"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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| Sujet: Dante, deuxième version. Mer 20 Juil 2011, 00:06 | |
| [ Je suis un ancien joueur de ce forum, et après une absence de deux ans j’ai fait mon grand retour il y a de cela quelques semaines. Mon style ayant beaucoup changé, je recommence ma présentation afin qu’elle colle plus à ma façon de jouer. Voila pour la tite info^^ ] --------------------------------------- Un bourdonnement se fait sentir dans ma tête, j’éprouve une certaine douleur, mon corps entier semble s’embraser. Que se passe-t’il ? Où suis-je ? J’ouvre les yeux péniblement, la douleur me lance à nouveau, je suis allongé sur le sol comme un rat. Qui a bien pu oser me conduire ici, dans cet étrange lieu. D’ailleurs, quel est ce lieu. Je me lève tant bien que mal, mon corps est étrangement douloureux, mais je m’habitue peu à peu à cet état second dans lequel on m’a plongé. Mon chapeau et ma canne reposent sur le sol à mes côtés. Je m’en empare et m’en équipe lentement. Voilà, je suis complet.
En face de moi se trouve un miroir, j’avance lentement et observe mon reflet, j’ai une sale mine, enfin, j’entends par là, pire que d’habitude. Et pourtant, je ne me sens pas ivre. Je n’ai même pas cet arrière-gout de rhum qui reste habituellement pendant deux ou trois jours dans ma gorge après une bonne nuit de beuverie. Mais la ce n’est pas le cas, il n’y a pas de vieux relent de rhum dans ma bouche, et je n’ai pas souvenir avoir fait une quelconque fiesta ces derniers jours. Quelque chose ne tourne pas rond. Pas chez moi, ça, je le sais, non, ici dans cette pièce.
Soudain j’aperçois quelque chose dans le reflet du miroir. Je me tourne et découvre une pièce circulaire ou sont disposés quelques miroirs ainsi que de nombreuses photographies. Je parcours la pièce à pas lent. Mes yeux se posent sur les nombreuses photos qui ornent ce lieu. On dirait que j’ai un fan. Enfin, espérons que ce soit une fan. Toutes ces photos représentent divers moments de ma vie, plus ou moins importants, certains moments que j’avais oubliés, d’autres qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire, et certains que j’aurais voulu oublier.
Alors que j’avance, je me rends compte que l’on peut retracer mon histoire si l’on prend la peine de les mettre dans le bon ordre. Mais ce n’est pas vraiment le moment pour faire cela. Je dois sortir d’ici rapidement. Je ne sais pas ou je me trouve et cela commence à m’exaspérer. Pourtant, mes yeux continuent leur course sur les différents clichés. Je vois mon évolution et cela me fait sourire. Mon style vestimentaire a beaucoup évolué. Mon look s’est assombri au fil des années, puis, toujours en restant sombre, il est devenu de plus en plus provocant, voir, extravagant.
Une photo où je suis enfant le prouve bien. Un pantalon on ne peux plus basique de couleur beige, un petit marcel et me voila sur une fichue photo jouant sur le sable. Oh, je faisais un château peut-être ? C’est ce que pourrait laisser croire la photo, mais je crois que si l’on avait pris un plan plus large on verrait deux marmots en train de couiner, j’ai détruit leur construction. Cela me fait sourire, quelle idée aussi de construire des choses qui peuvent être détruites.
Je passe à la photo suivante, enfin, une parmi tant d’autres, mais qui mérite que je m’y attarde. Je suis toujours enfant, mais j’ai quelques années de plus. Je suis sur une petite embarcation au large de la cote. Je joue au capitaine. Mince, pour le coup je passerais presque pour quelqu’un de normal sur cette photo. Je suis choqué. Comment ais-je pu être aussi niais ? Je me frotte les yeux et cherche un cliché plus intéressant. Fini la période enfant qui fait des pâtés. Ah, voilà une photo très intéressante.
Il s’agit d’une photo assez intime d’ailleurs, mais je n’ai aucune gène sur ce sujet-là. Par contre, je me demande comment quelqu’un a pu prendre un cliché comme cela sans que je ne m’en aperçoive ? Vraiment étrange tout cela. Mais j’allais oublier de vous décrire la photo. Elle est sublime, j’espère que j’aurais le droit de l’emporter. Je suis en plein acte avec trois jolies greluches. Je sors à peine de l’adolescence. Je me souviens très bien de cette soirée. Avec quelques amis démons nous avions bu pendant une nuit entière et avions ramassé de jolies démones peu farouches. Je me revois encore en pleine action. Ma première partie à quatre. Dieu que ce fut jouissif ! Je me souviens encore des hurlements que poussaient chacune de ces femmes au fil de la nuit. Ce fut cette nuit-là qui marqua le début d’une grande vie de débauche, emplie de vices et de luxure. Je commençais d’ailleurs à porter un look assez sombre. Bon ça ne se voit pas vraiment sur la photo, car les vêtements devaient sans doute nous déranger, mais je m’en souviens bien. J’arborais à l’époque un costume noir à demi en cuir. Un chapeau pas très haut sur la tête, une montre à gousset accroché a ma veste et un cigare toujours à la bouche. Oui, c’était ma période rebelle qui voit la vie en noir. Enfin, quelque chose dans le genre.
