"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" "La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent." "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." "Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d'oser les tenter." "Le voyage est une suite de disparitions irréparables." "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil." "Dieu nous rêve. S'il s'éveille, nous disparaissons à jamais." "Nous trouverons un chemin... ou nous en créerons un." "Le rêve de l'homme est semblable aux illusions de la mer." "Il n’est pas de vent favorable, pour celui qui ne sait pas où il va…" "Il y a trois sortes d'hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer." |
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| Sujet: Kaleya Lhil Mar 20 Avr 2010, 18:33 | |
| Lumière... Rouge, si rouge... Reflet d'un mauvais souvenir. Gémissement. Brusque terreur... Qui... ? La question ne fait qu’effleurer mon esprit et la peur s’envole : moi. Je cligne des yeux, cherche à dissiper la brume écarlate qui plane devant moi, en vain. Dans mon corps, une douleur sourde, pulsation aussi régulière que sont les battements de mon coeur, mais soutenable. J’ai déjà connu pire... bien pire... Serre les dents, serre les dent, Kal’, oublie... Je me redresse, observe les lieux. Peut-être devrai-je avoir peur ? Les murs de cette pièce, peu éloignés les uns des autres, semble être couverts de sang mais quelque chose me dit qu’en cet endroit, tout est au-delà des apparences... Un bref vertige me saisit soudain : la couleur semble tournoyer autour de moi, me narguer, avant de s’enfoncer dans mes yeux, me noyer sous son uniformité. Je baisse la tête, ferme les yeux, vacille pendant de longues minutes sans parvenir à reprendre le contrôle de la situation. Puis tout s’immobilise. Prudemment, j’ouvre un oeil et me fige : les murs ont changé. Et là, face à moi... quelqu’un. Sans même que j’aie le temps d’y songer, ma main fuse, et une lame d’acier d’une trentaine de centimètre s’interpose entre l’inconnue et moi. Mais la compréhension me frappe avant que je ne le fasse : un reflet. Moi. Des traits fins, inhumains, encore figés dans la perspective d’un combat qui n’est pas arrivé, lèvres légèrement retroussé en un rictus rageur qui dévoile deux canines un petit peu trop pointues. D’étranges tatouages noirs épousent les angles du visage et lui donnent une beauté sauvage renforcée par les yeux d’un vert extraordinaire, d’une forme presque féline, où brille quelque chose qui m’effraie moi-même : espoir brisé et violence, chagrin et colère, peur et détermination... Des cheveux noirs, longs, mais terriblement ébouriffés. Mon reflet a la position souple et prudente d’une personne habituée à se déplacer, à tuer silencieusement et la longue lame serrée entre ses doigts ne m’évoque qu’un seul et unique mot : dangereuse. Je suis dangereuse. Etrange constatation... Pourtant, je ne suis pas grande, loin de là. Et ma silhouette est fine, tellement que je me demande brièvement si j’ai toujours mangé à ma faim. Je n'arrive pas bien à me souvenir. Finalement, tous mes muscles se détendent. Il n’y a aucun danger ici. Du moins pas dans ce miroir. Le mystère de mon reflet éclairci, je tourne mon attention sur les images qui parsèment la pierre autour de moi. Elle sont changeantes, éphémères, mais en dépit de la vivacité avec laquelle elles se présentent à moi, j’ai le temps d’en appréhender le sens. Et ce sens m’arrache un frisson : qui donc peut en savoir autant de moi ? Ici, les yeux emplis d’incompréhension d’un bébé observent une femme en larmes. Là, une gamine de cinq ans à peine sourit avec une joie insoutenable pour la jeune femme que je suis devenue aujourd’hui. Et là, une enfant d’une dizaine d’années aux yeux remplis de colère, les poings serrés. Et ici, une adolescente d’une quinzaine d’années, main dans la main avec un jeune homme sur lequel elle pose un regard d’une telle intensité que le garçon semble être son seul repère... un repère que j’ai si vite perdu... Et encore là, et ici, et là... La foule d’image qui m'apparaît devient vague et la vague devient tempête. Je recule, d’un pas, d’un autre jusqu’à ce que mon dos touche le mur opposé. Je me sens enfermée, oppressée : qui donc, à part un fou, a donc ainsi méticuleusement prélevé tout ce qui faisait ma vie depuis ma plus tendre enfance ? Je hurle mon incompréhension au silence qui ne me renvoie que mon écho : « Qui êtes-vous ?! » ...vous ?! ...vous...? ...ous... Moi. Même l'écho me le dit. Suis-je donc prisonnière de mes propres cauchemars ? Je me force au calme. Respire, Kal’, respire... Le temps finit toujours par tout expliquer. |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mar 20 Avr 2010, 18:40 | |
| Encore un corps à examiner. Tapis derrière le miroir, Nous attendons qu'il s'éveille, prêts à Nous jeter sur sa carcasse comme des vautours. Car Nous ne Nous en lassons pas.
