arrêté, tout le plaisir était parti à cause de ses explications qui étaient nécessaires... Autre moi, tu aurais pu t'en occuper quand même...

-Je ne m'excuserais pas auprès de Feryss, je n'ai de compte à rendre à personne, enfin, sauf à lui... Et encore, il le saura en se réveillant, il va me tuer

J'explosais de rire tout en posant la main sur la clanche pour ouvrir la porte.

-La seule certitude que je peux te faire, c'est que je ne tuerais personne, sauf s'il vienne me chercher, hein ?

J'étais certes un tueur compulsif, un dégénéré et un pervers, mais pas stupide au point de me faire prendre pour n'importe quel crime que j'aurais commis. J'ouvris ensuite la porte.

Invité

Nous étions en quelques sortes sous le choc, voir Lunielle et Alexander entrer ensemble dans cette chambre pour faire, pour faire des chose peu avouable...

"Non mais enfin c'est ... c'est ..."

"... J'ai confiance en Lunielle elle m'a certifié qu'il ne m'appartenait qu'à moi"

"Je vois mais si tu as confiance en elle pourquoi tu es collé à la porte pour écouter?"

"Eh bien... heu je pourrais te poser la même question?"

"Moi c'est pour m'assurer que Lunielle ne risque rien..."

Nous étions toutes deux collée à la porte essayant d'entendre leurs conversation.
Nous n'entendions que de drôle de bruit et puis...certain mot comme ma mignonne, il faut se reposer, partagions de manière équitable.
Notre imagination commençait à agir, personnellement je me mis à penser qu'Alexander, souhaitait se reposer avant de faire des choses douteuse à Lunielle et après faire ce genre de choses à Milena? il pourrait ainsi dire qu'il faisait ce genre de partage équitablement...

Non ça peut pas être ça... quoi que ...vu que c'est visiblement un pervers....

Quand à Milena même si elle avait clamait qu'elle avait pleinement confiance à Lunielle, je la voyais bouillir de jalousie.
Je tentais de la calmer.

"Allons c'est peut être pas ce que l'on croit..."

"... "

Elle me jeta un regard meurtrier et me dit alors

"Avoue qu'il t’intéresse hein?!"

"Hein quoi mais ... mais non ... et puis pourquoi tu dis ça d'un coup?!"

Alors que nous étions collé contre la porte, nous entendîmes des pas.
Visiblement ils bougeaient.
Puis soudainement, notre appuis, la porte, se déroba.
Nous tombâmes à terre, moi sur Milena.
Les deux jeunes gens nous regardaient fixement, je devais trouver un moyen de diversion.
J'attrapais la jupe de Milena et la mis sur la tête en criant:

"Duwa!"

En faite je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais fais ça... une chose était sur, cela faisait rire mes camarade.
Nous nous relevâmes et accessoirement Milena remis sa jupe et nous regardâmes les deux jeunes gens, nous voulions des explications...

Je me relevais sals l'aide de sa main. Mon visage était fermé et je n'avais plus rien à lui dire. J'étais rassuré qu'il ne se soit rien passé entre nous mais plusieurs autres choses me gênaient.

La première c'était que mon piège n'ai pas marché. Je l'avais sous-estimé et du coup s'il pêtait un câble comme à l'auberge l'autre fois, nous étions malbarré.

La deuxième, c'était que j'allais devoir maintenant m'expliquer avec Milena. Je n'avais pas peur d'elle mais je n'étais pas d'humeur à parler, il fallait me blesser seule un moment pour que je réfléchisse à la situation. La connaissant, elle va sûrement m'etriper et dans mon humeur actuel, je risque de répondre à ses provocations. Le problème c'est que je ne suis pas très gentille quand je m'énerve.

La troisième c'était qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui ? Parce qu'avec l'Autre, bon d'accord, il m'a certifié qu'il ne tuerait personne, il était sincère mais je me méfiais quand même. Surtout après qu'il ai prit soin de connaitre mes mensurations. Bon, au moins, il n'avait pas vérifié cette fameuse histoire de culotte.