Bon et si je changeais de photo ? Non parce que je pourrais vous décrire celle-ci pendant des heures tant je m’y suis amusé. Ces trois filles la aussi visiblement…Cela dit vu la taille de …Bon, je m’égare là, il y a peut-être des enfants qui nous écoutent ! Si cela est vrai, alors qu’ils prennent exemple et s’amusent comme ils le souhaitent. Rares sont les libertés que l’on nous autorise en ce monde. Voilà que je me mets à philosopher. Bref, cliché suivant.
Je souris, je me vois tel que je suis depuis quelques années, grand, svelte et assez musclé. Disons que je suis assez bien proportionné, il y a ce qu'il faut où il faut. Je me tiens à la barre de mon navire. Mon équipage m’entoure, Norui se tient à mes côtés. C’est assez curieux, mais tout le monde semble ravi. J’arbore ce qui est depuis devenu ma marque de fabrique. Un costume en velours rouge, une canne qui me sert à faire le malin et un grand chapeau haut de forme. Je porte des gants de cuir noirs comme toujours. Je suis maquillé pour faire peur. J’ai le visage d’une blancheur mortelle, ce qui fait ressortir la différence de couleur de mes deux yeux. L’un est noir, l’autre violet. Mes lèvres sont peintes en rouges, il faut que cela aille bien avec la tenue tout de même.
Bon, n’allez pas croire que je ne porte qu’une seule tenue. J’en possède plusieurs, d’ailleurs je varie les couleurs de temps en temps. J’oscille entre le rouge et le noir, ce sont mes couleurs favorites. Ce sont également les couleurs de mon navire, ainsi on me reconnait de loin. Dante, le capitaine extravagant. Dante, le démon rouge.
Je jette un œil sur les autres photos. J’aurais de quoi commenter pendant des heures. D’ailleurs sur de nombreuses photos je ne suis pas seul. J’y vois ma mère, parfois Norui, sur certains mes officiers, mes commandants. L’une me frappe particulièrement. Je me trouve au centre, Norui est à ma gauche et Crystella se trouve à ma droite. J’esquisse un sourire. Je pourrais discourir des heures sur ces deux bonnes femmes, mais derrière moi j’entends un cliquetis, du moins, cela y ressemble. Je me retourne afin de voir ce qui m’attend. |
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| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Mer 20 Juil 2011, 13:26 | |
| Oh, un original! C'était si rare, si rarement agréable! Embusqué, bien planqué, je le laissais tournoyais dans mon domaine. Sa puissance se reniflait à distance, comme un parfum capiteux. En plus d'être extravagant, il devait être important, ce poisson là! Je profitais du spectacle, inlassable. Après avoir détaillé toutes les photos, il se tourna vers moi, ô miroir, son beau miroir! Quand il s'admira, j'étais aux anges. Car en se mirant, c'était moi, qu'il flattait. Je restais immobile pourtant, mimant seulement ses gestes. Je l'aimais bien, il était grandiloquent, narcissique. Cela me changeait. Souvent les gens passant par ici ont peur et ne bouge pas et souvent se trouvent moche. Enfin, quand il se détourna, je décidais de me dégourdir un peur. Dans un bruit de verre cassé, le sage reflet que je fus jusque là pris sa liberté et risqua une petite révérence moqueuse avant de revenir à ma place. Mais sur mon visage -le sien- ce n'était plus ses yeux, mais les miens. Banals, marrons, couleur de boue. Il devait rager de voir ses trésors devenus aussi communs. Mais j'avais beau m'amuser en cette compagnie -seulement ennuyé de ne pouvoir lui tirer une conversation- j'avais une tâche à accomplir. Avec emphase, je mis mes mains en appuie sur la surface de la glace. Une petite clé rouge était désormais plaquée entre ma paume et le miroir. Au bout de quelques instants, la paroi sembla se détendre sous mes doigts, s'enfoncer comme du caoutchouc, comme du chewing-gum, épousant la forme de mes mains. Je continuais à avancer, à pénétrer dans la salle rouge, bien que toujours séparé par cette paroi distendue. Elle devenait de plus en plus fine. Je dirigeais mes mains vers le visage de mon sosie. Au moment où mes doigts allaient se poser sur son visage, la clé, la cloison caoutchouteuse et moi disparurent dans un léger éclat, laissant apparaitre dans l'ancien miroir un passage obscure. |
| | | Invité
| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Sam 23 Juil 2011, 19:47 | |
| La salle couleur vermeil est à présent derrière moi. Je vois encore sa faible lueur dans l’embrasure de la porte. Mais bientôt, elle se ferme à nouveau et je me retrouve dans l’obscurité la plus totale. Il n’y a pas un bruit, pas un courant d’air frais. Juste l’obscurité. Cette pièce doit en traumatiser plus d’un, nombreuses sont les personnes qui craignent les ténèbres. Moi au contraire, je suis à l’aise, car je suis ici dans mon élément. Il faut savoir qu’un de mes pouvoirs est l‘obscurité. Grâce à cela je peux absorber toute chose autour de moi et bien plus encore. Donc l’idée de me mettre dans une pièce totalement sombre de me pose vraiment aucun problème, bien au contraire, je me sens renforcé.