D'abord il y a l'odeur... Sur les chairs s'exaltent les parfums de la vie, Nous retrouvons la route de Notre invité parmi les fleurs de son île en le respirant. Quelles forêts a-t-il croisé? Touche-t-il au cuir, au bois, trouvons-Nous un arôme de vernis dans cette petite note piquante?
Ensuite, le toucher. Pas trop, juste un effleurement. Comme un fichu de soie aurait glissé sur la peau, Nous testons sa douceur. Rude et tannée par le travail, comme Nous l'aimons, ou plus souple et agréable comme chez le rêveur. Sans omettre les cheveux, fin ou emmêlés, bouclés, aux effluves fruitées ou sauvages. Nous aimons à Nous entrelacer dans les mèches, tels l'ombre d'un ruban, pour taquiner le voyageur de son allure négligée.
Quand la coiffure ne ressemble plus qu'à un épais buisson de ronce, Nous descendons coller Notre oreille à son coeur. Le battement sourd, et apaisant. Toum... Ta! Toum... Ta! Nous le reprenons en choeur...
Et enfin, enfin! Surpris par Nos voix, il s'éveille. Alors l'enveloppe charnelle prend vie, et Nous voyons. Dans une étreinte muette, Nous lui donnons la clef pour continuer. Le rouge se fait noir... Hors rp: Bienvenue à toi ^^ Et juste un ptit truc à dire en passant: n'oublie pas de remplir ton esquisse avant la fin de la validation... |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 13:01 | |
| - Spoiler:
Hors RP : merci ! Et j'ai fait l'esquisse si jamais. En espérant que tu ne trouvera pas mon texte trop long ! ^^" Je pivote brusquement face à mon reflet et mon regard capte une anomalie : mes yeux ont... changé ?
Le temps que je me pose la question, la surface s'obscurcit... Une ouverture. Qu’elle mène au salut ou à la mort, je n’ai jamais aimé demeurer dans l’incertitude et malgré mes interrogations, ou peut-être à cause d'elle, je ne regarde pas en arrière lorsque je m’avance. Le regret ne fait pas parti de mon caractère. Du moins le crois-je...
Malgré l’obscurité qui semble noyer la deuxième pièce vers laquelle je marche, je repousse ma peur et affronte la solitude profonde qu’entraîne toujours le noir. Cela tombe bien : j’aime la solitude. Me yeux pourtant exercés à voir dans le noir lorsqu’il y a ne serait-ce qu’une lueur ne voient rien. Absolument rien, en dehors de l’éclat rougeâtre derrière moi.
Un grondement sourd, et cette dernière lumière s'éteint à son tour. Il n’est plus temps aux questions, je ne peux plus revenir en arrière. Le silence s’abat sur moi comme le ferai un oiseau de proie et je ne parviens pas à m’empêcher de tressaillir.