Il ouvrit ensuite la porte en m'invita à sortir d'un geste galant mais avec un sourire moqueur. C'est alors que Feryss et Milena se cassèrent la figure et nous avons tous explosés de rire devant l'acte, pour le moins étrange, de Feryss. Je récupérais ma veste et sortis de la chambre la tête haute, mais en marchant au passage avec mon talon sur le pied de l'Autre. Je ne me retournais pas mais l'entendis râler. Je ris intérieurement. Aujourd'hui, je n'allais pas être délicate avec l'Autre ... désolé pour ton corps Alex ...

Je sortis et croisa le regard de haine de Milena et celui interrogateur de Feryss. Soupirant, je leur dis simplement :

- Il ne s'est rien passé.

Puis je me dirigeais vers ma chambre afin de rester seule. C'est alors que Milena m'attrappa le bras. La journée allait être longue ...

-Comment ça il ne s'est rien passé ?!

- Exactement ce que ça veut dire. Il-ne-s'est-rien-passé !

Son regard vira au rouge et je dérobais ma main. Visiblement, elle n'aimait pas que je me moque d'elle mais c'était la seule chose qui me venait à l'esprit. L'Autre et Feryss nous regardaient avec de grands yeux. Milena serra les poigns et dégaina sa lame. Les choses se gâtaient ...

- Milena ... range ta lame, je ne veux pas te combattre ...

-Comment as-tu osé toucher MON Alex !!!

Et elle se jeta sur moi. J'esquivais ses premiers coups mais à force de reculer, je vint butter contre le mur et ma jambe fut touchée juste au-dessus du genou. Je n'avais plus le choix. Me glissant à côté de la lame, le plat de ma main percuta son front et elle tituba en arrière. Ensuite je lui fauchais les jambes et elle tomba. Son visage devenait de plus en plus rouge.

- Je répète il ne s'est rien passé. Si tu veux connaitre les détails, demande à l'Autre !

Je m'enfermais ensuite dans ma chambre et entendis Milena tapper comme une furie contre la porte avant que Feryss et l'Autre ne l'empêchent de réduire la porte en morceaux.

Invité

Une fois la porte ouvrit et les demoiselles très curieuse tombaient au sol, nous eûmes le droit au fameux "Duwa" de Feryss, même si c'était plus la petite culotte blanche de Milena qui retint mon attention, nous avions ris, mais je voyais bien qu'une fois ce moment passé, les explications devaient être donné... L'elfe sortit de la chambre en m'écrasant les pieds, pauvre petits pieds... J'allais être couvert de bleu avant ce soir, je le sentais bien...

Jalousie. Colère. C'était les deux sentiments que je ressentais en regardant en ce moment le visage de Milena qui réclamait des explications, Lunielle n'était pas d'humeur à s'expliquer, elle avait sans doute besoin de réfléchir à mes dires, mais bon, ce n'est pas comme si elle pouvait y changer quelque chose et c'était moi qui avait cherché les ennuis. Qu'importe... De toute manière, ce n'était pas cela qui allait me faire culpabiliser, c'était l'autre qui allait le faire à ma place, comme ce n'était pas magnifique ?

Je les regardais faire, Milena avait toujours démarré au quart de tour, d'après les souvenirs que je pouvais voir de l'autre moi, il ne m'avait pas vraiment laissé l'approcher sinon... Au final, la forgeronne était vraiment enragée, je devais la calmer, enfin essayé, d'habitude c'était plutôt l'inverse qui se passait...

Je ne voulais pas non plus qu'elle défonce la porte, alors je l'attrapais et la tirer pour la forcer à s'asseoir sur le canapé. Je soupirais, je n'avais guère envie d'expliquer une seconde fois pour informer Feryss, Milena le savait et elle devait bien se rendre compte que je n'étais pas celui dont elle avait l'habitude de côtoyer.