Mais déjà des voix se font entendre, tout d’abord de petits murmures, puis j’entends très distinctement des voix indéfinissables qui me parlent. Elles m’assaillent de questions, d’accusations sans me laisser le temps de me défendre, de leur répondre. Quel est donc le but de cette pièce ? Je n’y comprends rien. Suis-je jugé pour mes actes ? Quel est ce fichu lieu, et combien y’a-t-il de pièces qui m’attendent ? J’essaie de me calmer, je ne dois pas céder à la colère, je sais qu’elle n’aimerait pas ça. Je me concentre sur les voix. J’ai d’abord un mal fou a comprendre vraiment ce qu’elles me disent, puis peu à peu, je m’habitue à leur voix de crécelle et j’analyse chaque parole convenablement.
La première accusation est visiblement liée au fait que je sois un Démon. Je ne suis pas un être fréquentable, je représente une race mauvaise qui d’après leurs dires serait la source de beaucoup de maux sur cette terre.
« Vous faites erreur, la race n’a aucune influence sur nos actes. Je n’y suis pour rien si je suis un démon. Allez-vous m’accuser d’être né ? D’exister ? Pensez-vous que les anges ou les humains valent mieux que les démons ? Regardez ce qu’ils font à leurs pairs… »
Une autre voix s’élève et résonne dans la pièce, visiblement elle n’aime pas trop ma façon de me défendre. Ça énerve toujours lorsque l’on dit la vérité. Mais bon, on m’attaque, je me défends, c’est bien normal. De plus, j’ai toujours adoré les joutes verbales, cela permet de voir qui l’on a en face de soi.
La voix m’accuse à nouveau. À présent je serais un pirate sanguinaire qui ne respecte rien ni personne. Je serais presque choqué par ce que j’entends. Moi sanguinaire ? Bon oui, ça, je vous l’accorde, mais j’ai toujours une raison valable. Mais pour le respect ils se trompent totalement. Comment quelqu’un qui me connait peut me dire que je suis irrespectueux ? Cela dit, je ne suis pas vraiment sûr que ceux qui m’ont placé dans ces pièces me connaissent vraiment.
« Vous y allez fort tout de même. Je vous l’accorde, lorsque j’étais jeune j’ai eu une mauvaise période, j’avais une certaine tendance à chercher les problèmes. Mais lorsque je suis devenu pirate, j’ai toujours fait preuve de loyauté et de respect. M’avez-vous déjà vu piller un village pour mon bon plaisir ? Ai-je déjà maltraité une femme ou un enfant sans raison valable ? Moi qui règne sur les océans, je possède la flotte la plus impressionnante qu’il soit, je m’emploie sans cesse à punir ceux qui ternissent l’image de la piraterie. »
Je cesse mon court laïus, les voix marmonnent quelques paroles inaudibles dans leurs barbes. L’une d’elle se fait entendre et me demande pourquoi ais-je décider d’être un pirate, pourquoi n’ais-je pas rejoins un corps de métier honnête tel que la marine justement. J’avoue que sa question se comprend. Quitte à faire régner l’ordre, autant le faire en étant du bon côté de la loi. Mais notre monde ne nous le permet pas. D'ailleurs, rien ne prouve que, sous prétexte que l’on représente l’autorité, on soit forcément du bon côté.
« Je suis devenu un pirate car j’avais envie de liberté. Je voulais voyager, découvrir le monde, faire fortune en mer, bref, un rêve de gosse. Finalement, il s’est avéré que ce n’était pas une lubie passagère et je me suis découvert une passion. Mais rentrer dans la marine ne m’intéressait pas, car étant un démon, j’avais peu de chance d’y avoir une place. J’ai d'ailleurs dans mon équipage, un membre qui fut maltraité par les siens, sous le simple prétexte qu’il était différent. Je trouve les humains trop fermés sur eux-mêmes. Ils veulent sans cesse tout contrôler, tout cartographier, tout régenter. C’est pour tout cela que je suis aujourd’hui à la tête d’une flotte de vingt-cinq navires. Il faut montrer à la nouvelle génération que la vie n’est pas forcément blanche ou noire. Il y a des nuances partout »
Une voix parle a nouveau, celle-ci semble plus calme, visiblement elle apprécie mon petit discours. Moi au contraire cela me fatigue. J’aime les joutes verbales, mais je n’aime pas devoir me justifier ainsi. Encore moins lorsque je ne sais pas qui se trouve en face de moi.
« J’ai l’impression que vous voulez me juger, mais que vous ne me connaissez pas…Je suis honnête et loyal. Certes j’ai tendance a m’emporte rapidement, enfin, plus trop depuis quelques années tout de même. Je ne me prends pas pour un justicier ou un moralisateur loin de là, je veux juste vivre à fond sans prise de tête. Lorsque je veux quelque chose, je me débrouille pour l’obtenir c’est vrai. Mais je n’irais pas torturer quelqu’un qui ne le mérite pas. »
Les voix se remettent à murmurer des choses incompréhensibles. Je sens que l’on me jauge, que l’on pèse le pour et le contre. Je reste impassible, stoïque. Si je m’énerve, cette salle risque de ne pas tenir le choc, et je ne sais pas ce qu’il y a autour. Je ne pense pas être sur un navire, je le sentirais si j’avais un quelconque courant aquatique non loin de moi. D'ailleurs, ce lieu n’a rien de vraiment définissable, comme une sorte de bulle intemporelle dans laquelle on m’aurait enfermé pour me sermonner.