Mes nerfs sont à vif, et lorsqu’un murmure parvient à mon ouïe aiguisé, ils s’approchent de leur point de rupture. Je perçois mon souffle oppressé s’échapper de mes poumons, irrégulier. Calme-toi... Il ne va rien t’arriver. Il ne peut rien t’arriver... et cesse de l’espérer, Kal’, c’est une certitude ! Pour échapper à la conversation que je mène à moi-même, j’entreprend d’écouter ce que chuchotent les présences autour de moi, avec ce pincement de culpabilité que l’on ressent en écoutant à une porte. Les mots, étranges, déploient leur courbes autour de moi, se refusent à me donner leur sens mais je déteste l’incompréhension et je reste à l’affût, tellement tendue que lorsque le murmure s’éclaircit, j’ai un sursaut que j’aurais certainement moi-même jugé impressionnant si j’avais pu me voir. Mais ce que dit la voix est bien plus important qu’un sursaut... « Si jeune encore... et déjà tant de sang sur les mains... » Je fait brusquement volte-face, m’attendant à moitié à voir quelque chose, quelqu’un, n’importe quoi, mais naturellement il n’y a que la nuit... et mon inquiétude grandissante. La voix est claire mais les murmures reprennent ses paroles, les chuchotent, les déforment en une musique terrifiante. « Combien de gens as-tu tué... ? - Je... je ne sais pas...»J’aimerai partir, échapper à la culpabilité que je sens déjà grandir en moi. Foutus regrets ! « Pourquoi... ? - Je le devais... - Pourquoi ? »Je ferme les yeux. Cela ne change absolument rien, tout est déjà noir, et ce n’est pas ce geste qui fera disparaître les voix. Mais j’ai l’impression angoissante que dans ces ténèbres, mon corps se dissout, cesse peu à peu d’exister. « Pourquoi ? » La voix ne se tait pas. Elle ne se taira pas. Mais les réponses demandées ne parviennent pas à mes lèvres.« Pourquoi ? »Il y avait eu la vengeance. La haine aussi. La peur. Et par-dessus tout, l’instinct de survie. Cette détermination extraordinaire qui m’a toujours poussée en avant et m’a permis de vivre autant qu’elle m’a fait commettre des actes terribles.
Ces simples pensés semblent satisfaire la voix. Ou du moins cesse-t-elle de me demander pourquoi. Mais je n’ai pas le temps de m’en sentir soulagée, la voix reprend déjà : « Tu les as abandonnés... » Non... je sens la protestation grandir en moi. Non ! « Tu n’as pas regardé en arrière... mais depuis te ne cesses de te retourner sur ton passé... - C’est faux ! »Je crie mais je sais qu'il ne sert à rien de lutter contre ce que je sais être vérité. Une profonde mélancolie a étiré ses racine au plus profond de mon être depuis tant d'années déjà. Comme j’aimerai revenir en arrière... changer les choses... réparer mes erreurs... Foutus regrets ! Tu avais dit qu’ils ne servaient à rien, Kal’ ! « Pourquoi les as-tu abandonnés... ? - Il fallait que l’un de nous s’échappe...» Ma voix n’est qu’un murmure et se fond aux voix qui m’environnent. Je ne suis rien, ici, rien d’autre qu’une ombre parmi les ombres. « Tu leurs avais promis... - Je ne les ai jamais retrouvés... » Pourquoi cette voix devait-elle réveiller cette douleur en moi ? Pourquoi ?! « Depuis tu erres, sans cesse traquée. Chasseur et proie à la fois. Tu donnes la mort avec la même facilité qu’ils l’ont donné, tu n’épargnes aucune souffrance que l’on t’a infligée... » Non. J’accorde toujours une mort rapide... même à eux... personne ne mérite ça, personne... « Personne ? Et lui... méritait-il cette douleur ? - Tais-toi ! » Je ne sais pas si c’est de la colère ou de la peur dans ma voix. Non, pas même lui ne méritait cette douleur mais... oublie, Kal’, tu ne peux plus revenir sur tes actes. « Tu aimais les autres, leur misère te touchais et te touche encore, mais tu enterres tes sentiments sous la méfiance et le danger permanent dans lequel tu vis... » Pas le choix... Trop penser, avoir trop de sentiments... trop dangereux. « Tu cherches, mais tu ne sais pas quoi... - Taisez-vous !!! » Un cri rageur m’échappe. Qu’ils me laissent en paix ! À quoi bon se souvenir de tout cela ? À quoi bon m’accabler davantage ? Ma voix se brise lorsque je répète :« S’il vous plaît... laissez-moi... S’il vous plaît... » J’ai l’impression de n’être plus qu’émotions purs. Mon corps n’existe plus. Je sens à peine la larme qui roule sur ma joue. |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 15:01 | |
| Encore un cerveau à autopsier. Dans l'obscurité, Nous sortons les outils. Lame de dix, gants, compresse, sarrau, pic à glace, tronçonneuse, tulipe... Qu'importe, tout n'est que virtuel.