-Nous n'avons rien fait, je lui ai juste expliquer pour nos problèmes mentaux, dirons-nous. Elle voulait juste faire revenir l'autre moi, mais il se repose en ce moment.
-Tu ne m'aimes pas ? C'est ça ?!

Elle se mit à fondre en larme et c'était à se demander si elle m'avait écouté, je n'aimais pas les pleures, mais il fallait que j'arrive à lui faire entendre raison... Je la pris dans mes bras en lui caressant les cheveux.

-Tu sais très bien que nous t'aimons.
-Te fous pas de moi !

Elle jeta sur moi en me tirant sur les joues, bon d'accord, l'autre était un vrai associable qui ne lui dirait sûrement jamais un mot doux si je ne poussais pas un peu et moi, je sautais sur tous ce qui bouge, pourtant je ne mentais pas, il y avait une différence une seulement s'amuser et éprouver des sentiments pour une personne. Elle commençait réellement à me faire mal, ça en devenait presque un véritable supplice et j'en avais les larmes aux yeux.

-Nous ferons des efforts pour toi...

Ça me permettrait de sortir un peu plus souvent, il fallait que je discute avec cet autre moi d'ailleurs, était-il autant aveugle sur les sentiments d'une demoiselle ? Non, il les connaissait tout autant que moi, il passait juste sa vengeance avant le plaisir de vivre. Je vous jure, j'ai des années à rattraper à cause de lui... Mais elle ne semblait pas vouloir arrêter de massacrer mon pauvre visage déjà bien amoché à la base... Je n'en pouvais plus, même si c'était sûrement une punition pour tout ce bazar que j'engendrais, mais bon...

-Pitié... Tu me fais mal...

Je me cambrais de douleur en gémissant, je n'aimais pas ce genre de douleur, il n'y avait aucun plaisir à y prendre, ça faisait mal et en plus, c'était désagréable. Mais je ne devais pas non plus la frapper pour m'en sortir, c'était compliqué les relations humaines... Il ne me restait qu'une solution... Feryss ! Quoique... Pourquoi viendrait-elle m'aider alors que je l'avais rendu honteuse elle aussi ? Mauvaise pioche...

Finalement, elle se calma d'elle-même et se remit à pleurer, les larmes me tombaient sur le visage, je ne réfléchis pas à mon geste et lui caressais le visage, je n'aimais pas la voir triste, c'était étrange comme sensation... Je n'avais ressenti ce sentiment depuis la mort d'Anouchka, un sentiment de tristesse et de honte, mais le pire dans tout ça, c'est que je sentis mes propres larmes coulaient le long de mes joues, moi qui n'avait jamais pleuré (mis à part à la mort de notre tendre Anouchka), c'était une chose qui m’embarrassait au plus profond de moi et je dus détourner la tête, elle les avait vues. Ce qui me rendait encore plus honteux, mais qui fini par la calmer. Je n'aimais pas tous ses sentiments, je n'y étais pas habitué, mais ça me rappelait également que j'étais moi aussi humain, fou, mais humain...

Invité

Après que Lunielle se soit enfermée dans sa chambre sa chambre, Alexander et moi tentâmes de calmer cette furie de Milena. Il ne fallait pas croire mais cette jeune femme était pire qu'une armée de démons réunis.
Elle frappait de plus en plus fort sur la porte de l'elfe qui cette dernière ne daigna pas ouvrir la porte.
Puis le balafré commença à s'expliquer avec la forgeronne.
Je fus très surprise d'apprendre par exemple que ce cher Alexander avait une sorte de dédoublement de personnalité et visiblement pour mon plus grand malheur nous avions à faire à Dark Alexander.
J'étais assise sur le canapé et je n'osais pas bouger de peur que le regard tueur de Milena me foudroie.
Puis après une longue heure de cris, Milena se calma, j'avoue que j'étais assez contente que cela se finisse bien, cela se voyait que les deux Alexander l'aimaient... enfin même si il y en avait un plus ... pervers que l'autre...
Une fois calmé, Lunielle sortit de sa chambre et nous décidâmes de partir de cet hôtel.
Nous commençâmes à marcher et arrivée à la place centrale, nous remarquâmes une foule pas possible.