Toute cette histoire commence à me lasser. Je vais finir par leur dire de me laisser sortir ou bien qu’ils me disent ce qu’ils attendent de moi. Je ne sais pas quel jour ni quelle heure il est, mais mon équipage doit me chercher partout. Et même si j’ai confiance en eux, tout le monde sait qu’un équipage ne doit pas perdre son capitaine. Alors que je m’apprête à leur annoncer mon départ de cette pièce, une voix se fait entendre à nouveau.
« Si nous parlions de Norui et de son violon ? »
Là je risque de perdre mon calme. Voilà le sujet qu’il ne faut pas aborder. Je serre les dents et retiens ma colère grandissante. Comment osent-ils parler d’elle comme cela ? Ils ne savent rien de ce qui nous lie. Comment peuvent-ils ne serait-ce que prononcer son nom ?
« Vous ne savez rien sur elle, cela ne vous regarde pas, elle ne mérite pas ce qui lui est arrivé. Personne ne le méritait. Mais je la retrouverais croyez-moi. »
Une voix gronde, d’autres semblent pouffer de rire. Pour qui se prennent-ils ces pseudo juges moralisateurs. Je me demande bien qui ils sont tout de même, comment savent-ils autant de choses sur mon existence ? Serait-ce des supérieurs de Norui justement ?
« Vous pensez peut-être que vais échouer, mais je sais qu’elle est toujours vivante quelque part en ce monde. Je la sens vivre au fond de mon être. Si je l’avais vraiment perdu croyez-vous vraiment que je serais aussi calme ? Si vous connaissiez si bien ma vie, vous seriez au courant, que c’est grâce à elle que je suis devenu meilleur, et me l’enlever définitivement serait très dangereux pour le reste du globe. »
Les voix se taisent tout à coup. On dirait que j’ai enfin réussi à capter leur attention. Ils ont raison de bien écouter ce que je dit, car ils sont peut-être responsables de sa disparition, après tout, cela pourrait très bien être possible ? Qui me dit que je ne me retrouve pas face à un tribunal d’anges en colère ? Un tribunal voulant m’accuser de je ne sais quoi sur une des leurs.
« Vous savez, je n’ai pas corrompu son âme. Si elle a choisi de me suivre, c’est de son propre chef, elle n’a eu besoin d’aucune influence. Grâce à moi elle a découvert la vraie réalité de ce monde, elle a appris à discerner le bien du mal, le vrai du faux, elle s’est forgé ses propres opinions. Elle a juste eu le tort de ne pas penser comme les siens, et c’est pour cela qu’elle a été déchue. Enfin, je suppose qu’elle a été déchue. Les anges sont assez sadiques pour punir les leurs de cette façon. »
« Je ne sais pas ce qu’elle est devenue, mais elle possède cette relique. Ce violon qu’aucun démon ne peut contrôler. Cette arme qu’elle seule semble en mesure de manier. Mais que se passerait-il si cet instrument tombait entre de mauvaises mains ? En me retenant ici, vous seriez en partie responsable de ce qui pourrait arriver. Alors, cessez votre petit manège et laissez-moi sortir, j’ai quelqu’un de très important à retrouver. »
Les voix se sont remises à marmonner entre elles un court instant, puis le silence a repris sa place et une porte s’est ouverte, laissant apparaitre une légère lumière blanchâtre. Je suis hésitant. Je n’aime pas vraiment la lumière, mais je n’ai pas vraiment le choix, c’est la seule issue.
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| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Lun 25 Juil 2011, 19:17 | |
| Nous aimons les oppresser, les piétiner, les faire se recroqueviller contre la paroi dans un réflexe enfantin. Mais celui-ci a la bravoure du lion orgueilleux cerné par le feu. Il se bat jusqu’au bout, totalement impuissant, mais fier et enragé, insoumis. Au début nous sommes surprises par cette maîtrise de soi que notre victime semble avoir. Nous reconnaissons là la marque de ceux qui se croient forts, les puissants de ce monde où nous n’avons pas de place. Nous n’aimons pas les orgueilleux qui tiennent tête, nous préférons les soumis aux oreilles tendues à l’écoute de leurs fautes, terrorisés. Celui-ci aura aimé partager ses fautes avec nous, comme si cela l'amusait. Mais nous avons fini par le calmer, le fauve. Il nous a provoqué, sûr de gagner encore cette bataille, mais l’adversaire du jour était trop fort. Petit empereur déchu, étranger dans le royaume des ombres, qui se sera battu en vain pour finalement se soumettre sans même le savoir. Car ça y est, nous savons. Nous avons révélé la pierre froide qui compose son être tourmenté. Il s’est vu mis à nue et n’a rien pu faire. Car nous savons appuyer là où cela fait mal, nous savons crocheter dans les chairs à vif et susurrer les noms des êtres chers qu'ils ont perdus...