D'abord, la peur. Nous ouvrons avec violence, et l'attrapons en surface, et déroulons l'ombre du fil de sa vie. Elle est parfois si longue... Enroulée autour du reste, comme pour le protéger, comme un cocon.
Ensuite, les colères. Petites masses sombres, tumeurs anarchiques, suçant la moelle çà et là. Nous pouvons les mesurer, Nous pouvons les peser. Elles sont plus ou moins foncées, plus ou moins denses. Leurs métastases s'infiltrent jusqu'aux viscères. Nous les analysons, et les déposons.
Quand Nous ne voyons plus que du clair, Nous attaquons les bons sentiments. Vastes circuits chaotiques, courts-circuits, si cuits que ce n'est même plus comestible...
Et enfin, Nous retrouvons Notre empreinte, nichée tout au fond. C'est à elle que Nous confions la clef. Conduis-Nous dans la lumière... Hors rp: t'inquiète pas, ton écriture est souple, ça va tout seul à se lire ^^ Merci pour l'esquisse, mais j'avais pas capté que c'était une Neko... Elle a ni queue ni oreilles? (ou j'ai loupé un truc? xD) |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 15:11 | |
| Hors RP : Ah ben oui, c'est vrai, elle n'a ni queue ni oreille ! ^^" En fait elle a légèrement des crocs de chat, et son visage, ses yeux, ont un peu quelque chose de félin. Et les espèces de traces noirs sur son visage, les tatouages, c'est naturel et c'est un peu comme des rayures ou un truc du genre... Mais si ça fait pas assez neko, je peu éditer L'autre idée que j'avais concernant le manque de détails flagrants de type félin, c'est que l'un de ses deux parents pourrait être seulement humain... ? ça expliquerait l'apparence... (j'aime bien l'idée des sang mêlé ! ) Mais en fait, en fouillant, j'ai l'impression d'être la seule neko à avoir une apparence aussi humaine... embêtant ??? Ah et au fait, j'ai une question : je suis censée me mettre dans le groupe des neko pour la couleur du nom ou bien c'est pas obligatoire ? Et merci de la rapidité de réponse aussi ! |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 15:38 | |
| Alors pour le manque de ... stéréotypie raciale? °° Bref tu vois, je vais en discuter avec l'admin pour voir mais, a priori, le sang-mêlé est accepté ^.^ Tu peux être tranquille de ce côté là.
Et pour le groupe ne te soucies pas de ça, ça sera fait à ta validation, tu deviendras rose et oui...