"Eh ben ça va être coton pour se faufiler là de dans..."

Alexander se proposa pour faire du "ménage", imaginez-vous qu'il voulait utiliser sa faux pour nous frayer un passage.
Un NON général fut prononcé par le reste du groupe. Nous entrâmes donc dans cette foule, le but était de nous rejoindre devant le bâtiment en face.
Pour n'importe qui ce genre de chose est assez difficile, ça l'est encore plus quand vous avez une épée à la ceinture.
A de nombreuse reprise, je me retrouvais accrochais à diverses personnes, qui bien entendu rouspétaient car je les ralentissaient.
Sans parler des mains baladeuses qui vous touche comme par hasard.
Je pus quand même arrêter trois pick poket en pleine action.
Je voyais enfin le bout de mon calvaire, je n'étais plus qu'à quelques mètres du bâtiment, j'allais enfin pouvoir respirer.

Lorsque je sortie, je fus percuté de plein fouet par une femme.
Le choc fut si violent que je m’effondrais à terre.

"Oh pardon! Pardon, je n'ai pas fait attention, je suis vraiment désolée!"

Je me relevais et lui dis:

"Ce n'est pas grave, y a pas de mal ."

"Elane? c'est toi mais ... mais que fais-tu ici?"

Je restais bouche baie, cette personne connaissais Elane, j'allais enfin savoir qui elle était, pourquoi j'avais son corps et surtout où elle se trouvait.

Nous entrâmes dans la foule. Bon, nous venions de nous donner rendez-vous devant ce grand bâtiment là. Je ne voyais plus les autres. Soupirant et bousculant plusieurs personnes sans même m'excuser, je réussis à sortir et enfin à respirer. Mais qu'est-ce qu'il se passait, bon sang ?!

Je regardais où j'étais. Génial, dans la précipitation, j'avais prise une mauvaise direction et me retrouvais complètement de l'autre côté du bâtiment. Ne voulant pas finir étouffé, je préférais faire le tour de la foule. Enfin, l'angle du bâtiment apparut devant moi et je vis Feryss qui discutait avec quelqu'un. Je m'apprétais à la rejoindre, visiblement, elle récoltais des informations sur cette fameuse Elane.

Je suis très doué au combat et j'ai de bons réflexes mais pas au point d'éviter un coup sur la nuque. Quelqu'un venait de m'envoyer au pays des rêves.

***

Je me réveillais doucement. Je sentais qu'on me transportais. Je clignais des paupières puis finalement ouvrit les yeux. J'étais dans un couloir. Deux gars baraqués me transportaient. Je ne me sentais pas très bien. J'étais balloté dans tous les sens et on me traînait littéralement par terre.

Soudain, le décor changea. On entrait dans une pièce, une sorte de bureau en fait. Les gars me tenaient toujours solidement et je tentais de bouger. Hélas, j'avais les mains attachées dans le dos par des menottes et une courte chaîne d'acier. Je jurais tout bas. Mes pieds par contre étaient libres. C'était déjà ça ...

On me mis à genoux devant un homme. Visiblement, c'était le chef des gars qui me tenaient.

- Lunielle Elwindor je présume ?

- Qu'est-ce que tu veux ?

Un coup de pied m'envoya valser contre le mur et les gars me lâchèrent sous le choc. Je me relevais doucement et fis face à l'homme qui venait de ma parler.

- C'est toi qui a tué trois de nos gars l'autre jour ! À la taverne de "la Bimbo sans bras", à Reilor.

Alors comme ça, l'homme qui me faisait face était le boss des trois mafieux de l'autre jour.