Ah, nous aurions aimé le garder encore, mais le choix ne nous est pas proposé. Alors dans un petit ricanement, nous retournons dans nos limbes, en attente du prochain. Auparavant nous laissons tomber la Clé sur le sol de la pièce… le choc engendre une faille qui craquèle l'obscurité, le gouffre s'élargit, l'obscurité cède vers la Lumière, morceaux de ténèbres qui s'écroulent dans le Blanc... |
| | | Invité
| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Jeu 28 Juil 2011, 19:32 | |
| Une clé tombe, je m’en empare, ouvre la porte et change de pièce. Je me retrouve dans une troisième salle. Cela n’en finira donc jamais ? Combien y a-t-il de salles dans cet endroit ? Je commence à ressentir une certaine lassitude. J’espère que la maison n’est pas immense, sans quoi je risque d’y passer le reste mon existence. Et puis, il n’y a même pas un plan où quoi que ce soit pour se repérer. Sans parler des couleurs. Une rouge, une noire et a présent une blanche ! D'ailleurs, la pièce blanche est sans doute la plus décorée de toutes.
Une immense fontaine trône au centre, l’eau se déverse aux quatre coins de la salle, ruisselant lentement sous mes bottes. Et puis cette blancheur ! Je suis obligé de plisser les yeux, j’ai un mal fou à m’habituer, il faut dire que passer d’une pièce sombre à une pièce aussi lumineuse…Le décorateur a eu un problème non ? Mais très vite, mes questions de décorations tombent dans l’oubli. Je sais qu’il va se passer quelque chose. La première pièce consistait a me montrer mes diverses apparences, la seconde semblait me juger selon mes actes. Quelle sera la thématique de la troisième ?
J’observe la pièce, rien de bien palpitant ici non plus. Mis à part cette fontaine qui fuit en tous sens… Je plonge ma main dans l’eau et le courant semble s’inverser, je jure que je n’ai rien fait. L’eau rebrousse chemin vers le centre de la fontaine pendant un instant, puis à nouveau un filet d’eau se mets à couler lentement, flottant dans les airs autour de moi. Sur l’épais courant qui m’entoure se créent des images, des moments de vies, de ma propre vie. Mon histoire semble défiler autour de moi. Comment cela est-ce possible ?
Sans vraiment m’en rendre compte, je me prête au jeu et plonge inconsciemment dans le premier souvenir. Je suis encore aux enfers. Je suis jeune et ma mère vient de nous quitter. Personne ne lui as fait du mal comme on pourrait le croire, non, son heure était venue voilà tout. Elle a bien vécu, mais me quitte trop tôt. Certes il me reste mon père, mais je sais que plus rien ne sera jamais comme avant.
Il est bien trop absorbé par son travail. Enfin, moi je qualifie cela de travail, mais je devrais plutôt dire son rang. Il est le prince des démons. Il gère les enfers en faisant passer les nôtres à la surface et inversement. Les gens le respectent, beaucoup le craignent même. Mais à ce que l’on dit, ceux qui quittent les enfers, goutent au paradis de l’autre monde. J’adule mon père même s’il n’est pas très présent. Je sais qu’il règne sur les mers, il est le prince des océans. Je suis fier de lui, de ce qu’il fait. Un jour je lui succéderais. Cela a toujours été ainsi. Il faut toujours quelqu’un pour régner à la surface, afin que les démons ne soient pas perdus. D'ailleurs, cela semble fonctionner, car personne ne semble avoir envie de revenir aux Enfers.
Quelques années se sont écoulées. Mon père semble de plus en plus froid. Il ramène sans cesse de nouveaux humains et autres créatures étranges qu’il force à travailler. Des rumeurs courent à son sujet. Il tenterait d’asseoir une certaine suprématie sur le monde d’en haut. J’ai entendu dire que dans cet autre monde nous ferions parti des êtres les plus craints, que les gens nous fuient, et que nous prenons plaisir à les tyranniser. Je dois m’entretenir avec mon père, savoir ce qu’il en est. Mais il se fait de plus en plus rare aux Enfers. Je ne sais quand je le reverrais.
Depuis peu m’est apparu un pouvoir. A ce qu’il parait que bon nombre de démons en ont. Pourtant, je croise rarement des démons se vantant de posséder un tel don. Comme si cela était une mauvaise chose. Malgré tout, je cultive ce don et apprends chaque jour à mieux maitriser cet étrange pouvoir. On dirait que je peux absorber ce que je désire. C’est marrant. Je prends un objet, et hop ! Il disparait, comme par enchantement. Cela s’avérera être un pouvoir terriblement puissant par la suite, mais je n’en aie pas encore conscience. La vision s’estompe et une autre apparait sous mes yeux. Je ne cherche pas a comprendre, j’y fonce aussitôt, comme si, j’avais besoin de retracer ma vie.