Et de rien |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 15:45 | |
| Bonne nouvelle ! C'est toujours marrant d'être un sang-mêlé au passé tout sombre et à l'avenir apparemment tout sombre aussi ! Enfin bon... Et quelle classe, de devenir rose ! ^^ J'en ai toujours rêvé ! |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 15:52 | |
| Hé ouai sur Aïk on n'a pas peur des privilèges! XD
Bon on va peut-être bientôt monter un sujet Psycho parce que vu le nombre de gens qui font des perso sombres... Ça va devenir le forum vert de la déprime x) |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 15:58 | |
| Ouais, je sais pas pourquoi les persos sombres plaisent autant ! Mais bon, je fais parti de ces gens alors j'ai rien à dire (me rend compte que j'ai pas créé beaucoup de personnages heureux XD ou alors ça dure pas... mais j'essaie de les faire progresser quand même ! ) En même temps, y a pas grand chose à raconter de quelqu'un qui est hyper heureux et qu'à pas le moindre problème. ^^ Et c'est marrant à écrire les trucs sombres ! ^^ ça doit vous ennuyer, à la fin, les personnages tout tristes... non ? |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 16:31 | |
| C'est vrai qu'un gentil n'elfe qui vit heureux avec les animaux dans la forêt, de prime abord, c'est chiant. Mais ya d'autres choses à faire pour ne pas s'ennuyer, je pense... Mais même si c'est à la pelle qu'on peut compter les fiches tristes, le plus important c'est ce qu'il y a après, je pense. Une fois validé. Du coup c'est pas si grave si c'est un peu répétitif Bon, va falloir arrêter le flood, sinon jvais devoir me botter les fesses (et chui pas très souple alors...) Edit d'Ether: Je veux bien les botter pour toi, tes jolies petites fesses |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 16:35 | |
| Fallait pas me dire ça, ça va me tenter de continuer à flooder pour que tu te ridiculise ! Bon, je plaisante, je vais éviter de me faire des ennemis dès mon arrivée... ^^" En plus, d'où je viens, les MJ sont des sadiques, alors je me méfie ! ^^ J'attends donc la suite... |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 17:00 | |
| Comme l'a dit Oa, les races-melées sont acceptées, dans la mesure où ça reste raisonnable (ouai, parce que si on se trouvait face à l'enfant d'un mi-elfe, mi-orc ayant fricoté avec une mi-sirène, mi-centaure, ça deviendrait compliqué, forcement). Tu peux donc être à moitié neko et moitié humaine, parce contre je te demanderais juste de choisir une des deux races qui serait disons legèrement dominante sur l'autre, c'est surtout vis a vis des catégories etc. A ce que j'ai lu plus haut, je suppose que ce sera Neko, mais j'attends ta réponse. En tout cas, tu peux poster la dernière salle [ET on arrête de flooder ] édit Oa': Amen |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Mer 21 Avr 2010, 17:14 | |
| OK, merci beaucoup Ether... ^^ Et en effet, comme écrit dans mon esquisse, ce serait plutôt Neko.
Et à tes ordre, stop flood ! ^^ *se met au garde à vous avec un grand sourire innocent* |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Jeu 22 Avr 2010, 15:43 | |
| - Spoiler:
Trèèèèès long, je crois... désolée ! XD Le silence se fait doucement, comme une vague se retire, me laissant avec un sentiment enivrant de paix. J’aimerai presque m’effondrer ici et dormir, dormir, jusqu’à me réveiller de ce cauchemar. Mais alors que cette idée frappe avec de plus en plus de force à la porte de mon esprit, derrières mes paupières étroitement fermés, je perçois... une lumière. J’ose à peine ouvrir les yeux de peur que la lueur, effrayée, s’enfuie et me laisse à nouveau dans l’obscurité de ce que je suis.
Finalement, le curiosité est plus forte que ma peur et je laisse l’éclat franchir le vert de mes iris. La blancheur éclatante est une lame aussi acérée que la mienne dans le bloc noir dans lequel je me tiens, et je profite de l’ouverture qu’elle creuse pour fuir aux souvenirs et à la culpabilité. Peut-être est-ce fini ? Peut-être va-t-on me laisser en paix ?
La salle dans laquelle j’entre est aussi blanche que la précédente était noire, d’un blanc absolu et vertigineux. Je devrai être éblouie mais je ne le suis pas. Ici, tout semble douceur... Mais ici, tout n’est qu’apparence et je reste sur mes gardes.
Soudain, mes yeux tombe à mes pieds et je constate avec surprise qu’une eau tiède envahi toute la pièce et atteint le haut de mes chevilles. La surface en est si lisse qu’on se croirait face à une immense plaque de verre et, par une fascination que je ne m’explique pas, je n’arrive pas à détacher mon regard de cette beauté pure, simple...