- J'ai tué qu'un seul de tes gars, mes compagnons se sont chargés des deux autres. C'est d'ailleurs à toi que je devrais envoyer la facture de fringues. Ton conn*** de petit mafieu a bousillé mon corset avec son sang !

Il m'attrapa par ma mâchoire et me mis un coup de poing cette fois-ci. Je ne pouvais rien faire. Et cela m'énervait. Vu la tournure de la situation j'allais avoir deux possibilités de fin : morte ou bien violée et morte. Il prit ensuite une bouteille sur son bureau et frappa ma tête avec. Du sang et du rhum coula sur le plancher.

- Tu vas crever ici, sale chienne ! Je te promets une mort longue et douloureuse car d'après ce qu'on m'a dit, tu es du genre tenace ...

Il ordonna ensuite à ses hommes de sortir et de monter la garde devant la porte avec pour ordre que personne ne le dérange. Je savais déjà ce qu'il allait faire. Et j'étais très mal barrée ...

- Mais avant de te tuer, je sais m'amuser un peu avec toi ...

Il me jetta alors sur le dos parmi les débris de verre et les taches de sang puis s'asseyant à califourchon, il défit mon corset. Il en profita pour passer ses mains sur mes attributs puis posa sa main sur mon épaule et avec l'autre, entreprit d'enlever son pantalon.

Je souris et décidais de passer à l'action afin de sortir de là. Je mordit sauvagement sa main et levais de toutes mes forces mon genoux. Au bruit que j'entendis et à l'hurlement qu'il poussa j'avais très bien visé. Il se roula par terre en se tenant l'entre-jambes et pleurant de souffrance.

Je me levais du mieux que je pû. Bon, le boss était hors d'état de nuire mais il restait encore les deux gars. Et comme par hasard, ils entrèrent dans la pièce. Voyant leur patron allongé sur le sol, ils braquèrent sur moi leur pistolet. Je me jettait derrière le bureau. Décidant de changer d'arme, ils sortirent leurs sabres et vinrent me chercher.

Le premier eu les genoux brisés et tomba sur le bureau. Je repoussais le deuxième, le temps d'achever le premier gars. Je montais sur le bureau et tapais un grand coup dans la nuque du gars. Le deuxième revient alors vers moi et je lui mis un magnifique coup de pied dans la tête. Il s'écroula.

J'entendis ensuite des bruits de pas. Bien sûr, le reste de la meute arrivait. Il fallait que je me barre d'ici. Je regardais rapidement par la fenêtre. On était au premier étage d'un bâtiment. Je saisis alors la moitié de la bouteille de rhum et le posait maladroitement sur le bureau, puis je remontais et shootais dedans. La fenêtre se brisa net sous l'impact. Je descendis du bureau, récupéra un trousseau de clé que le patron me donna gentimment pour éviter que je le frappe, ce que je fis quand même, puis je sautais.

J'atterris lourdement sur le sol. À premier abord, je n'avais rien de cassé hormis mon honneur. Je me relevais et courais en direction du fameux bâtiment où mes compagnons de voyage m'attendaient sûrement. Bon, l'Autre va obligatoirement faire un commentaire sur mon corset détaché mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas l'attacher, j'avais les mains menottés et je n'arrivais pas à insérer la clé. Surtout que je ne savait pas laquelle c'était. Peu de temps à dû se passer depuis mon enlevement, j'espérais juste que les autres m'attendaient encore ...

Invité

Je devais en arriver à une conclusion... J'étais perdu au milieu de cette foule d'humain... Si j'avais fait le nettoyage, on en serait pas là, je vous le dis. Je râlais en cherchant des yeux mes autres compagnons, me faisant violent pour passer dans toute cette vraie marée humaine. Je réussis à sortir, mais apparemment pas du bon côté... Bon dieu, on étaient-ils donc ? Je crus voir Feryss discuté avec une femme, elle était bien loin et je craignais de me perdre une nouvelle fois là-dedans... Je cherchais ensuite Milena, une nana avec des cheveux et des yeux pareilles, je pouvais bien la retrouver, même dans cette foule, non ? Et puis, à ma connaissance, elle allait encore traîner dans une échoppe qui vendait des armes ou bien carrément dans une forge... Quant à Lunielle, eh bien, je ne risquais pas de la trouver non plus...