Les enfers semblent déchainés, les gens hurlent, je me bats contre mon père. Les années ont passé et je ne suis plus un petit garçon naïf. Je sais que ce que fait mon père est mauvais pour l’image des démons. Sa soif de pouvoir l’aveugle. Ma mère n’aurait jamais voulu une telle chose pour notre famille. Nous représentons les démons dans l’autre monde. Nous ne devons pas asservir les autres créatures. Pendant des années, l’homme que je respectais nous a menti. Il disait servir les démons, mais n’a fait qu’accroitre sa soif de conquête.
La bataille fait rage entre le père et le fils Bélial. Nos échanges de pouvoirs sont si violents qu’une brèche s’est ouverte entre nos deux mondes. Tous les démons s’enfuient vers le Nouveau Monde, les Enfers eux s’écroulent. Avec quelques amis nous parvenons a combatte et a mettre en déroute l’équipage de mon père. D'ailleurs, celui-ci ne résiste pas bien longtemps face à l’obscurité que je possède. J’absorbe peu à peu son pouvoir et rends le puissant prince impuissant face à son propre fils. Il est temps de passer le flambeau.
Je tue mon père et une violente vague d’énergie se propage dans la brèche. Une lumière violacée se répand tout autour de moi et finis par me faire perdre connaissance. Lorsque je reprends mes esprits, je me trouve sur une plage, dans ce fameux Nouveau Monde. D’autres démons sont à mes côtés. Mais ou sont passés tous ceux qui se trouvaient encore en enfer ? Comment y retourner ? La brèche est-elle encore ouverte ?
J’apprendrais plus tard qu’il était impossible de passer d’un monde à l’autre. Seul mon père le pouvait. Comme tout prince des océans. Sauf moi. J’ai cherché partout, mais je n’aie jamais trouvé un quelconque accès aux enfers. Ils semblent avoir disparu définitivement. C’est à partir de ce moment-là que j’ai créé mon équipage à bord de mon navire. Je suis parti à la découverte de ce Nouveau Monde qui s’offrait à moi, mais avec l’idée de redorer l’image des démons, nous ne sommes pas tous irresponsables et incontrôlables après tout.
Mes yeux se posent à nouveaux dans la salle blanche. Ces visions m’épuisent, mais j’apprécie revoir ce passé. Il fait parti de moi, sans ses actes, je ne sais pas ce que je serais devenu. Une nouvelle vision pointe le bout de son nez, et après une courte hésitation, je m’y laisse emporter à nouveau.
Une tignasse rouge que je reconnaitrais entre mille m’apparait soudain. Je vois la femme la plus énigmatique qu’il m’est été donné de voir. Cette chère Crystella. Je me souviens l’avoir recruté très peu de temps après avoir créé mon équipage. Elle fait partie des membres les plus anciens. Je l’ai toujours adoré, elle possède ce petit côté rebelle et mystérieux que j’affectionne. Elle joue du violon divinement bien, souvent de bons rythmes endiablés d’ailleurs. Mais ceci n’est hélas que le beau coté de Crystella. Elle possède un alter ego qui se montre bien trop souvent. Dans ces moments-là, elle devient très dangereuse et ne mesure pas ses actes. Mais j’ai toujours réussi à la canaliser. Je suis toujours à l’écoute des membres de mon équipage. Sauf qu’avec elle, certaines limites ont été franchies…Nous avons longtemps eu une relation. Rien d’officiel, cela était plutôt le jeu du chat et de la souris. Et même si cela se terminait souvent sous les draps, cela semblait faire parti du jeu.
C’est la que j’ai eu faux sur toute la ligne. Crystella s’était entiché de moi sans que je ne m’en rende compte. Elle allait de mieux en mieux et j’en étais d’autant plus ravi. Mais un jour je l’ai rencontrée. Cette femme splendide aux cheveux blancs. Cette femme curieuse et souriante. Un vrai rayon de soleil dans mon cœur noirci. Norui était entrée dans ma vie et n’en sortirait plus jamais. Pour le plus grand malheur de Crystella. Les deux femmes jouaient du même instrument et Crys lui vouait une telle jalousie, qu’un jour, elle perdit pied. Elle attaqua un village qu’elle éradiqua en quelques minutes et disparu dans la nature. Je l’ai longtemps regretté, car tout de même, je l’appréciais vraiment.
Une nouvelle vision se fond dans une autre. Je me revois quelques années plus tard. Mon équipage prend de l’ampleur et je décide de créer plusieurs divisions. Je sais que Crystella croupit dans des geôles depuis un certain temps. Elle ne mérite pas cela, c’est donc pourquoi je suis allé la délivrer. Nos retrouvailles furent touchantes, mais son esprit tordu flottait encore non loin. Pourtant je parvins à la convaincre de voguer sous mes couleurs. C’est ainsi qu’elle devint Officier de la 2ème division. Je gardais ainsi un œil sur elle, mais au moins, elle ne vivait plus sur mon navire. De toute façon, la cohabitation avec Norui aurait été impossible. Tout allait bien jusqu'à la disparition de ma précieuse ange. Crys a su saisir a chance en se montrant patiente, et peu à peu alors que je commençais à perdre espoir pour retrouver Norui, je me tournais naturellement vers elle. J’avais perdu ma boussole, mon étoile, mon soleil. Les vieux travers du démon que je suis n’avaient aucun mal à refaire surface.
