Aïklando
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"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"
"La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent."
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
"Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter."
"Le voyage est une suite de disparitions irréparables."
"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
"Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais."
"Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un."
"Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer."
"Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…"
"Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer."
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 Je n'ai pas peur du noir... [Ancien mode d'Entrée]

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MessageSujet: Je n'ai pas peur du noir... [Ancien mode d'Entrée]   Je n'ai pas peur du noir... [Ancien mode d'Entrée] EmptyVen 22 Juin 2007, 23:25

Evalyn Kershan a.k.a. E.K.an. Née la nuit qui annonçait le premier jour des Sombres Aubes. Les ténèbres comme cape et le vent la portant, nul ne peut l’attraper. Celui qui la fera tomber n’est pas encore de ce monde.

§ ¤ § ¤ § ¤ § ¤ §

Mon histoire est teintée de sang et de douleur. La joie et la satisfaction m’est inconnue autrement que par le meurtre. Je n’ai aucun ami et c’est mieux ainsi. J’erre dans le désert ou ailleurs sur l’île de Ghurol dans le seul but de tuer tout ce qui bouge. Je m’aventure parfois sur Lan Rei ou Loïli lorsque ma soif de sang est inapaisable, mais jamais Rosyel. J’enlève ces vies inutiles en attendant, je les délivre de cette attente interminable et de la douleur causée par l’existence. Je libère ces âmes de leurs fardeaux et je me les approprie. Je suis l’instrument du destin, le sacrifice des cieux et l’esclave des morts.

La voix suave s'évanouit dans la nuit encore jeune. La brume se dissipait.

§ ¤ § ¤ § ¤ § ¤ §

Evalyn sauta en bas de la barque dans laquelle elle s’était infiltrée. Étant restée allongée sur le sol durant toute la traversée, elle ne pouvait attendre de dégourdir ses jambes élancées. Vivement, elle s’envola dans le port de Nênia dans un froissement de tissu. Le marin se retourna, cherchant la source de ce coup de vent, mais ne vit que la noirceur de la nuit et la faible lueur des astres célestes. Soulagé, il retourna à sa barque pour l’attacher et remarqua l’empreinte d’un corps imprimé sur une des couvertures qui recouvraient le bois humide. Il ignorait que plus loin courait un être qui l’avait épargné que pour une seule raison : il était son billet de retour sur l’île de Lan Rei.

Eva fit cesser sa course aussi soudainement qu’elle l’avait commencée. Elle s’écrasa dans l’ombre du mur d’une petite chaumière à l’extrémité du bourg. Sous sa cape noire, elle cachait son museau allongé et son regard de braise, évitant ainsi tout scandale. Elle avait déjà essayé de montrer son véritable visage, mais cet échec avait tourné en véritable massacre. Avec les siens s’était différent, mais les Autres ne supportaient pas de voir ce corps féminin affublé d’une tête animale. Ainsi, elle ne les laissait deviner qu’à peine sa svelte silhouette athlétique.

Une brise vint balayer la poussière sous ses pieds nus, jamais chaussés par ces encombrants et bruyants artifices nommés bottes, souliers ou sandales. Elle renifla l’odeur humaine et deux rangées biens droites de dents affilées furent découvertes dans ce qui pourrait être considéré comme étant un sourire. Elle longea le mur et sortit sa main du couvert de sa cape. Ses doigts s’enroulèrent autour de la poignée et la tournèrent avec une incroyable précaution. Lentement, l’entrebâillement de la porte s’agrandit et le membre disparut dans les replis du tissu noir. Puis, l’anubite se glissa à l’intérieur et avança vers la chambre d’où provenait une respiration régulière. Comme à chaque fois, l’excitation se propagea dans chacun des muscles fins de la jeune femme-chacal. Ses longues oreilles étaient dressées et à l’affût du moindre bruit. Elle avait une démarche si légère qu’elle pouvait elle-même bouger dans un silence quasi parfait.

Deux yeux orangés brillaient d’un éclat sauvage alors qu’Evalyn pénétra dans la petite pièce où dormait une jeune fille. Elle sortit une lame tranchante de son fourreau attaché à sa ceinture, s’approchant d’elle à pas feutrés. Son cœur battait de plus en plus vite, anticipant déjà le sentiment de plénitude qui viendrait après que le dernier souffle de la victime ait été poussé. La dague froide fut placée sur la gorge de la belle au bois dormant et Eva n’hésita pas une seconde avant de la tirer brusquement, enfonçant dans la chair blanche le métal impitoyable et meurtrier. Un sang chaud et clair s’écoula de la plaie, tachant les draps immaculés. L’assassin y plongea un doigt long et mince afin d’inscrire 4 lettres sanglantes sur les vêtements de l’adolescente blonde. Elle ne pensait plus à leur âge. Il y a longtemps, elle aurait été horrifiée de tuer quelqu'un qui n'avait que quelques années de moins qu'elle. 13 ans de massacres et d'entraînement avait suffit à endurcir son coeur tendre d'enfant innocente. Elle n'avait que 7 ans quand tout avait commencé...

La jeune femme-chacal termina son rituel en léchant le liquide poisseux qui coulait le long de son arme et les quelques gouttes restées prisonnières de son ongle à la forme arrondie avec un plaisir évident. Elle finit par sortir de la pièce, satisfaite mais non apaisée. Elle savait que son travail n’était pas terminé. Elle procéda de la même façon pour le petit garçon et les deux adultes. Seulement après, elle sentit ses instincts se calmer et son cœur se reposer. Ceux-là ne rêveraient plus.