Je vis alors Millena qui se trouvait devant un magasin d'arme, elle y entra d'ailleurs... Je dus une nouvelle fois m'aventurer dans cette marée d'humain pour arriver devant le magasin, les gens râlaient quand je les bousculais, mais le regard que je leur lançais suffisait à les dissuader de me chercher des ennuis. Je me tenais devant la vitrine et regardais l'intérieur de la boutique : c'était un vrai bazar et les armes menaçaient de chuter sur le malheureux client qui oserait toucher à quoique ce soit... Milena ne fit pas cette erreur et alla voir directement le vendeur, sûrement pour qu'il lui montre des sabres.

Le marchand semblait très intéresser par son décolleté, chose qui ne me plaisait guère... C'était donc ça la jalousie... Je comprenais donc sa colère envers Lunielle, c'était un petit progrès pour moi, mais je ne comptais pas à rester là à regarder ce qui allait se passer, après tout, si elle, elle m’engueulait bien à cause de l'elfe, moi, j'avais bien le droit de m'énerver à cause de ce marchand. J'entrais donc dans le magasin, évitant de tout faire tomber - faut pas croire, c'était pas facile - et une fois arrivé au comptoir, j'attrapais le bras de Millena en jetant un regard noir à ce vendeur. Il avait à peine sorti un sabre, mais c'était un sabre qui ne valait sûrement pas celui de ma forgeronne à moi. Il sembla rapidement comprendre la situation et rangea le sabre sous les protestations de la demoiselle qui voulait voir le reste de la marchandise, je la tirais pour sortir du magasin, m'arrêtant et en me retournant, je demandais toujours avec ce même regard assassin :

-Vous connaîtrez pas une Elane de par hasard ?

Il fit non de la tête, ça ne m'étonnait même pas, je tirais alors Milena en dehors de la boutique pour aller nous poser dans un coin tranquille ou je ne serais pas obligé de donner de bousculer des gens, c'est-à-dire, une ruelle sombre, obscure et humide... Je la lâchais tandis qu'elle continuait de se plaindre.

-Non mais c'est quoi ton problème ?
-Je n'aimais pas comment ce marchand matait ta poitrine, voilà !

Elle écarquilla les yeux en me regardant, oui, j'étais jaloux et alors ? Je n'avais pas le droit de l'être ? Je mis les mains dans les poches et détourner le regard, j'étais encore en colère, ce n'était pas bon... J'avais envie de sang, mais je n'avais pas le droit de tuer, mais je mourrais d'envie de faire couler le sang. Chose que j'allais faire, je piquais le sabre de Milena, sans ses cris d'indignations et je commençais à m'entailler profondément le bras.

-Non mais, ça va pas ?! T'es malade ?!

Question stupide... Mais laisser le sang coulait à profusion me calmait, je me laissais bercer par cette divine douleur qui m'envahissait et me ravissait d'extase. Je prenais mon pieds et je ne cherchais pas à le cacher, ma jeune compagne se jeta sur moi pour m'arracher le sabre des mains, soit, je pouvais toujours me mordre ou me griffer, du moment que ça coulait et que ça faisait du bien... Elle me plaqua alors contre le mur, je lisais dans son regard de l'incompréhension et de l'inquiétude, elle n'aimait pas que fasse cela, mais c'était la meilleure solution. Je devinais sa question qui allait être "Pourquoi ?", alors j'expliquais rapidement :

-Il faut me décharger, je dois faire souffrir et faire couler le sang, soit sur moi, soit sur d'autre. Je ne veux pas perdre le contrôle de moi-même et te faire mal.

Effectivement, elle serait la première à subir si je perdais le contrôle ici.