Je relève la tête et pousse un long soupir. Les visions sur Crystella se sont succédé sans relâche. J’avais oublié ces histoires de cœur. Parfois la vie est bien compliquée. Je glisse ma main dans l’eau et m’en passe un peu sur le visage. Je sais quelle partie de ma vie je n’ai pas encore affrontée. Car mon histoire se déroule en trois actes et en trois personnes. Mon père, Crystella et Norui. Une vision glisse jusqu'à moi et je sais qu’elle va être la plus belle et la plus difficile de toutes, mais je m’y laisse conduire sans rechigner.
C’est le jour de ma rencontre avec Norui. Elle dine dans une auberge lorsque j’arrive avec deux de mes hommes. Je viens chercher des provisions que j’ai commandées quelques semaines plus tôt. Aucun esclandre envers qui que ce soit, je suis bien accueilli dans ce village, ils bénéficient de ma protection. Alors que nous repartions, mon regard a croisé le sien, et, subitement j’ai ressenti une violente secousse dans mon estomac. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, mais j’ai ordonné à mes hommes de rester ici, nous allions diner nous aussi. Et puis je l’ai accosté. Poliment je l’ai invité à diner, chose qu’elle a acceptée. En fait, elle dinait déjà, je me suis juste assis en face d’elle pour manger un morceau. Le reste est assez flou. Je sais que nous avons passé des heures à discuter, à rigoler sans que jamais elle ne me porte un jugement. Nous avons fait une longue promenade dans le village et j’ai ressenti un bien-être qui je n’avais encore jamais éprouvé.
De fil en aiguille, je lui ai parlé de mes activités en tant que pirate. Au départ elle fut sceptique. Pour elle les choses étaient mauvaises ou bonnes. Il ne pouvait pas y avoir de commune mesure. Mais peu à peu je lui ai ouvert les yeux. Elle a découvert des plaisirs simples comme une soirée autour d’une bonne bouteille de rhum, une partie de cartes avec l’équipage avec plus de tricheurs que de joueurs. Le calme de l’océan, la vue magnifique d’un ciel étoilé en pleine mer. Je venais souvent la voir dans ce village, puis un jour elle a embarqué sur mon navire. À cet instant j’ai crû que plus jamais elle ne me quitterait. Je me trompais.
La vie suivait son cours à bord du vaisseau, la présence de Norui apaisait l’équipage, elle apportait une touche de rêve autour de nous. Sa présence réchauffait mon cœur. Elle était ma drogue, mon énergie vitale. Et puis il y a eu cette bouteille qu’un matelot a ramassée en mer. Le réceptacle de verre contenait une carte avec un emplacement bien précis. Toujours en quête d’aventure et de richesses nous nous sommes rendus à l’endroit indiqué. C’était au beau milieu de nulle part, en pleine mer. Il y avait des centaines de mètres de profondeur. L’endroit était inaccessible pour quiconque. Sauf pour celui qui a le pouvoir de maitriser l’eau. Par ma magie, j’ai protégé mon navire d’une large bulle d’eau, remplie d’oxygène et nous sommes ainsi descendus à des profondeurs inexplorées. Tout au fond de cet océan se trouvait les vestiges d’une ville détruite. Pourtant en son centre, un bâtiment demeurait intact. Je m’y suis rendu en compagnie de Derek et Norui. Le bâtiment ressemblait à une sorte d’église, mais en miniature. D’ailleurs à l’intérieur, il n’y avait aucune infiltration d’eau. Même lorsque nous avons poussé l’immense porte, rien n’est rentré à l’intérieur. Au centre de la pièce trônait un magnifique violon. Un violon ancien, avec des inscriptions inconnues. J’ai voulu m’en emparer, mais j’ai reçu un violent choc qui m’a fait traverser tout la pièce. Pareil pour Derek. J’ai voulu dire à Norui de ne pas y toucher, mais c’était déjà trop tard. Alors que je m’attendais à la voir voler elle aussi à travers la pièce, elle n’eut aucun mal à prendre le violon et à en jouer.
La mélodie s’élevait dans les airs et nous la regardions, subjugués par tant de talents. Alors qu’elle jouait, un phénomène se produisit. La ville détruite se mit à vivre à nouveau, nous racontant son histoire. Une grande guerre avait eu lieu il y a bien longtemps. Cette ville abritait un grand nombre de mages, qui pour ramener la paix sur terre attacha chaque âme perdue au combat vers ce violon. Ainsi une personne au cœur pur, pourrait ramener l’équilibre. Mais visiblement ils moururent tous sans que personne n’ait le temps d’acquérir la puissance de ce violon. Il tomba dans l’oubli et resta pendant des milliers d’années dans cette petite chapelle, ensevelie sous les flots, attendant qu’une personne au cœur pur s’en empare.