Elyn se glissa dans le plus grands des lits, laissant sa crinière corbeau s’étaler sur l’oreiller. La blancheur des draps contrastait terriblement avec le poil ébène recouvrant son visage. Ses muscles contractés, roulant sous sa peau brunie par le soleil de sa jeunesse, se détendirent : il y avait longtemps qu’ils n’avaient pu bénéficier du confort d’un matelas. Elle savait qu’elle ne pouvait rester bien longtemps, mais elle profita de ce moment de détente sachant bien que le lendemain, elle s’enfuirait avec l’argent et la nourriture avant que les voisins aient pu découvrir le meurtre. Elle n'avait plus peur de l'incertitude que cette vie lui apportait. Elle n'avait pas peur du noir.
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Chaos
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MessageSujet: Re: Je n'ai pas peur du noir... [Ancien mode d'Entrée]   Je n'ai pas peur du noir... [Ancien mode d'Entrée] EmptyDim 26 Aoû 2007, 17:45


Décidément, tous les anubites se ressemblaient. C'était la réflexion que se faisait Chaos en observant la "douce" Evalyn. Il se délectait de son effroyable besoin de sang. Le Maître éprouvait une sournoise tendresse, si l'on pouvait appeler cela ainsi, pour cette créature. Il avait si peu besoin de la pousser au crime! Alors que parfois, il devait user de mille stratagèmes, les répétant jusqu'à la réussite, avec elle, il n'avait qu'à suggérer, il n'avait qu'à la suivre et à l'observer. Même si la demoiselle n'avait pas conscience de la servitude à laquelle elle était soumise, c'était l'une de ses esclaves les plus productrices. En effet, combien de victimes avait-elle exécutées? Combien de famille avait-elle laissé dans la soif de vengeance? C'était une magnifique arme pour le maître obscur. Il regardait cette louve cruelle à la manière d'un géniteur, avec fierté et contentement. La petite avait, au fil des ans, perdu cette futile notion de pitié qui caractérisait la plupart des êtres humanoïdes.

Le rituel habituel, les mêmes gestes, la même précision, le même silence. Eva ne se déstabilisait pas, rien ne ralentissait ses gestes, rien ne les arrêtait. La victime ne sortit pas une seule seconde de ses rêves, et elle passa du sommeil à la mort sans le moindre battement de paupière. Le maître du Jeu soupira. Il n'y avait même pas eut de souffrance. C'était bien là le seul défaut, à ses yeux, de l'extrême prudence de la tueuse. Aucune douleur pour les malheureux. Chaos, impatient, la dévisageait alors qu'elle inscrivait sur les draps blancs des lettres vermeilles. Il eut un geste de la main, témoignant de son dédain. Il trouvait toute cette cérémonie inutile, futile, artificielle. Mais c'était sans doute une forme d'orgueil de la part de la criminelle, une manière de laisser sa trace, à sa manière.

Pendant qu'elle se barbouillait les doigts de sang, il sortit dans le couloir. Il glissa dans une nouvelle pièce, et jeta un sourire macabre au petit garçon qui dormait là. La chair était si tendre à cet âge, les os si fragiles! Enfin, c'est ce qu'il supposait puisque n'ayant pas de corps matériel, il ne pouvait commettre lui-même de meurtres. C'était frustrant d'ailleurs, ne pas pouvoir recevoir toutes ces sensations. Il en venait parfois à jalouser ses pantins, il aurait voulut lui aussi pouvoir tenir une arme et la sentir s'enfoncer dans les chaires roses de délicates victimes. Mais il n'en avait pas le droit. Il lui était clairement interdit d'engendrer directement le mal. Il ne pouvait pas discuter.

Peu de temps après, la jeune femme arriva, exécuta le gamin sans état d'âme, puis se dirigea vers une troisième chambre. Chaos s'attarda un instant sur la dépouille du môme. Il laissa un de ses doigts longs et fins glisser sur les couvertures puis parcourir la peau du garçonnet, jusqu'à parvenir aux gouffres qu'avait crée la lame. Ses doigts si blancs se maculèrent de sang. Il observa ce phénomène un instant, avec une sorte de lourdeur mélancolique. Jamais il n'avait vu sa peau pâle entâchée de son propre sang. En possédait-il malgré tout? Léger mouvement, sa bouche se teinta de carmin. Il essuya ses lèvres d'un revers de la main. Le sang avait toujours le goût du fer.

Quand il repartit à la recherche d'Evalyn, celle-ci avait déjà commis son dernier méfait et elle avait pris place dans le lit pour profiter d'un repos bien mérité. Dès qu'il la vit, endormi, il se désinteressa d'elle, et sorti de la maisonnée au funeste destin, allant chercher un autre spectacle duquel se délecter.



[Encore une fois, sois la bienvenue, j'espère que tu t'amuseras bien ici, parmis nous! Encore désolée d'avoir fait tarder ton entrée, mais j'avais un grave manque d'inspiration! En tout cas, tu peux aller rp maintenant! Ensuite, pour les choses sérieuses: j'ai ajouté des options dans la partie Esquisse, et donc, ça serait sympa que tu ailles completer Wink [tu te souviens le chemin? Profil~>Esquisse et hop, c'est fait!]Ensuite, n'hesite pas à te rendre dans la partie Hors-RPG, tu pourras ainsi faire connaissance avec les membres, nous parler de toi dans « Qui se cache derrière...? » A très bientôt =D ]
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