"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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| Kayle.... les larmes du passé | |
| Auteur | Message |
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Invité
| Sujet: Kayle.... les larmes du passé Jeu 16 Fév 2012, 02:40 | |
| Silence
Un long silence.
Ma vie entière n'est fondée que sur du silence... et sur l'oublie. Mais ce silence-là est étrange, il est troublé par un battement, une pulsation régulière et sans fin. Il me semble le reconnaître, l'avoir déjà entendu.... quelque part... Si proche et pourtant si loin, tout près et si éloigné. Le sang afflue, si rouge, si carmin et un cœur qui bat, gorgé de vie, preuve d'une existence.
Serais-ce la mienne ?
Une sensation de froid envahit mon cœur et un frisson me traverse, amenant avec elle les sensations d'une vie nouvelle, d'une vie retrouvée. Suis-je vivante ? Est-ce un rêve ? Est-ce la mort ? Un bruit, quasi imperceptible, un frôlement ce fait entendre, quelque chose qui se décolle, quelque chose qui tombe, enfin, quelque chose qui m'effleure avec tant de délicatesse, tant de légèreté qu'on pourrait croire que ce n'est que la caresse du vent, l'immatérielle qui prit forme pour un touché avant de disparaître.
Mes paupières se lèvent avec lenteur, je voulais encore gouter à ce repos d'une mort éthérée et mon regard tombe sur... moi. Je sursaute, sortant de ma torpeur et retire de mon visage cette étrange photo qui semble être tombé de nulle part. Je l'attrape entre mes doigts fins et la tiens à bout de bras, l'observant avec curiosité.
Une simple photo, une simple petite photo de moi. Quand fut-elle prise ? Et par qui ?
Ces questions tournent et envahisse mes pensées, mais ne parviennent à étouffer la principale, la plus importante.
Où suis-je ?
J'écarte la photo de mon regard et toujours couché à même le sol, je tourne mes yeux vers un plafond étrange, un reflet de moi et d'un sol carmin, tel une morte à la peau pâle sur un sol sanglant. Je plisse un regard émeraude et me détaille tel que le miroir me voit.
Une jeune femme au corps élancé et à la taille mince, habillé d'une simple robe blanche, largement décolleté, qui laisse distinguer des courbes gracieuses ainsi qu'une fine musculature sous le tissu de soie opaline. Non, je ne suis pas qu'une femme, je suis autre chose, une apparence, cela n'est qu'une enveloppe charnelle pour apparaître face aux réflexions d'autrui. Le mot de mon appartenance apparut furtivement à l'horizon de ma conscience. Une ange. Une ange d'une vingtaine d'année, couchée à même le sol d'une pièce inconnue et carmin.
Étrange réalité que celle-là.
Mais alors, si je suis une ange, où sont mes ailes ? Pas une n'apparaît dans mon dos, pas une n'est présente. Une peur s'empresse de glacer mon cœur et brouiller mes pensées. Je referme mon regard et inspire longuement, laissant un air frais pénétré mes poumons et ressortir réchauffé par mes lèvres entrouvertes sur des dents blanches et lisses tel des perles nacrées.
Mon regard s'ouvre à nouveau et s'accroche à une autre partie du reflet. La réalité, toujours s'accrocher à la réalité. J'observe à présent mon visage fin, aux traits délicats, entouré par une épaisse et longue chevelure brune qui s'étale en éventail autour de celui-ci.
Alors, c'est moi.
Cette sensation de se revoir, mêler à l'horreur de ne pas se reconnaître.
Oublie.
Mon nom.
Je reporte mon regard sur la photo, la tenant toujours à bout de bras et me rend compte que ce n'est autre que l'instant présent, celle d'une ange dans une pièce à s'observer dans un miroir si ce n'est à un détaille près. Six ailes m'auréolent de leurs blancheurs immaculés, six ailes qui n'existent que sur cette photo et qui manque cruelle à ma physionomie.
Une larme salée coule le long d'une joue pâle et goutte sur le sol en un bruit cristallin qui se répercute tel un écho, une complainte lointaine. Je sens encore la sensation du vent sous les ailes, la douceur des plumes et la douleur de les perdre, mais tout cela se perd dans l'oublie aussi rapidement qu'elle apparue, seul les larmes restent.
Et un nom, marqué à la plume dans une encre aussi noir que les ténèbres où est plongé ma mémoire.
Kayle Silirea
Je détourne mon visage et laisse retomber ma main sur le sol froid et dur. De ce rouge ne sors aucune chaleur, juste la froideur de la mort.
Je referme mon regard, m'éteignant à cette salle.
Oublier, c'est tout ce que je veux, juste oublier.
Oublier... |
| | | ~*Reine des Abysses*~
Nombre de messages : 4683 Localisation : *~ là où les corps rencontrent la nuit ~*
| Sujet: Re: Kayle.... les larmes du passé Sam 18 Fév 2012, 00:17 | |
| Reflet encore imcomplet, j’attends de prendre corps. Derrière le miroir, impatient, je veux te découvrir, m’emparer de ton apparence. J’aimerais jouer avec toi, rire... Je me sens si seul. J’essaie d’attirer ton attention, mais tu ne me regarde pas. Lève toi, viens me voir ! N’ai pas peur... Regarde, je suis comme toi. Je suis là, viens m’observer.
Ah voilà, tu me regardes enfin. Tu vois comme je suis belle, ainsi déguisée ? Admire moi, admire mes yeux, ma bouche, mon corps ! Mais... tu pleurs...? Tu crois que je ne suis qu’un simple reflet ? Tu crois que ce n’est que toi ? Tu ne me vois pas... tu ne me vois pas ! Petit être égoïste, tu penses être la seule ici à ressentir du chagrin ? Tu n’as pas le droit de m’ignorer ! Tu n’as pas le droit !
Je laisse mon regard s’embraser. Là, tu me vois maintenant ? Tu n’as pas voulu comprendre. Dommage pour toi. Le sourire qui apparaît sur mon visage n’est pas le tien. Je voulais être ton ami, tu as refusé. Je jouerai autrement. Derrière toi, la salle se met à rétrécir. Le rouge va t’engloutir. Regarde comme les murs se rapprochent... Oh, tu as peur j’espère, je serais déçu autrement. Tu t’appuies sur moi dans l’espoir d’échapper à ton sort et je ris de voir tes efforts désespérés.
Je voudrais continuer à m’amuser mais je sens que le temps m’échappe. Dans ma main, la clé est apparu et le miroir qui m’abrite commence à fondre. Le verre devient eau immatérielle. Je me dissous et te laisse passer à travers moi... Tu me manqueras, je crois. Plop! Juste pour te dire que si tu as des questions, j'en serais volontiers l'hôtesse! Et prends garde à la salle noirre (faut rouler le "r" pour bien rendre le côté effrayant)! Il s'agit de découvrir la personnalité, les réactions, les émotions, les sentiments de Kayle. Pas son histoire. Bonne chance ^^ |
| | | | Kayle.... les larmes du passé | |
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