-Il n'y a pas d'autre sol...
-Non, je le saurais sinon, alors donne-moi ton sabre et laisse mon sang couler.
-Mais tu y vas comme un bourrin ! Je ne peux pas !
-Alors fais moi mal ou laisse moi te blesser.

Je ne pouvais plus tenir et je cherchais à la mordre, ce qui la força à reculer et me lâchais, c'est mon bras qui fut alors mordu à sang et à chair... Nous nous dévisagions, même si j'étais ce plaisir grimpant sans cesse ne me permettait pas de rester concentrer sur elle ou sur quoique ce soit d'autre. Elle ne savait pas quoi faire et elle s'en voulait, mais que pouvait-elle faire ?

-Je vais le faire.

Elle était sérieuse en plus, j'étais assis au sol contre le mur et elle vint m'enlacer en me mordant l'épaule à sang, je gémissais, le sang coulait, tout allait bien... La colère tomba petit à petit, je panserais les blessures plus tard, histoire que cela ne s'infecte pas.

Elle me regardait, un peu déçu d'après ce que je voyais, je ne l'avais pas touchée, je ne voulais pas la blesser, il ne me l'aurait pas pardonné si je l'avais fait, et puis, elle n'aimait pas se faire mal, elle ne savait pas apprécier la douleur comme moi, je ne comprenais même pas pourquoi elle avait voulu participer à ce moment, avait-elle pitié de moi ? Je ne voulais pas qu'elle me voit de cette manière-là.

Je me relevais et me mis à marcher en direction du point de rencontre, elle avait pris ma main en rougissant, je ne voyais pas où était le problème, alors j'emboitais mes doigts avec les siens, elle sourit, c'était le plus important... Je préférais attendre Feryss et Lunielle là-bas que de les chercher dans cette foule tout en me demandant ce qu'ils leur étaient arrivées...

Invité

"Elane? c'est toi mais ... mais que fais-tu ici?"

Je restais bouche baie, cette personne connaissais Elane, j'allais enfin savoir qui elle était, pourquoi j'avais son corps et surtout où elle se trouvait.

"Tu connais Elane?"

"Eh bien oui vu que c'est toi ... franchement ton sens de l'humour laisse à désirer."

"... je ne suis pas Elane, je me nomme Feryss Eris et je ne sais pour qu'elle raison j'ai son corps."

"Feryss Eris... Tu es donc la petite protégée d'Elane, mais où est-elle"

"C'est une bonne question et c'est d'ailleurs la réponse que je cherche."

J'examinais la jeune femme de plus près. Elle portait une robe d'un blanc immaculé, elle avait les cheveux au reflets doré et ses yeux avaient la couleur du ciel ensoleillé. Elle possédait une certaine élégance et l'espace lui appartenait tant elle bougeait avec grâce.
La jeune femme s'approcha de moi et m'examina à son tour.

"Non c'est vraiment son corps... mais pourquoi aurait elle utilisé la boite de Glaymond "

"La boite de Glaymond ?"

"Oui c'est une boite qui permet d'échanger les corps, généralement on l'utilise pour..." Elle s'arrêta net et me demanda

"Tu n'aurais pas un ennemi mortel par hasard, genre assez puissant pour débarqué avec une armée entière dans un sanctuaire du Lac Olia ?"

"Heu je n'ai aucun ennemi de ce genre, je suis juste une traqueuse de démon à la base..."

"Une traqueuse de démon... et pourquoi tu traques les démons?"

"J'ai un compte a réglé avec un..."

Mon regard se fit beaucoup plus dure et mes trait changèrent du tout au tout. Mon visage qui était relativement calme d'habitude se transforma en un visage emplit de haine.

"Je vois... ça pourrait être ça... quoi qu'il en soit elle doit beaucoup tenir à toi pour avoir utilisé cet artéfact"

"Pourquoi ça?"

"Quoi tu ne vas pas me dire que tu ne te souviens pas de votre relation."

"Relation? mais de quoi tu parles... "

"Ah je vois... tu te rappelles de ces trois dernières années?"