Mais soudain, dans cet univers où je suis la seul à être couleurs, un éclat iridescent nage à la surface de l’eau et accroche mon attention en même temps que ma méfiance.
Et sous mes yeux émerveillés, une image se forme. À mesure que celle-ci se précise, je ne peux m’empêcher de frissonner : les courbes et les lignes qui se dessinent sont les répliques exactes de celles que dissimulent mes souvenirs.
Ma mère. Son sourire, ses traits creusés d’inquiétudes. Ses oreilles de chat légèrement tendue comme si elles étaient à l’affût du moindre bruit. Elle est là, pas seulement son image, et j’ai l’impression de me retrouver face à elle. Je ne peux m’empêcher de lui rendre son sourire, ni celui-ci de s’élargir lorsque je vois mon père saisir amoureusement les épaules de sa femme.
L’enchantement que je ressent se ternit quelque peu lorsqu’il prend la parole : « Tu es prête ? Tous les bagages ont été fait. Tu as dis au revoir à tes amis ? »Une voix retentit et avec surprise, je reconnais les intonations enfantines qui étaient les miennes lorsque j’avais à peine sept ans.
Cette scène s’était si souvent répétée... Durant toute mon enfance. Je n’avais jamais le temps de me sentir chez moi, nous repartions déjà. J’en ai été triste bien sûr, mais lorsqu’on est enfant, on est heureux de voyager et de découvrir de nouveaux lieux, de rencontrer de nouvelles personnes.
Mon enfance... Je m’étonne encore de l’insouciance dans laquelle je l’ai passé et du talent qu’ont eu mes parents à me dissimuler la vérité et leurs peurs.
L’image s’efface comme le fait un arc-en-ciel, s’estompant petit à petit et ne laissant bientôt plus qu’un reflet et l’espoir de le voir renaître. Mais pour une fois, cet espoir n’est pas déçu : un peu plus loin, les couleurs prennent vie et je m’avance pour voir ce qu’elles vont me raconter.
Pénombre. Je sens d’ici la tension qui règne dans la pièce que mon montre cette fenêtre de ma mémoire. Je n’étais pas censé voir cette scène et je sens à nouveau en mon coeur cette exaltation que l’ont ressent lorsqu’on entend quelque chose d’interdit. Mon père, à nouveau, qui murmure : « Ils ne nous retrouveront pas... jamais. Ne t’inquiète pas. Et je vous protégerai toujours, Kaleya et toi. » C’était ce jour-là que j’avais compris. Ou du moins, commencé à comprendre. Nous fuyions. Qui ? Je l’ignorais, mais mon insouciance était terminée. C’était à cette époque que j’avais rencontré Adraï. Il était plus âgé que moi de deux ans m’avait appris l’art de l’amour avec une douceur sans pareil. Je l’aimais, et il m’aimait... du moins le pensai-je. Il m’acceptait en dépit de l’étrangeté de mon visage Mes parents ignoraient tout de son existence. S’ils l’avaient été, cela aurait évité bien des choses et encore aujourd’hui, je m’en veux tellement d’avoir fait l’erreur de me confier à lui alors que je ne le connaissait que depuis un an...
La magie de l’eau qui tout d’abord a apporté un certain réconfort à mon âme commence à montrer des images que je préférerai ne pas revoir. Mais déjà, un nouveau souvenir s’étale à la surface de l’eau. Je me penche sur l’image et esquisse un mouvement de recul. Un homme, au visage tordu par un sourire d’une cruauté sans borne. Ses mains jouaient avec une lame acérée et tâché de sang. Le mien. Comme est le mien le hurlement de souffrance qui résonne impitoyablement dans la pièce. J’avais seize ans...