De retour à la surface, Norui s’acheta un étui pour son violon et ne le quitta plus jamais. Les mystérieux pouvoirs de cet artefact n’ont pas encore révélé toute leur puissance. Mais je l’ai vu faire des choses impensables. Je l’ai vu faire pousser une récolte détruite par le mauvais temps, éteindre des incendies de foret et redonner vie aux arbres brulés et bien plus encore…
Mais un jour le drame est survenu. Norui et son violon ont disparu sans laisser de trace. Je sais qu’elle ne nous aurait jamais quittés, grâce à moi et à mon équipage elle avait découvert la nature profonde des hommes, elle avait appris à penser par soi-même et pas simplement faire comme on lui avait appris. La rumeur veut que ses supérieurs l’aient puni. On dit qu’elle a sans doute subi une rétrogradation, qu’elle est déchue. C’est ce que m’on dit certaines personnes, mais rien n’est sur, d’autre m’ont dit qu’elle avait sans doute été désintégrer, qu’elle avait subit la foudre divine. Mais au fond de moi, je sais qu’elle est encore sur cette terre, qu’elle me cherche autant que je la cherche. Je sais qu’un beau jour je la retrouverais, et que cette fois-ci plus rien ne viendra me l’enlever.
Retour à la réalité, je me surprends à hurler son nom dans cette salle blanche, je suis à genoux dans une flaque d’eau, mon visage est déformé par la tristesse. Je suis épuisé, je tiens à peine debout, enfin, sur mes genoux. Subitement l’eau se met à tournoyer rapidement autour de moi, je sais que j’ai vu la totalité de ma vie, du moins les passages les plus importants. L’eau m’encercle de plus en plus et finis par me projeter violemment contre le mur. Je chute sur le sol et perds connaissance. La clarté de la pièce pâlit peu à peu et les yeux clos, je laisse l’obscurité m’envahir profondément…
Dernière édition par Dante Bélial le Ven 29 Juil 2011, 11:13, édité 1 fois |
| | | ¤Admin¤
Nombre de messages : 10629 Localisation : ¤ Là où la mer et le ciel se rejoignent, sur l'horizon, là où le Rêve existe encore ¤ Métier/Fonction : ~¤Maître du Jeu¤~ / ~*Conteuse*~
| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Ven 29 Juil 2011, 10:40 | |
| Voir ces gens s'appitoyer sur leur passé, se souvenir, regretter, vouloir oublier... C'était mon opium. Pire qu'un vampire attendant du sang nouveau, pire qu'un junkie réclamant sa dose. Il me fallait des vies à défleurer, des souvenirs, des enfances malheureuses, des amours contrariés, des proches morts, des combats, des réussites et des échecs. Je m'en contentais, faute de n'avoir une vie qui me soit propre. Je vivais par proccuration, j'essayais d'imaginer la douleur ou le bonheur. Des termes tellement lointaines pour le passeur que je suis. Celui-ci avait eu une vie hors du commun. La lente des pouvoirs, l'agacement d'un chef sans réelle valeur, la réussite, l'affection, la perte, la recherche. Je savourais ses moments de vie romanesques, mais j'appreciais encore plus de contempler ce visage étrange tiraillé par divers sentiments. Ce n'était parfois qu'un masque et d'autres fois un vrai visage. Je me plaisais à distinguer ces différences. Oh, une larme! Pour moi, c'était de l'hydromel, j'en savourais la transparence sur ce visage qui transpirait le mal. J'admirais sa tristesse sans horizon, son abandon, son désespoir. Les gens pensent rarement avoir la force de résister à leur passé. Lui le pensait. Mais il se trompait. Rien ne peut détruire ces salles, rien ne peut nous empêcher de faire notre travail. Nous n'avons plus qu'à détruire toutes les traces de son passage. Portée par les vagues qui se déchainent, une petite clef blanche se perd dans le remous avant de venir percuter le torse de ce démon, s'enfonçant jusqu'au coeur comme dans une serrure inexistante jusque là. Ma main invisible s'occupe de la tourner. C'est comme avoir placer son coeur de glace au dessus d'une flamme. Je suis satisfait. Une ouverture apparait et toute l'eau s'y deverse, entrainant le Prince.[ Et bein voila, ta nouvelle présentation est validée!
Je ne te souhiaterais pas la bienvenue, tu es ici chez toi depuis longtemps, mais j'espère que tu auras apprecié cette renaissance ♥!] |
| | | Invité
| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Ven 29 Juil 2011, 11:19 | |
| Merci ! Rha ça m'as trop fait plaisir de refaire ma présentation, j'y tenais beaucoup. je pense que là vous aurez une meilleure représentation de mon personnage ^^ |
| | | ~*Reine des Abysses*~
Nombre de messages : 4683 Localisation : *~ là où les corps rencontrent la nuit ~*
| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Ven 29 Juil 2011, 12:57 | |
| Effectivement, ce n'était pas inutile =') Mais du coup comme on s'est tout refarci, on va pouvoir te rebizuter!! |
| | | *Elfe*
Nombre de messages : 2128 Localisation : Toujours sur tes pas Métier/Fonction : Chevaucheuse du Vent et de la Nuit / Démolisseuse de tavernes
| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Ven 29 Juil 2011, 13:23 | |
| BISUTAGE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! |
| | | =Aïkologue=
Nombre de messages : 2039
| Sujet: Re: Dante, deuxième version. Ven 29 Juil 2011, 23:11 | |
| Bisoutage !
*smouack**smouack**smouack**smouack**smouack* |
| | | | Sujet: Re: Dante, deuxième version. | |
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