"Heu ... non ..."

"Hum c'est un effet secondaire du transfère... mais si tu l'as c'est qu'Elane risque de l'avoir."

Un sentiment d'inquiétude m’envahis. J'étais inquiète pour mon corps , mais pas seulement, je l'étais aussi pour Elane.
Visiblement je la connaissais bien et de savoir qu'elle risquait d'être en danger cela ne me plaisais pas. Je pris la main de la jeune femme et je décidais de partir à la recherche de mes compagnons.

Je courais dans les ruelles de ce petit village, dans une tenue décontractée, menottée et trimbalant toujours ce foutu trousseau de clé derrière moi. Les gars du bonhomme que je venais de réduire à l'impuissance me suivaient. Je pouvais facielement leur échapper ... mais pas avec les mains liées !

Il ne me restait plus que la fuite. Et je détestais ça. Je devais trouver Alex, Milena et Feryss, il fallait que l'un d'eux me libère. Mais je ne pouvais pas me ramener avec toute cette troupe derrière moi. J'essaiyais d'éloigner ces molosses de la place où s'était réunis la foule afin que personne ne soit blesser car ces brigands tapaient sur tout ce qui bouge. Or je ne voulais attirer encore plus l'attention sur nous ni mettre en danger la vie de ces pauvres gens.

Hélas, je perdais de terrain et les molosses se rapprochaient de plus en plus. Je jurais en plusieurs langues et courais toujours. Soudain, je débouchais sur un petit pont qui traversait une rivière. Les molosses étaient juste derrière moi. Je réussis à placer quelques coups de pied mais j'étais très mal placée. Soudain, un coup de poing m'envoya voler et j'atterris au bord du pont. Sous le choc, j'avais lâché les clés qui tombèrent dans l'eau. Je criais tandis que les molosses riaient à gorge déployée.

Alors, je fis la seule chose que je pouvais faire à ce moment-là ... je plongeais dans l'eau. Le courant était assez fort en plus et les clés déjà loin. Je ne pouvait nager qu'avec les pieds en plus ce qui limitais considérablement mes mouvements et je commençais à couler. Je finis pourtant par attrapper le trousseau de clé avec les dents et je remontais tant bien que mal à la surface. Sauf que le courant m'éloignait de plus en plus de la place et je n'avais aucun moyen de sortir de l'eau.

Je jurais encore et cherchais une solution tout en essayant de ne pas me noyer au passage. Là, il y avait un petit escalier ! Je m'en approchais mais le courant m'emporta bien vite. Un peu plus loin se trouvait un arbre qui plongeait ses branches dans la rivière. C'était ma dernière chance !

Je regardais la berge mais ne vis personne. Bon les molosses ne me suivaient pas, c'était une bonne chose. Je lançais maladroitement les clés et elles atterrirent au pied de l'arbre. Ensuite, j'attrappais une large branche avec mes dents et priais pour que je ne soit pas emportée, surtout maintenant que je n'avais plus les clés. Heureusement pour moi, la branche était solide et elle tint bon.

Je mis ensuite mes jambes sur la berge et je ne sais pas comment j'ai fait pour sortir de là mais ce fut un véritable miracle ou un grand coup de chance. Je ramaissais ensuite les clés et arrivais sur la place. J'avais perdu beaucoup de temps. Je repérais l'Autre et Milena qui s'approchaient de Feryss qui visiblement venait de terminer sa conversation avec l'inconnue. Je m'approchais d'eux et ils me regardèrent tous avec étonnement.

Il faut dire que je dégoulinais de partout, j'avais quelques feuilles dans les cheveux, j'étais menottée, tenais un trousseau de clé dans la bouche et mon corset était détaché. Ils se mirent à rire et j'ouvris la bouche pour parler, les clés tombant sur le sol.

- Bon, ce serait sympas si vous pouviez me détacher, hein ?

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La rencontre ... [Alexander/Lunielle ]

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