« Alors, gamine, y sont où tes parents ? - Je... je ne sais pas... s’il vous plaît... arrêtez... Je ne sais pas, je ne sais rien ! » Il n’avait pas arrêté. Et Adraï, dans un coin de la pièce, qui me regardait supplier qu’on cesse, qu’on me tue, sans montrer la moindre émotion... qui regardait mon sang rougir le sol et les murs avec une indifférence presque aussi douloureuse que l’arme acérée maniée d’une main de maître. C’était lui qui m’avait mené là. Lui qui m’avait trahi. On a beau prétendre qu’on peut affronter toutes les douleurs du monde pour protéger ceux qu’on aime, c’est faux. Lorsque la souffrance atteint son paroxysme, on espère même plus survivre. On voudrait juste que ça s’arrête, mourir pour échapper à ce feu qui ronge l’esprit autant que le corps. Et on ne contrôle plus ses paroles. J’avais dit où se trouvaient mes parents. Je ferme les yeux. Lorsque j’avais tout dit, il m’avait encore frappée une fois. Puis il m’avait laissé étendue là, couverte de sang, sombrant peu à peu dans une inconscience dont je ne devais probablement jamais sortir, sous les yeux froid de celui qui avait prétendu m’aimer.
Je m’étais pourtant éveillée. Le souvenir suivant montrait l’obscurité de la cellule dans laquelle j’étais enfermé. Même si je ne les voyais pas, je savais que mes parents étaient à côtés de moi. Ma mère sanglotait. « Kal’... lorsqu’ils reviendront... Je les retiendrai, et tu t’enfuiras... » Je ne me sentais pas capable de me lever. Ni même de parler, à peine de penser. Pourtant, j’avais murmuré une promesse de retour que jamais je n’avais pu tenir, et lorsque mon père m’avait crié de courir, je l’avais fait. Je me demande encore comment j’en ai été capable.
Je m’étais effondrée après un temps de course que je n’aurais su définir : une éternité qui n’avait pas duré plus de quelques minutes ? Il me semble sentir encore la douleur, morale autant que physique, mon souffle oppressé. J’avais perdu connaissance presque immédiatement et je ne m’étais pas soucié que l’on me retrouve ou non. J’aurais probablement accueilli la mort comme une amie, à cette instant là.
Ma confiance avait à jamais été détruite. Lorsque je m’étais éveillée, mon esprit n’était que néant. J’avais erré durant des heures, sans savoir où j’allais, sans ressentir ni émotion ni douleur. Puis chaque pas avait apporté avec lui un nouveau sentiment. Chagrin d’abord. Sans borne. Puis rage. Impitoyable.
J’avais survécu, par miracle. Et je les avais cherchés...
Une nouvelle image apparaît et je n’arrive pas à empêcher un sourire sauvage naître sur mes lèvres. Un visage, surpris :« Qui êtes-vous... ? » L’image se tâche brutalement de rouge : mon bourreau avait été le premier à mourir. Et je n’ai jamais réussi à regretter ce geste.
Les images se font de plus en plus rapides, de plus en plus entachée de sang, de haine et de violence. Les meurtres que j’avais commis n’avait évidemment pas amélioré ma situation et depuis l’âge des mes dix-sept ans, j’ai passé ma vie à fuir. Revoir toutes ces images me remplit d’une profonde lassitude et j’espère que les couleurs qui s’estompent à la surface de l’eau sont les dernières. Mais les cauchemars sont des briseurs d’espoir et une dernière image apparaît dans toute sa netteté. Adraï... Non ! Je ne veux pas revoir ce moment, je ne veux pas ! Je ferme les yeux, je serre les poing, mais je ne peux pas empêcher les souvenirs de revenir à ma mémoire.
Son regard dans le mien, empli de terreur. Nous sommes si proches que je vois mes propres yeux dans les siens, remplis d’une froideur terrifiante. Lui, contrairement aux autres, avait souffert avant de mourir. Beaucoup. Et je n’arrive pas à effacer ces supplications de mes oreilles, ni ses excuses, ni mon apparente indifférence, ni aucun détail de ce moment.
Je crie à l’adresse de ceux qui semblent tant tenir à me briser : « ça suffit ! Je sais ce qu'est ma vie ! Je sais ce que je suis et ce que j’ai fait ! Laissez-moi tranquille maintenant ! » Je garde les yeux fermés de façon à ne plus voir ce que me montre le miroir de ma propre mémoire. J’aimerai me réveiller... J’aimerai me réveiller ! La panique qui n’a fait que sommeiller au fond de mon coeur se dresse de toute sa hauteur. Combien de temps cette épreuve va-t-elle encore durer ? Combien de salle encore vais-je devoir traverser ? Et combien de temps puis-je tenir sans devenir folle... ? |
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Jeu 22 Avr 2010, 15:59 | |
| Encore une vie à découdre. Des morceaux d'existence à inciser, rincer, tanner et raccommoder au bon endroit. Détisser ce tricot d'histoire, et l'inspecter.
D'abord l'enfance. Broderie détraquée, au points de croix asymétriques, aux modèles difficiles à reproduire. Le tissu est là tâché, souillé, comme si on l'avait délibérément jeté dans la boue.
Ensuite, l'adolescence. Ce n'est plus de la couture, c'est de la balafre! Un amoncellement de fibres nouées à un certain endroit pour contenir une structure, mais Nous ne sommes pas dupes. Nous savons sur quel fil tirer pour libérer les autres... Nous les ré enroulons sur une bobine, celle qui assemblera plus tard le patchwork.
Quand Nous abordons le présent, Nous découvrons un canevas inachevé, piqué de quelques couleurs seulement. Nous aimons à revenir les admirer plus tard, lorsque Nous les accueillons à leur fin...
Enfin, Nous pouvons envisager le futur. Munis de la bobine et de l'étoffe, Nous réunissons le spectre dans l'harmonie. Nous ne le changeons pas, oh, non, il ne s'agit pas de cela. Mais son esprit à présent, est plus clair et plus sûr. Il va pouvoir repartir, et Nous, Nous agitons un mouchoir blanc de paix et d'espoir... hors rp: Et une validée, une! Longue vie sur l'Archipel ^^ |
| | | ¤Admin¤
Nombre de messages : 10629 Localisation : ¤ Là où la mer et le ciel se rejoignent, sur l'horizon, là où le Rêve existe encore ¤ Métier/Fonction : ~¤Maître du Jeu¤~ / ~*Conteuse*~
| Sujet: Re: Kaleya Lhil Jeu 22 Avr 2010, 17:10 | |
| Soit la bienvenue chez toi!
Je t'ajoute dans ton groupe de suite, tu vas être en rooose!
Bon jeu! |
| | | ~¤ Chaton ¤~
Nombre de messages : 2814
| Sujet: Re: Kaleya Lhil Jeu 22 Avr 2010, 17:13 | |
| Merci beaucoup ! Et juste, petite question... et maintenant, je fais quoi ??? ^^" |
| | | =Aïkologue=
Nombre de messages : 3675 Métier/Fonction : Conteuse
| Sujet: Re: Kaleya Lhil Jeu 22 Avr 2010, 17:33 | |
| Bienvenue à toi créature sombre au sang mêlé... Pour commencer, tu peux demander un RP ici, ou contacter des gens par MP pour leur proposer un sujet. Tu peux aussi poster quelque part un début de rp, et attendre que quelqu'un y réponde... Sinon, viens flooder ! Et amuse toi bien ! |
| | | ¤Admin¤
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| Sujet: Re: Kaleya Lhil Jeu 22 Avr 2010, 17:54 | |
| Et bien je ne peux pas dire mieux que ce que vient de dire Balsa!
Merci à toi miss (qui gagne un + au passage :p ) |
| | | ~¤ Chaton ¤~
Nombre de messages : 2814
| Sujet: Re: Kaleya Lhil Jeu 22 Avr 2010, 18:02 | |
| Merci pour les réponses, Balsa, et pour l'accueil aussi !
(passe mon temps à dire merci, moi ^^") |
| | | | Sujet: Re: Kaleya Lhil | |
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